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Clem Lepic
33 abonnés
145 critiques
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3,0
Publiée le 5 septembre 2022
Le spectateur s'immisce dans l'intimité d'un couple fragilisé par un sujet en particulier et autour duquel la communication est difficilement possible : l'ex de Juliette Binoche, et ami de Vincent Lindon. Tout cet équilibre est chamboulé quand cet ami revient pour de bon dans leurs vies en proposant de travailler conjointement avec l'un et en exigeant de l'autre des réponses à des messages et une proximité physique déplacée. Le film prend des tournures un peu malsaines quand Juliette Binoche se met à tromper son homme et un peu ridicules quand celle-ci refuse de le reconnaître.
Voici un film qui me place dans l’embarras. Sur la realisation, je suis totalement admiratif de la somme des talents ici réunis :l’univers de C Angot, la musique de Tindersticks, la mise en scene de Claire Denis, l’interprétation inouïe de Binoche et Lindon. Sur le scénario je suis plus mitigé : beaucoup de scènes inutiles ( l’interview de Thurman, totalement hors sujet) ou inabouties ( les personnages du fils et de la mère, malgré le plaisir de retrouver Bulle Ogier, hélas dans un rôle fade et mal écrit) qui ralentissent le film Mais c’est surtout le fond qui me trouble, c’est ce que Claire Denis semble vouloir nous raconter qui m’a désespéré. Car définitivement noir c’est noir. Pas la moindre lueur d’espoir, pas moyen d’exorciser ses démons. Le malheur est forcément au bout du chemin. Ce n’est pas le sujet du film qui pose problème, (l’adultère et son cortège de souffrances et de mensonges , que certains jugeront mille fois rebattu,) mais plutôt cette vision si noire, si désespérée, ce refus des sortir de la spirale du malheur. Dans le choix de plonger ce couple au cœur de l’enfer sans aucune chance d’en réchapper, je vois une forme de déterminisme en totale opposition avec le discours que le père tient à son fils , lorsqu il cherche à le convaincre qu il peut briser la spirale de l’échec et s’en sortir. Car dans ce récit, jamais Angot et Dénis ne donnent à leur deux personnages la moindre chance de reprendre leur destin en main. Ils subissent. Un film à voir néanmoins pour le trouble qu il dégage , pour son intensité, pour la musique de Tindersticks obsédante et omniprésente. Et surtout pour Lindon et Binoche au sommet de leur engagement d’acteurs, éblouissants comédiens de chair et de sang. Merci aussi à Claire Denis de rappeler, dans quelques plans et sourires,que Juliette Binoche n’a jamais été aussi belle.
Tout sonne juste. le quiestionnement sinon la détresse de chacun ou chacune n'est pas feint. Toute personne se retrouve à un moment face à une telle situation. d'un côté ou bien de l'autre. Poignant.
Je suis ressortie de ce film passablement déçue. Habituellement très admirative de Juliette Binoche, j’ai trouvé ici qu’elle exagérait son jeu et son rendu d’émotions, bref qu’elle en faisait trop. Tout ceci laisse au final une impression de fausseté. Vincent Lindon, par contre, livre une solide performance mais ce n’est hélas pas suffisant pour sauver le film. Dommage car le sujet était prometteur.
J'y allais car j'aime beaucoup et Juliette Binoche et Vincent Lindon. Et je me suis ennuyée. Très déçue par un jeu d'acteurs certainement voulu mais grossier, aucune finesse, y compris les seconds rôles. Une image certainement voulue aussi, grise, gros plans, dans cet appartement en grande partie. On s'ennuie. Envie plusieurs fois de sortir avant la fin.
Sénario Claire Denis (Réal) et Christine Angot, donc c'est complexe. Le trio assez orchestré par J. Binoche (Presque machiavélique) me pousse à cette réflexion : Quant tu vis et aime cocoon nuage, soudain réapparait un amour précédent, insolent, magnétique, irrésistible. Et bien, il se peut de disjoncter à tout perdre. Vincent Lindon, Grégoire Colin hypnotisés. Belle photographie des toits de zinc de Paris et plus...
Mais qu’elle déception…mes deux acteurs français préférés enfin réunis et bien j’ai quitté la salle avant la fin. Aucune alchimie entre eux, on ne croit pas à cette histoire bavarde où les sujets de société arrivent comme un cheveux sur la soupe sur cette histoire de trahison amoureuse cousue de fil blanc. Non et non. Un gâchis
Des personnages tourmentés par leur passé amoureux. Un couple dans l'attente : elle, entre deux hommes importants dans sa vie et, lui, angoissé de la perdre et qui peine à s'occuper de son fils adolescent. Alors elle "s'acharne" à le garder et à résister au désir de l'autre. Personne ne sort indemne de ce combat intime. Les gros plans sur les visages mettent en lumière les difficultés de communication dans un couple qui amènent souvent à l'explosion. On parle de chose et d'autre en évitant l'essentiel. Un excellent trio d'acteurs.
Je n’ai jamais trop aimé les films de Claire Denis, à part Beau travail et High Life, j’ai même détesté Les salauds. Mais j’étais resté sur une bonne impression sur son dernier film (de SF) et j’ai toujours été fan de Juliette Binoche. Je ne peux pas dire que j’ai aimé, j’en suis sorti trop mitigé. Il y a quelques très belles scènes, l’interprétation est de qualité. Mais je n’ai pas senti l’alchimie entre le couple vedette (apparemment le tournage a été très tendu, ils ne sont pas entendus). Du coup je n’ai pas cru à leur couple. Cela sonnait souvent faux, les dialogues étant souvent très lourds. Même chose pour le couple Binoche/Grégoire Colin (habituée de la réalisatrice). Le scénario, traité comme un thriller, est trop bancal à mon goût (co-écrit par Christine Angot, adapté d’un de ses romans) et la fin ne fonctionne pas. A côté de cela, la mise en scène est belle (récompensée par l’Ours d’argent à Berlin cette année), au plus près des visage et des corps. Bref, je reste sur ma faim. On est pas passé loin d’un beau film d’amour et de rupture déchirant. Dommage.
Supposons que vous souhaitiez qu'un film soit réalisé sur un sujet que vous trouvez intéressant, par exemple sur un couple formé depuis une dizaine d'années et qui donne l'impression d'être très uni, jusqu'au moment où ressurgit l'ancien amoureux de madame. Supposons que vous avez à votre disposition une brochette d'interprètes de haut niveau, Juliette Binoche, Vincent Lindon, Grégoire Colin, Bulle Ogier. Supposons, curieusement, que vous souhaitiez que ce film basé sur ce beau sujet et joué par ces excellents interprètes soit, au final, loin d'être une totale réussite. Facile : vous le faites réaliser par Claire Denis ! Elle saura à coup sûr trouver la façon le plus souvent très paresseuse de filmer afin de vous faire cadeau d'un film globalement ennuyeux. Certes, "Avec amour et acharnement" est quand même supérieur à "Un beau soleil intérieur", film dans lequel trempaient déjà Christine Angot pour le scénario et Juliette Binoche comme interprète. Il y a même dans "Avec amour et acharnement" 2 ou 3 scènes très fortes, des scènes de confrontation orale entre Binoche et Lindon, mais, sur le même sujet et avec les mêmes interprètes, nombre de réalisateurs et de réalisatrices auraient réussi à faire quelque chose de fort sur l'ensemble du film.
Je ne comprends pas comment on peut encore faire des scénarios pareil, où tout est d'une lenteur incroyable, d'une fadeur prégnante et d'un style dépassé. L'ennui est absolu devant cette chose qui se veut stylisée et qui nous balade vers le néant.
Claire Denis signe avec ce film l’adaptation du roman de Christine Angot « Un tournant dans la vie ». Mais transpose à l’écran, l’histoire est terriblement gênante. Sarah vit dans une relation toxique entre Jean, son conjoint et François, son ex et associé de Jean. Entre scènes sexistes et violentes et racisme ambiant, ce film dérange, met mal à l’aise et pour de mauvaises raisons. Comment est il possible d’encore vouloir montrer de tels comportements à l’écran ?
Le ton semble donné dès la toute 1ère scène du nouveau film de Claire Denis, sea, sex and sun, un couple visiblement très amoureux s’étreint dans les vagues… mais la musique nous dit autre chose, grave, angoissante même. C’est sur ce double sentiment que ces 116 minutes sont bâties, et on en sort déstabilisé. C’est Paris et c’est déjà l’hiver. Sarah et Jean s’aiment, ils vivent ensemble depuis plusieurs années. C’est un amour qui les rend heureux et plus forts. Ils ont confiance l’un en l’autre. Le désir ne s’est jamais affadi. Un matin, Sarah croise par hasard François son ancien amant, ce François qui lui a présenté Jean, ce François qu’elle a quitté pour Jean sans hésiter. Exploration quasi clinique de la schizophrénie amoureuse. Pesant mais magnifiquement joué. Claire Denis est une cinéaste rare. D’abord par les sujets abordés et surtout par la fréquence de ses réalisations. Son dernier opus marquant remonte à 2017 avec sa comédie romantique, Un beau soleil intérieur, déjà avec la Binoche, et qui était déjà une adaptation d’un roman de Christine Angot. Filmé au plus près des intimités, ce drame fait tout pour éviter les clichés liés aux automatismes que l’on sait : le ménage à trois, la femme partagée entre deux hommes et souffrant de ce partage, etc. Parvient-il vraiment à échapper aux conventions du genre ? La cinéaste confie d’ailleurs : C’est un film de travers et de traverses. Le cinéma de Claire Denis a bien du mal à séduire le grand public. Et le crains fort que ce ne soit encore une fois le cas malgré la distribution réunie pour le défendre. Ce drame, qui a reçu l’Ours d’Argent à Berlin, bénéficie donc d’un casting éblouissant. Juliette Binoche en tête, toujours aussi juste et sobre. Vincent Lindon lui donne une réplique emprunte de force et colère rentrée. Quel formidable acteur. Ils sont accompagnés par Grégoire Colin et Bulle Ogier, qui, du haut de ses 83 ans, est toujours aussi émouvante. Pour moi, le problème principal qui m’a empêché d’entrer totalement dans ce film, ce sont les ressorts psychologiques des 3 personnages principaux que j’ai beaucoup de mal à comprendre et donc à partager. Du cinéma sans concession qui aurait peut-être intérêt à en faire quelques unes. Hypnotique pour certains… Insupportable pour d’autres. A vous de voir.
Pourquoi cette musique de thriller grinçante, permanente ? Comment croire au début que des quasi sexagénaires se comportent comme de jeunes amoureux des "mon amour" par çi, par là, ? Lindon d'ailleurs comme Gabin et même Belmondo autrefois n'est pas le type d'acteur à jouer les amoureux transis. Contrairement à d'autres critiques et à ma femme qui a préféré le début j'ai plus apprécié les scènes violentes entre Binoche et Lindon sur le finaL Intrigue secondaire inutile sauf la bonne prestation de Bulle.
Avec le titre du film, j'ai déjà eu envie d'y aller avec la force que j'allais trouver avec l'acharnement de l'amour. Juliette BINOCHE et Vincent LINDON aussi mais à vrai dire je n'arrivais pas à les imaginer ensemble. J'avoue qu'au départ le film m'a semblé long avec leur bonheur de couple et lui à toujours devoir rassurer pour avoir confiance en lui. Et j'ai commencé à vraiment m'y intéresser quand le passé a ressurgi et que je n'allais pas m'ennuyer avec ce trio et les différences hommes, femmes mais inégales puisque 2 hommes et 1 seule femme qui n'avaient pas la même histoire : - l'un à vouloir se reconstruire malgré son passé douloureux à différents niveaux et l'impression d'avoir gâché sa vie, - l'autre à vouloir revenir comme si de rien n'était mais à vouloir reconquérir son ancienne conquête à n'importe quel prix de souffrances, non pas pour lui mais pour le couple, - et notre toute seule où dans un premier temps, elle aidait à reconstruire son amant, dans un deuxième temps, ne plus savoir où elle en était et penser, croire et même convaincue qu'elle l'aimait toujours où la scène de leurs ébats sexuels est tout de même intéressante, d'un comportement que certainement beaucoup d'hommes ont pour se satisfaire uniquement. La violence verbale l'est tout autant où chacun déballe ses souffrances dans un excès de colère mais repenti, désolé donne le choix de rester avec lui car il a besoin d'elle ou partir si c'est son choix, de liberté qu'elle n'a jamais eu comme elle le lui avait crié avec une violence inouïe. La fin m'a fait sourire avec son téléphone portable qui tombe à l'eau dans la baignoire et toutes ses données effacées pour n'avoir plus envie de rappeler qui que ce soit et tout recommencer à 0, à condition bien-sûr qu'elle puisse avoir changé de numéro portable si on la rappelle tout de même à l'ancien.