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    Maria rêve
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Maria rêve" et de son tournage !

    Les origines de Maria

    La réalisatrice Lauriane Escaffre s’est inspirée de sa propre grand-mère qui était femme de ménage : “Je me souviens d’elle comme d’une petite femme discrète qui parlait doucement et marchait un peu sur la pointe des pieds. Ses employés l’appelaient par son prénom, elle travaillait le plus souvent lorsque les gens n’étaient pas là et s’ils étaient présents, elle savait passer inaperçue quand elle entrait dans une pièce.”

    Mettre en lumière un personnage invisible

    Maria exerce une profession où l’on est invisible mais d'où l’on voit tout. Les réalisateurs voulaient faire passer ce personnage du côté visible. Yvo Muller explique : “Au contact de l’art, Maria se laissera guider par ses émotions, ses sensations et ça lui permettra de s’ouvrir à la vie, de réveiller ce qu’elle est vraiment en se reconnectant à son âme et à ses désirs personnels, de se découvrir.” Sa comparse Lauriane Escaffre renchérit : “Nous voulions donc mettre en avant une épouse, une mère, bref un personnage très concret que l’on croise sans cesse au quotidien mais rarement au cinéma.”

    Un choix politique

    Mettre en scène une héroïne de plus de 50 ans n’est pas un choix anodin pour les réalisateurs, qui ont été frappés par les chiffres par l’AAFA (Actrices et Acteurs de France Associés), une association professionnelle qui veille à protéger, améliorer et défendre les droits des comédiens. L’AAFA a créé en 2015 la commission AAFA-Tunnel de la Comédienne de 50 ans qui s’est donné pour mission de faire bouger le curseur des représentations des femmes de plus de 50 ans au cinéma et à la télévision. En France, 50% des femmes majeures ont plus de 50 ans, elles ne représentent, à l’écran, que 8% des personnages féminins. Par ailleurs, l’écart d’âge moyen entre les hommes et les femmes en couple à l’écran va de 10 à 15 ans alors qu’en réalité, il est de deux ans. Quant aux salaires des acteurs de plus de 50 ans, il augmente de 12% pour les hommes et baisse de 8% pour les femmes.

    Lauriane Escaffre détaille : “on constate que si l’on aime montrer des hommes mûrs parce qu’ils sont souvent en pleine puissance, on a tendance à effacer du paysage les femmes qui ont dépassé la quarantaine malgré le fait qu’elles soient tout aussi fortes de leur expérience.”

    L’émancipation

    Maria rêve parle d’émancipation, un véritable enjeu de société. “Au cinéma comme ailleurs, c’est la société patriarcale qui impose ses normes. Et comme tout cela se passe de manière insidieuse et inconsciente, c’était important de le nommer”, selon Lauriane Escaffre. Il s’agit pour elle, comme pour son co-réalisateur Yvo Muller, d’un sujet très personnel, car tous deux sont issus de milieux modestes et ont réussi à gravir les échelons grâce à leurs parents : “le but de nos parents respectifs était que nous fassions des études pour faire ce qu’eux n’avaient pas pu réussir. Ils nous ont donc inscrits dans des lycées très élitistes et ont investi beaucoup de temps et d’argent pour qu’on réussisse.” Muller a travaillé durant trois ans dans la finance à New York, tandis qu’Escaffre a été embauchée chez l’Oréal après avoir fait une école de commerce. Leur rencontre avec le monde du théâtre a été déterminante. “Tout à coup, des mondes entiers se sont ouverts : le rapport à l’autre, au corps, à la parole, aux mots…” A l’instar de leur héroïne, ils se sont libérés de leur environnement et de ce que l’on attendait d’eux.

    Les Beaux-Arts

    C’est après une visite des Beaux-Arts que l’idée de Maria rêve a germé chez les réalisateurs, qui ont eu le sentiment de traverser “un labyrinthe, une multitude d’espaces extrêmement cinématographiques. N’y ayant jamais mis les pieds auparavant, on a été fascinés. C’est un lieu visuellement très éclectique où plusieurs styles architecturaux et époques se superposent.” Yvo Muller souligne qu’il s’agit d’un lieu propice à l’émancipation : “c’est un lieu d’apprentissage qui n’oblige pas à se conformer à un cadre ou à apprendre quelque chose qui a été scientifiquement prouvé. C’est une école où l’on demande aux étudiants d’oser, d’expérimenter, de se tromper et surtout de se connecter à eux-mêmes pour trouver leur propre forme d’art sans imiter ce qui a déjà été fait”.

    Avec la collaboration des élèves des Beaux-Arts

    Les réalisateurs ont présenté leur projet aux élèves des Beaux-Arts, qui ont accepté de leur confier leurs œuvres mais qui ont aussi fait des propositions de créations. Le chef-décorateur David Bersanetti a veillé à ce que chaque installation ait un sens par rapport au scénario. “Nous n’avons eu que 8 jours pour tourner toutes les scènes aux Beaux-Arts et qu’on s’est arraché les cheveux pour caser tout ce que nous voulions y montrer”, témoigne Yvo Muller.

    Les réalisateurs devant la caméra

    Yvo Muller et Lauriane Escaffre ne se contentent pas d’être derrière la caméra : ils tiennent également chacun un rôle dans Maria rêve. “C’était quelque chose dont on rêvait un peu secrètement et lorsqu’est venue la question du casting avec nos producteurs, on s’est timidement proposés”, avoue Muller. “On a adoré ça. Être délesté de la peur de décevoir le metteur en scène rend extrêmement libre et on l’est encore plus quand on sait que l’on aura, ensuite, les commandes au montage”, témoigne sa collaboratrice.

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