Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Mélany T
29 abonnés
494 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 3 avril 2023
C'est une proposition de cinéma intriguante, jolie et originale mais le montage manque de cohérence, les scènes sont coupées à des instants que l'on ne comprend pas et on s'ennuie donc beaucoup trop.
C'est un cinéma peu bavard, voire presque muet en dialogue et pourtant chacun des bruits à son importance vis-à-vis des images. On peut en déduire que la cinéaste doit être quelqu'un de réservé et qu'il est un brillant observateur. Ce film représente l'art de capturer la vie avec ses moments de solitude et d'errance. Il en ressort l'ennui quotidien mêlé au sublime. C'est en soi ce qui est révolutionnaire dans Days de Tsai Ming-liang.
Film étonnant, sans texte, ce qui est quelque part humoristiquement annoncé au départ "ce film est volontairement non sous-titré" ! Tous les plans sont bien sûr très étudiés et les images recherchées. On peut trouver certains plans trop longs (le personnage en train de dormir) mais ils permettent aussi de se concentrer sur autre chose que l'action, l'événement en train d'arriver, de regarder les détails des décors, des mouvements (la cuisine....), ce qui est trop rare dans la plupart des films dans lesquels l'action ou les dialogues ont une place prépondérante. La scène du massage est une belle scène, chaleureuse, par le sujet certes, mais aussi par l'ocre de l'image, le sentiment de bien-être - enfin - des personnages, les mouvements du masseur mais aussi celle qui donne un début d'explications ou de réponses au malaise/mal-être des personnages. Le film dure 2h, et c'est cette longueur qui me semble le desservir.
Si les plans de 8 minutes d'un mec qui lave des feuilles de salade en slip rose ne vous rebute pas d'emblée, ce film peut vous séduire, si non... tentez un autre :-)
Days est un film taïwanais qui peut paraître douloureux, par sa longueur, par sa version originale non sous titrée. En réalité, le film est une fresque somptueuse par sa lenteur. L’histoire de Kang, un homme malade et seul qui va faire la rencontre d’un jeune homme solitaire. C’est touchant, simple, les images sont magnifiques.
Days m'évoque une tentative expérimentale complètement ratée, une volonté de faire original en se séparant de tout ce qui fait un bon film, du cinéma moléculaire. Il ne se passe rien pendant cette suite de plans fixes, pas d'action, pas de dialogue, pas d'émotion, pas de musique, rien que le vide absolu autour d'une seule scène érotique. Il ne suffit malheureusement pas de présenter volontairement 1h50 de rien pour rendre les 10min restantes dignes d'intérêt.
Expérience indescriptible et certains y voient un chef d' oeuvre. A conseiller à ceux qui aiment qu' il ne se passe rien pendant deux heures. Pour les autres à éviter ou au mieux essayer avec un bon abonnement.
C'est une expérience. On pense aux films de Sharunas Bartas ( orthographe de mémoire) les longs plans fixes renforcent la pesanteur de la solitude, le dérisoire des vies creuses, l'ennui de la maladie. Une prise de risque.
Ce film est une critique du storytelling au cinéma - les dialogues en Thaïlandais ne sont pas traduits; succession de plans séquence, prééminence de l'image; il n'y a que des fragments d'histoire, un puzzle incomplet, flou. Avec au centre la relation entre 2 hommes, passant par le sensuel et le sexuel. Déroutant et ô combien essentiel ...
Pur réalisateur. Pur film de cinéma. Lenteur. Minimalisme. Minéralité. Obsession des corps. Tsai Ming-liang poursuit inflexiblement sa route. Par moments, le film est si puissant dans sa force expressive qu'il confine au sublime. Plastiquement, "Days" vaut amplement le détour.
Film « à la thaï » très lent et muet et donc pour un public averti. C’est un tableau de scène de vie quotidienne, banale mais c’est admirablement méditatif et sensuel. Pour être un chef d’œuvre, je trouve que certaines scènes auraient pu être écourtées.
spoiler: Le synopsis de Days est plus bavard que le film lui-même, quasi muet, et il est conseillé de le lire pour mieux appréhender cette "expérience" de deux heures et des broutilles, sans musique également, sans véritable dramaturgie non plus et filmé la plupart du temps en des plans fixes qui durent plus que de raison. [spoiler]Regarder un homme dormir durant au moins 5 minutes ou encore faire la cuisine en temps réel, ou bien se faire masser pendant un laps de temps bien plus long : voici ce à quoi nous convie le cinéaste taïwanais dans son dernier [/spoiler]"chef d’œuvre." Est-ce à dire que s'y ennuyer comme un rat décédé vous classe illico parmi les cinéphiles de pacotille, incapables d'apprécier un film beau comme un clair de lune à Bangkok ? Peut-être et tant pis ! spoiler: Hormis la scène de massage évoquée plus haut, qui génère une certaine tension épidermique, le film a l'avantage de laisser notre propre imagination vagabonder, en rapport avec ce qui se déroule (le terme est exagéré) sous nos yeux, spoiler: soit la solitude, la maladie, la précarité et le déracinement, pas nécessairement dans cet ordre , ou bien de se déconnecter totalement des images puisque, même en cas de déconcentration provisoire, rien d'essentiel ne se sera déroulé sur l'écran. Days aurait sa place dans un musée d'art contemporain, sans doute, et, comment dire, ce n'est peut-être pas un véritable compliment. Mais que cela ne gâche surtout pas le plaisir que certains y prendront.
10 minutes de video sur un mec qui dort, 15 minutes de video sur une scène d acupuncture, 10 minutes .... On en peut plus ou bien on fait la sieste. Quand même, une belle scène érotique. Il fallait la mériter.
Le dernier opus de Tsai Ming-Liang, présenté à Berlin, n'est pas sorti dans les salles françaises, et je comprends pourquoi.
Difficile en effet d'imaginer film plus exigeant : quasiment muet, comportant des plans d'une longueur infinie, montrant la plupart du temps des évènements insignifiants de la vie quotidienne.
Il faut vraiment être un grand fan du réalisateur malaisien pour trouver son plaisir dans cette oeuvre qui s'approche plus de l'art contemporain que du cinéma, aussi bien par ses intentions (donner à sentir l'écoulement du temps et de la vie) que par sa réalisation (je me suis souvent dit que l'enjeu principal de chaque plan était de déterminer à quel moment il s'arrêtait).
Le propos du film tient sur un timbre poste : un homme mûr souffre du cou, il rencontre un jeune réfugié laotien pour un rapport sexuel tarifé. Comme souvent pour les oeuvres conceptuelles, il y a beaucoup d'éléments inaccessibles au spectateur lambda qui peuvent enrichir la vision (par exemple l'acteur, véritable alter ego du réalisateur, souffre réellement du mal terrible qu'on voit dans le film), mais malheureusement ces éléments ne seront accessibles qu'à quelques happy few.
A voir si vous êtes prêts à observer la confection muette d'une soupe asiatique dans un appartement miteux pendant 16 minutes.