Derniers Avis : La Famille Tenenbaum - Page 3

Le style Anderson plait ou déplaît, moi j'adhère totalement car je trouve qu'il arrive parfaitement à créer un cinéma de genre très accessible. Le film regorge d'idées originales mais, c'est vrai, quelque fois pas totalement abouties. Côté scénario il n'y a rien de folichon mais la performance des acteurs et actrices permet à chaque personnages d'exister réellement et de comprendre les enjeux de chacun. La bande original permet également une immersion plus importante dans le film.

En bref je dirais que ce film est vraiment accessible pour ceux qui veulent voir une mise en scène original mais il n'y a rien de nouveaux côté scénario et thèmes abordés.

Très moyenne chronique familiale à la sauce Anderson. Seuls les fans seront ravis de ce film dans la pure veine du réalisateur, très esthétique, pince-sans-rire, mais un peu ennuyeux. Peu de situations sincèrement tordantes, malgré une galerie de personnages pour le moins loufoque et des acteurs au potentiel comique fort. Quelques moments pas mal, mais surtout les moments dramatiques. Dommage.

The Royal Tenenbaums achevait la construction du cinéma de Wes Anderson, ce cinéma-vignette qui fixe ses personnages pour mieux les remettre en mouvement. Avec ces plans fixes sur-cadrés balayés par des travellings d'horloger, et ses personnages au départ presque construits comme des mannequins puis petit à petit remplis de vie (ce que Jean-Pierre Jeunet n'a jamais su faire), on croirait, à regarder ce troisième long-métrage, voir un tableau s'animer. Cet objet inerte qui petit à petit se remplit de vie, par l'accumulation de détails et un ton mélancolique d'une douceur infinie, finit forcément par générer un quelque chose de magique, d'unique. Rentrer dans The Royal Tenenbaums, c'est comme pénétrer dans un livre de contes dont on finit par oublier le factice, parce que tout y crie que derrière cette mise en scène et ce décorum trop méticuleux, se cache une sensibilité profondément humaine. Wes Anderson fait du vrai à partir du faux, comme en témoigne ce traitement des personnages, sans cesse ramenés à de mêmes névroses et de mêmes fétiches (cigarettes, oiseaux de proie...) qui jamais ne les enferment dans une bulle superficielle mais matérialisent au contraire avec tendresse et malice le cœur de leur (dés)équilibre existentiel. Sans aller cette fois non plus s'enfermer dans un propos lourdaud, le réalisateur fait autant rire qu'il perturbe ou émeut, et propose une maquette de la vie dont le dessin a de quoi troubler, entre attirance et mélancolie de l'impossible. Le premier très bon film de Wes Anderson.

Une comédie truculente qui offre des personnages riches pour une palette variée et complémentaire, des dialogues fins, parfaitement bien écrits qui s'avèrent piquants à souhait, des situations très dynamiques et un humour qui mise efficacement sur des effets légers et discrets. Les acteurs sont énormes, Gene Hackman en patriarche roublard en tête. Génialement pétillant.

Film intelligent sur les relations humaine, familial. Encore une nouvelle claque ingénieuse de Wes Anderson, réalisateur ayant une vision profonde du septième art. Le déroulement du film sous forme de roman ajoute une touche captivante et amène une réalité fracassante sur ce qu'est la famille, faiblesse, force, destruction, reconstruction. Un long métrage culte et profondément émouvant.

L’univers de Wes Anderson est unique en son genre et il sait y faire dans la comédie intelligente et subtile. On adhère ou on déteste à l’absurdité d’un humour burlesque et bien décalé. C’est vraiment une œuvre étrange et insolite portée par un casting de classe affaire. C’est forcément un bijou à voir ou à revoir.

Wes Anderson ou la magie d'un des réalisateurs les plus pointilleux au monde. Une nouvelle fois, ce dernier nous vends ses personnages à la perfection, dans un cadre toujours un peu bourgeois mais magnifiquement mis en valeur. Jamais dans l'excès, toujours juste dans l'humour et l'émotion, "La famille Tenenbaum" est une famille complètement excentrique dont vous finirez par vous attacher.

C'est sans aucun doute avec "La famille Tenenbaum" que Wes Anderson le doux "rêveur mécanique" met en place sa petite machinerie qui nous immerge dans des univers directement inspirés d'une imagerie enfantine que le réalisateur a choisi comme marque de fabrique de son cinéma. Wes Anderson c'est un peu comme un Tim Burton qui ne serait jamais sorti de sa chambre. Pour son troisième long métrage, il collabore une dernière fois avec Owen Wilson pour l'écriture de son scénario, remplacé depuis par Noah Baumbach puis Roman Coppola. Dans la famille Tenenbaum comme chez tous les héros d'Anderson on refuse de sortir de l'enfance ou tout simplement d'assumer ses responsabilités d'adultes. Royal le père (Gene Hackman) en est le plus bel exemple, irresponsable parfait toujours en manque d'argent cherchant à renouer avec sa famille lâchement abandonnée pour aller courir le monde. Le subterfuge de la maladie incurable ne tient pas longtemps et les vieilles rancœurs finissent par remonter à la surface. Mais Wes Anderson n'est pas John Cassavetes et tous les conflits sont abordés sur le ton de la dérision ou du gag. Car dans la famille Tenenbaum où seule Etheline, la mère (Angelica Huston) a les pieds réellement sur terre on enfante des surdoués qui comme chacun le sait ont des vies affectives perturbées. Le tableau d'ensemble nous a été détaillé par le menu en introduction par le réalisateur un peu à la manière d'une petite fille qui présenterait à ses copines les habitants de sa maison de poupée. Tout le reste du film n'est que suite de variations drolatiques autour des bizarreries des éléments de la fratrie. Anderson parfaitement à l'aise dans son décor joue avec brio à la dînette mais un peu en égoïste, oubliant parfois de nous intégrer à ses occupations qui deviennent à la longue un peu répétitives. C'est le problème des cinéastes virtuoses qui véhiculent un univers qui leur est propre comme Jean-Pierre Jeunet, Tim Burton, Michel Gondry ou ici Wes Anderson. Une fois l'effet de surprise des premiers films vus passé, ne restent avec eux que les spectateurs véritablement connectés. Heureusement, le jeune réalisateur a eu l'idée d'attirer à lui Gene Hackman pour une de ses dernières apparitions à l'écran, l'acteur ayant annoncé sa retraite en 2004. Le vieux routier encore en pleine forme qui en a vu d'autres chez les Friedkin, Penn, Pollack ou Eastwood se montre un parfait garnement, marchant allègrement sur les bibelots rangés avec soin par Anderson et apportant un vent de folie complètement rafraichissant à ce portrait de famille au final un peu compassé malgré ou peut-être à cause de ses trouvailles visuelles.

Wes Anderson fait parti de ses réalisateurs qui ont un style. Les décors sont souvent surchargés, les personnages névrosés et les situations loufoques. Alors on peut ne pas aimer, trouver sa répétitif, mais si on accroche, ses oeuvres se dégustent comme des sucreries.
Le scénario n'a finalement pas beaucoup d'importance, tout n'est que sujet au dixième degré et ça fait drôlement du bien. Comme souvent les acteurs sont bons et donnent l'impression de vraiment s'amuser, mention spéciale pour un Gene Hackman sans gêne et désopilant.

Pour passer un bon moment.
16/20.

Plus je regarde les films de Wes Anderson et plus je les apprécie. Le scénario, tous les personnages, les images, les plans, la musique, tout est travaillé à fond et composé avec une précision et un soin infinis. Et puis cette douceur omniprésente, mélange de mélancolie et de joie de vivre fait sourire même sans s'en rendre compte.
Chaque minute, chaque seconde se savoure à fond, et pourtant si l'on n'est pas au fait de tous les détails et de la technicité non dénuée de sens qui se cache partout, on peut si facilement passer à côté.

Wes Anderson ne m'attire pas vraiment au départ. Mais à chaque fois que je saute le pas c'est une claque. Ici, c'est bien simple, j'ai été emporté dès la scène d'ouverture que j'ai trouvé magnifique. J'ai rigolé mais j'ai été aussi ému devant une telle mise en scène qui est d'une poésie saisissante. Une comédie F-A-N-T-A-S-T-I-Q-U-E

J'ai beaucoup apprécié ce film. L'histoire est prenante quoi que parfois bien perchée, et les acteurs habituels d'Anderson s'en tirent encore une fois très bien. Par rapport à ses autres films, je trouve celui-ci plus intéressant car plus classique (il joue moins du plan symmétrique, etc...). La fin est aussi l'une des plus fraiches et agréables qu'il m'ait été donné de voir ces derniers temps.

"La Famille Tenenbaum" est le troisième film de Wes Anderson et on y retrouve déjà tout ce qui fait le cinéma de ce metteur en scène. D'une part, on a des personnages hauts en couleur. Ici, ce sont les différents membres d'une même famille (la famille Tenenbaum, vous l'aurez deviné) composé de la mère jouée par Anjelica Huston, le père interprété par Gene Hackman, la fille adoptive jouée par Gwyneth Paltrow et les deux frères interprétés par Ben Stiller et Luke Wilson. A tout ce beau monde s'ajoute le voisin qui est quasiment un membre de la famille à part entière joué par Owen Wilson, le mari de la fille adoptive interprété par Bill Murray et enfin le nouveau conjoint de la mère Tenebaum joué par Danny Glover. Le film a au moins le mérite de pouvoir se vanter d'avoir réunis un très beau casting. Dans l'ensemble, tous ces acteurs sont bons et parviennent à donner une personnalité propre à chaque personnages. D'autre part, on a la mise en scène qui caractérise si bien la filmographie de Wes Anderson. Chaque plan est travaillé avec la symétrie habituel du cinéaste. Néanmoins, ce film n'est pas le meilleur de Wes Anderson. L'humour n'est pas franchement prononcé mais cela n'empêche pas bien sûr d'apprécier le récit. De plus, la BO n'est pas mémorable et le scénario, co-écrit avec Wilson, est intéressant mais sans grandes surprises. "La Famille Tenenbaum" est au final une bonne œuvre de la part de Wes Anderson qui s'inscrit parfaitement dans la filmographie du metteur en scène mais qui n'est pas aussi séduisantes que d'autres de ses films.

Comèdie burlesque comme savent si bien faire les amèricains avec son côtè mèlancolique et subtilement dècalè, bien loin des standards comiques d'antan! Ce n'est pas encore du grand Wes Anderson (pour beaucoup, c'est la quintessence de son style) même si on retrouve ici son atmosphère si particulière et sa poèsie! Comme toujours, la mise en scène d'Anderson est très travaillèe, notamment dans les ralentis, le champ-contrechamp et les couleurs vives qui offrent un bariolage pastel très hollywoodien! C'est d'ailleurs là le grand intèrêt de ce feel good movie chapitrè avec son casting haut en couleur! De cette dèprimante famille Tenenbaum, on retiendra surtout le grand Gene Hackman en chef de famille « dètestè » , la sublime Gwyneth Paltrow et l'ètonnant Luke Wilson! En revanche Ben Stiller, dans son survêtement rouge, reste bien en deçà de son talent! Moins enthousiasmant que le très profond "The Darjeeling Limited" du même Anderson où comment faire du rigolo à partir d'une histoire triste...

C'est avec ce troisième film que Wes Anderson se révéla au public français. On retrouve dans La Famille Tenenbaum les thèmes fétiches de ce grand réalisateur (famille, rapport à l'enfance...) ainsi que son style inimitable. Le casting est réjouissant (comme toujours avec ce cinéaste) et le film est imprégné d'un humour pince-sans-rire et mélancolique qui lui donne un charme unique. Le seul défaut de ce long-métrage est peut être de trop s'éparpiller entre les péripéties de ses nombreux personnages quitte à perdre en cohésion. Mais le résultat reste néanmoins marquant, à mi-chemin entre la comédie douce-amère et le drame familial.