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    City Hall
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 807 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 janvier 2021
    Si j'ai regardé ce film c'est parce qu'il est en tête des meilleurs films de 2020 d'après les cahiers du cinéma et si j'avais su je me serais abstenu.

    En fait de ce film je ne garde que la sale impression d'avoir perdu mon après-midi à voir ça et qu'à la place j'aurais pu voir trois autres films, lire un bouquin ou que sais-je encore. La durée est un vrai problème, c'est trop long et ça tourne vite en rond, Wiseman place sa caméra dans diverses commissions, filme des discours et c'est quasiment toujours la même chose qui revient : blabla l'immigration, les LGBTQ, les communautés X ou Y, parfois on parle des pauvres et des gens qui ont faim, mais j'ai surtout l'impression que ça radote à mort.

    Alors l'Histoire fait que le Maire que l'on suit dans ce film vient d'être nommé secrétaire au Travail par Biden. J'ai l'impression que Wiseman tient Marty Walsh en assez haute estime et normalement en sortant du film on devrait le trouver formidable. Sauf que je vois juste un politicien à qui on veut coller une bonne image. Il est toujours mis en valeur, on voit qu'il s'active pour sa ville... un vrai héros ! Mais en vrai c'est un réel problème du film de Wiseman qui ne me donne pas l'impression d'accéder à quelque chose de rare et d'unique sur la vision politique d'un Maire progressiste. J'ai plus l'impression de voir un étalage de communication calibrée, que ça soit dans les discours, mais aussi dans les réunions où tout est bien trop sage, où personne ne se contredit trop, personne n'est virulent, tout le monde est bien gentil et œuvre dans le même sens... Tout en se félicitant qu'Amazon vienne exploiter 4 000 habitants de la ville (la gauche aux USA c'est vraiment une autre culture).

    La parole n'est donnée aux citoyens de Boston que vers 4h de film, moi ça faisait bien une heure que je m'emmerdais sec et malheureusement c'est un renouveau qui n'arrive que trop tard. On s'est quand même tapé près de 4h de communication politique, il fallait introduire le peuple avant... En fait ça donne cette sale impression que des gens dans des bureaux décident de trucs sans se soucier des gens, de ce dont ils ont besoin tout en se prétendant proche d'eux.

    Alors finalement les meilleurs moments du film (à ne pas étaler sur 4h30 cependant) c'est ces employés communaux que l'on interroge pas, auxquels on ne demande pas leur avis, mais qui font juste leur travail, qui coupent des branches, qui ramassent les poubelles, qui aident les citoyens...

    Mais malheureusement j'ai trouvé ça déconnecté des discours du Maire et de son équipe.

    En fait ce qui fait tout le problème du film, c'est qu'à aucun moment quelqu'un lâche prise, quand Depardon filme Giscard en 74 le film a été interdit parce que clairement on sentait les coups et les calculs politiciens... Là rien... On reste dans ce contrôle absolu de la communication qui devient juste absolument éreintant et fatiguant.

    Surtout qu'étant donné qu'il n'y a ni voix off (je ne dis pas qu'il en fallait une), ni commentaire d'aucune sorte on ne sait pas si ce que disent les gens va réellement être appliqué par la suite ou si c'est juste des belles paroles.

    En fait tout ça fait faux, et même les gens qui viennent faire passer leurs doléances à la fin du film semblent tous aller plus ou moins dans le même sens, ils parlent tous biens... En fait ça manque cruellement de l'avis des gens d'en bas, des SDF pour qui ils disent créer des abris... des travailleurs chez Amazon... des types qui bénéficient de l'aide alimentaire... Parce que oui on voit Walsh faire son discours, mais les gens qui en bénéficie on ne les entend pas.

    Alors je ne connais pas Wiseman et son cinéma, mais en déroulant son tapis rouge aux démocrates et à l'idéologie progressiste ricaine où on fait référence à la couleur de peau toutes les 30s (clairement c'est une autre culture... et je n'ai aucune envie que ça continue à s'importer chez nous) il échoue à filmer le réel, à produire des images inédites qui dépassent la seule communication.

    Encore une fois, sur 2h j'aurais pu tolérer, mais là 4h30 c'est juste assommant surtout que je sors du film sans en avoir rien retiré.
    Ah si, je sais qu'une broyeuse ou un compacteur ça ne rigole pas...

    En somme je ne pense pas être le public cible pour ce qui du discours politique, pour ce qui est du traitement beaucoup trop conciliant et pour cette représentation bisounours de la politique où tout le monde est gentil, bienveillant et compétant...

    Bref, pour me parler il aurait plus fallu filmer les éboueurs que le Maire...

    Hâte cependant de voir Liev Schreiber dans le biopic !
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 178 abonnés 7 231 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2020
    Frederick Wiseman continu inlassablement son travail de documentariste. Du haut de ses 90 printemps, il persiste à mettre en boîte jusqu'à un documentaire par an (ce qui est loin de nous déplaire).

    Après les Républicains et son documentaire Monrovia, Indiana (2019), petite ville du Midwest où 76% des habitants avaient votés Trump, Frederick Wiseman s’intéresse cette fois-ci aux Démocrates, en s’immisçant au coeur de la municipalité de Boston (dans le Massachusetts) et nous invite à découvrir les arcanes du capitole, de sa politique sociale & culturelle, mais surtout, à la rencontre du maire démocrate Martin Joseph Walsh et de ses équipes qui travaillent dans un esprit participatif et collaboratif avec les citoyens.

    Durant les 270min que compte ce film, qui est sans doute son plus long documentaire (4h30, quand d'ordinaire ses films avoisinent les 3h ou 3h30), le réalisateur prend le temps de nous faire découvrir l'envers du décor, en posant sa caméra et laissant les interlocuteurs prendre la parole, sans jamais s'interposer. Comme dans chacun de ses films, il s'efface pour mieux mettre en avant les protagonistes qu'il filme.

    City Hall (2020) est une fresque dantesque comme lui sait le faire, où l'on découvre les différents services qui œuvrent pour ses concitoyens. Logement, expulsion, mariage, aide aux sans-abris, service de la voirie, de la prévention des toxicomanies, bureau des anciens combattants, la banque alimentaire, service des transports public (entre la régulation du trafic et les nombreux recours liés aux amandes), le conseil scolaire ou encore les différentes commissions, comme celle dédiée au 3ème âge ou aux PMR (Personnes à Mobilité Réduite), rien ne nous ai épargné, il nous montre tout et ne se refuse rien, comme lors de cette réunion public avec les citoyens où il est question de l’implantation d’un dispensaire spécialisé dans… le cannabis (les habitants du quartier s’en inquiète, craignant que cela devienne un endroit malfamé).

    Le Boston City Hall est une ville dans la ville, construit dans la fin des années 60, avec son architecture de style brutaliste, le bâtiment en impose et recèle bien des secrets (d'où la nécessité de faire un film aussi long, pour pleinement comprendre les rouages d'un tel système, qui s'évertue à être au service de ses citoyens.

    Avec son approche sociologique et ethnographique, Frederick Wiseman dresse le portrait de sa ville de naissance et nous offre l’occasion de découvrir comment une ville telle que Boston, a su se relever après les attentats du marathon de 2013 et lutte quotidiennement contre toutes les formes de discriminations (quand, rappelons-le, 55% des bostoniens sont des non-blancs). Passionnant de bout en bout, malgré quelques séquences qui auraient gagné à être raccourcie.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Cinephille
    Cinephille

    135 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2020
    City Hall est plus une ode à Marty Waslh le maire democrate de Boston qu’à la ville elle-même. Et c’est une limite importante du film. Les 4h30 passent avec un intérêt inégal, tres peu de sequences étant vraiment passionnantes, le tout se regardant sans ennui. L’ensemble des commissions et autres interventions ne donne pas suffisamment l’idée de ce que signifie être maire d’une aussi grande ville. Le film insiste énormément sur les communautés et ne montre quasiment jamais la bourgeoisie blanche pourtant emblématique de Boston. Ce n’est pas le meilleur Wiseman ni le moins bon. Malgré la durée on reste sur sa faim.
    Nicolas S
    Nicolas S

    38 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2022
    'City Hall' est un documentaire fascinant et foisonnant sur le fonctionnement de la municipalité de Boston, sur ces dizaines de fonctionnaires qui, au diapason du maire Walsh, informent les citoyens sans relâche et s'efforcent de rendre le monde plus juste par l'action politique. En 4h30 de réunions et de meetings montrés sans commentaires, naturellement, l'attention va et vient, mais malgré le parti pris non-spectaculaire, un récit édifiant finit par émerger : une démocratie efficace, vivante, humaine est possible quand elle est incarnée par des hommes et des femmes sincèrement investis pour leur communauté. F. Wiseman vient donc renouveler notre foi dans la démocratie, même si l'on se doute que tout cela est sûrement un peu idéalisé.
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2020
    Documentaire de 4h30, "City Hall" décrit au jour le jour le fonctionnement de la municipalité de Boston, dirigée par un maire démocrate.

    Le match est plié depuis belle lurette : Frederick Wiseman est le plus grand documentariste contemporain. Mais, à quatre vingt dix ans passés, ce natif de Boston joue les prolongations et revient dans sa ville natale pour nous en présenter le fonctionnement modèle, à mille lieux du Midwest trumpiste où il avait planté sa caméra dans son précédent documentaire, Monrovia, Indiana.

    Le vieux documentariste poursuit inlassablement sa radioscopie des institutions américaines. Après la prison ("Titicut Follies"), le musée (National Gallery"), l'université ("At Berkeley"), la bibliothèque publique ("Ex Libris"), il décrit un objet plus large, plus transversal : une municipalité. Il ne s'agit pas de raconter une ville dans son ensemble, mais, une fois encore, le fonctionnement d'une institution bien précise, dans ses multiples facettes, dans sa triviale quotidienneté.

    Le documentaire, d'une durée hors normes, voit se succéder quarante-cinq séquences, plus ou moins longues. Dans un montage dont on peut interroger le sens (y a-t-il une progression ? un début ? une fin ?), chaque service de la municipalité a droit à son coup de projecteur : le relèvement des ordures, les Parcs & jardins, la Commission handicap, les Archives, etc. Chaque événement qui scande la vie municipale est lui aussi scrupuleusement archivé : un mariage gay, le 11-novembre, la parade organisée en l'honneur des "Red Soxs" au lendemain de leur onzième victoire aux "World Series"...

    Frederick Wiseman nous a habitués à ses formats hors normes : "Ex Libris" et In "Jackson Heights" duraient plus de trois heures, "At Berkeley" en durait plus de quatre.... mais il bat ici son record avec un documentaire de deux cent soixante-douze minutes. Une telle durée peut sembler inhumaine et l'idée a sans doute traversé l'esprit des producteurs de couper ce documentaire en deux. Mais, à condition de s'y être mentalement préparé - et d'avoir une vessie en sachet Cora - on se laisse happer par ce voyage et son rythme métronomique : des séquences de cinq-six minutes entre lesquelles s'intercalent quelques plans fixes de Boston s'enfonçant dans l'hiver.

    "City Hall" est un hymne à la démocratie locale. Une démocratie locale participative, fraternelle, plurielle, incarnée par le maire de Boston, Martin Walsh. Jamais Frederick Wiseman ne s'était à ce point intéressé à un seul personnage - qu'on voit dans un bon tiers des séquences. Il faut dire que le personnage semble tout droit sorti d'un film de Capra : descendant d'immigré irlandais, il a survécu à un cancer infantile qui l'a tenu quatre ans loin de l'école, avant de sombrer dans l'alcoolisme, l'âge adulte venu.

    "City Hall" constitue sans doute le meilleur clip électoral jamais tourné. D'ailleurs, les esprits chagrins regretteront l'absence de contrepoint à la présentation de ce maire modèle : aucune de ses réalisations n'a-t-elle jamais été critiquée ?
    Sorti quelques jours à peine les élections présidentielles américaines, alors que l'Amérique et le monde retiennent leur souffle, affolés à l'idée d'une possible réélection de Donald Trump, "City Hall" constitue aussi le plus vibrant éloge de l'art de gouverner.
    Jean-Marc P.
    Jean-Marc P.

    29 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 octobre 2020
    4h30 de route, cela passe quand on voit du chemin. City Hall nous en montre des petits bouts, à l'image d'un "maire" dont les fonctions de stratège ou de développeur s'effacent au bénéfice d'un rôle de super assistant social. Il est humain notre élu. Il a toujours une parole inclusive pour tous les publics qu'il croise. Un morceau de sa vie à raconter. Puis, le docu se fait chemin de croix. Quand la commission des appels d'offres réfléchit à ce qu'est une entreprise "blanche" ou "noire". C'est là qu'entrent en scène les chargés de mission au "grief studies" pour accabler de banalités sur lesquelles le film revient, peut être pour s'assurer de notre bonne compréhension. Après quelques scènes oubliées de la salle de montage et des spectateurs qui s'échappent de la salle, on sort avec un sentiment que la société communautariste est aussi chargée et plombée que cette oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 octobre 2020
    Superbe documentaire.
    Le temps passe vite et le documentaire est complet. Un réel plaisir. Je conseille vivement.
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