Avis sur Il paradiso del pavone

Troisième collaboration entre Alba Rohrwacher et la réalisatrice Laura Bispuri après "Figlia mia" et "Vergine giurata" que j'avais moyennement apprécié, mais toujours plus que ce huis clos familial peu engageant. "Il paradiso del pavone" raconte une réunion de famille dans la maison de Nena, une femme qui expose ses doutes lors des premières minutes du film. La matriarche attend ses enfants qui arrivent avec leur propre famille pour un repas de fête. Au programme, quelques mensonges, secrets et révélations, mais rien de très excitant. Il faut dire que le temps presse et que le lieu limite les possibilités, donc l'histoire et les relations ne sont pas spécialement développées, ce qui complique notre complication des choses à certains moments. Il est grosso modo question de la peur de vieillir, de la peur de la mort, de relations secrètes, etc. À noter aussi la présence d'un paon, dont on se souci probablement plus que tous les personnages réunis. Bref, c'est sans intérêt pour ma part.

Un jour d'hiver, la septuagénaire Nena réunit sa famille dans sa maison au bord de la mer, pour fêter son anniversaire. Le troisième long-métrage de Laura Bispuri, la réalisatrice de Vierge sous serment, est une déception. Non que cette réunion de famille soit mal filmée, bien au contraire, la mise en scène est fluide avec de nombreux personnages se mouvant dans l'espace relativement réduit d'un appartement. Mais le thème des secrets et mensonges qui se révèlent lors d'un événement festif reste un classique du cinéma qu'il convient de traiter avec clarté, ce qui n'est pas le cas ici (on passe son temps à se demander qui est qui) et surtout originalité. Le scénario donne quelques clés mais aucune ne semble majeure, dans une ambiance neutre et un brin morose, où seules les aventures d'un paon domestique semblent à même de délier les langues et les humeurs. Paon t'es mort et l'on s'attend alors à voir les enjeux dramatiques donner un peu de tonus au récit mais que nenni, rien de majeur ne se passe. Outre Alba Rohrwacher, fidèle de la cinéaste mais reléguée à un rôle secondaire, l'interprétation la plus marquante est celle de la trop rare Dominique Sanda, impériale en matriarche moins psycho-rigide qu'il n'y parait.