Sonic se rêve en justicier, façon super-héros, sauvant la veuve et l’orphelin dans la petite ville de Green Hills. Sauf que le Dr Robotnik est de retour, bien décidé à éliminer une bonne fois pour toute le hérisson anthropomorphe…
Qui aurait cru que la première adaptation, Sonic (2020), rencontrerait autant de succès (rapportant plus de 3 fois sa mise de départ). Alors qu’un incroyable badbuzz avait précédé la sortie mondiale du film. C’est donc sans réelle surprise que Paramount a donné son feu vert pour lancer cette suite purement mercantile & opportuniste, qui s’adresse essentiellement aux enfants et aux fans de la première heure.
Histoire de rajouter un peu de consistance au script (et parce que la guéguerre entre Sonic & Robotnik, à un moment donné, ça devient redondant), deux nouveaux personnages viennent se rajouter au récit, à savoir Knuckles (l’échidné à dreadlocks) et Tails (le renard à deux queues).
Très clairement, le film est orienté vers la tranche d’âge 6-12ans, à en voir l’humour et les gags bas du front (il y est souvent question de flatulence, sans oublier Tails avec son (je cite) "fessier-copter"). Les personnages secondaires (James Marsden en tête) servent quant à eux à meubler les sous-intrigues toutes plus futiles les unes que les autres (visiblement, Jeff Fowler ne sait pas trop quoi faire d’eux et tente tant bien que mal de leur trouver une consistance).
Sonic 2 (2022) est l’exemple même du produit calibré pour son auditoire (les gamins), on se retrouve devant une adaptation assez insipide et fade, qui se contente de ne faire que du remplissage pendant deux longues heures (Sonic seul dans la maison qu’il transforme en ProjetX, Sonic en Sibérie dans une battle de danse, …). Bref, on a largement de quoi se faire chier, d’ailleurs, on se demande encore quel était l’intérêt de faire autant de références à la pop culture (qui n’apportent strictement rien au film), pêle-mêle on y retrouve Batman, Uber, Professor X, Le Soldat de l'hiver et même le Monopoly.
Alors que le premier opus sortait en salles en février 2020, moins d’un an plus tard, le tournage du second volet démarrait. Réalisé dans la précipitation et avec une post-prod de moins de 6 mois, il n’est pas surprenant de se retrouver avec des CGI aussi déprimants (les textures sont toutes plus foirées les unes que les autres et à de trop nombreuses reprises les interactions entre les acteurs et les personnages en CGI ne collent pas).
L’ennui, c’est que l’on n’est pas près d’en finir avec Sonic, puisqu’un 3ème opus est déjà annoncé
(comme en atteste la scène post-générique avec l’apparition de Shadow).
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