Chef d'oeuvre, qui ne vieillit pas.
Le choix visuel, de tourner quasi totalité du film en couleur sépia, lui donne du cachet, un côté ancien et précieux, un peu vintage. Pensez à l'atmosphère de "la Cité des enfants perdus" ou du jeu-vidéo "Bioshock" : c'est assez proche ici. La musique suit ce fil directeur et touche véritablement au cœur.
Mais l'esthétique n'est pas le seul et unique argument de ce film : il traite du jeu multijoueur en ligne, sans artifice ni cliché. Comme on est en SF, le jeu en ligne est très évolué, et la frontière entre jeu et réel n'existe quasiment plus : les meilleurs joueurs sont reconnus dans la société, comme un roi du ballon rond l'est de nos jours.
Pas de "hacker", pas de "petit génie", pas de "geek" obèse, idiot, ou les deux, pas de réseaux sociaux : juste une femme séduisante, sensée, qui délaisse progressivement un quotidien morne au profit du jeu en ligne, comme bon nombre de ses contemporains. Toute personne ayant été accroc du clavier à un moment ou à un autre peut s'y reconnaître.
Quant au jeu en lui-même ? C'est de la VR, du FPS très efficace et jouissif, de la mitrailleuse lourde et braillarde, des douilles qui s'éjectent du canon dans des ralentis épiques, des boss type robots géants, des explosions monumentales (implosions en fait). Là encore, ça envoie du steak.
Et l'histoire enfin, la trame du jeu ? Elle s'appuie sur un rappel du passé, sur une référence explicite et assumée à la légende arthurienne. Ça contraste fortement avec le contexte futuriste du film, de très belle manière. Pour finalement aboutir à une réflexion pertinente; et aucunement éculée ni "cul-cul la praline"; sur la condition humaine.
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