Avis : Novembre - Page 2

Pas de doute. Dès les premiers plans, on sait qu'on est devant un film de Cédric Jimenez : crissement de pneus de grosses voitures noires filmées au ras du sol, envol de pigeon opportun, gros plan sur un téléphone qui sonne dans la nuit.

Les amateurs de finesse et de réflexion sur l'art de raconter une histoire peuvent passer leur chemin, la mise en scène est basique, la caractérisation des personnages se cantonne au niveau 0.

Au vu du sujet (l'immersion dans la section anti-terroriste au lendemain des attentats du 13 novembre), le résultat obtenu pourrait être considéré comme acceptable : on suit cahin-caha des flics émus, se gourant parfois, mais finissant par atteindre leur but. Mais la vérité est que le scénario est trop laborieux pour être vraiment intéressant, et que les stéréotypes sont trop marqués pour que le film soit captivant.

Le casting rassemble une bonne partie du gratin français du moment, mais Sandrine Kiberlain est à peine crédible et je n'ai pu m'empêcher de penser à OSS 117 dans certaines des intonations de Jean Dujardin (surtout dans ses dernières scènes). C'est Lyna Khoudry qui crève vraiment l'écran, grâce à une prestation solide et nuancée.

Pas de quoi me réconcilier avec le cinéma lourdaud de Jimenez. A voir éventuellement pour l'aspect documentaire sur le travail de la police.

Cédric Jimenez a prouvé en seulement quelques films qu'il avait un talent certains pour la mise en scène, les très réussies La french et Bac nord indique également son savoir-faire dans le style policier/polar et avec Novembre il récidive. Nerveux, tensions des scènes maîtrisée, peut-être pas autant que dans Bac nord, mais toujours très efficace. Le scénario en lui-même suis un chemin relativement classique mais ne fais jamais dans la surenchère où le sensationnel, le casting est bon même si Dujardin est de tout les plans. Un film français efficace et réussie.

Novembre est un film exceptionnel, je le demande si c'est un achèvement ou plutôt le point de départ d'un nouveau style. on est dedans. on vie leur vie. on devient ce qui qu'il se passe. en immersion. tellement en immersion que l'on plonge en totale apnée. bouleversant, réel. simple. un film qui parle de tellement de morts sans une goutte de sang visible à l'écran. c est de l'art. parceque la violence froide de ce qui s est passer, on l'a bien et on fini par se noyer dedans. ce film m"a bousculé. Bravo Dujardin... Bravo Gimenez... Bravo Desmoustier... et tous les autres. Bravo

J'ai pas les mots pour décrire ce que j'ai vu hier en avant première lors d'une soirée. Tout est fait pour rester scotché à votre fauteuil tout le long du film et reflète parfaitement la violence des faits qu'ont été les attentats du 13 Novembre. Du grand Cédric Jimenez!!

Ce film nous replonge dans une période triste vécue en 2015 : les attentats du 13 Novembre. Le film a choisi de ne pas montrer les attentats en action mais de ne se concentrer uniquement sur l'enquête pour retrouver les terroristes en fuites. Il n'y avait pas d'utilité à montrer les attentats en action pour ce film de toute façon, et cela aurait pu réveillé des traumatismes pour certains. Pour ma part, si le film n'avait pas été aseptisé, cela ne m'aurait pas vraiment gêné, avec toute la violence qu'on peut voir dans les films et les séries TV, on est "habitué". Là, le seul hic aurait été de savoir que cette violence s'est vraiment passée. En ce qui concerne le scénario, même si on connait l'histoire et le dénouement, ici on est plongé au plus profond de l'enquête pour en découvrir les coulisses et pour voir comment les forces de l'ordre ont travaillé d'arrache pied pour protéger la nation contre de nouveaux attentats et pour retrouver les terroristes en fuite. C'est bien de nous montrer l'envers du décor. La mise en scène et le rythme sont réussis. On est tenu en halène tout au long du film, le tout porté par un casting réussi où chacun joue bien son rôle. Bravo à tout ceux qui ont travaillé sur ce film pour en faire un film qui soit le plus fidèle à la réalité. Bref, c'est un bel hommage à tous ceux qui protègent notre pays au quotidien et encore plus dans de tels moments. Le film ne montre pas tout à 100 % de cette enquête car il y avait tellement à raconter que le film aurait été trop long. Sinon, il y a une scène qui m'a gênée. Celle où spoiler: on envoie le chien en repérage dans la planque des terroristes. Le chien rentre et se fait tuer par les terroristes. Un peu après, on voit un robot avec caméra rentrer en repérage. Pourquoi ne pas avoir directement utiliser le robot ??!! Il vaut mieux perdre un robot qu'un être vivant, peut importe le prix du robot !!

Raconter frontalement les attentats du 13 novembre serait d'une indécence insupportable. Mais le cinéma a le pouvoir, peut-être même le devoir, de traiter le sujet, avec des pincettes et avec du courage, si possible. Cédric Jimenez choisit les jours d'après, dans l'urgence d'une enquête et d'une traque des responsables du massacre. En termes d'action et donc de rythme, le cinéaste a déjà prouvé son savoir-faire et il utilise efficacement toutes les pistes documentées, de manière chorale et un peu chaotique au démarrage, de plus en plus resserrée ensuite, à mesure que les cibles se rapprochent. Le film est convaincant quand il montre les ratés de certaines hypothèses, de même que la pression qui pèse sur les épaules des forces anti-terroristes. L'immersion est totale et l'efficacité du récit indubitable mais, en contrepartie, le développement psychologique des principaux personnages est laissé en jachère, le talent des Dujardin, Kiberlain, Demoustier, Rénier .... étant censé apporter suffisamment d'intensité et de profondeur à leurs rôles respectifs, entreprise vouée à un semi-échec, dès lors que l'écriture du film ne leur laisse quasiment pas d'espace pour exister autrement que dans la réactivité immédiate. Seule exception, mais de taille, celle de Lyna Khoudri, dont l'incarnation sensible sert parfaitement le rôle-pivot qu'elle joue. Les passages où elle apparait donnent une dimension humaine et émotionnelle qui, paradoxalement, dans un tel récit, manque singulièrement dans un film à enjeu unique qui se passe hélas de véritable point de vue sur cette poursuite effrénée des tueurs de novembre.

Après ses précédentes réalisations très réussies (La French, Bac Nord) Cédric Jimenez tente avec Novembre de projeter son style atypique dans un récit basé sur une histoire réelle centrée autour d’un évènement ayant marqué tous les français. Cette fois, il ne peut donc pas prendre de libertés avec la réalité pour pouvoir nous proposer un spectacle survitaminé. Son film suit donc un scénario sans surprises, les faits étant globalement connu du plus grand nombre. Il a fait le choix intelligent d’occulter les détails les plus choquants à l’image et s’est concentré sur la traque policière des terroristes restants. Son point de vue n’est d’ailleurs pas toujours très clair. Veut t’il montrer les efforts et l’efficacité des services concernés ou plutôt leur lenteur et leurs atermoiements ? Sans doute un peu des deux et c’est là que le scénario s’avère assez malin. Les acteurs ne réalisent pas de grandes prestations. Jean Dujardin était nettement plus inspiré dans La French. On le sent là hésitant, peu à son aise dans cette histoire, et donc moyen au final. Pareil pour Sandrine Kiberlain, vraiment pas crédible au début, mieux vers la fin, mais globalement peu à l’aise également. Seule Anaïs Demoustier réalise une prestation plus convaincante, même si on l’a déjà vue bien meilleure. La seule satisfaction côté casting vient de Lyna Khoudri. La jeune actrice française, bien aidé par le rôle le plus passionnant du récit, incarne la jeune informatrice, personnage clé de l’histoire, avec force et conviction. Au final, Cédric Jimenez nous propose un long-métrage consensuel, pas très bien incarné, mais heureusement pas déplaisant car très rythmé et efficace.

Enfin, un bon film français. Après le désastreux "Revoir Paris" on attendait beaucoup de ce "Novembre" sur les attentats de 2015. Le résultat est impressionnant. Scénario impeccable, très bien documenté sur la traque des terroristes. Film d'action tendu, palpitant, énergique, brillant à tous points de vue. Mise en scène redoutablement habile et efficace. Personnages fouillés, incarnés, bouleversants. Comédiens magnifiques. Un sans-faute.

Ce film est une claque ! Tout et chacun y sont à leur place. On frémit avec les enquêteurs, vibre avec la caméra qui virevolte et la bande son, et cesse de respirer au moment de l'assaut -qui m'a fait penser au Silence des agneaux. Merci Cédric Jimenez ! Je vais peut-être retourner le voir.

Sur les suites des attentats du 13 novembre 2015, sur l'enquête menée pour localiser le djihadiste Abdelhamid Abaaoud durant sa cavale, on espérait avoir un film nous présentant de façon claire le travail des policiers et leurs techniques d'investigation, un film s'attachant à nous mettre le plus possible dans leurs têtes avec tous les ressorts psychologiques que cela représente. A la place, on a un film en 3 parties : une bonne première moitié du film, très mal filmée, qui se contente de montrer une grande inorganisation des forces de police et qui est mortellement ennuyeuse ; puis arrive le personnage de Samia (celle qui finira par conduire la police vers la cachette de Abaoud) et ses rapports avec Inès (policière) et Hasna (la cousine de Abdelhamid Abaaoud) : le film se calme, il s'oriente vers le drame psychologique et devient très intéressant ; et puis arrive la 3ème partie, l'assaut final, on est dans le film d'action, un film d'action par ailleurs plutôt médiocre. Bilan final : 20 minutes où j'ai trouvé mon compte, 80 minutes où je me suis ennuyé !

C'est avec un apriori très positif que je suis parti voir ce film dès sa sortie.
Quelle déception !
Le scénario n'est pas ficelé, superficiel et très rapidement j'ai décroché, trouvant même le temps long malgré les pétarades du film.
Manifestement, vu la fin et une grande partie des scènes en bureau, il y à eu un manque de budget.
Jean DUJARDIN, excellent acteur qui se prend toutefois un peu trop au sérieux, n'arrive pas à convaincre car il n'a pas la carrure pour ce rôle.
Quant au choix de Sandrine KIBERLAIN dans le rôle de grand chef flic (quette), c'est une catastrophe. Aucun crédit, et une prestation d'une médiocrité qui n'est pas dans ses habitudes.
Anais DUMOUTIER tire son épingle du jeu bien que l'on lui ait donné le mauvais rôle de la fliquette provinciale "idiote". Elle rayonne et joue à merveille.
Comme Lyna KHOUDI qui joue un rôle essentiel avec un brio incroyable.
Je conclue en écrivant ce film ne me parait pas indispensable à voir.
Contrairement à BAC NORD, qui nous plongeait dans un monde méconnu par de nombreux spectateur et traité de main de maitre, NOVEMBRE c'est un peu trop du BFM TV.

Formidable acteurs et film puissant !
On voit le travail acharné des policiers et enquêteurs pour arriver jusqu'à la planque de St Denis de deux des protagonistes de ces terribles attentats !!!

Après le stupéfiant uppercut « BAC Nord », parfaite réponse à « Les Misérables » et tous deux antithèses au nauséabond, prétentieux et vide « Athéna », Cédric Jimenez continue dans le cinéma réaliste et musclé et se positionne comme notre réalisateur le plus doué dans l’action avec le disparu sous les radars Jean-François Richet (« Mesrine ») et le désormais perdu sur Netflix Julien Leclercq (« L’Assaut »). Avec son nouveau film, il va prendre le pari hautement risqué de revenir sur les attentats de Paris du 13 novembre 2015. Un sujet récent et hautement abrasif en plus d’être encore frais et sensible dans les mémoires collectives. Et on sait à quel point traiter ce type de sujet est à double tranchant, le Oliver Stone de « World Trade Center » s’en souvient encore. Mais Jimenez botte en touche et évacue tout point de vue sur le terrorisme et ceux qui ont perpétré les attentats, pointe timidement du doigt les errances et erreurs des services secrets français et de l’anti-terrorisme (les fichés S) et se garde de monter – probablement à raison – les attentats. C’est donc peut-être la limite de « Novembre », il ne prend pas son sujet à bras le corps mais s’en sert pour nous faire ressentir les cinq jours qui ont suivi les attentats de manière immersive dans un gros film d’action.

Et sur ce versant c’est très réussi. Jimenez sait manier la caméra comme personne en France faisant ressembler son film d’espionnage à la saga Jason Bourne par sa caméra virevoltante, alerte et un montage ultra cut mais lisible. On voit ce qu’il se passe à l’écran, pas comme dans la grande majorité des films d’action, notamment hollywoodiens, de nos jours. La plongée dans les arcanes des différents services ayant poursuivi les terroristes est totale, concise et entière. On sent une énorme préparation en amont au niveau des informations glanées, c’est très documenté et factuel bien qu’on nous prévienne que le film a pris des libertés avec ce qui s’est réellement passé et qu’il est fort probable que le cinéaste et son équipe n’ait pas eu accès à certains documents sensibles. Et quand vient l’assaut final, c’est d’une intensité et d’une brutalité rare. On est complètement sonné par de déferlement de fureur dans l’attaque et cette séquence implacable fera date dans le cinéma d’action à la française par son intensité et son réalisme. C’est clairement lourd!

Cependant, Jimenez confond parfois vitesse et précipitation. La première moitié enchaine les séquences courtes et les informations en rafale pour nous faire ressentir le sentiment d’urgence et d’alerte propre à cette tragédie. Mais c’est un peu brouillon, on ne sait pas qui est qui et de quel service et il y a une avalanche de noms, de faits et de pistes qui confinent parfois au brouillon. Fait exprès ou pas c’est prenant mais cela nous laisse à distance surtout que tous les personnages ne sont que des pions pour faire avancer l’enquête, sans véritable profondeur psychologique ni background (la relation privée entre les personnages de Kiberlain et Dujardin en est le parfait exemple ou encore la fonction trouble de Jérémie Rénier). Il n’empêche, les acteurs sont tous excellents et investis. Mais c’est lorsque le personnage de Lyna Khoudri en indic débarque que le film se pose plus et nous captive davantage. De la scène de la filature très stressante au climax final, « Novembre » gagne en profondeur dans sa seconde partie. Anaïs Demoustier en flic intègre est celle qui tire son épingle du jeu et nous touche le plus, notamment sur la fin quand l’émotion point enfin le bout de son nez. Du cinéma fort et à grand spectacle, carré et coup de poing, dont on regrette juste le manque d’aspérités sur le fond et un véritable point de vue social, politique et psychologique.

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Le film est très prenant, bien joué, relativement fidèle à la réalité de cette affaire, sans doute, du point de vue de la France, la plus grave que la France ait connue pendant les années 2010.

Violent et prenant. Nouvelle production de Cédric Jimenez, une réussite pour ma part. Basé sur les attentats du 13 novembre, « l’histoire qui a traumatisé tout le pays ». Mettant en scène plusieurs flics plongés au cœur de l’Anti-Terrorisme pendant les cinq jours qui ont suivi le drame. Une première demi-heure très dynamique, des questions sans réponses, l’angoisse et la peur s’installe. Cette première demi-heure est très bien retranscrite j’ai trouvé. Des acteurs excellents, Dujardin, extrêmement bon, tant dans le drame que la comédie. Mention spéciale également à Anaïs Demoustier, brillante et émouvante. Une fin violente, perturbante, réelle. Un drame très bien réalisé.