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    Hatari!
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    55 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 16 décembre 2010
    Ah, les plaines du Tanganyika et leurs promesses de dépaysement africain ! Voilà bien là un programme qui rend alléchant le film d'Howard Hawks (dont le nom est déjà attractif), outre un casting sympathique, qui garantit les ingrédients d'un divertissement digne de ce nom. Las, si l'aventure est bien au rendez-vous (certes, les scènes de safari sont répétitives, mais restent suffisamment intenses pour ne pas [trop] lasser), l'aspect humain du film est considérablement bâclé, la psychologie des personnages étant, au moins, hyper caricaturale. Je m'explique : retrouver l'impayable John Wayne dans une énième composition (?) de vieux roublard macho et désobligeant, ours solitaire mal léché plein d'amertume après un fiasco amoureux, n'est pas en soi une surprise ni une déception ; il fait son job, celui qu'on attend de lui dans cette partition ultra codifiée. Non, le problème vient qu'on se prend assez rapidement à imaginer un autre film, moins prévisible et entendu, plus subtil et audacieux - plus vrai, quoi : en proie à une inclinaison sentimentale pour le patriarche de cette mission animalière (compréhensible, même si, hélas, elle nous renvoie immanquablement à l'idée que cette jeune femme de 25 ans cherche en Sean une - bien archétypale - figure paternelle), Dallas, le personnage incarné par (l'exquise) Elsa Martinelli serait tellement plus convaincante - et touchante - en déployant l'appareil de séduction dont est instinctivement douée/capable la gente féminine (au cinéma, à tout le moins, mais pas seulement, je crois), plutôt que de se déclarer d'une façon aussi brutale et, disons-le, aberrante (pour ne pas dire bête et vulgaire). On rêve encore que Pockets, l'histrion joué par Red Buttons - souffre-douleur de Wayne et Jiminy Cricket pour Dallas -, se rebelle ne serait-ce qu'une fois contre le rôle humiliant et réducteur (car il a semble-t-il mieux à proposer) dans lequel le maintient son collègue (quasi) despotique. Une morsure d'orgueil, fut-elle désespérée (analogue à celles que pouvaient connaître le personnage de Dean Martin dans "Rio Bravo" - western atypique et précédente réalisation de Hawks - qui, sous l'effet d'un alcool désinhibant, n'hésitait pas à s'ériger - physiquement, même - contre le père métaphorique qu'était son collègue shérif incarné par Wayne), serait en effet salutaire à ce dispositif ainsi trop schématique pour créer l'émotion. Et puis, ce Pockets nous laisse encore des regrets, quand on pourrait le croire secrètement amoureux de Dallas (qui lui confie ses atermoiements amoureux envers un Sean qui l'ignore apparemment, et la maltraite, même), en proie à un dilemme cornélien : donner à Dallas les clefs pour amadouer l'ours Wayne, quitte à se priver tout à fait de l'once d'une chance qu'il pouvoir avoir, en tant que confident et ami, d'accéder lui-même à son coeur, et par suite à ses faveurs. Bien qu'elle semble absolument indifférente à son numéro d'attachant bouffon, c'est humain, non ?...). Mais non, il couvait contre toute attente une passion des plus inattendues (il ne semble absolument pas sensible à ses charmes, alors qu'il piaffe littéralement devant Dallas) pour l'autre femme du groupe, la (subitement) niaise (l'amour est dangereux pour la santé mentale, c'est bien connu) Brandy (une Française avec un prénom pareil, allez comprendre !), qui trouvera d'ailleurs une issue aussi favorable que parachutée, par le truchement d'une navrante facilité scénariste, digne d'une série Z.
    Passons sur les autres personnages, qui ne sont d'ailleurs plus que des clichés exotiques réduits (par Wayne, encore) à leur nationalité ("Le Français", "L'indien", Luis le mexicain, ex-toréador [!] et Kurt, l'Allemand au physique aryen et à la loyauté à son chef toute militaire, hum...).
    Autre écueil : comme l'a signalé un autre spectateur, "Hatari!" bat en effet tous les records de tabagisme (plus enfumé qu' "In the mood for love" !).
    La fin est, quant à elle, assez décevante, inutilement "burlesque". On se croirait presque chez Benny Hill, c'est dire...

    Oh, un dernier conseil avant de vous procurer ce film (que je recommande, malgré tout, donc) : fuyez la version française, qui est une insulte à l'intelligence du spectateur moyen, faisant notamment des personnages féminins du films d'insupportables bécasses, l'un capricieuse (Dallas) et l'autre rendue soudainement écervelée (et excessivement maternelle - les scénaristes n'avaient décidément pas peur des lieux communs !) par une abêtissante révélation (?!?) amoureuse. Hélas, cette même VF était la seule alternative à la VO sous-titrée en anglais dans mon édition - "Widescreen" - DVD, où l'absence de sous-titres français (et espagnol, et italiens, et allemands, soient toutes les autres nationalités présentes dans le groupe d'aventuriers, un comble !) fut donc des plus préjudiciables. Par contre, absolument TOUTES (ou presque) langues existantes sont sinon disponibles (il ne manque peut-être que le swahili, dont le mot "Hatari" - 'danger" - est tiré)...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 décembre 2013
    Après avoir réalisé l'un des plus beaux westerns du cinéma avec "Rio Bravo", Howard Hawks, signe ce grandiose film d'aventures. Du grand et du beau spectacle en perspective.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    579 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 décembre 2020
    Qu’Hatari ! s’affirme tel un chef-d’œuvre du cinéma d’aventure tient à de multiples raisons, dont la première serait certainement l’hybridation de ses thèmes et de ses tons. Tout ici se répète, jour après jour, et pourtant tout ici évolue, passe d’une espèce animale à l’autre de la même façon que duo et triangle amoureux se forment et se déforment, que les personnages se cognent ou se taquinent. Howard Hawks n’a pas son pareil pour filmer l’humain, saisi dans ce qu’il peut avoir de plus complexe et paradoxal, saisi dans son sens de la camaraderie et dans sa solitude fondamentale ; l’enjeu de son long métrage n’est guère l’ensauvagement des êtres au contact de la savane mais, au contraire, la domestication progressive de protagonistes aussi farouches que les animaux traqués puis capturés. Nous retrouvons d’ailleurs ce léopard de compagnie qui incarnait cette même domestication dans Bringing up Baby. La grande intelligence du long métrage est de superposer et d’entrechoquer deux temporalités : celle, saisonnière, de la capture des bêtes sauvages pour les grands zoos d’Europe et d’Amérique, étalée sur quelques semaines ; celle, sentimentale, de cœurs qui se domptent et apprivoisent ainsi un passé pour mieux construire ensemble un futur. Dit autrement, la savane africaine sert aux personnages d’espace dans lequel le mental et le sentimental s’extériorisent, ce qui permet également au cinéaste d’interroger la colonisation non comme une conquête de domination mais, au contraire, comme une quête de guérison voire parfois de rédemption pour une poignée de grands fauves égarés. James Baldwin le formule magnifiquement dans une lettre à son neveu, en l’appliquant au racisme américain : ces êtres « restent, en fait, pris au piège dans une histoire qu’ils ne comprennent pas » et qui ne prend fin que par une confrontation avec leurs propres limites. Aussi la capture des rhinocéros est-elle d’emblée placée sous le signe de la malédiction : l’Indien est blessé, mauvais présage ; et le titre même fait peser sur la destinée des protagonistes l’idée de danger. Hawks utilise la capture des animaux comme métaphore de la domestication croissante des êtres en général, du masculin en particulier, la répétition des séquences embarquées et des procédés cinématographiques aptes à les réaliser fonctionnant à la manière de rituels non de virilité mais de lâcher-prise. L’Afrique coloniale est le cadre d’un rétablissement de différentes cultures contraintes de cohabiter et de s’entendre – en anglais, de préférence –, réunis par leur état de captivité qui se fracture à mesure que l’humour s’installe, que la partition signée Henry Mancini gagne en légèreté (« Baby Elephant Walk »), que les éléphanteaux s’ajoutent et se suivent comme autant d’enfants symboliques offerts au couple principal. Hatari ! est une réussite flamboyante parce qu’il conjugue l’intelligence d’un propos tenu sur l’homme avec un sens de l’épique remarquable, les longues séquences de traques s’inscrivant parmi les plus belles réussites du cinéma d’action : entendre le choc des véhicules projetés dans les airs ou heurtés par la corne d’un rhinocéros, sentir la caméra vibrer en harmonie avec les jeeps, voir le lasso vaincre le hasard pour cerner le cou d’un animal, assister à la lutte physique de corps en tension, tout cela dégage une authenticité et une beauté du geste pur que nous ne nous lasserons jamais de revoir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 janvier 2013
    Après avoir réalisé l'un des plus beaux westerns du cinéma avec "Rio Bravo", Howard Hawks, signe ce grandiose film d'aventures. Du grand et du beau spectacle en perspective.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2017
    Howard Hawks nous emmène dans un magnifique film d'aventure aux côtés de John Wayne ou encore de Hardy Krüger et surtout Elsa Martinelli. Des personnages performants, talentueux qui apporte beaucoup au film qui comporte un bon scénario et des plans maitrisés. Un très beau divertissement avec ces animaux sauvages en pleine nature Afrique et des passages bien hilarants. Le réalisateur apporte ici une bonne dose de plaisir et de détente au spectateur, une histoire banale qui se révélè pourtant original sur tout à son époque et par le fait que les personnages se familiarisent beaucoup avec les animaux. Après Rio Bravo film western Hanks réalise ici un film d'un genre différent celui de l'aventure qui se montre efficace et divertissant dans des paysages sauvages et somptueux
    Hotinhere
    Hotinhere

    417 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 juillet 2021
    Un film d’aventures sympathique et assez old school, tourné dans les décors naturels sublimes de Tanzanie, mais plombé par un scénario qui ronronne beaucoup trop. Dommage !
    bobmorane63
    bobmorane63

    153 abonnés 1 898 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2020
    Un film de Safari bien sympathique réalisé en 1962 par le cinéaste Howard Hawks !! J'ai vu un documentaire sur le metteur en scène qu'il était passionné par les courses automobiles et l'adrénaline, ce long métrage lui en offre l'occasion variant comédie et courses après des animaux en Afrique avec les voitures spécialisés contre le choc avec le personnage principal interprété par John Wayne à l'avant avec des lances ou, cordes pour les attraper , les scènes sont spectaculaires et en dehors de ça, on passe un agréable moment avec des personnages attachants et des animaux qui le sont autant. La mise en scène d'Howard Hawks est remarquable et vieillit bien et devant la caméra une belle brochette de comédiens qui s'en donnent de la joie pour nous faire rire comme l'irremplaçable John Wayne, Elsa Martinelli craquante ou Hardy Kruger dans un second role. Divertissant dans l'action et drole dans le reste du temps.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    22 abonnés 865 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 décembre 2020
    Un très grand film avec des acteurs exceptionnels, un scénario holywoodesque mêlant des mâles dominants pas si sûrs d'eux face aux femmes et des grandes filles absolument à tomber à la renverse qui se la jouent un peu viriles, des décors naturels magnifiques, beaucoup de drôlerie, des scènes d'anthologie d'action (où on voit que les règles de sécurité étaient bien lâches à cette époque...). Bon, on ne ferait plus de film comme cela de nos jours, en raison de l'ambiance quelque peu colonisatrice et du caractère prédateur de la nature de l'activité des protagonistes. Mais il reste une réalisation hors du commun. Et la musique de Mancini est grandiose.
    rocky6
    rocky6

    26 abonnés 1 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2021
    Voilà un film qui est comme une madeleine de Proust. Il me rappelle mon enfance. Je l'ai vu souvent étant petit, notamment ches mes grands parents. Je le revois aujourd'hui et le plaisir est intact. C'est un très bon film d'aventures à voir en famille et qui fait du bien. Nous suivons avec plaisir les aventures de ce groupe de "chasseur' qui capture des animaux dans la savane pour les livrer à des parcs zoologiques. Les séances de capture sont très réussies, filmées au plus près et la qualité des images pour un film de 1962 est particulièrement bonne. Le joyeux groupe est emmené par le charismatique John Wayne et le reste du casting est à la hauteur. Le scénario est saupoudré d'une belle romance et de quelques moments très drôles. Bref un film qui fait vraiment du bien, reflet d'un époque joyeuse. A voir et à revoir.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    216 abonnés 2 785 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 août 2023
    Grand spectacle dans les plaines d'Afrique, ce qui change Howard Hawks même s'il met bien sûr à profit sa grande expérience du western, dans une réalisation dynamique alternant action et humour. Le scénario n'est qu'un vague prétexte très classique pour enchaîner des séquences impressionnantes de maîtrise, avec des personnages bien écrits et incarnés (la longueur du film leur offrant à cet égard beaucoup de place). Difficile d'imaginer que l'on reproduise un tel film de nos jours vu son sujet (abordé sans trop de recul), mais Hatari! a conservé sa fraîcheur et son entrain.
    gabdias
    gabdias

    74 abonnés 1 748 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 décembre 2014
    John Wayne et Howard Hawks (Rio Bravo) ont quitté le grand Ouest américain pour les hautes plaines du Arusha Park en Tanzanie dans un film d'aventures aux décors sublimes. Oscillant entre grandes scènes de chasse et vaudeville romantique burlesque, Hatari est un beau film parfois naïf, inégal et facile mais bien sympathique et exotique.
    keating
    keating

    49 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 juin 2014
    L’Afrique a souvent attiré de grands cinéastes occidentaux, notamment pour son exotisme, et des promesses de grandeur visuelle avec la faune et la flore. C’est également le cas de ce film-safari, réalisé par Howard Hawks, autour d’un groupe d’occidentaux chassant les animaux pour les revendre à des zoos.

    Si vous cherchez l’exotisme, il y a des fortes chances que le film vous intéresse! Il est difficile de résister à ces paysages majestueux de Tanzanie, et à cette nature sauvage. Les animaux sont omniprésents, et cela est, à mon avis, la plus grande qualité et le plus grand défaut du film.

    Je m’explique : ces animaux sont filmés de façon admirable, à la fois poétique et burlesque. Ils sont souvent parvenus à me faire rire, notamment les éléphants, particulièrement irrésistibles. Alors, quel est le problème? Selon moi, les personnages humains deviennent vite ennuyeux en comparaison. Je comprends bien l’intention du cinéaste, qui alterne constamment (de façon un peu trop répétitive je trouve) les scènes de chasse ou de dressage des animaux et les scènes de séduction ou d’intimité des hommes et des femmes.

    Il y a là une bonne idée, et il est assez intéressant d’observer ces personnages, bien plus à l’aise pour chasser des rhinocéros que pour régler leurs histoires sentimentales. John Wayne réalise ici une performance très convaincainte, qui plus est dans un rôle assez différent de son personnage iconique habituel.

    Mais je trouve qu’on comprend vite les procédés, qu’il y a quelques facilités scénaristiques, qu’il manque peut être quelques enjeux dramatiques plus profonds, et puis que les personnages secondaires ont un peu de mal à exister. J’ai l’impression que certains d’entre eux se résument à leur nationalité : on a le français, l’allemand, …

    Si le principe n’est pas inintéressant, je trouve que sur 2h30 le film perd peu à peu de son souffle. Hatari est pour moi un film d’aventure burlesque plaisant mais inégal, une comédie humaine moyenne mais une comédie animalière réjouissante.
    Kalie
    Kalie

    52 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2017
    Ce film de safari est un peu ma "madeleine de Proust" du cinéma américain. Les paysages africains en Technicolor, les scènes de chasse de toute beauté, et l'équipe attachante que l'on regrette presque de quitter à la fin (malgré la longueur du film) y sont pour beaucoup. En filmant avec complaisance ses animaux sauvages, Howard Hawks a juste oublié une chose : l'intrigue ! En effet, rien ne vient vraiment troubler le quotidien de ses chasseurs. Face à la caméra paresseuse du réalisateur, "Hatari !" navigue entre comédie gentillette (le personnage de "Pockets", le final avec spoiler: les éléphanteaux dans la ville
    , etc.) et film sentimental d'une grande naïveté (John Wayne jouant spoiler: les vierges effarouchées lors de son premier baiser avec Elsa Martinelli...
    ). Mais curieusement, je pardonne (presque) tout à ce film.
    Audrey L
    Audrey L

    548 abonnés 2 399 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mai 2017
    Un bon film d'aventures africaines dans lequel transparaît l'amour du réalisateur pour les beaux paysages et la faune de l'Afrique. Les courses-poursuites entre les "chasseurs" (ceux qui attrapent les animaux dans leur milieu naturel pour en faire un zoo) et les animaux sauvages sont impressionnantes, et le film est assez dynamique grâce à ces séquences qui s'intercalent dans l'idylle plus lent et langoureux des hommes pour la belle Betsy. Le film est un peu long cependant (2h37 quand même...) mais reste parfois très drôle grâce au talent burlesque de Hawk (lorsque Pockets se fait plaindre par Betsy alors qu'il n'est pas blessé et que deux autres hommes sont le bras et la jambe en écharpe... délicieux !). Le petit défaut de l'intrigue est contemporain à l'époque du tournage du film : comment ne pas avoir un petit pincement au cœur devant l'affolement des animaux poursuivis... Cela fait un peu cruel, mais la pratique de la traque en milieu naturel était courante et ne choquait personne... Heureusement les bons soins tendres de Betsy pour ses trois adorables éléphanteaux remet de la douceur dans la balance entre les Hommes et les animaux. La fin est surtout très agréable grâce au personnage de Pockets, intenable et comique à souhait ! L'épisode de la fusée ("la concurrence à Cap Canaveral", très drôle !) est peut-être la meilleure, mais il est dur de choisir dans le palmarès de bonnes séquences du film. Une bonne comédie pleine d'aventures, contemporaine aux mœurs de l'époque qui peuvent interpeller aujourd'hui.
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 juillet 2022
    "Hatari" mot swahili qui signifie "danger" ou "risque" est un des derniers films de Hawks ( il en tournera encore quatre, dont le dernier huit ans après).

    On sait que Hawks fut avec Hitchkock, le cinéaste le plus défendu par les Cahiers du cinéma de la première époque ( celle qui donna naissance aux cinéastes de la nouvelle vague française) et il figure parmi les réalisateurs de référence de l'âge d'or d'Hollywood.

    Truffaut classe l' œuvre de Hawks en deux catégories de films : ceux qui glorifient l'Homme et ceux qui brossent de lui un portrait peu flatteur.

    "Hatari" qui n'est que rarement considéré comme un point d'orgue de la filmographie de son auteur, appartient sans nul doute à la première catégorie.

    Réalisé pour les scènes d'intérieur dans la maison d'Hardy Kruger acteur allemand installé à l'époque enTanzanie ( ancienne colonie allemande) , qui vivait au milieu de la savane dans une ferme transformée en lodge pour le tourisme.

    Revoir ce film en condition idéale, sur grand écran, en copie restaurée permet de revenir sur ce classique et de le reconsidérer.

    A mes yeux , c'est une formidable réussite (image, casting, sens de l'évasion, ode à la nature), même si on pourrait lui reprocher
    ( c'est son gros défaut) un scénario un peu plat et répétitif, dont on commence à sentir la pesanteur dans sa dernière heure et pas en raison de sa longue durée ( près de 160 minutes).

    On regrettera aussi le manque d'écriture des personnages, beaucoup moins fouillés que ceux des " misfits" de Huston auquel "Hatari" peut être comparé sur un point clef : la capture d'animaux sauvages.

    Le film est une sorte de voyage en afrique de l'Est au sein d'une équipe de bushers qui capturent sur commande de zoos européens, des animaux ( celle du rhinocéros est la plus spectaculaire).

    Le casting féminin est absolument remarquable et permet d'admirer la beauté connue de Elsa Martinelli, vedette Italienne de la fin des années 50 et surtout de la française magnifique de modernité Michele Girardon ( au destin tragique et écourté : elle se donnera la mort à 36 ans suite à une déception amoureuse avec l'acteur espagnol Jose luis de Villalonga) dotée elle aussi d'un charisme et d'un charme exceptionnel.

    Du côté masculin on relèvera parmi ce casting international, la présence de Gerard Blain lui aussi tout à fait convaincant dans cette production hollywoodienne ou il parle comme sa compatriote Michelle Girardon la langue de Shakespeare, sans être doublé en post production.

    Un très grand moment de cinéma pour un film qui n'a pas d'autres prétentions que de nous prendre par la main et de nous emporter dans un univers que Sydney Pollack n'oubliera pas lorsqu'il mettra en scène "Out of africa" dont "Hatari " serait la version enchantée.

    Et il y parvient avec brio.
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