Avis : Saloum - Page 2

Entre la chronique de gangsters, le fantastique et l’horreur, cette production sénégalaise se revendique comme l’un des premiers films de genre du continent africain. Et malgré quelques faiblesses d’écriture, le résultat mérite d’être clairement salué. Optant pour un ton d’une grande originalité – lorgnant avec malice du côté du polar ou de la série B – ce film qui se déroule dans les décors majestueux du Sine Saloum, région naturelle du nord de la Gambie marquée par un delta, ambitionne de nous plonger dans les méandres de l’âme du Sénégal. Non dénué d’humour, rythmé, un brin foutraque, un objet franchement enthousiasmant.

‘Saloum’ commence comme un classique film de braquage…avant de plonger dans la folk-horror…avec la particularité que cette folk-horror est d’essence africaine, sénégalaise pour être plus précis. Attention, ce n’est pas de la folk-horror située en Afrique et scénarisée/tournée/produite/surexpliquée par le cinéma américain ou français mais de quelque chose qui semble authentique, chimiquement pur, et qui vous laisse vous démerder avec les lieux, les personnages et les références. Le projet est d’ampleur extrêmement modeste mais tire le meilleur parti de son budget étroit en témoignant d’une énergie impressionnante, qui va jusqu’à contaminer les séquences de dialogue qu’on aurait pu juger rasoir mais qui demeurent tendues à souhait. Les protagonistes sont hyper classe, l’atmosphère tient la route, les éléments surnaturels sont plutôt bien amenés et le kitsch, l’effet tellement raté qu’il nuirait à toute cette proposition de cinéma, se tient à distance respectueuse tout au long du film. Loin du cinéma nigérian bricolé qu’on voit parfois sur Netflix, influencé par des classiques de genre américains mais doté d’une atmosphère unique, dont on ne fait que rarement l’expérience, l’excellente maîtrise, de ses éléments narratifs à ses dialogues ou à ses scènes d’action, dont fait preuve ‘Saloum’ fait qu’il peut se permettre de rester intégralement 1er degré d’un bout à l’autre.

Cela commence par un massacre perpétré par des militaires, avec des mercenaires distribuant des cartes de visite et achevant les mourants par des jets de poussière magique!
Ils atterrissent (littéralement) dans une station balnéaire dans le delta du Saloum (fleuve sénégalais), accueillis par un drôle de loustic qui délivre des consignes originales. Artificiellement l'ambiance paraît malsaine, grâce notamment à la BO anxiogène.
Et puis très rapidement tout se délite dans un fatras de séquences : de trop longs échanges avec les mains avec la sourde-muette, les yeux écarquillés en gros plan du marabout, des tâches tirées au sort par binômes (comme au club med), une chasse à la carabine contre des braconniers, une cueillette de palétuviers dans la mangrove,... Et puis les nuées arrivent dans un folklore africain appuyé. On leur tire dessus et des yeux rouges apparaissent : au secours!

Le plaisir de voir les superbes paysages de la région du Siné Saloum ne comble pas un scénario mal écrit, désordonné, mis en scène de façon laborieuse et au jeu d'acteur très aléatoire! L'aspect fantastique lié aux croyances et aux esprits est relativement risible.

Un mix audacieux entre film de gangsters et film de genre, le tout baigné de l'ambiance et de la culture africain.
Ça ne joue pas toujours juste, mais on sent les acteurs impliqués, la photo est plutôt belle à regarder et la mise en scène de certains plans, notamment au drone, est vraiment sympa !
Il y a pas mal de défauts, sur le montage ou le scénario, mais c'est quand même une belle proposition qui apporte de l'originalité dans ce qu'on peut connaître en tant qu'européen.

Étrange parcours que ce film, ça commence de manière violente et se poursuit comme une visite d Afrique centrale, tout cela avec quelques passages un peu surréalistes. C est dépaysant pour le moins et original dans sa réalisation ; à voir

Je n'ai pas pour philosophie de dire du mal d'une oeuvre qui a été conçue, tout le laisse à penser, avec beaucoup d'engagement et de passion. Je ne suis tout simplement pas, probablement, non plus, le bon spectateur pour ce type de film. Cependant devant le concert d'éloges que je lis ici, je reste interdit. Ce n'est vraiment pas très abouti, non, ce road trip africain ? Qui comprend quelque chose à ces tensions qui sont tout de même assez caricaturales, non ?
Ce film est assurément une curiosité, mais une curiosité convaincante ? Mais une curiosité qui apporterait vraiment quelque chose ?
Je dois être passé à côté : l'excellent critique, que dis-je l'indispensable Jacques Mandelbaum du Monde en disait beaucoup de bien. Moi, je n'y ai "jamais cru", je me suis ennuyé sec et j'ai même quitté la salle quelques minutes avant la fin (il faut dire qu'aller dans une salle de cinéma commercial -à donf !- c'est quand même une sacrée épreuve !

Production de genre africaine, ce qui est avouons-le extrêmement rare, Saloum se distingue par de superbes plans notamment au drone. Assez inégal dans l'ensemble malgré une première partie bien prenante, quelques défauts ici et là ralentissant le rythme sans toutefois nuire au long métrage, Saloum est une curiosité qui fait le job en proposant un renouveau du genre. L'effort est sympathique et mérite d'être souligné.

En toute objectivité, n'aller surtout pas voir ce film,
Le film n'a aucun sens, j'ai rarement vu un film sans ambition que celui-ci. L'histoire est tellement ridicule que ça en devient gênant. Le film manque de budget c'est un flop total !

Langage châtié , formation militaire inexistante , magie , autant d'attributs et de caractéristiques des personnages qui font de ce film une rareté .
Adaptation Ouest-africaine de Harry Potter

L'idée de départ est très intéressante mais le budget doit être tout petit. La réalisation est construite autour de croyances horrifiques mais un poil trop folklore africain à mon gout. Je ne retiens que la photographie du film qui apporte un plus grâce aux décors grandioses du Sénégal. On a du mal à plonger complétement dans Saloum car le suspens est kitch et prévisible. L'affiche donne envie de le voir, mais il n'y a rien à voir.

Saloum commence comme un film de guerre ou des mercenaires font un braquage puis vont tenter de se faire oublier dans un coin perdu de la majestueuse région du Sine Saloum. Des flashs backs nous amènent petit à petit à une histoire de vengeance qui vient se greffer sur cette première histoire, puis ensuite cela tourne au fantastique pseudo Épouvante basé sur le folklore local. L'idée de départ est très intéressante et malgrès le budget modeste adapté une production africaine ce film s'en sort honorablement. Néanmoins je regrette qu'une bonne partie du film soit plutôt une compilation de séquences auxquelles s'ajoutent de trop longs échanges avec les mains avec la sourde-muette. En Bref ce film ne vaut pas une note de 5, et certains habitués aux productions américaines peuvent mettre 1 et en cela je peux les comprendre. Il peut y avoir beaucoup de critiques mais les acteurs et le scénario sont crédibles. Ce film a droit a sa chance et peu se laisser regarder.

Jean-Luc Herbulot réalise un bon film arrivant rapidement à capter l'attention du spectateur, on s'intéresse au sort des 3 mercenaires et le sommet du film est atteint au dîner lors de la première rencontre avec la femme sourde, la pression monte d'un coup dans le silence le temps d'une discussion en langue des signes, les acteurs sont parfaits. La première partie du film est réussie et laisse le spectateur entre mystère et suspense. Malheureusement, la seconde partie, mêlant éprouvante et fantastique est moins convaincante. Les effets spéciaux sont bons mais la pression n'est pas assez élevée.