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Matthieu B.
8 abonnés
142 critiques
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4,5
Publiée le 15 janvier 2024
Film visionné au cinéma.
On ne dirait pas, mais derrière une apparente simplicité se dissimule une mécanique de précision. Des décors en Corée à ceux à New-York, des objets des appartements aux applications d'époque, la bande son (musique et bruits des villes), la langue originale, tout est parfaitement millimétré jusqu'aux personnages d'une frappante justesse.
Past Lives nous parle. Et si vous êtes né autour de 1985, il parlera encore plus. Et il le fera brillamment. Trois personnages et une histoire typique, simple, revisitée : une recette bien bancale sur le papier. Mais par une main très adroite comme celle de Céline Song, le résultat est tout simplement bluffant.
J'aime bien ce "genre de film" avec une ambition simple, un sujet bien défini et une attention visuelle. Je ne crois jamais à cette pseudo histoire d'amour et les réflexions trop appuyées sur la destinée. Le seul aspect qui me touche vraiment est le rapport de la réalisatrice à l'identité et l'intégration; en effet, même si le personnage est l'exemple même d'une émigration réussie et d'une personne bien construite et heureuse, il y aura toujours une douleur.
Joli film mélancolique comme le cinéma indépendant américain sait le faire. A la limite du formatage Sundance, le film a une vraie sensibilité et une justesse originale dans la description du sentiment d'exil. Les trois acteurs principaux sont remarquables. La fin simple et très bien écrite vous tirera des larmes.
Ahhhh un film en toute sobriété et pudeur . Magistral comment la tension amoureuse est palpable à travers l'écran alors qu'il n'y aucun contact physique.
Le premier film de Celine Song Past Lives, Nos vies d'avant pour le titre français est un pur chef-d’oeuvre d’intelligence et d’émotion, au scénario brillant et supporté par des acteurs remarquables de justesse, Greta Lee, Teo Yoo et John Magaro. Si vous ne pleurez pas en regardant le désarroi et les yeux de Teo Yoo embués de larmes c’est que vous avez un coeur de pierre … Soyez le 13 Décembre aux portes des cinémas qui le proposeront!
Quel beau film! Un bon jeu d'acteurs, une mise en scène en trois temps très bien orchestrée, un New York en fond bellement imagé, et surtout une histoire d'amour si pure, par sa véracité et sa complexité ! Rien que la mise en situation est originale, elle met en bouche pour toute la suite, qui reste réaliste du début jusqu'à la fin. Et puis impossible de ne pas apprécier le charme et/ou la beauté des actrices-eurs coréens. L'américain moins.
Une histoire d'enfant, un amour enfantin, une séparation, qu'aurait put être la suite de l'histoire s'il n'y avait eu cette séparation. Les deux enfants se recroisent virtuellement d'abord par les réseaux des années après, et finalement se rencontre encore plus tard. Joie de la rencontre trouble de ne pas savoir ce qu'il aurait put être de leur relation si les circonstances avaient été autres. Le tout avec une conception bouddhiste.
Inyeon, destin, fatalité? Même si les deux n'existent pas puisque chaque vie est dépendante de son karma. Et si les choses ne se passent pas peut être simplement cela sera plus tard dans d'autres vies.
Un bon film même si l'on n'est pas toujours immergé, imprégné par cette philosophie hélas.
Un bien beau film à l'esthetique un peu trop gratuite, ou comme quoi on peut être nostalgique de tout à propos de rien, et nostalgique de rien à propos de tout. Séoul New-York. Eloignés qu'ils étaient pour se fantasmer une vie meilleur, elle poursuivant le rêve d'obtenir le Nobel de littérature, lui de devenir ingénieur, Nora et Hae Sung, ne se sont plus vus depuis des lustres, grâce à FaceBook ils reprennent contact. Si tu n'es pas un Rom antik ou Coréen dans l'âme mordu des amours platoniques, tu peux toujours t'abstraire de voir ce film,
Past Lives c'est un mélange entre Un Jour et la série des Before mais à la sauce coréenne. C'est à dire avec des acteurs qui ne semblent pas être des acteurs mais de vraies personnes vivant réellement les événements que l'on voit. Tout semble incroyablement réel. Mais au delà de ça, Past Lives a une réalisation magnifique ! Les plans sont sublimes ! Les cadres, les jeux d'ombre et de lumière, les contrejours, tous les plans sont parfaits. Et les silences, les longueurs, sont incroyablement remplis, les vides sont pleins. Tant d'émotions, tant de poids. C'est juste sublime.
Sortir de la salle de cinéma après avoir vu Past Lives est une expérience unique. Le film est beau, puissant et maîtrisé, et il laisse une impression durable.
Je n'avais pas forcément d'attentes particulières concernant ce film, mais j'ai été immédiatement séduit par sa mise en scène élégante et son histoire captivante. Le récit, qui se déroule sur trois époques différentes, est particulièrement touchant. Il explore les thèmes de l'amour, du destin, de l'identité et du déracinement de manière subtile et originale.
Les acteurs sont excellents, et ils portent l'histoire avec conviction. Greta Lee et Teo Yoo sont particulièrement convaincants dans les rôles de Nora et Hae Sung, deux femmes qui sont liées par un amour impossible.
La mise en scène de Céline Song est remarquable. Elle utilise des images fortes et évocatrices pour créer une atmosphère à la fois poétique et mélancolique. La scène d'ouverture, qui montre la rencontre de Nora et Hae Sung dans leur enfance, est particulièrement réussie.
En conclusion, Past Lives est un film incontournable. C'est un film puissant et bouleversant qui restera longtemps en mémoire.
Magnifique histoire, qui se conclut aussi parfaitement je trouve à mon sens. Les deux acteurs jouent profondément bien, on a l’impression d’être connecté avec eux durant le récit. C’était beau, Merci Céline Song pour un premier film aussi qualitatif.
C'est un premier film magnifique de Céline Song, qui parvient à traduire toute la beauté et la complexité de nos relations humaines rattachées à la notion de “inyeon” (traduite par “destin” ou “providence”). “Past Lives” se propose comme un voyage “doux-amer” dans nos vies antérieures, dans les amours inachevés ou impossibles, dont on garde toujours un goût d’absolu. La réalisatrice dessine remarquablement la complexité de la relation entre Na Young/Nora Moon (avec une Greta Lee lumineuse) et Hae Sung (interprété par un Teo Yoo touchant à en faire pleurer). La pudeur, les silences, la nostalgie, les non dits ainsi que les jeux de regard sont filmés avec délicatesse pour en livrer toute la charge émotionnelle. Séoul et New York deviennent les témoins privilégiés de ce lien émotionnel inextricable, qui perdure dans le temps et qui touche au sublime. Les ellipses permettent de suivre succinctement les épisodes de cette relation intermittente, rare et précieuse: des premiers émois candides, aux échanges virtuels permis par les retrouvailles à distance, pour finir par la présence physique de ces deux êtres agés à présent de la trentaine. Plus que l’histoire d’un amour impossible et absolu, il s’agit également de lever la question des choix de vie, des orientations prises à dessein ou avec renoncement. A ce titre, Arthur le mari de Nora (John Magaro), malgré quelques furtives apparitions, est touché lui aussi par la grâce spoiler: : il présente toute la compassion et les appréhensions face à la beauté d’un lien émotionnel dont il est finalement excl u. Peut-être est-ce là que la philosophie du inyeon parvient à opérer : il existe en ce monde des liens magiques et indéfectibles qui nouent les êtres. spoiler: Parfois, la réalité et nos choix pragmatiques nous amènent parfois à fermer des portes pour “avancer”.
La scène finale est déchirante, bouleversante car avancer c’est aussi renoncer.