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AlphaWolf
63 abonnés
810 critiques
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2,0
Publiée le 1 juin 2023
Après les prometteurs Irréprochable et L'Heure de la sortie, ce nouvel opus de Sébastien Marnier apparait comme une déception. Comme à son habitude, il essaye de créer une ambiance lourde, oppressante, mais qui ici ne fonctionne pas. Les attitudes, les propos, les ressorts, tout semble forcé et peu crédible, et le film s'avère en fin de compte trop brouillon et d'une lenteur assommante. Marnier gagnerait grandement à s'attacher les services d'un scénariste compétent pour se concentrer sur ses talents de réalisateur.
Interprétation exceptionnelle du casting mais pour le reste j'ai été très déçu. Scénario lent et monotone, assez prévisible, et parfois un peu caricatural dans sa mise en place. Loin d'atteindre le niveau escompté
Drôle de nom pour ce film poisseux qui fait penser à d'autres films. Il est clair que ce film lorgne ostensiblement du côté de Chabrol. La famille bourgeoise dans laquelle tombe une "oie blanche" jouée avec beaucoup de finesse par Laure Calamy est vénéneuse à souhait. Il y suinte la haine, la duplicité, l'indifférence... Un vrai nid de serpents où l'on se demande de qui viendra la prochaine morsure. Puis, au moment où le spectateur est quasi saturé de cette violence souterraine surgit le retournement de situation d'un scénario à tiroirs. Loin d'apporter un ballon d'oxygène, cela ne fait que plonger l'histoire dans le sordide le plus noir. Du glauque, du glauque, juste sauvé par le babil détaché d'une Dominique Blanc impériale et par les yeux clairs de Ste Nitouche d'une Laure Calamy insondable sous son masque. Le film, pourtant, ne prend pas totalement. Chabrol savait mettre du noir dans un tableau chatoyant. Sebastien Marnier est plus dans le registre de Soulages, noir sur noir, et à la longue, c'est un peu lassant. J'ai visionné la chose avec un détachement qui m'a gêné. Il n'y avait pas la pointe d'ingénuité ou de vertu qui aurait pu faire contraste. Comme dans ces livres où personne n'est à sauver. On ferme la page rapidement pour passer à autre chose. Pour ma part, j'étais content de trouver l'air frais du dehors....
Pendant 1h30, l'histoire suit son cours avec un certain brio, et est la source d'un thriller aux enjeux certes mineurs, mais qui a le mérite d'être divertissant et de donner de la place à de bons personnages. Et puis tout s'effondre dans la dernière demi-heure, à mesure que s'enchaînent les rebondissements grotesques et des scènes de violence aussi gratuites que mal réalisées.
Thriller français pervers et malsain aux sources multiples, de Chabrol à Pasolini. Et le grand plaisir de retrouver Dominique Blanc et Jacques Weber dans des rôles décalés et savoureux. Dommage que la fin soit longuette à cause de rebondissements inutiles.
J'ai trouvé ça assez original, Même si c'est toujours les riches, les pauvres. L'histoire, le casting,l'endroit,les costumes. Et Surtout la chanson de fin.
Un thriller vénéneux à l'atmosphère chargée mais vain dans son propos et un peu mou du genou. J'attendais étrangement quelque chose de plus mordant. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2022/10/lorigine-du-mal-de-sebastien-marnier.html
L’origine du mal de Sébastien Marnier se caractérise par sa distribution. Tous les principaux personnages sont féminins à l’exception de celui incarné par Jacques Weber. Un seul protagoniste masculin qui, sans être le personnage central incarné par Laure Calamy, est la cible d’un entourage exclusivement féminin (jusqu’aux personnels de justice) et majoritairement venimeux. Le cinéaste a donc fait profusion de rôles féminins lors de l’écriture du scénario. Il a pris le risque aussi de rendre peu sympathique ses personnages auxquels il applique des caractérisations et des évolutions psychologiques très inégales. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/albi/oeillades-2022/#OM
Malgré une distribution royale, le film empile les clichés comme Dominique Blanc les cartons, sans jamais atteindre le suspense d'Hitchcock, la noirceur de Chabrol ou même la venimosité de Cronenberg, même si la réalisation lorgne clairement dessus. Le seul point positif est l'amoralité assumée du scénario, mais c'est loin d'être suffisant.
Jeux de pouvoirs et de dupes dans une somptueuse maison sur l'île de Porquerolles où un patriarche au cœur fragile vit entouré de femmes qui ne seraient pas contre une crise cardiaque opportune. Mais peut-être ont elles leur raison. Et peut être ne sont-elles pas si innocentes non plus. La villa ressemble au plateau d'un Cluedo où il n'y aurait que des Colonels Moutarde, et des chandeliers cachés dans chaque tiroir. Parmi l'excellente distribution surnage une Dominique Blanc absolument fascinante.
Ce long-métrage de Sébastien Marnier, sorti en 2022, constitue un thriller familial possédant une certaine tension. Dans ce jeu de dupes, de non-dits et de mensonges, le spectateur est lui-même manipulé par le biais d’un scénario aux multiples rebondissements. Si la prestation des acteurs reste convaincante (en particulier celle de Laure Calamy), le manque de profondeur des personnages représente un obstacle majeur à la lecture du film. En effet, on ne parvient jamais à détester/aimer les membres de cette famille très caricaturale. Sans parler d’ennui, il manque un brin de folie pour nous emporter complètement. Bref, une comédie vénéneuse mais convenue.
Scénario bien maîtrisé mais 2:05 = bcp trop long, personnages intéressants et sarcastiques à souhait, ambiance malsaine et l'on devine assez rapidement qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Contrairement à certaines critiques, je ne retrouve ni le brio de C. Chabrol et sa critique acerbe de la petite bourgeoisie provinciale, pas plus que la perfection du thriller de B. De Palma. Bref, même si le film est de qualité avec une parfaite distribution, je ne peux le considerer comme excellent et me suis plutôt ennuyée.
Film vraiment antipathique avec de très bons acteurs, Dominique Blanc en tête, formidable. Jacques Weber est assez indignement traité, déambulant en slip kangourou, fourbe, homophobe, antisémite, phallocrate. Le film coche toutes les cases de la bienpensance en présentant une caricature de vilain méchant riche. On s'ennuie, longs plans sur les visages, suspense inexistant. On est très loin des thrillers anglais aux personnages riches et complexes...
Le rythme lent du film n’est pas celui que j’affectionne le plus mais il faut avouer que l’écriture de l’intrigue par le réalisateur saura tenir en haleine le spectateur. Le film est un presque huis clos très malsain et froid qui fonctionne à merveille. On joue au fin psychologue-enquêteur le temps d’un film puisqu’on s’amuse à déchiffrer la personnalité de chacun, leurs petits arrangements et surtout leurs intentions. J’ai été très séduit par les performances d’actrices de Laure Calamy et Dominique Blanc, elles sont magistrales. Jolie découverte de Suzanne Clément. Un film donc à voir selon moi mais certaines longueurs pourront en refroidir quelques uns.
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Un des meilleurs films du moment. A la manière d'un thriller, l'intrigue se déroule peu à peu, mettant en place les indices de la noirceur des personnages à commencer par l'héroïne en mal de père. Bien au delà de la confrontation de deux classes sociales, le réalisateur met en lumière l'enfer familial qui façonne et condamne ses membres à l'enfermement dans un jeu de faux semblants qui finit en violence mortelle. Les acteurs sont lumineux et inspirés, à commencer par Laure Calamy mais aussi Dominique Blanc et Jacques Weber.