Avis sur Les Voisins de mes voisins sont mes voisins

“Les Voisins de mes voisins sont mes voisins” est un film d’animation pour adultes qui dressent le portrait de plusieurs personnages hauts en couleurs qui vont se croiser dans un immeuble et nous offrir des situations aussi cocasses qu'inattendues. Ainsi, le randonneur coincé plusieurs jours avec son chien Picasso va croiser tous les voisins de l’immeuble et découvrir un vieux monsieur amoureux d’une paire de jambes. Ces dernières font partie de la femme d’un magicien qui a raté son tour. Il y a aussi l’ogre sans dent qui ne peut plus manger ses victimes. Extrêmement rythmé, le film de Anne-Laure Daffis et Léo Marchand ne nous emmène jamais là où nous le pensions. Visuellement singulier, “Les Voisins de mes voisins sont mes voisins” est aussi excentrique que fascinant.
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Incroyable film d’animation, drôle, techniquement superbe, a voir et revoir !
Ce qui est super c’est que l’on peut le voir entre adulte, de nombreuses références que les plus petits ne comprendront peut être pas mais ils saisiront la magie de ce film ovnis.

C’est une réalisation de Anne-Laure Daffis et Léo Marchand qui avaient fait ensemble une fac d’Art Plastiques. Ils sont dans la continuité de leur court-métrage La vie sans truc.



On est là devant une histoire un peu farfelue. Ce n’est pas désagréable d’avoir cette dose de folie. Quand on commence à voir la paire de jambes aller se balader tranquillement, on sait directement que cela va être unique. Les Voisins de mes voisins sont mes voisins va avoir pas mal d'axes développés en parallèle. Entre le récit du magicien, celui des jambes, le petit vieux, le jeune bloqué dans l’ascenseur ou encore l’ogre, il y a de quoi faire.



Après, tout cela ne se goupille pas forcément bien ensemble. Il n’y a pas assez de ponts entre eux. Les transitions seront assez brutales et n’aident pas à former un tout cohérent. Ces cassures empêchent par moments d’avoir une bonne dynamique. Ce qui est dommage, car chacune de ces petites histoires a un charme. Pris individuellement, le plaisir est bel et bien présent, c’est quand on ajoute le tout que l’alchimie a plus de mal.



Chacun arrivera donc à nous passionner par sa particularité. L’ogre va apporter une dose de suspense pour savoir s’il va craquer et tuer un des enfants de son immeuble. Quand on passe par l’ascenseur, cela va être beaucoup plus fun. Le duo que le jeune forme avec son chien est amusant. Le magicien va apporter une dose de sincérité véritablement touchante. Par contre, l’axe du vieux est beaucoup moins riche en termes émotionnels et n’apporte pas grand intérêt.



Le style graphique de ce film d’animation est remarquable. Il aide à se démarquer de la norme. Dans la majorité du temps, ce seront des dessins travaillés, mais il y aura aussi d'autres formes d’art. Nous aurons notamment du papier découpé ou encore des emplois d’archives. La partie 3D est cependant moins maîtrisée. Heureusement, nous ne voyons pas beaucoup ce type d’animation car c’est moche. Certains éléments vont être tournés vers les enfants comme quelque passage humoristique ou le fait d’avoir un magicien. Par contre, l’ensemble est aussi destiné aux adultes avec un message assez contestataire. Il y a de bonnes analyses de la société. En revanche, cela peut aller trop loin comme pour l’accident de Diana. Un choix parfois contestable.

C'est très drôle et bien rythmé. L'humour et l'ironie, associés à un scénario brintzingue, des voix belges (entre autres) me font penser aux films de Vincent Patar, Panique au village. Un très bon moment, avec des micromessages politiques..

Film animé assez ennuyeux où l’on retrouve plusieurs voisins d’un immeuble évoluer dans un univers surréaliste.

Avec leur premier long-métrage d'animation, Anne-Laure Daffis et Léo Marchand proposent une satire burlesque de notre époque à travers les différentes histoires des nombreux habitants d'un immeuble. Il s'agit d'une œuvre chorale qui baigne dans le surréalisme et qui est aussi inventive que foutraque. Un style très particulier qui donne l'impression de partir dans tous les sens et ce n'est finalement pas qu'une impression. Derrière ce côté burlesque et loufoque, on est face à un film très brouillon, que ce soit volontaire ou non. Un vrai OFNI, un film limite expérimental tant pour le style d'animation que le choix de narration. Une énergie débordante qui n'évite cependant pas les longueurs. En somme, un petit film dont il faut reconnaître l'originalité, mais qui ne m'a pas plus convaincu ou diverti que ça.

Sous ce titre atypique se cache un curieux décalque pour enfants du film français tragi-comique de moeurs, comme une sorte de ‘Delikatessen’ tout en gribouillages, avec sa faune de personnages excentriques qui peuplent un immeuble : un magicien qui peine à retrouver un emploi, un campeur enfermé dans l'ascenseur, un ogre amoureux et bien d’autres. Visuellement, ‘Les voisins de mes voisins sont mes voisins’ se montre tout aussi improbable, mélange d’animation traditionnelle, parfois soignée et parfois comme griffonnée impulsivement, et de collages délirants: bouts d’animation numérique vieillotte, photographies, vidéos, objets du quotidien, taches de couleurs. Il est toutefois probable que cet aspect de la conception fera plus sourire les adultes que les enfants, qui risquent d’y voir avant tout quelque chose de moche et bordélique. Dans le même ordre d’idées, il n’y a pas vraiment de fil conducteur dans les différents arcs narratifs et, à vouloir doter les personnages d’accents marrants (italien pour le magicien, belge pour l’ogre, etc…), pas mal de dialogues en deviennent complètement incompréhensibles. Voilà un projet courageux et franc-tireur d’adultes qui voulaient sans doute s’adresser aux enfants mais qui manquent largement leur cible, provoquant circonspection, incompréhension et demandes de plus en plus explicites et pressantes de mettre un truc “normal” sur Netflix.

Ce film d’animation est bien réalisé sur le plan technique avec un graphisme de qualité.
Le scénario original et iconoclaste est cependant un peu brouillon. Dans son ensemble, le film manque, à mon avis, de maitrise et reste assez laborieux dans son déroulé. Je n’ai pas été enthousiasmé par ce film.

Bernard CORIC

Déroutant, inclassable, surréaliste, métaphorique... Rarement une proposition cinématographique n'aura apportée autant de définitions.
Oubliez toutes vos habitudes, laissez vous porter par de l'innatendu tant sur la forme que sur le fond.
Un aspect factuel néanmoins, son penchant inégal dans sa créativité : des longueurs entrecoupent des séquences de rares génies.