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    Tout s'est bien passé
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    Kiberen
    Kiberen

    15 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2021
    Personnel, c'est le mot qui définit dans tous les sens possibles cette nouvelle proposition cinématographique de François Ozon, qui commence à sortir ses films aussi régulièrement que Woody Allen. Personnel, car il s'agit de l'adaptation du roman autobiographique de Emmanuèle Bernheim, racontant la fin de vie de son propre père, ce que beaucoup de gens savent déjà. Personnel également, car Emmanuèle Bernheim a été une proche collaboratrice de François Ozon durant de nombreuses années, cette dernière nous ayant quitté en 2017. Il s'agit donc à fois d'un travail sur le deuil du père de l'auteure, et un travail de deuil de François Ozon envers Emmanuèle Bernheim.

    Rien d'étonnant face à tout cela, de se retrouver face à un film qui ne s'embarrasse pas de grands élans émotionnels où de formes de styles très appuyés. "Tout s'est bien passé" traite le sujet de la mort et de l'euthanasie avec une sobriété exemplaire, sans jamais tomber dans le mélo où dans la froideur complètement clinique, dansant sur une ligne très fine, tracée entre ses deux opposés.

    Le film ne se résume pas cependant à un bête tutoriel sur le fonctionnement de l'euthanasie en France et explore des questions très intéressantes : pour les deux sœurs, la question n'est pas tant "pourquoi tu veux mourir ?" mais "pourquoi ne veux tu plus vivre ?". Est ce que André souffre au point de se dire que sa vie est finie, qu'il n'a plus rien à vivre avec ses enfants ou ses petits-enfants ? Est-ce que quelque chose pourrait le faire changer d'avis ? Est ce égoïste de se demander "est ce que tu ne veux pas continuer de vivre pour nous" au lieu de se dire "tu souffres tellement, c'est normal que tu veuilles que tout s'arrête ?", le simple fait que ces questions existent au sein du film montre qu'on n'est pas face à un bête pamphlet visant à dénoncer la catastrophe de l'euthanasie en France, même si le film ne se prive pas de charger violemment sur ce point-là.

    En terme d'acting, on est face à quelque chose de très solide, c'est compliqué de dire le contraire. Si la sobriété de Sophie Marceau peut par moments en faire l'élément le plus distant du film, elle obtient ici un de ses meilleurs rôles. Geraldine Pailhas qui a montré de nombreuse fois son talent d'actrice (Notamment dans "l'adversaire" de Nicole Garcia, un de mes films français préférés de tous les temps. Oui, cet aparté ne servait à rien, mais je voulais le placer) est ici tout en justesse quelle que soit la scène. Je vous laisse la surprise de voir débarquer un acteur que j'adore et dont je n'étais pas au courant de sa présence dans le film, pour me concentrer sur le roc de "tout s'est bien passé", à savoir bien évidemment André Dussolier. Dussolier a rarement été dans le faux, et ici, il prouve encore une fois tout son talent. Ne tombant jamais dans la facilité goût guimauve, on ressent toute la complexité de son personnage de père qui n'a pas été parfait, d'homme qui souffre au point de vouloir que tout s'arrête, malgré le kilos de prothèse qu'il porte au visage et qui limite donc son jeu. On n'en parle trop peu, mais les prothèses au cinéma, c'est un véritable enfer : 2 à 4h de maquillage par jours afin de placer des accessoires qui limitent grandement n'importe quel acteur, et ce n'est pas Rami Malek dans l'affreux "Bohemian Rapshody" qui dira le contraire. Dussolier affronte cette contrainte pour en tirer une performance forte, peu de doute d'ailleurs qu'il va être un des adversaires les plus solides à affronter aux prochaines cérémonies de récompenses.

    Enfin, et ça en surprendra certains, mais si on parle d'un film de François Ozon, il faut parler visuel. C'est justement un point que j'ai toujours apprécié chez le bonhomme : si par moment, il se lance dans des projets hautement stylisés, comme "8 Femmes" où "Potiche", il privilégie souvent un naturalisme académique où il va cependant effectuer un travail exemplaire pour insuffler une véritable personnalité au film, sans jamais que cela ne devienne criard : le travail du découpage et du cadre dans "Dans la Maison", le travail du mouvement de la caméra dans "été 85" pour ne citer qu'eux. Ici, c'est notamment sur le code couleur que j'ai noté quelque chose, bien que ce soit très discret. Trois couleurs reviennent régulièrement, et je leur ai trouvé un sens : le Jaune, pour la vie, le bleu pour la fin, et le rouge pour ceux qui nous poussent à vivre. C'est vraiment discret, mais on peut noter dans une scène de dialogue entre Sophie Marceau et André Dussolier, qu'une lumière d'hôpital inonde de jaune le visage de Marceau, elle qui doit porter la responsabilité de son père, car elle est vivante, et que cette même lumière jaune tape l'arrière du crâne de Dussolier, comme si la vie était déjà derrière lui, alors que ce qui évoque son incapacité est un bavoir qui porte, bleu. Je pourrais aussi relever la salle de bain de Sophie Marceau, où elle se confronte généralement à la réalité de la situation à laquelle elle doit faire face, l'inondant de jaune, où à salle de bain de l'hôpital où Dussolier est si diminué qu'on doit le laver alors qu'il est dans un fauteuil roulant : encadrée par les murs bleus de la chambre de l'hôpital, la salle de bain offre une lumière jaune terne qui inonde sa peau dépéri, devenant plus verte que jaune, et donnant un aspect cadavérique. Côté rouge, je ne vais pas m'étendre pour vous laisser la surprise, mais vous aurez vu dans la bande-annonce que lorsque Sophie Marceau sort d'une eau froide où elle s'est baignée en disant "je me sens vivante", elle fait dos à l'océan bleu, et son corps est entourée par une serviette rouge. Je pourrais continuer comme ça pendant des heures, mais je vous invite à chercher dans le film chaque moment où chacune de ces trois couleurs intervient, et si elles ne sont toutes pas porteuses de sens, vous risqueriez quand même d'être surpris.

    "Tout s'est bien passé" a été une expérience personnelle, très dure à vivre, dont je suis sorti avec les yeux embués et le corps cassé, mais il s'agit sans souci pour moi d'un des meilleurs films français de l'année. Incroyablement juste, solide en tout point, cela fait déjà quelques jours que je l'ai vu et pourtant, il obsède encore mes pensées. "Tout s'est bien passé" est encore une fois le travail exemplaire d'un réalisateur qui a prouvé plus d'une fois qu'il pouvait nous proposer des grands films, des grands chefs-d'oeuvres, et qui continue de nous faire de merveilleux cadeaux de cinéma.
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    82 abonnés 284 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 septembre 2021
    Ai vu "Tout s'est bien passé" de François Ozon. Que j'aimerais aimer François Ozon, mais à chaque fois c'est pareil j'en attends beaucoup (beaucoup trop ???) et je suis déçu. Le metteur en scène qui pour moi très inégal, qui peut passer du pire "Eté 85" au meilleur "Grâce à Dieu" est ici avec ce nouvel opus saisonnier pile entre les deux. Tout d'abord un sujet très intéressant (le droit à la fin de vie volontaire) mais pas vraiment traité, le film manque d'universalité en abordant uniquement ce cas particulier de personnes relativement privilégiées et d'un monsieur de 85 ans qui donne l'impression de vouloir mourir après avoir fait un AVC, comme un dernier caprice après avoir été insupportable avec ses filles toute sa vie durant. Le scénario est redondant et enchaine les scènes aussi répétitives que des journées à l'hôpital. Ozon a voulu prendre de la distance avec son sujet pour ne pas tomber dans le larmoyant, je pense qu'il a eu raison, mais qu'il a pris trop de recul et finalement le spectateur n'a jamais d'émotion devant ce personnage si peu sympathique et l'on se moque très vite de son avenir... d'autant plus que tout est dit dans le titre. On ne peut que remarquer la performance d'André Dussolier méconnaissable dans ce rôle à "César", mais l'interprétation frise parfois le cabotinage. La mise en scène est de qualité française, le casting un peu trop people (Charlotte Rampling, Judith Magre, Grégori Gadebois, Daniel Mesguich... tous pour deux scènes avec des personnages pas toujours suffisamment écrits). Il faut absolument dire à Ozon qu'il arrête de faire des flash-back dont le spectateur a presque honte... Il ne suffit pas de mettre une perruque à André Dussolier pour qu'il paraisse avoir 35 ans... Alors il reste l'intervention magique d'Hannah Schygulla absolument renversante et l'irradiante Sophie Marceau. Ce film est une véritable déclaration d'amour du metteur en scène à son actrice. Marceau est de tous les plans, la caméra l'aime et l'actrice est sublime. Marceau est la vie, l'énergie, la lumière... et ce film bancal lui doit énormément. Sophie Marceau trouve là un rôle à sa mesure ce qui n'avait pas été le cas depuis le très beau "Firelight" en 1997. On ne s'intéresse pas vraiment à l'histoire d'André vieux monsieur gâté, et tyrannique, mais de voir Marceau sur un grand écran dans un vrai rôle intense m'a ravi.
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    151 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2021
    Tout s'est bien passé. J'ai effectivement passé un très beau et bon moment devant ce nouveau film de François Ozon. Le 1er plan de surcadre annonce la couleur. spoiler: Sophie Marceau enfermée entre le cadre de la porte, en plan large, comme enfermée dans la décision prise par son père. Plan faisant écho au dernier plan du film, au même endroit, semblable, mais en plan serré sans l'encadrement de la porte... un dernier long plan sur Sophie Marceau absolument puissant en émotion, rien que par le regard et où tout le film prend sens.
    Magnifique.

    Un film nécessaire et très instructif sur l'accompagnement en fin de vie, qui est encore un sujet tabou dans la société française et au combien délicat dans la communauté religieuse. Mais ici il n'est pas question de religion, mais simplement d'une philosophie de vie et d'un choix déterminé entrepris par André, le personnage joué par André Dussollier, victime d'un AVC, qui a entraîné une réduction de ses facultés physiques.

    Le scénario est très simple et suit le parcours classique que peut avoir une telle thématique. Jusqu'à la fin, on se demande si André reviendra oui ou non sur sa décision. C'est ce qui fait l'enjeu principal du film en termes d'intrigue. Mais en vérité les enjeux sont multiples, à travers les personnages de ces 2 filles qui sont condamnées à accepter le choix de leur père. La façon dont elles doivent assumer ce choix et surtout l'organiser, au détriment des lois françaises existantes. Ce qui rajoute encore de l'enjeu, car elles deviennent tout simplement complices de cet acte d'amour aux yeux de la justice française.
    Clairement, André Dussollier tient ici un rôle incroyable de justesse et extrêmement touchant. Et Sophie Marceau l'est tout autant.

    J'ai été assez frappé par l'absence quasi totale de musique qui accompagne les scènes. Il y a un vrai parti pris de ne pas rajouter un côté larmoyant aux scènes, et pour cause, le jeu du duo fonctionne à merveille et se suffit à lui-même. J'ai été profondement touché, ému, d'autant plus qu'il y a également une certaine légèreté apportée par des touches d'humour ici ou là, bien pensé et utilisé pour dédramatiser un peu l'ambiance, tout en permettant de s'attacher davantage au personnage d'André.

    Le travail de la prothèse au niveau du visage et de la lèvre d'André (qui nécessitait 2 heures de pose chaque jour) permet aussi de donner un grand impact au personnage, et au réalisme de la situation.

    Ce n'est pas le film de François Ozon le plus esthétique, et le plus recherché en termes de mise en scène. Mais l'histoire est tellement forte, la cause tellement importante, que tout fait sens, que tout s'emboîte naturellement. Et le final reste très fort en émotion.
    Goéland
    Goéland

    20 abonnés 108 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2021
    Sur le sujet difficile de la fin de vie, François Ozon réalise un film alerte et émouvant. Les acteurs sont excellents, très bien dirigés. François Ozon varie les genres de ses films mais reste constant dans leur qualité
    Roger D
    Roger D

    66 abonnés 783 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2021
    "Tout s'est bien passé" Le père de Emmanuèle et Pascale vient de faire un AVC ayant de grave conséquence sur sa santé. Partiellement paralysé ce dernier demande à Emmanuèle de l'aider à partir...
    Tiré du livre éponyme (du même nom) le film est une sorte de "grand coup de gueule" sur le droit de mourir interdit en France. On voit la détresse aussi bien du patient que de son entourage face à une demande aussi forte que triste. On voit ce combat que ses filles (surtout une) entre le fait de tenter de le convaincre et de faire le nécessaire. C'est puissant émotionnellement car cela parle à chacune et chacun, on connait tous une personne en fin de vie ou une personne qui à dans sa vie une personne en fin de vie...difficile de faire la part des choses en le coeur et la raison.
    Le duo fonctionne avec une intensité , Mme Marceau est juste super et que dire de Dussolier qui joue juste sans faire de fioriture entre drame et un peu de comédie. Le duo est complété par Mme Pailhas mais il faut avouer elle est dans l'ombre de sa soeur à l'écran...d'ailleurs sur l'affiche on voit le 2 premiers nommés.
    Après truc vient qu'il paraît plus "facile" quand on a les moyens d'y parvenir et d'entre temps prendre du temps pour soit (séjour, boxe, resto chic, fitness etc...) ce que les 3/4 des gens ne pourraient ce permettre. J'aurais voulu voir dans un milieu modeste tiens.
    Reste que le film est vraiment bien , préparé vos mouchoirs
    NOTE : 7.75/10
    Christophe. G
    Christophe. G

    4 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2022
    Ce film me touche particulièrement car je le vis depuis quelques temps , mon papa a été victime d'un AVC qui l'a conduit à être hospitalisé pendant 2 semaines et par la suite à été admis dans une clinique de readaption.
    Au contraire du personnage joué par André Dussollier qui demande à l'une de ses filles interprété par Sophie M arceau d'en finir avec la vie, , il s'est battu d'une poing e de fer pour pouvoir retrouvé une vie normal. En plus le rôle de Charlotte Rampling me fait pensé à ma mère qui n'est plus de ce monde et qui était atteinte de la maladie de Parkinson.
    Un film poignant qui nous fait se poser ds questions sur la mort assisté et sur nos choix face à ça surtout quand un proche nous le demande.
    André Dussollier est excellent dans ce rôle de père qui ne ménage pas sa famille mais attachant.
    Claude WOLFS
    Claude WOLFS

    34 abonnés 114 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 septembre 2021
    Peut on avoir le choix de partir dignement en toute simplicité? Ozon nous offre un film aussi poignant qu'émouvant. Sans pathos ni cliché ....L'interprétation d'André Dussolier et celle tout en retenue de Sophie Marceau nous emmène sur la voie de la réflexion .... La vie a t'elle un sens lorsque l'on se sent diminué et qu'on sait très bien que cela va aller de mal en pis et surtout a t'on le droit de faire supporter a ses proches la décision finale (J'y vais j'y vais pas) ? Un excellent film d'ont on ressort difficilement indemne ...."Tout c'est bien passé" étant généralement les premières paroles a la naissance se trouvent être les dernières paroles de vie....Comme quoi ....
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2021
    Comme tous les ans, François Ozon revient avec un film. Cette fois, il invite avec lui Sophie Marceau, trop rare sur les écrans, qui interprète l'amie écrivaine du cinéaste lui-même, Emmanuelle Berheim qui a retranscrit dans un ouvrage, le chemin de son père vers l'euthanasie après avoir subi un AVC. Les premières séquences font peur. On craint le pire avec ce père handicapé, défiguré par une hémiplégie et une paralysie de la mâchoire. Les troubles cognitifs fusent de toutes parts, jusqu'à ce que ce soit au tour de Sophie Marceau et de son acolyte, Géraldine Pailhas, de prendre le leadership. Alors, on est happé par un récit tour à tour mélodramatique, drôle et tragique.

    Il y a pourtant quelque chose qui ne fonctionne pas. Naturellement, François Ozon ne peut s'empêcher d'introduire dans le récit ses propres obsessions de la mort et de l'homosexualité. Là où il aurait eu de l'intérêt à dépouiller son récit, il en rajoute dans le parisianisme qui fait la force et la faiblesse de toute son œuvre. Mais on oublie vite les tics de la mise en scène. Les comédiennes irradient l'écran, dans des gestes de désarroi et de drôlerie à la fois. Elles emportent le spectateur aux confins d'une réflexion éthique forte, celle de savoir si on a le droit de décider de sa propre finitude.
    clamarch
    clamarch

    9 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 septembre 2021
    Sobre, juste, excellemment servi par tous les acteurs et actrices. Si cela peut contribuer à faire bouger les lignes sur la fin de vie en France...
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 janvier 2022
    « Tout s’est bien passé » de François Ozon (2021) m’a quelque peu déçu et ne lui ai mis que ! On se retrouve dans un milieu intellectuel, artistique et bourgeois « friqué ». André (André Dussolier), 85 ans, fait un AVC massif compliqué d’une embolie pulmonaire … dont finalement il ne se remettra pas trop mal conservant ses fonctions cognitives. Il dira alors à sa fille, Emmanuelle (Sophie Marceau), romancière (et il convient de noter que ce film est l’adaptation du roman éponyme de Emmanuèle Berheim qui va vécu elle-même cette histoire), « Je veux que tu m’aides à en finir ». Pascale (Géraldine Pailhas), sa sœur, bien qu’un peu vexée que son père ne se soit pas adressé elle, s’avérera rapidement partante et un contact avec Berne est pris. Arrivent alors des scènes assez lourdes : Claude (Charlotte Rampling) qui est l’ex-femme et qui a « un cœur de pierre » et « est déjà morte », ne fait pas avancer le problème ne parlant ni à son ex-mari ni à ses filles ; le personnage de Gérard (Grégory Gadebois) et l’envoyée de Berne ne fait pas dans la dentelle, réclamant 300 €uros pour son TGV et déballant d’emblée une liasse de papiers à signer !
    Je passe sous silence, les derniers « épisodes : « une main courante déposée quelques heures avant le départ en Suisse ; l’ascenseur bien sûr trop petit pour le fauteuil roulant ; l’ambulancier musulman qui à quelques km de Berne ne veut plus conduire par conviction religieuse (n’était-il pas au courant de l’objet cette course de plus de 700 km ?)…
    Curieusement l’ADMD – Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité – même si on voit Emmanuelle passer devant le siège de l’APMD (Association POUR le Droit …) sans y entrer : est-ce par souci de neutralité ou pour des raisons juridiques ?
    Le gros manque dans ce film – comme dans les autres films traitant de l’euthanasie, terme que je déteste car trop proche d’eugénisme, terme qui coure hélas dans les pensées de certains de nos compatriotes - est l’absence de discussion réelle entre la personne qui désire mettre fin à sa vie et ses proches … même si je comprends que cela soit difficile à exprimer à l’écran.
    Dernière atrocité, l’Avocat de la famille conseillera aux 2 filles de ne pas se rendre à Berne car elles risqueraient d’être poursuivies pour non-assistance à personne en danger alors qu’en pratique, le souhait du patient est une nouvelle fois enregistré en Suisse en présence d’un représentant de la loi/policier helvète !
    Je ne suis pas certain que ce film fasse rapidement avancer la cause de ce sujet tabou alors qu’il concerne nombre de patients atteints de maladies neurologiques dégénératives irrémédiables, de cancers en phase terminale ou avec des douleurs mal calmées par les opiacés, de patients âgés présentant plusieurs pathologies les clouant au lit … jusqu’à ce qu’en mort s’en suive.
    Ironiquement, le dernier repas de la famille aura lieu dans le restaurant « Le Voltaire » ! Quel politique aura le talent de Simone Veil pour faire passer ce droit humain à pouvoir mourir dans la dignité ?
    Marc Haushalter
    Marc Haushalter

    6 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 septembre 2021
    Sublime, bien joué. La transformation de André Dusselier est géniale.J'ai adoré. A ne pas manquer...
    mfrenkie
    mfrenkie

    22 abonnés 1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 septembre 2021
    Je suis sortie de la salle déprimée alors que j'y suis entrée heureuse. Jeu d'acteur pas mal malgré la lenteur du film.
    bladgik
    bladgik

    84 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 septembre 2021
    J'ai trouvé que le film manquait d'âme, pourtant le sujet est touchant mais il manque quelque chose...
    j'ai pas été convaincu.
    Francis S.
    Francis S.

    23 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2021
    Un sujet grave et qui nous concerne tous, évidemment, traité avec sobriété et clarté par François Ozon.
    Evidemment ses marottes sur le désir de vie - ou la vie de désir - ou la déviance surgissent ça et là et perturbent un peu le propos. Quelle attitude possible face à une mort annoncée, le sujet n'est qu'effleuré et c'est dommage. Sans doute le scénario suit-il sur ce point le roman d'Emmanuel Bernheim.
    Evidemment le tandem Dussolier - Marceau fonctionne à merveille. Certaines scènes sont poignantes. La prestation d'André Dussolier, égoïste, cabotin, impossible à souhait est remarquable même si elle est loin d'égaler celle, prodigieuse, d'Anthony Hopkins dans The Father, film atterrant sur la vieillesse naufrage.
    Précisément, en esquivant dans une certaine mesure la question de la béance sidérante de la mort, le film de Francois Ozon manque sa cible philosophique.
    Virginie P
    Virginie P

    43 abonnés 165 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2021
    Le film de François Ozon, très abouti devrait être montrer à tous ces supposés bien pensants qui remettent en cause en France le droit de mourir dans la dignité.
    Le film est aussi digne que son sujet et révèle un long déroulement et processus pour celui qui décide de faire ce choix ainsi que pour ses proches.
    Parfois bouleversant, ce film n'est à aucun moment mièvre. Tous les comédiens sont de grande facture. Plaisir savouré de revoir à l'écran Charlotte Rampling et Daniel Mesguich et du pur bonheur de retrouver Sophie Marceau qui crève l'écran et André Dussolier, magistral
    Un très beau film duquel on ne peut ressortir de la projection s'en s'interroger sur son propre positionnement quant à ce droit ultime.
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