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Coric Bernard
338 abonnés
520 critiques
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3,5
Publiée le 11 juillet 2022
Ce nouveau film de Claire DENIS est bien réalisé et riche dans son contenu. Cette histoire d’amour entre Vincent LINDON et Juliette BINOCHE est bien traitée. On suit avec intérêt leur amour fou qui se fait peu à peu rattraper par leur passé respectif. La réalisatrice a bien su mettre en scène cette histoire complexe mise au service de deux très bons acteurs au mieux de leur forme.
Radical comme souvent les films de Denis. Le scénario d'Angot n'arrange rien : âpreté et rudesse des sentiments. Avec une histoire parallèle, celle du fils de Jean (Vincent Lindon) et un discours social sur le racisme dont on se demande ce qu'il vient faire là dedans. Heureusement la réalisation est belle, surtout dans les passages silencieux comme la sublime scène d'ouverture, qui mérite à elle seule le déplacement. Et grâce aux deux acteurs principaux qui portent le film. Binoche et Lindon sont magnifiques. Denis aime filmer les acteurs et Lindon a rarement été aussi bien filmé. Denis fait une œuvre et c'est une belle pièce.
Que faire d'un scénario simple, voire simpliste? Issu d'une écrivaine particulière voire clivante. Prendre deux acteurs en pleine possession de leurs moyens et excités par leur confrontation. Binoche et Lindon sont épatants, et reflètent les ambiguïtés latentes de leurs personnages, à un tel point que le sombre Grégoire Colin disparait derrière eux, comme dans l'affiche du film d'ailleurs. Donc ce n'est pas un triangle amoureux au vrai sens du terme. Ni l'esquisse d'une relation père-fils à reconstruire. La bande son souligne sans excès l'oppression qui sous-tend l'écran, et reconnaissons que certains plans sont très réussis. Tant de paysages parisiens que de corps qui s'étreignent. Oui, il y a du talent de mise en scène chez Denis. Mais au final, que nous restera-t-il des dialogues qui tournent en rond? La violence des coups de gueule, nous renvoient à notre quotidien et le rêve que l'on attend au cinéma s'est dilué après la projection qui fut pourtant agréable. Cinéma aout 22
Claire Denis est une cinéaste chevronnée qui, si elle a ses thuriféraires ( les inrockuptibles par exemple) a aussi ses contempteurs ( revue Positif ). Il est vraisemblable que ce n'est pas ce film qui les réconciliera.
Sur fond d'une relation adultère vécue par une journaliste de radio france international, mariée à un ancien rugbyman qui a connu la prison, la cinéaste propose notamment un regard sur le désir, une fois le couple constitué.
Si l'intention de départ est très intéressante, le film magnifiquement interprété par ses deux vedettes ( Lindon et Binoche), les réserves qu'on pourrait lui opposer sont de taille.
La faiblesse du scénario n'est pas la moindre : les personnages ne sont pas suffisamment ecrits pour permettre au spectateur d'elaborer sa propre analyse.
C'est franchement dommage et surtout raté de ce côté. On pourrait conseiller à Claire Denis de jeter un œil aux films de Bergman, voire à ceux d'Antonioni pour prendre quelques leçons afin de perfectionner le traitement de ce type de sujet.
Par ailleurs, selon moi, à part les deux acteurs principaux, le reste de la distribution est vraiment à la peine. Les seconds rôles et le casting sont à la limite de l'évanescence et ont été beaucoup trop négligés.
Ajoutons à ce catalogue de remarques les plans et scènes inutiles qui sont bien trop nombreuses.
Toutefois, " avec amour..." comporte plusieurs moments très reussis en partie grâce à la prestation de Lindon qui porte sans aucun doute le film sur ses épaules, même si Juliette Binoche ne démérite pas.
Denis a aussi le mérite de montrer que les hommes ne sont pas toujours les méchants dans ces histoires de tromperie et de rééquilibrer la problématique.
Les aficionados des deux acteurs ne manqueront pas ce film qui, malheureusement passe trop à côté du sujet qu'il se proposait de traiter.
Le spectateur s'immisce dans l'intimité d'un couple fragilisé par un sujet en particulier et autour duquel la communication est difficilement possible : l'ex de Juliette Binoche, et ami de Vincent Lindon. Tout cet équilibre est chamboulé quand cet ami revient pour de bon dans leurs vies en proposant de travailler conjointement avec l'un et en exigeant de l'autre des réponses à des messages et une proximité physique déplacée. Le film prend des tournures un peu malsaines quand Juliette Binoche se met à tromper son homme et un peu ridicules quand celle-ci refuse de le reconnaître.
Voici un film qui me place dans l’embarras. Sur la realisation, je suis totalement admiratif de la somme des talents ici réunis :l’univers de C Angot, la musique de Tindersticks, la mise en scene de Claire Denis, l’interprétation inouïe de Binoche et Lindon. Sur le scénario je suis plus mitigé : beaucoup de scènes inutiles ( l’interview de Thurman, totalement hors sujet) ou inabouties ( les personnages du fils et de la mère, malgré le plaisir de retrouver Bulle Ogier, hélas dans un rôle fade et mal écrit) qui ralentissent le film Mais c’est surtout le fond qui me trouble, c’est ce que Claire Denis semble vouloir nous raconter qui m’a désespéré. Car définitivement noir c’est noir. Pas la moindre lueur d’espoir, pas moyen d’exorciser ses démons. Le malheur est forcément au bout du chemin. Ce n’est pas le sujet du film qui pose problème, (l’adultère et son cortège de souffrances et de mensonges , que certains jugeront mille fois rebattu,) mais plutôt cette vision si noire, si désespérée, ce refus des sortir de la spirale du malheur. Dans le choix de plonger ce couple au cœur de l’enfer sans aucune chance d’en réchapper, je vois une forme de déterminisme en totale opposition avec le discours que le père tient à son fils , lorsqu il cherche à le convaincre qu il peut briser la spirale de l’échec et s’en sortir. Car dans ce récit, jamais Angot et Dénis ne donnent à leur deux personnages la moindre chance de reprendre leur destin en main. Ils subissent. Un film à voir néanmoins pour le trouble qu il dégage , pour son intensité, pour la musique de Tindersticks obsédante et omniprésente. Et surtout pour Lindon et Binoche au sommet de leur engagement d’acteurs, éblouissants comédiens de chair et de sang. Merci aussi à Claire Denis de rappeler, dans quelques plans et sourires,que Juliette Binoche n’a jamais été aussi belle.
Sénario Claire Denis (Réal) et Christine Angot, donc c'est complexe. Le trio assez orchestré par J. Binoche (Presque machiavélique) me pousse à cette réflexion : Quant tu vis et aime cocoon nuage, soudain réapparait un amour précédent, insolent, magnétique, irrésistible. Et bien, il se peut de disjoncter à tout perdre. Vincent Lindon, Grégoire Colin hypnotisés. Belle photographie des toits de zinc de Paris et plus...
Avec le titre du film, j'ai déjà eu envie d'y aller avec la force que j'allais trouver avec l'acharnement de l'amour. Juliette BINOCHE et Vincent LINDON aussi mais à vrai dire je n'arrivais pas à les imaginer ensemble. J'avoue qu'au départ le film m'a semblé long avec leur bonheur de couple et lui à toujours devoir rassurer pour avoir confiance en lui. Et j'ai commencé à vraiment m'y intéresser quand le passé a ressurgi et que je n'allais pas m'ennuyer avec ce trio et les différences hommes, femmes mais inégales puisque 2 hommes et 1 seule femme qui n'avaient pas la même histoire : - l'un à vouloir se reconstruire malgré son passé douloureux à différents niveaux et l'impression d'avoir gâché sa vie, - l'autre à vouloir revenir comme si de rien n'était mais à vouloir reconquérir son ancienne conquête à n'importe quel prix de souffrances, non pas pour lui mais pour le couple, - et notre toute seule où dans un premier temps, elle aidait à reconstruire son amant, dans un deuxième temps, ne plus savoir où elle en était et penser, croire et même convaincue qu'elle l'aimait toujours où la scène de leurs ébats sexuels est tout de même intéressante, d'un comportement que certainement beaucoup d'hommes ont pour se satisfaire uniquement. La violence verbale l'est tout autant où chacun déballe ses souffrances dans un excès de colère mais repenti, désolé donne le choix de rester avec lui car il a besoin d'elle ou partir si c'est son choix, de liberté qu'elle n'a jamais eu comme elle le lui avait crié avec une violence inouïe. La fin m'a fait sourire avec son téléphone portable qui tombe à l'eau dans la baignoire et toutes ses données effacées pour n'avoir plus envie de rappeler qui que ce soit et tout recommencer à 0, à condition bien-sûr qu'elle puisse avoir changé de numéro portable si on la rappelle tout de même à l'ancien.
Porté par un trio d’acteurs confirmés – mention spéciale au génial et mystérieux Grégoire Colin, un des acteurs fétiches de Claire Denis – Avec amour et acharnement raconte l’histoire du déchirement d’un couple après la réapparition de l’ancien compagnon du personnage incarné par Juliette Binoche. Adaptation d’un roman de Christine Angot, créditée comme co-scénariste, ce film à la thématique un peu convenue parvient à nous offrir quelques beaux moments de grâce, notamment dans sa tentative de représenter un amour dévorant et destructeur, qui balaye tout sur son passage. Un film de Claire Denis honorable mais mineur.
Dans le paysage du cinéma français, les réalisations de Claire Denis empruntent toujours des sentiers singuliers, des chemins de traverse peu empruntés par les autres cinéastes français. Quatre ans déjà après High life (2018, Ici-bas sur terre), Avec amour et acharnement ne déroge pas à cette règle même si ce dernier long-métrage en date de la réalisatrice n’est pas à classer parmi ses œuvres les plus aventureuses. Il n’en demeure cependant pas moins quelques aspects singuliers dont on prend toujours plaisir à être témoins. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2022/09/28/avec-amour-et-acharnement/
C'est un scénario délicat et sensible. Il faut peut-être un certain vécu amoureux pour comprendre, pour ressentir la tension et les voir les fissures qui fragilisent un couple lorsque le passé de l'une vient tout déstabiliser. Vincent Lindon est d'une justesse remarquable, Juliette Binoche au personnage petit à petit énigmatique nous trouble autant qu'elle fait vaciller son mari. L'ancien amant est il un simple c-----d ou un véritable ami. Sans être captivant c'est un film touchant. Pour ma part j'y vois un sujet sur la communication, les non dits, le mensonge qui peuvent faire basculer un amour sincère vers la colère ou l'abattement. Ce n'est pas un film ou l'action a une importance, ce qui est essentiel c'est de préserver la confiance en l'autre, c'est de préserver l'amour mutuel, c'est de se préserver tout en aimant profondément. Si vous n'avez pas été sensible à cette histoire, je vous invite à vous remettre en question sur votre propre façon d'aimer ou c'est que vous n'avez encore connu que les premières belles années idylliques de votre relation de couple.
J'ai aimé ce film au scénario hyper classique qui tient en 2 phrases, mais qui est porté par un duo d'acteurs absolument étourdissant. les dialogues sonnent juste, entre phrases de la vie quotidienne et les non-dits sur le personnage de François. Celui-ci, par contre, apparaît comme fondamentalement toxique et aurait gagné à avoir une psychologie plus fouillée. L'intrigue annexe, qui traite des rapports entre un père souvent absent et un peu paumé avec son fils en décrochage scolaire, n'apporte rien à l'intrigue principale mais expliquent peut-être la fragilité de Jean. La fin par contre m'a laissée sur ma faim ...