Les productions Millenium, ça n'est jamais très bon signe. Mais bon, voir le nom d'Edgar Allan Poe et surtout un casting trois étoiles sur l'affiche me donnait quelques espoirs... plus ou moins à raison. D'ailleurs, je reconnais qu'il n'y a pas réellement de fausse note dans « Hysteria ». L'ambiance est soignée, les décors et les costumes également, tandis que le scénario, loin d'être exempt de rebondissements (plus ou moins réussis), est somme toute très correct pour ce qui reste une série B dans sa forme et ses ambitions. Et pourtant, je n'ai jamais vraiment réussi à entrer dedans. Quelques scènes m'ont plu
(notamment la tablée au moment de l'arrivée du héros dans l'asile)
, Brad Anderson évite habilement de singer les références du genre (« Shutter Island », pour ne citer qu'elle), mais que ce soit les personnages, les dialogues, les situations : j'ai eu beau ne rien voir de réellement mauvais, je n'ai rien vu de vraiment marquant non plus, et ce alors que je suis archi-friand de ce genre de films habituellement. Après, ne soyons évidemment pas trop sévères : comme je l'ai déjà écrit, le travail est loin d'être mal fait, et la présence de quelques comédiens aimés (la belle Kate Beckinsale, Michael Caine et surtout Ben Kingsley dans ce qui est le rôle le plus intéressant et complexe de l'œuvre) permettent de suivre l'ensemble sans déplaisir, mais parvenant rarement à susciter plus qu'une légère indifférence. Honnête, donc, mais sans plus.