Emma Stone a décrit "Pauvres Créatures" comme une comédie romantique, où le personnage principal tombe amoureux de la vie. Difficile de décrire mieux cette œuvre d'une densité et d'une audace folle, qui fait partie de ces rares films qui s'imposent immédiatement comme des futurs classiques. L'histoire : celle de Bella, une jeune femme ramenée à la vie par un savant fou et qui explore le monde avec l'esprit d'un enfant, dans un odyssée entre Londres, Lisbonne et Paris. Nous suivons sa découverte du monde par ses yeux : tout y est extrapolé, toutes les sensations sont exacerbées. Défile des somptueux décors et costume colorés, au son d'une musique à la fois discordante et vibrante - et sublimé par une mise en scène originale et démente. Tout cela pour servir un scénario hilarant, riche en rebondissements et en messages forts. J'ai rarement autant rit devant un film (quasiment à chaque scène) ! Et c'est notamment grâce aux comédiens, comme Willem Dafoe (très touchant), et surtout Emma Stone, qui livre la performance la plus hallucinante que j'ai vu sur grand écran, et de loin. Elle vaut à elle seule d'aller découvrir ce somptueux, parfois dérangeant, mais inoubliable chef d'oeuvre. À ne surtout pas manquer !
Un Frankenstein modern, cette fois ci au féminin, qui apprend notre monde avec sa cruauté, ses inégalités, ses iniquités et avec l'espoir d'aller en avant. La chance qu'il y a dans ce monde des travailleuses du sexe socialistes ! Et tout dans une esthétique baroque qui informe le réel.
Bella Baxter est une jeune femme très spéciale. Issue d'une expérience chirurgicale inédite puis élevée par le scientifique qui l'a créée, elle se met en tête de partir à l'aventure contrairement aux attentes des hommes de sa vie. Désireuse d'expérimenter son désir sexuel, Bella parcourt le monde en aiguisant chaque jour sa philosophie de vie. En salle le 17 janvier
spoiler: "Pauvres Créatures" est un remarquable ovni cinématographique comme j'ai peu eu l'occasion d'en découvrir en salle récemment. La photographie, la mise en scène et les décors sont absolument captivants et originaux, avec un véritable univers qui s'offre au spectateur. Les acteurs sont bluffants notamment Emma Stone, et le récit au démarrage très enfantin se complexifie au fur et à mesure des découvertes de Bella. Une véritable philosophie de vie est en construction sous nos yeux. Je reprocherai juste au film d'être sexualisé à l'extrême et de faire de l'acte sexuel la thématique-pivot de l'oeuvre, trop présente à mon goût.
Fiim sans un grand intérêt, pas de scénario comme dans tous les films de ce réalisateur, humour ennuyeux et beaucoup d'incohérences, des costumes et cadre qui ne servent rien. Alors qu'on s'attend d'en peu de profondeur dans les dialogues on a seulement vulgarité ans trop de sens.
insupportable .première fois en 30 ans que je sors d'une séance. prétentieux. inutile .lourd .à vomir .il faudrait pouvoir en rire mais non .que du laid et de la bêtise .au ras des pâquerettes. Pierre Murât au masque le dit très bien .Heureusement ces sujets sont traités par d'autre de façon plus subtile.A fuir .ou à vomir
Ce film est comme un bonbon, l'emballage est joli, mais dès qu'on le goute la sensation va du malaise à la perplexité. Un film gênant qui sous couvert de faire l'expérience des émotions humaines à travers un être innocent, vous livre une vulgarité simpliste qui tourne autour de la sexualité. De Chaplin à Polanski on sait ce milieu tourmenté par cet aspect de la nature humaine. Lisez la créature de Frankenstein de Mary Shelley c'est beaucoup plus beau et le voyage sur la nature humaine plus profond. Quand à Yórgos Lánthimos il faut qu'il lise Freud rapidement pour s'en sortir... Au fond ce film représente bien notre époque.
Film d'une laideur incroyable et malaisant. Beaucoup de spectateurs quittaient la salle largement avant la fin. Le discours féministe ne mérite pas de faire subir autant de scènes pénibles à Emma Stone .
Je n'ai vu que les derniers films de Lanthimos mais on dirait qu'enfin il a trouvé un terrain de jeu propice à son talent et à son ambition pour des films démesurés, amples, bigger than life (je parle franglais c'est ringard, et alors ?). Mais aussi que Lanthimos a trouvé une actrice à la hauteur de sa démesure, de sa folie géniale. Emma Stone est impressionnante là où pour moi les acteurs sont les plus impressionnants, en un seul regard, sans dire un mot, on a tout compris du personnage. Et ce regard évolue au cours du film. C'est prodigieux. Comme ces Poor Things, c'est génial de créativité, d'inventivité pendant 145 minutes. C'est très drôle, c'est intelligent, c'est du vrai et du pur plaisir cinéma ! Et ça marque durablement. Oh et pour les chagrins qui trouvent que c'est du féminisme au rabais ou du féminisme de mauvais gout, c'est le principe même des grands personnages et des vraies libertés, ils s'en foutent. Un chef d'oeuvre (et je ne galvaude pas ce genre de mot mais pour être en phase avec le début de mon texte : MASTERPIECE).
Une performance incroyable d'Emma Stone ! Un conte incroyable, merveilleux et dérangeant ! Les décors, les jeux d'acteurs, l'histoire, tout est parfait. Gros coup de coeur 2024 !
Je suis entré dans la salle pour voir Pauvres créatures avec quelques inquiétudes : on ne sait jamais trop ce que Yorgos Lanthimos nous réserve.
Ces inquiétudes se sont trouvées renforcées par de premières images marquées par un formalisme extrême : esthétique rétro-futuriste, utilisation de moyens techniques d'un kitsch abouti (fish-eye, zooms et dezooms, cadrages improbables), jeu outré de la plupart des acteurs, trouvailles visuelles au quatre coins du cadre.
Visuellement le film se situe quelque part entre Anette de Carax (en plus barré) et l'univers de Tim Burton (en plus pastel). La première réaction de surprise passée, j'ai pris un grand plaisir à savourer les multiples variations de cette esthétique étrange : Londres, Lisbonne, Alexandrie, Paris sont successivement revisités avec une grande réussite.
Mais le point fort du film, c'est sans conteste l'évolution du personnage jouée par l'incroyable Emma Stone, d'une créature enfantine dans un corps d'adulte à celui d'une femme accomplie qui aura conquis son indépendance par la seule force de sa volonté. Pauvres créatures possède une véritable souffle qui séduit par sa puissance et sa capacité à durer tout au long de ses 2h21.
J'ai donc été progressivement conquis par les aventures de Bella, la liberté de ton de la narration (le sexe est omniprésent), les rebondissements de la dernière partie, l'alternance de noirceur morbide et de gaieté rayonnante et finalement la cohérence du projet artistique.
Il faut une sacrée confiance en la puissance de l'imagination pour oser une pareille production.
Poor things : inventif, décalé, transgressif, baroque, jouissif, totalement desinhibé ! Un régal de créativité, de références, bref une merveille étrange, j'ai adoré !
On avait peur du syndrome Ari Aster et son Beau is afraid avec cette nouvelle proposition du génial et inventif cinéaste grec Yórgos Lánthimos. Surtout après qu’il nous ait offert son chef-d’œuvre avec l’immense La Favorite. Eh bien nos craintes ont été vaines tant cette fable complètement dingue et sans précédent nous amuse, nous heurte et nous émerveille. Entre un propos acéré sur la condition humaine et ses travers et un univers visuel rétro-futuriste riche et élaboré confinant au sublime pour nos pupilles ébahies, Pauvres créatures est un mets cinématographique raffiné et rare dont on aurait tort de se priver malgré sa durée un peu trop généreuse. Et en bonus, on a droit à une Emma Stone carrément monstrueuse dans tous les sens du terme.
Retrouvez ma critique complète sur le site spécialisé Le Mag du Ciné: https://www.lemagducine.fr/cinema/critiques-films/pauvres-creatures-yorgos-lanthimos-avis-10066108/