Avis : Le Chêne - Page 2

Documentaire magnifique, mais un peu long. La musique est très belle et accompagne judicieusement les images. Mais j'ai l'impression d'avoir vu cent fois ce genre de film. Je l'aurais sans mieux apprécié chez moi dans un bon fauteuil.

Comment fait-on pour filmer un ver depuis l’intérieur de son trou ? Un geai qui réussit à échapper à un aigle depuis le taillis où il s’est caché ? J’ai été vraiment impressionnée par ce film qui montre les animaux très petits ou très gros qui vivent près d’un vieux chêne. J’aime aussi beaucoup l’absence de commentaires et la musique seulement par intermittence qui nous reveille de séquences contemplatives. Le premier épisode de l’orage est époustouflant. Et la réalisation est faite de plusieurs happy ending qui font qu’on arrive à trouver sympathique des bestioles qu’on n’aimerait pas forcément rencontrer chez soi. Une grande beauté qui fait du blen.

Michel Seydoux & Laurent Charbonnier nous entraînent au cœur d’un somptueux voyage, à la rencontre d’un arbre pas comme les autres, considéré comme le roi des arbres, un chêne vieux de 210 ans. Une immersion en son sein au fil des 4 saisons et à travers lesquelles on découvre l’arbre et les innombrables habitants qui vivent à ses côtés, dessus ou dedans.

Le film est une formidable opportunité de faire découvrir aux petits comme aux grands la magnifique biodiversité que peut générer et abriter un tel arbre vieux de 2 siècles. Les animaux, petits et grands, insectes, oiseaux et mammifères pullulent à ses côtés, on y découvre par exemple le Baladin du chêne (qui provoque la chute prématurée du gland en pondant sa larve à l’intérieur), un renard, une couleuvre, un blaireau, une mésange, un ragondin, une chouette, des chevreuils, des sangliers et leurs marcassins, des cerfs, des geais, une famille de mulots, …

D’une durée de 80min, le film est totalement dénué du moindre dialogue et ce n’est pas plus mal (bien souvent, les documentaires animaliers ou écologiques sont plombés par une voix off). Le tout, accompagné par de superbes prises de vues (les plans de la nature, des animaux et des insectes), les caméras sont au plus près de la nature, au plus près d’eux (le tournage a nécessité l’utilisation de caméras endoscopiques pour filmer la famille de mulots), comme l’avait si bien fait Claude Nuridsany & Marie Pérennou il y a plus de 25ans avec Microcosmos, le peuple de l'herbe (1996).

Le Chêne (2022) oscille entre documentaire et fiction (puisque certaines saynètes ou rencontres ne sont que des mises en scène, notamment celle de la couleuvre d’Esculape qui simule l’attaque d’un nid de geai ou l’impressionnante poursuite entre l’autour des palombes (une sorte de rapace) et un geai des chênes). Et c’est sans doute là le (seul) problème du film, avoir été scénarisé, storyboardé et mis en scène, à défaut de laisser pleinement parler la magie de la nature et les rencontres fortuites. Mais en dehors de cela, il faut bien admettre qu’il s’agit là d’un très beau film, une magnifique ode à la nature et à sa biodiversité.

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Film magnifique sur la nature avec des images au plus prêt de ce chêne magnifique et de tous ceux qui vivent grâce à lui. Aucune parole, pas de voix off pour nous dire ce qu'il faut regarder mais la nature en directe et en fin de film on a l'impression de mieux comprendre la vie de couple des oiseaux qui nichent dans le chêne, les petits mulots qui vivent dans les galeries sous les racines de l'arbre.
Un beau film à voir en famille.

Un Chêne qui laisse de bois

Alors que l'affiche et la bande annonce présagent d'une élégie à la nature ayant un chêne majestueux comme point focal, le film trahit dès ses premières images la médiocrité, la pauvreté de son approche par les auteurs, Michel Seydoux et Laurent Charbonnier.
Rien ici ne se rapporte à la nature sauvage, au hasard faisant advenir ou pas les bêtes, tout est truqué sauf le chêne, et encore, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse du même du début à la fin.

Le cinéma animalier se partage entre deux écoles : l'immersive et la re-création. À la première se rattachent les chefs d'oeuvre que sont par exemple, La Panthère des neiges, de Sylvain Tesson et Vincent Munier, et les travaux sur les loups de Jean-Michel Bertrand, authentiques plongées au coeur de la nature sauvage, en complète autarcie, laissant au hasard et aussi à la science du pisteur le soin de saisir les animaux, au besoin à l'aide de pièges photos.
On rangera aussi dans cette catégorie noble les films produits par Jacques Perrin qui, s'ils introduisent un dispositif cinématographique au sein d'univers animaliers n'en modifient pas le comportement. À la seconde, Le Chêne.

Michel Seydoux et Laurent Charbonnier ont été guidés au départ par une idée originale et sur le papier plutôt bienvenue : se passer de commentaires, laisser parler la nature, confier le scénario aux seuls acteurs légitimes dans un tel projet, les animaux, les sons qu'ils produisent, le souffle du vent, la colère de l'orage.

Ce postulat validé, ils ont recréé en studio tout le reste, scénarisant le comportement animal au point de générer un anthropomorphisme insupportable. On voit un couple de geais à peine moins cabotins que deux vieux du Muppet Show, les balades vite ennuyeuses d'un écureuil témoin, la chasse d'un autour vue par ses yeux, une couleuvre filmée comme un boa rampant vers deux oisillons qui seront sauvés in extremis du massacre par la rupture de la branche sur laquelle elle progressait ; on frise là le ridicule. Sans parler du terrier où se cache une famille de mulots, éclairé comme le plateau de Danse avec les Stars.

Du cinéma putassier qui méprise tant la nature qui mérite mieux que le public, pris au piège de la joliesse des effets spéciaux et ne réfléchit pas plus loin que le bout de son Magnum au chocolat, à en juger par l'accueil dithyrambique qu'il fait au film. Dommage.

Film vu x fois à la télé (ou en tout cas en donne l'impression). De bien belles images, mais ne vaut pas le déplacement.

Film lent et long qui permet de renouer avec la sérénité et l'apaisement. Images magnifiques. Scénarisation étonnante de ces animaux qui semblent suivre les consignes du metteur en scène. Cela a du prendre des milliers d'heure pour filmer et monter ces moments étonnants et spectaculaires.
Pourtant, pourtant, c'est l'un des premiers film végan qui m'a été donné de voir. Ici, pas de place pour les carnivores : spoiler:
l'aigle veut se saisir d'un geais, la chouette d'un mulot, la couleuvre d'oisillons, la grenouille d'un insecte ... ils échouent lamentablement. Les mulots échappent à la noyade due à l'orage. La chenille sort du gland juste à temps, avant qu'il ne se fasse gober par le sanglier. Le Geais ne réussit pas à picorer quelques quelques fourmis qu'il se fait piquer et doit s'enfuir etc... Une seule exception : un oiseau réussit à manger un poisson spoiler:
Voilà donc une forêt qui ressemble au monde des bisounours ou à la fable de Bambi. Pourquoi pas, après tout. Mais pourquoi ignorer la chaîne alimentaire qui nécessite que chaque animal se nourrisse de ses voisins, ce qui lui permet de survivre et d'éviter la prolifération d'aucune espèce ? Mystère ! Cela reste néanmoins un beau film...

On resterait bien volontiers lové ainsi dans cette quiétude sylvestre tant la vie y est passionnante et très bien filmée.
On resterait même à se dire ce que feraient ces animaux sans les hommes, nuisibles que nous sommes. Ils vivraient sans contraintes. Nous, nous avons besoin de détruire pour vivre.
Le documentaire est davantage sur la vie d’un sous-bois que sur un arbre.
Mais quel BONHEUR de n’avoir mis aucune parole et aucun commentaire. Nous en faisons suffisamment nous-mêmes !!!
Merci pour ces petits bonheurs charmants.

Les images sont stupéfiantes dès lors qu'elles touchent à ce qu'on ne voit pas tous les jours avec une netteté incroyable : voici qu'on se fascine pour un balanin (le charançon du chêne) qui perce la coque d'un gland à la seule force de son long nez tout frêle (on reste atterré : nous, avec un casse-noix, on galère...), qui marche entre les pattes d'une araignée (on a bondi), qui passe au ras de la truffe d'un sanglier... Et alors, quand on aborde les scènes à sensation du film (la course-poursuite du passereau par le rapace, l'attaque des œufs de geais par une couleuvre, l'eau qui monte en piégeant les souris...), on ne tient plus sur notre fauteuil, le dernier blockbuster à la mode n'a qu'à bien se tenir. On regrette seulement un peu la mise en scène du film, concédant un parti-pris pour les proies (mais les animaux ont besoin de manger aussi...) qui font de Le Chêne un documentaire davantage adapté à la famille (pas d'images choquantes : tout finit toujours bien, même si ça ne ressemble pas à ce qu'il se passe dans la Nature). Cependant, on a rigolé sur le choix de mettre ostensiblement la chanson Sway de Dean Martin, des fois qu'on se demande ce que font les petits insectes... Absolument pas subtil pour deux sous, mais décalé, et drôle. La courte durée de ce documentaire assurera son succès auprès des plus jeunes qui seront émerveillés par tout le petit écosystème d'un arbre a priori tout simple, mais qui sert d'abri et de garde-manger vital à plusieurs centaines d'habitants... L'écureuil surtout a tapé dans l’œil de tous (les images sont exceptionnelles). Ouvrez grands vos yeux, pour voir les minuscules merveilles du Chêne.

"Le Chêne" est un film à part, il se rapproche du documentaire, mais n'en est pas un. Il attise la curiosité, mais ne donne pas de réponse. Sans voix-off, place aux bruits, à l'observation d'une biodiversité riche et autonome. Techniquement c'est très propre : la photographie est sublime, pas de caméra tremblante malgré la vitesse de certaines séquences, une magnifique lumière, un audio détaillé et préservé. Ce long-métrage a toute la place pour être visionné au cinéma tellement il est époustouflant d'esthétisme et de beauté au sens large. Aucun jugement, aucun de point vue, juste de l'observation avec la crème de la crème des meilleures prises de vue. On peut trouver certains moment long, mais on s’émerveille rapidement avec la séquence suivante. Un film pour prouver que nous n'avons pas besoin de mots pour constater que la planète Terre abrite des endroits précieux qu'il faut chérir et préserver, même juste à coté de chez nous.

En vingt ans les films animaliers ont fait des progrès considérables. Celui-ci est phénoménal. L'attaque de l'autour sur un geai ou celle d'une couleuvre sur des oisillons coupe le souffle. Les images sont magnifiques et on ne se lasse pas de participer à la vie qui tourne autour de chêne bi-centenaire. Qu'il s'agisse des oiseaux, des insectes, des sangliers, cerfs, chevreuils et des créatures aquatiques - ragondins, grues, hérons, grenouilles - de l'étang tout proche tout est filmé à bout portant, dans l'intimité , au coeur du territoire des autres. On ne voit pas le temps passer et on quitte cet arbre vénérable avec des images plein la tête. Un grand bravo aux réalisateurs. Il est d'usage de dire que les documentaires animaliers de la BBC sont exceptionnels mais celui-ci les égale.

Genial. Quelle puissance... de calme... pas besoin de paroles, les acteurs / animaux et la musique parfaite vous teleporte. Grandiose. Un bol d'air frais avec les enfants

Bof, il y a de jolies images, mais rien de bien construit. Et puis quel dommage , on ne voit pas la ponte des oeufs, l'éclosion, ni la naissance des petits mulots...bref, c'est un peu juste

The Tree of Life. Immersion fascinante au cœur de l’écosystème environnant d'un vieux chêne, visuellement sublime mais desservi par une absence narration qui fait souvent perdre le fil.

Les films animaliers sont toujours extraordinaires. On salue la patience des réalisateurs, plantés au pied de la nature, qui attendent pendant des heures que les animaux en tout genre surgissent. Ici, le choix est fait de s'intéresser à un arbre près de chez nous, dans nos campagnes. Les espèces foisonnent dans le tronc du roi de la forêt, qu'il s'agisse de minuscules insectes jusqu'à des gros gibiers comme les sangliers. Les deux réalisateurs choisissent le rythme des quatre saisons pour surprendre la vie qui se joue et le cycle des naissances suivre son cours.

Le résultat est très beau. Pour autant, le scénario est un peu faible. En effet, les 4 saisons constituent le pilier à ce récit musical. En réalité, le temps est très raccourci, et hormis quelques chasses impitoyables qui se terminent bien pour nos oiseaux ou nos écureuils, le propos est un peu fade. Cela dit, le plaisir est évident devant la richesse de la nature, à côté de nos maisons, comme quoi il n'est pas toujours utile d'aller au bout du monde pour s'émerveiller.