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Dora M.
62 abonnés
499 critiques
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3,0
Publiée le 15 juin 2019
L’intrigue est originale et intrigante, il y a moins d’humour que dans les précédents Almodóvar, moins de situations cocasses et de personnages farfelus (même si la psy est spéciale, on retient aussi la mère d’Eva qui est rigolote), pour le reste, le ton reste assez dramatique. On est captivé par l’histoire (Angel s’accusant des meurtres de 2 femmes et 2 hommes). Malgré tout, la fin est un peu rapide avec les visions d’Angel, un peu facile, on finit sur une note un peu décevante.
Mon Almodovar préféré vu et revu , ce film est envoûtant ensorcelant Asumpta Serna est d'une grande beauté bref il peu repasser que je le reverrais encore et encore le maître dans tout l'éclat de sa splendeur chef d'oeuvre absolu Bon on peu ne pas aimer cette immense metteur en scène il en faut pour tout les goûts en tout cas le suis ravie de cette rétrospective
pas le meilleur Almodovar mais déjà le style reconnaissable entre mille du réalisateur, entre études de moeurs et complexité attachante des personnages
L’amour et la mort sont liés. Comme le matador qui allie le danger à l’héroïsme et qui ne combattrait pas sans cette proximité de la mort. Ainsi se comportent les personnages qui sont amoureux dans une relation morbide et sanguinaire. Ce sont clairement des relations sadomasochistes qui donnent cette empreinte très spéciale au film en proposant la vision d’une assassin "esclave de ses instincts ».
Indiscutablement une oeuvre cinématographique, le propos est hautement artistique et la forme se veut originale sur un sujet déjà abordé au cinéma dans "Pandora", "la femme d'à coté" et par King Vidor comme il est montré dans Matador. Almodovar est loin de ce qu'il est aujourd'hui, sa direction d'acteurs manque souvent de rigueur et son film comporte des moments faibles. Il n'en reste pas moins, et surtout pour l'époque, un film marquant, libertaire jusqu'à être provocant. Almodovar a besoin pour cela d'y introduire un peu de fantastique (Angel) et de fantaisie (le commissaire). Si la fin programmée est connue de chaque spectateur à partir de la rencontre entre Diego et Maria (Quelle crise de toute puissance pour une femme que de penser pouvoir mettre à mort un matador comme meurt un taureau dans l'arène !) nul ne pouvait en prévoir les détails visuels, ni le moment cosmique qui voit se confondre les lumières du soleil et de la lune. Une idée magnifique. L'admiration pour les cotés créatifs est une chose, le goût une autre et j'avoue avoir été dérangé par ''Matador'' dont le romantisme ne respecte aucune règle, c'est vraiment du grand n'importe quoi. La beauté des êtres est réduite à la possession personnelle des autres et aucun fantasme n'est offert au public avec générosité…Exactement le contraire de Fellini.
Déjà ce thème de "l'amour et la mort" ( Eros et Thanatos comme on dit dans les milieux branchés) me parait malsain au plus haut point. Ajoutons-y l'inconsistance de certains personnages (le commissaire, la psychiatre) , la pauvreté narrative de l'intrique et la façon dont on elle est résolue spoiler: (Attention Banderas a des visions, il ne manquait plus que ça !), ainsi que quelques digressions bien lourdes commespoiler: les champignons (ben oui la mort est partout, mon bon monsieur !) ou l'éclipse . Reste la beauté des actrices féminines, quelques plans magnifiques : spoiler: Eva courant dans l'escalier avec sa longue robe rouge, Almodovar jouant son propre rôle et se moquant des journalistes, et bien sûr la magnifique scène d'amour finale (mais pas sa conclusion stupide) . Un Almodovar bien décevant.
l'un de mes films préférés d'Almodovar, flamboyant, pervers, fascinant !! Quand on voit la daube affligeante des AMANTS PASSAGERS, on a de quoi devenir dépressif....
En 1986, Pedro Almodovar et Antonio Banderas travaillaient déjà ensemble (on peut d'ailleurs noter que Banderas s'est amélioré en tant qu'acteur car dans Matador il est plus que moyen). Bon, je suis vraiment pas fan du tout de Matador, c'est un film assez pauvre et même pour un des premiers Almodovar il reste vraiment médiocre, il en a fait des mieux dans ses tous débuts à mon avis. Disons qu'il y a quelque chose qui m'a toujours gêné dans Matador, c'est qu'on y croit jamais. Tout sonne faux (à commencer donc par le jeu de Banderas), et du coup le spectateur n'est jamais pris à parti dans cette histoire. La mise en scène d'Almodovar est assez pauvre, le scénario ne tient pas la route et devient du grand n'importe quoi, c'est une sorte de roue libre, ça frise parfois le ridicule. Heureusement, le réalisateur a fait mieux ensuite.
Dans le cycle rattrapage Pedro Almodovar ce film ne m'a pas enthousiasmée C'est pour moi une forme d'étude préalable aux futurs chefs d'œuvre qu'il nous donnera Version doloriste et sanguinolente biensur!!!
J'ai vu ce film il y a longtemps, mais pour dans mon esprit il est clair qu'il exprime de façon habile ce qu'est la PASSION et non la mort, la passion, ne peut se terminer autrement que dans la Mort, comme le choix des amants aimer à passion, c'est aimer à mort, et mourir ensemble c'est Maîtriser les choses : ne pas risquer de ne plus s'aimer, de voir se désagréger l'Amour Passion et Charnel !!!! Comme le temps désagrège les chairs, Pedro Almodovar a très très bien décrit le vraie PASSION telle qu'elle DEVRAIT être vécue, selon moi, aussi. Vision expressionniste de la vie, comme Almodovar a toujours eue, et merci à lui !! Je comprends mieux, en aimant Almodovar, qu'on m'a si souvent demandé si j'étais 'française', non, je suis passionnée !!!! Superbe film, à lier à "Portier de Nuit" dans un esprit jusqu'au boutiste mais sado-maso on est d'accord. Je ne vois pas la fin de mon texte donc ne sais si cela est visible...
Après Le Labyrinthe des passions, Matador, seconde collaboration entre Antonio Banderas (Goya du Meilleur second rôle masculin en 1987) et Pedro Almodovar, demeure l'une de leur plus troublante association à ce jour. Le cinéaste espagnol fait un état des lieux des comportements humains où la mort et le désir s'entremêlent, où un jeune homme doit apprendre à tuer pour apprendre à vivre. Pour Pedro Almodovar, la mort est un élément d'excitation sexuelle, la folie, la haine, les conflits sont liés à la beauté et à l'amour. Les personnages sont certes marqués par cette mort qui rode mais aucunement par la fatalité. Par ailleurs, tous échappent à cette adversité en restant maîtres de leurs désirs, de leurs pulsions, certains décidant même de leur propre mort en devenant leur propre bourreau. Avec son esthétique léchée, l'ambiguïté de ses personnages et son sens du suspense, Pedro Almodovar parvient à ne jamais lâcher l'attention du spectateur plus de cinq minutes. Film culte, Matador est l'un des films les plus singuliers du metteur en scène de Volver, sombre, cruel, insolent, violent, sensuel, obsessionnel, qui n'est pas sans rappeler Basic Instinct de Paul Verhoeven.
Almodovar veut rendre hommage à Luis Buñuel et à Yukio Mishima en abordant et en réunissant deux des thèmes de prédilection de l'oeuvre de ces deux derniers, et qui sont bien évidemment aussi des thématiques importantes dans la filmo du réalisateur espagnol, que sont le sexe et la mort. Dans le premier quart d'heure, le cinéaste réussit à esquisser ses personnages et à créer une véritable atmosphère. Dommage que la suite perde de son allant et ne tienne pas toutes ses promesses à cause d'une intrigue mal construite malgré son symbolisme intéressant en dépit du fait que la tauromachie est une des plus grosses aberrations de tous les temps. Seules les dernières minutes arrivent à se rendre aussi intéressantes que les premières.
Un film maîtrisé sur un scénario extrêmement bien écrit. Fabriquer sa femme à partir d'un homme, c'est tordu, malsain... Mais ça marche. Tous les plans, chaque détail donnent un sens à chaque scène. A voir et à revoir... Chapeau
En dehors d'Almodovar, il y a peu de cinéastes qui soient autant fascinés par la violence du désir et des rapports amoureux. N'étant pas un adepte du chef de file de la Movida, ce fut donc une agréable surprise de découvrir ce Matador : film où l'amour flirte avec la mort. Ainsi, rarement le cliché d'Eros et Thanatos aura trouvé autant de sens qu'avec ce petit bijou à la fois drôle et morbide, brutal et charnel, beau et repoussant. Pedro Almodovar, comme tout bon cinéaste cinéphile qui se respecte, parsème son long métrage de références : d'un côté le clin d'oeil au Psychose d'Hitchcock ( qui semble ici mettre en évidence l'acte tragique engendré par le voyeurisme : meurtre chez Norman Bates, viol fantasmé chez Angel...), de l'autre l'extrait du dénouement de Duel au Soleil de King Vidor ( dans lequel violence et désir fusionnent ). Antonio Banderas, dans l'un de ses premiers rôles, joue la carte du mystère et de l'ambiguité. Un très bon film, qui n'a pas peur du ridicule ( la fameuse séquence de l'éclipse ). Troublant...