Avis sur Contrecoups

Après avoir fait une très forte impression avec l'excellent "The One I Love" (qu'on vous recommande chaudement !), Charlie McDowell avait hélas un peu déçu avec "The Discovery", un deuxième long-métrage loin d'être à la hauteur du potentiel métaphysique de son concept pourtant très prometteur (une possible vie après la mort révélée au monde par la science). C'est à nouveau en compagnie de Jason Segel et encore une fois sur Netflix que l'on retrouve le fils des comédiens Malcom McDowell et Mary Steenburgen (et beau-fils de Ted Danson, et mari de Lily Collins... oui, c'est un magazine people à lui tout seul) à la tête d'un troisième film qui, cette fois, délaisse le prétexte d'une anomalie/invention SF pour un postulat bien plus terre-à-terre avec néanmoins toujours l'envie de dénoncer nos travers humains très contemporains.

En établissant une cohabitation forcée entre un voleur pas très adroit et le couple riche dont il cambriolait la villa luxueuse, McDowell se sert du postulat d'affrontement psychologique entre kidnappeur et otages, emballé ici dans une ambiance aux forts relents hitchcockiens, pour, en réalité, confronter des considérations de classes modernes a priori irréconciliables. Le duel en train se jouer, souvent de manière de désinvolte, va donc dévoiler peu à peu tout le ressentiment de ce cambrioleur fébrile face à sa victime milliardaire dont l'assurance ne fait que traduire en permanence sa personnalité incroyablement égoïste. Pris entre les feux de ces extrêmes, l'épouse riche mais malheureuse va en quelque sorte servir de tampon grâce à ses origines modestes et symbolisées par un ancien tatouage que son mari souhaite faire disparaître.

Sur la forme, pas grand chose à reprocher à "Windfall" : élégamment mis en scène, servi par de bons dialogues et surtout brillamment interprété (le casting restreint est dominé par un Jesse Plemons qui a l'air de jubiler en étant le plus exécrable possible), le fim s'assume comme une comédie dramatique acide, détournant l'écrin d'un thriller pour réunir en huis-clos les maux de personnages incarnant chacun un étage différent de l'ascenseur social.
Malheureusement, sur le fond, "Windfall" n'a rien de bien neuf à délivrer à partir de ses pions et se contente de s'enfermer pendant la majorité de sa durée sur un statu quo qui a pour conséquence d'emmener son discours dans ses directions les plus prévisibles, pour ne pas les dire les plus ennuyeuses. Certes, quelques événements et autres maladresses interviennent pour bousculer le trio mais ils n'ont finalement pour effet que de toujours renforcer les personnages sur leurs positions en divulguant, par exemple, encore plus la part écrasante de narcissisme de ce mari prompt à écraser ceux qu'ils jugent inférieurs ou les tiraillements de son épouse entre ce qu'elle était et ce qu'elle est devenue aujourd'hui.
Il faut en fait attendre la dernière demi-heure pour qu'enfin "Windfall" pousse vraiment ses personnages dans une logique plus radicale d'affirmation de soi et délivre une conclusion exécutée avec la manière mais encore une fois sans surprise sur la personne qu'elle choisit de désigner comme vainqueur de ce week-end en luxueuse captivité.

Classieux mais beaucoup trop classique, "Windfall" donne hélas l'impression de voir s'agiter beaucoup de talent à de nombreux niveaux pour un trop maigre résultat.

Aux vues des commentaires précédents, je dirais que c'est un film soit qu'on adore, soit qu'on déteste. Pour ma part j'ai aimé la musique, la beauté des image, le tourments des personnages, la lenteur qui donne tout son sens au film.
Les acteurs sont plutôt bons - Jason Segel est remarquable dans ce rôle.
Beaucoup ont reproché la lenteur du film. C'est sûr que ça change de ce qu'on a l'habitude de voir su Netflix car là c'est du VRAI cinéma. Ces lenteurs ou longueurs comme certains disent, nous plonge vraiment de l'ambiance souhaité. On peut voir les émotions traversé les personnages, voir leurs blessures, imaginé leurs réflexions.
J'ai vraiment beaucoup aimé et je dois dire que la fin a simplement était la cerise sur le gâteau.
Merci cela faisait longtemps que je n'avais pas vu une nouveauté aussi belle sur Netflix.

Un très bon film heureusement porté par une bande son et une musique de haute qualité ! Tarantinesque.

Ce film n'est pas destiné à tout le monde, il est assez particulier dans sa mise en scène. Il est plutôt contemplatif, il prend son temps. Le casting est bien choisi, les personnages sont assez atypiques, développés à l'encontre des clichés habituels. Pour ma part, je le trouve intéressant et original, certes il ne révolutionne pas le genre mais il a quelque chose qui sort de l'ordinaire.

Je vais dénoter. Semble-t-il le film est trop long, ennuyeux, inutile. Je conseille à beaucoup de voir ce film pour eux se faire leur opinion. Pour ma part j'aime ce film, déjà je conseille la version originale, du fait du réel talent des comédiens. C'est une sorte de huit-clos qui confronte l'ultra libéraliste cuistre à souhait et ces RIENS dont parlait un certain à propos des voyageurs dans une gare. Ce triste individu à l'ego surdéveloppé va jusqu'à prendre le risque de mettre en grand danger cette micro société, même celle qu'il appelle "chérie" et qu'il méprise totalement pour lui s'en sortir.
Ce n'est pas trop long pour prendre le pouls de ces protagonistes irréconciliables. Si vous n'avez pas le temps, ne voyez surtout pas ce film, ni aucun autre, sinon bonne séance de cinéma véritable.
Trop long ? Il y a des soirées spéciales publiphiles chroniques, chacune dure entre 1'30 et 3', faut aimer se faire bourrer le crane sinon c'est très rapide. Je ne comprends toujours pas cet argument, qui n'en est pas un, ennuyeux, trop long, il ne se passe rien, pour ceux qui regardent un film avec cette disposition d'esprit, il suffit de s'acheter une boite maxi de pop-corn, trois litres de soda et de regarder des clips d'une durée maximale de trois minutes, deux en cas de grosse fatigue.

La lenteur du film nous permet de découvrir de magnifiques mélopées instrumentales (pour ceux qui aiment la clarinette par exemple). La photographie est aussi magnifique avec cette propriété ensoleillée, aux murets d'inspiration provençale.
"Appelez le 911" accélère le rythme. Le réalisateur filme les regards à la manière d'Hitchcock ou des western spaghettis.
On attend patiemment un dénouement classique. Et il arrive...

Un film qui a l'air intéressant... Mais c'est tout. Ce film et juste long et ennuyant. Terriblement déçue malgré un bon casting

Tout se passe dans le même lieu pendant toute la durée du film avec 4 acteurs en tout.On apprend a découvrir les caractères de chacun.Certain passage peut être long dans l'attente de la rançon car il se passe pas grand chose sauf à la fin ou tout fini par rentrer dans le désordre c'est la partie la plus intéressante du film (7mn)qui nous laisse tout de même sans réponse.

J ai jamais vu des gens qui se font combriolé et qui restent détendus et zen malgré qu'ils sont en face du combrioleur. Et puis la fin, du grand n importe quoi. Bref ne perdez pas votre temps

Tant pis pour ceux qui nous disent que la lenteur est une qualité, mais un film sans rythme finit par perdre son intérêt. Il faut dire que le pitch aurait pu convenir à un moyen métrage, mais là faut tenir 90 minutes, alors on papote, on se balade, on va doucement, il y a bien un rebondissement censé nous réveiller, mais il est particulièrement maladroit, quant à la fin, le réalisateur a le droit de la choisir comme il veut, encore faut-il qu'il y ait une certaine cohérence avec ce qui précède. Quant au message sur l'inégalité, outre que ça ne sert à rien, ça respire l'opportunisme. Sinon c'est bien interprété et j'ai bien aimé Lily Collins, mais tel que ce film aurait pu être beaucoup mieux !

C'est un film très long très ennuyant
On ne comprend pas pourquoi il a choisit de cambrioler cette maison aucune explication ça tourne en rond
La fin que dire de la fin
Un calvaire pendant 1h25 et voilà que "la femme" règle l'histoire en 3 min (fin bâclé par le réalisateur)

Passez votre chemin

Un lieu unique, en l’occurrence une somptueuse villa californienne. Quatre personnages dont le couple richissime propriétaire de ladite demeure, un voleur pris la main dans le sac en train de la cambrioler et le jardinier en second plan, coincé sans le vouloir entre les trois premiers. On n’en dira pas plus mais à partir de ce postulat assez simpliste, Charlie McDowell va signer un suspense à la fois direct et complexe où les apparences sont trompeuses et où on ne sait jamais ce qui va se passer ou comment cela va se terminer. Et c’est ce qui fait tout le sel de « Contrecoups ». Dès le premier plan très à propos, constitué d’un 360 degrés sur la propriété avec une musique à la fois cocasse et intrigante, l’ambiance particulière de ce film est intelligemment posée. Peu d’action puisque c’est un quasi huis-clos mais des situations et dialogues bien écrits se concentrant sur les relations entre les trois personnages principaux et leur évolution.



On défie quiconque de deviner comment « Contrecoups » va se finir et c’est assez surprenant; quoiqu’après réflexion, on peut y trouver une certaine logique. La tension va monter crescendo petit à petit, faisant passer le film d’une sorte de suspense décalé comme savent en concocter les frères Coen à un règlement de comptes bien plus dramatique et profond. Car le fond de cette œuvre très originale est basé sur les rapports humains et ceux que l’on peut avoir avec l’argent, amenant à des différences de classe. Plus chaque personnage va se révéler, plus les cartes seront rebattues. Et bravo à Lily Collins, Jesse Plemons et Jason Segel, trois acteurs pas toujours bons, de former un trio imparable et très bien dirigé. Ils sont incontestablement complémentaires et excellents alors qu’on n’aurait pas miser sur un tel casting. Il est aussi appréciable de profiter du contexte de cette sublime propriété aussi belle à regarder qu’à ressentir.



Si le film n’est pas à proprement parler une comédie, il y a quelques notes d’humour pince-sans-rire qui se fondent parfaitement dans l’aspect suspense. On est également très loin d’un film d’home invasion classique (peu de violence et encore moins de sursauts) mais plutôt dans une variation de ce sous-genre qu’utilise McDowell pour faire ressortir les ambivalences de chaque personnage. Pas vraiment un thriller non plus, pas vraiment une comédie non plus donc et pas tout à fait un drame, ce « Contrecoups » s’avère inclassable mais délicieusement acide et imprévisible. La mise en scène est d’une élégance rare et raffinée rendant le tout encore plus sympathique. Certes, ce petit film à l’aspect haut de gamme ne restera pas dans les annales mais si on se prête au jeu de massacre comme au jeu parfait des acteurs, il est clair que l’on passe un moment agréable bien au-dessus de la moyenne des productions Netflix.



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Déçu ! De bons acteurs, pas mal de dialogues percutants, des situations surprenantes et pourtant ! Le film ne décolle pas entre drame et pseudo envie de faire un thriller psychologique. Un huis clos au final amorphe avec un contenu mal négocié. Je retiens le jeu d'acteurs. 2/5 !

"Contrecoups ("Windfall)" s'assume comme une comédie dramatique acide, réunissant en huis-clos des individus très différents, issus de mondes aux antipodes. La photo est magnifique, les décors sont fabuleux, l'interprétation est brillante.
Malheureusement, rien de bien très original, le film s'enferme pendant la majeur partie du temps dans du déjà vu et embarque le spectateur dans les directions les plus prévisibles et les plus ennuyeuses. Quelques événements et autres maladresses spoiler: (la fin hallucinante de l'indigène, par ex.)
interviennent pour bousculer le trio, puis le quatuor, mais n'ont finalement pour effet que de toujours renforcer les personnages sur leurs positions. Il faut en fait attendre le dernier quart d'heure pour qu'enfin les scénaristes poussent vraiment les personnages dans une logique plus radicale d'affirmation de soi qui aboutit à une conclusion inattendue, seule surprise du film. Bref, sur une excellente idée de départ, le film s'englue dans une langueur lente et ennuyeuse et on a l'impression d'un gâchis de talents pour un maigre résultat.

Un huit clos indigent, à l'intrigue mal développée. Jamais cette histoire invraisemblable, ne parvient à être crédible.