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inspecteur morvandieu
50 abonnés
3 181 critiques
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2,0
Publiée le 13 août 2024
Le cinéma français sous l'Occupation: le sujet original de Bertrand Tavernier a de quoi séduire le cinéphile. Le réalisateur décrit cette période paradoxalement féconde d'un cinéma français soumis à la censure et à la pénurie matérielle sous la tutelle de la société allemande Continental. Dans deux récits parallèles, on suit plus particulièrement le parcours des méconnus et authentiques Jean Aurenche et Jean Devaivre, leur travail accompli pendant ces heures sombres pour ou aux côtés de figures comme Tourneur ou Clouzot, Michel Simon ou Pierre Fresnay. Avec le souci commun de ne pas se compromettre dans la Collaboration: Aurenche en tentant de se dérober aux commandes allemandes, Devaivre en prêtant son concours à quelque opération de la Résistance. En connaisseur et cinéphile averti, Tavernier ne manque pas de glisser quelques anecdotes.
Cependant, et j'en suis bien désolé, son film n'est ni passionnant ni véritablement convaincant. Faisant le choix d'élargir le récit, d'une part, à la vie intime -sans réel intérêt- de ses deux personnage principaux (dont on on sent bien bien l'estime qu'il leur porte, d'autant qu'il a travaillé à ses débuts avec Aurenche) et, d'autre part, à différents aspects de l'Occupation, Tavernier ne se consacre pas entièrement à la stricte histoire de la corporation du cinéma pendant cette période singulière. Sa mise en scène, soucieuse de didactisme, est parfois démonstrative, se disperse et balance entre anecdotisme et généralités, tel ce plan vite expédié où Tavernier filme simultanément une file d'attente devant une épicerie et un autocar transportant des juifs. C'est quelconque au lieu d'être grave. Le film foisonne d'idées et de pistes mais n'en retient aucune qui forme une réelle intrigue dramatique.
Sans être un coup de cœur absolu, le temps n’est pas un problème.
En même temps, difficile de s’ennuyer avec un sujet pareil.
Le récit est dans l’ensemble pas très bien foutu et ça nuit grandement au film. La reconstitution historique est bancale. Et ça donne un résultat pas tout à fait fonctionnel.
Cependant, j’aime le Cinéma. Et pour ça j’aime Laissez-passer. C’est fait avec tellement d’amour et de passion que ça transparaît complètement. C’est tellement bien partagé, en plus d’être particulièrement intéressant.
Pas le meilleur Tavernier, un peu foutraque, alternant le bon et le moins bon, sur cette peinture du cinéma français pendant l'occupation allemande, et la célèbre "Continental". Alors qu'on commençait un peu s'ennuyer malgré le charme naïf de l'excellent Jacques Gamblin, la deuxième partie du film est plus intéressante, car un peu plus tonique, avec ce voyage forcé en Angleterre du "héros". Ca reste un peu long, mais ça se revoit sans déplaisir.
J'ai eu l'impression que ce film avait été produit dans les années 80 tellement la mise en scène est vieillot. Alors que non le film n'a même pas 20 ans, retour vers le futur est beaucoup plus moderne dans la mise en scène c'est dire ! La faute surement à Tavernier, homme de talent mais d'un autre temps, autant pour un dimanche à la campagne, le coté lent du film m'avais séduit car après tout c'était une réunion de famille par un joli temps un dimanche où justement le français aime prendre son temps, or ici cela se passe en pleine occupation. Néanmoins le passage où l'un des héros se met à vivre toute une aventure avec des documents militaires nazis m'a quelques peu réveillé. Et que dire de l'un des personnages, il ne sert à rien, il a plein de conquête, puis il disparait. Je n'ai pas tout saisi surement.
Très mal tourné, apparemment sans expert historique, scène du bombardement au début du film complètement ratée avec des gens qui courent dans tous les sens dans la rue alors que les gens se réfugiaient dans les caves et que les soeurs, les pompiers et les volontaires de la sécurité civile ne sortaient qu'après la fin de l'alerte. Il faut faire appel à des historiens et ne pas pondre des navets sans aucun intérêt.
De l'excellent Tavernier, comme on l'aime, humain sans être pédant ou pénible, et si le film est long il passe très vite grâce à un scénario en béton armé et des acteurs - Gambli en particulier - investis dans un rôle qui les concerne au premier chef. Tout cela nous fait regretter un peu plus la disparition de ce réalisateur qui a marqué notre cinéma sur un demi siècle.
Comme d'habitude un excellent film de Tavernier Une histoire du cinéma et des cinéastes durant la seconde guerre mondiale entre résistance et collaboration...des acteurs exceptionnels , un scénario solide et une mise en scène tavernienne !!! Qui connaît aujourd'hui les films d'Aurenche, de Spaak, de le Chanois et bien sûr de Clouzot (mais si on demande un titre de film on nous cite toujours les diaboliques) Et comme je le pensais, aucun moment ne m'a semblé long ou soporifique , au contraire le montage est efficace comme toujours chez Tavernier