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thewall
13 abonnés
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1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Une petite étoile pour ce nouvel opus d'Anne Fontaine qui aurait pu s'appeler la bourgeoise et la pute. Partant d'un postulat original et intéressant, la réalisatrice commence son film sous le signe du drame bourgeois ultra-conventionnel avec bourgeoise frigide, mari adultère et pute au grand coeur. Puis, son film envoie balader ces clichés et on s'attend vraiment à une oeuvre sulfureuse et originale. Seulement voilà, son scénario n'évolue pas vraiment. Les personnages sont ambigus, mais finissent par devenir flous au fur et à mesure de la projection. Ainsi, les motivations du personnage de Fanny Ardant restent opaques et ce n'est pas la mise en scène glaciale qui permettra au spectateur une quelconque identification. Le final laisse entrevoir les limites du film : après une révélation choc, on retourne dans un quotidien morne. Bref, on n'est pas franchement convaincu, même si l'ensemble se laisse regarder sans déplaisir, notamment grâce à des comédiennes formidables. On aurait aimé plus de trouble, de désir et de sensualité avec un sujet pareil.
Fanny Ardant est remarquable, Gérard Depardieu en bourgeois, effacé, passif, retenu, nous montre un métier d'acteur maîtrisé. Quand Emmanuelle Béart, une fois de plus décevante par son jeu monocorde, linéaire, va-t-elle un jour nous démontrer ses capacités à sortir de son personnage, nous surprendre dans une prestation de vrai commédienne ?Mises à part quelques longueurs et une chute prévisible et banale. Pas de regret de l'avoir vu !
LA FEMME D'A COTE. Les années ont passé et il faut trouver une nouvelle maitresse à Gérard Depardieu. La belle noiseuse Emmanuelle Beart trainait dans le pub d'à coté, et hop un bon coup de nettoyage à sec. Anne Fontaine nous reserve une surprise. Une seule seulement.
Troublant, malsain, interessant... Des adjectifs qui collent à ce film réussi. Anne Fontaine, après le formidable Comment j'ai tué mon père, filme une étrange histoire ou une femme en paie une autre pour que celle-ci séduise son mari et lui raconte tout. Fanny Ardant en bourgeoise glacée et Emmanuelle Béart en putain blasée, nous offrent de merveilleux faces à faces, aussi réussi que ce entre Ardant et Gérard Depardieu en mari perdu. Les trois acteurs (et les secondes roles, formidable Judith Magre) sont parfaits.
Je suis allé voir ce film en accompagnant une amie et il m'a semblé bien onéreux de perdre 8 euros et près de 2 heures pour voir E. Béart se trémousser, à l'instar de milliers d'autres actrices, déjà vues dans une infinité de rôles similaires. On comprend maintenant que les récents remous crées par une éventuelle suppression des subventions allouées au cinéma français inquiètent autant le milieu : ce cinéma-là ne vit pas du public mais de la charité que l'Etat veut bien lui verser pour maintenir sous perfusion son manque d'imagination et de talent. Les faux problèmes existentiels de nantis vautrés dans l'ennui et qui n'ont d'autre choix que d'imaginer ces cas de conscience factices et ridicules pour se sentir exister, relèvent bien d'un cinéma médiocre déjà dénoncé par des hommes de talent tels que JJ Annaud. Tel les parties de billard français, à trois bandes, le tryptique du mari, de l'épouse et de l'amant/amante, ne cesse de se rejouer en une infinité de variantes aussi insignifiantes les unes que les autres et qui révèlent avec la mollesse propre à ces films le manque d'imagination de leurs auteurs, leur incapacité à proposer autre chose que leurs propre désarroi existentiel de petits bourgeois à jamais enfermés dans le monde clos de leur médiocrité. Voir F. Ardant mimer la douleur digne et contenue de la femme bafouée et délaissée par son époux si vieux, si gras, si laid, somme toute si... fini (ouvrons les yeux,)qu'évidemment il ne saurait la tromper autrement qu'avec une prostituée (même si au début, il ignore la "conspiration"), la voir donc s'évertuer à nous transmettre ces sentiments factices alors qu'elle écoute au téléphone les compte-rendus salaces de E. Béart, voilà qui a au moins le mérite de nous faire rire. A ce titre, je conseille vivement au promoteurs du film de mettre fin à la diffusion de ces extraits à la radio: certains pourraient penser qu'il s'agit d'une comédie et d'autres commencer à se morfondre en songeant à l'inanité du cinéma français. Mais j'y songe, si l'on retire cela, que restera-t-il ? Le vide.
Anne Fontaine réussit son pari d'aborder avec pudeur et retenue un sujet, celui de la sexualité féminine, mais aussi de la représentation du sexe à l'ecran (finalement le cinéma se prête sans doute plus au fantasme qu'à l'acte). L'ambiguité règne en maître, car ce dont il s'agit ici, c'est plus la relation entre deux femmes (magnifiquement interpretées par Fanny Ardant et Emmanuelle Beart, qui se surpassent, si c'est encore possible) et non d'un couple en crise (Depardieu parfait) qui se rabibocherait à travers une thérapie pour le moins originale. Quant à la critique qui n'y voit qu'un film bourgeois, qu'est ce que ca veut dire ? Oui, c'est un couple bourgeois et alors, les films de Chabrol sont-ils des films bourgeois parce qu'ils traitent de la bourgeoisie ? L'univers sociologique du film importe peu car les fantasmes de Fanny Ardant dans le film sont plus universels qu'on ne le croit. Simplement, sa démarche et le fait de pouvoir payer une prositueé l'obligent certainement à être issue d'un milieu aisé. Le cinéma francais commence en fanfare. A voir absolument !!!!!
Prenez la bande annonce, recopiez la scène dix fois au moins dans des endroits différents, n'oubliez pas d'ajouter au montage quelques noirs inutiles et flagrants, faites boire et fumer vos acteurs, et voilà ! vous avez Nathalie !