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    Le Magicien d'Oz
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    196 critiques spectateurs

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    jamesluctor
    jamesluctor

    113 abonnés 1 704 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mai 2009
    J'ai eu la chance de le voir au cinéma, au cours d'une sortie scolaire. Un des tous premiers films mêlant fantastique, aventure, magie... Les thêmes traités sont nombreux et variés, et les personnages tous attachants. Et on constate bien leurs progrès quand, à la fin du film, ils se voient tous remettre des récompenses. Une seule petite chose : dans la séquense du sablier, je pense qu'il aurait été judicieux de la casser. Mais bon, ça se passe très bien sans de toute façon. A voir absolument.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 février 2012
    Alors que Walt Disney vient de connaître un véritable triomphe avec son premier long-métrage animé intitulé " Blanche-Neige et les sept nains ", Louis B. Mayer se met en quête d’un livre pour enfants qui pourrait servir de base à une adaptation cinématographique. Le réalisateur et producteur Mervyn LeRoy lui propose alors de s’intéresser au " Magicien d’Oz ", roman écrit par L. Frank Baum en 1900, devenu un véritable phénomène de librairie durant les premières décennies du 20ème siècle. Souhaitant tout d’abord le réaliser lui-même, Mervyn LeRoy s’aperçoit rapidement qu’il en sera davantage le maître d’œuvre s’il se contente de produire le long-métrage. Effectivement, " Le magicien d’Oz " (1939) est un bel exemple du système des studios hollywoodiens des années 30 où le réalisateur n’était considéré que comme un simple exécutant. Pas moins de quatre réalisateurs se sont succédés aux commandes de cette imposante production : débuté par Richard Thorpe, repris par George Cukor, avant d’être en très large partie tourné par Victor Fleming, Oz a fini entre les mains de King Vidor qui a réalisé la meilleure séquence du film (avec la chanson " Over the rainbow "). Seul réalisateur crédité au générique, Victor Fleming fut appelé à la rescousse par Selznick sur sa gigantesque production " Autant en emporte le vent " et ne put terminer " Le magicien d’Oz ".
    Magnifique exemple de l’immense savoir-faire des studios américains de l’époque, cette féérie représente la quintessence du film pour enfants en précipitant son héroïne « de l’autre côté du miroir » à la manière d’une Alice au pays des merveilles. Incarnée avec grâce par la fraîche Judy Garland, le personnage de Dorothy fait une fugue et se retrouve perdue dans un monde aux couleurs chatoyantes, mais dissimulant de nombreux pièges. Aux prises avec une méchante sorcière, elle doit s’allier avec des individus facétieux qui représentent chacun une qualité humaine : l’intelligence, le cœur et le courage afin de triompher du mal et de retrouver le chemin de son foyer. Alors que le début du film présente un monde réel terne (en noir et blanc), la jeune fille est rapidement précipitée dans celui des rêves, véritable festival de couleurs kitsch sublimées par l’emploi du Technicolor. Ne nous voilons pas la face, le résultat final constitue sans nul doute l’un des sommets du kitsch cinématographique et les apôtres du bon goût n’auront de cesse de railler un spectacle aux allures de grand barnum.
    Il n’est pourtant pas interdit de se laisser piéger par la magie qui se dégage des décors (tous majestueux), par la délicatesse des mélodies et par l’indéniable talent des comédiens, vraiment formidables. A l’image des premiers films d’animation de Walt Disney, " Le magicien d’Oz " garde en lui une précieuse part d’enfance qui ne se démode pas. Pour preuve le succès jamais démenti de ce classique dont les chansons et les personnages facétieux hantent encore notre mémoire de nombreuses années après le visionnage.
    brunocinoche
    brunocinoche

    69 abonnés 1 072 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 octobre 2013
    Un grand classique qui vieillit très bien. Le charme, l'humour et la poésie de cette fantaisie musicale opèrent toujours après de multiples diffusions. Une grosse madeleine tout simplement.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 juin 2010
    Parmi les plus grands films du cinema, "Le magicien d'Oz" de Victor Flemming est une véritable ode à la joie et au rêve. Adaptation des aventures de Dorothée, personnage de l'écrivain L.Frank Braum, le film ne retraçant certes qu'une infime partie de ses nombreuses péripeties présente un jeune fille fraiche et attendrissante, brillement interprétée par la merveilleuse Judy Garland, actrice encore débutante qui montre déjà l'immensité de son talent. Passant de la réalité morne a la fiction coloré du pays d'Oz, le film cherche déjà l'évasion d'une société trop sombre à une rêve impossible et artificiel (d'où le choix des fleurs en plastique). Le voyage de Dorothée, parsemées de rencontres impromptues, se déroule sur un chemin tracé vers ce qui doit la ramener à son pays, sombre mais néanmoins natal, d'où le thème de l'attachement aux racines. Dans ce décor flamboyant s'établit ce conte pour tous âges, desservi par une musique enjouée, sans parler de l'incroyable et culte "Over the rainbow" interprété par l'actrice à la voix d'or. Malgré un scénario un peu vieilli, la mise en scène et l'ambiance telle une ode à la joie et au bonheur, ne peut que séduire.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 16 septembre 2017
    Fortement ancré dans la culture populaire américaine au même titre que “Autant en emporte le vent” ou “Une étoile est née”, “Le Magicien d'Oz” est un film avec des acteurs qui en font des caisses tellement maquillés que ça en devient glauque, une intrigue ultra-linéaire et simpliste, des gags ringards, un cruel manque de rythme, de nombreux passages kitchissimes, une BO efficace et très belle, des décors somptueux et des costumes superbes.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 9 janvier 2018
    Fortement ancré dans la culture populaire américaine au même titre que "Autant en emporte le vent" ou "Une étoile est née", "Le Magicien d'Oz" est un classique naïve et bébête avec des acteurs qui en font des caisses, une intrigue ultra-linéaire et simpliste, des gags ringards, un cruel manque de rythme, de nombreux passages kitchissimes, une BO efficace et très belle, des décors somptueux et des costumes superbes.
    P.  de Melun
    P. de Melun

    35 abonnés 1 071 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 novembre 2017
    Le monde mis en image est enchanteur, malheureusement le film ne l'est pas autant. Un peu trop convenu, c'est un conte qui ne sort jamais de son registre, les images sont constamment accompagnées d'une musique féérique, mais les émotions ne suivent pas, faute à des personnages un peu trop stéréotypés. Du coup, il devient difficile d'entrer totalement dans ce film. La magie opérera peut-être plus avec les enfants…
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 février 2010
    un très beau film mais un peu déçu en le voyant
    Je m'étais imaginé que ce film était un peu plus magique ; un avis personnel s'ajoute pour le choix de l'actrice je regrette Shirley Temple que j'aurai préféré dans ce film sans douter du talent de Judy Garland
    Romaric44
    Romaric44

    12 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 avril 2020
    C est un beau film assez poétique malheureusement je ne pense pas qu il soit intemporel, les enfants d aujourd'hui ne s y interessent pas beaucoup.
    Death_Metallus
    Death_Metallus

    11 abonnés 417 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mars 2012
    Le Magicien D'Oz est un divertissement de haut niveau qui mêle comédie, danse et chanson (dont le fameux "Somewhere Over The Rainbow"). Les personnages sont particulièrement originaux et l'histoire est une fable amusante et positive. Ce film illustre également très bien la transition entre le noir et blanc (employé pour les passages dans la réalité) et la couleur (employée pour les passages rêvés) avec une magnifique photographie en Technicolor. Seuls bémols : le comédien qui joue le Lion qui est un peu "limite" et la morale finale qui est assez bancale. En dehors de ça, à moins que vous soyez allergiques aux contes de fées, le film de Victor Fleming, somptueux et enchanteur, devrait vous faire passer un bon moment.
    Philemon P
    Philemon P

    13 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juin 2007
    La mythique histoire de Dorothy, triste et jeune innocente, qui un jour prise dans une tornade se retrouve portée au fabuleux pays du Magicien d'Oz... Un merveilleux conte pour enfants dont les couleurs technicolor et les décors cartons pâtes ont un peut déteint depuis mais dont la magie et la nostalgie restent intacts. "Le magicien d'Oz" est une fable pour enfants qui traite de l'amitié, des relations familliales et de la confiance en soit. Dorothy doit traverser un chemin pleins d'embuches qui la ramènera chez elle. Sur ce même chemin elle croisera la route de trois nouveaux amis, l'épouvantail, l'homme de fer, et le lion, qui ont également leurs propres problèmes. Une sorte de road movie à Disneyland. Féerique.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 17 novembre 2014
    Un film très niais, mais agréable. Des décors impressionnants pour l'époque et de l'ingéniosité. Un classique pour les enfants !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 octobre 2009
    Trés grande ressemblance avec "Alice au pays des merveilles".
    Ce film est un conte merveilleux rempli de poésie, de charme, de fantastique
    qui inspira un bon nombre de réalisations pour enfants
    avant tout destiné aux plus jeunes.
    Les costument des personnages et les chansons
    nous font mourir de rire.
    Et pour finir avec son plus grand atout : la chanson "Somewere
    over the rainbow".
    Jack G
    Jack G

    2 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mai 2020
    Modèle par excellence de la féérie musicale caractéristique du studio MGM, et plus largement, d’Hollywood à partir des années 1930, Le Magicien d’Oz est une œuvre fortement ancrée dans la culture populaire américaine, des années 1940 à aujourd’hui.
    Dès 1924, la MGM envisage d’adapter le premier tome des aventures du pays d’Oz, paru en 1900 et écrit par Lyman Frank Baum. D’après la bibliothèque du Congrès américain, cet ouvrage est historique puisqu’il serait le premier conte américain destiné aux enfants. Mais faute d’accord avec le fils de l’auteur, les droits reviennent à la Chadwick Pictures Corporation (société de distribution fondée en 1915 qui se lance dans la production cinématographique à partir de 1924). C’est ainsi que voit le jour Le Sorcier d’Oz en 1925, première adaptation notable du roman. Après un nouvel échec des négociations en 1933, la MGM obtient finalement les droits l’année suivante.
    Après le succès de Blanche-Neige et les Sept Nains, en 1937, le président de la MGM souhaite s’inspirer de la réussite de Disney en conservant la magie originelle du roman. De 1937 à février 1939, quatorze scénaristes se succèdent pour élaborer le script. Parmi les trois qui sont finalement crédités, Noel Langley est celui qui a apporté le plus d’éléments à l’histoire, notamment les souliers en rubis et la morale sous forme de « Home Sweet Home ».
    En septembre 1938, Richard Thorpe, qui n’est pas encore connu pour ses réalisations de films avec Tarzan, est engagé à la réalisation. Mais après avoir visionné les premières séquences, la production ne retrouve pas la vision enfantine attendue et se sépare du réalisateur. George Cukor, repéré et engagé par Hollywood pour son travail de metteur en scène théâtral à Broadway dans les années 1920, est sollicité pour aider au montage du film, juste avant qu’il ne se lance dans le tournage d’Autant en emporte le vent. Il change la perruque blonde de Judy Garland et réduit considérablement son maquillage pour revenir à l’image d’une petite fille du Kansas. Après son départ pour Autant en emporte le vent, c’est Victor Flemming qui est nommé pour remplacer Thorpe à la réalisation. Le cinéaste conserve les changements effectués par Cukor. Ironie du sort : quelques semaines avant la fin du tournage, Flemming est appelé à la rescousse pour sauver celui d’Autant en emporte le vent. En effet, les relations sont très tendues entre George Cukor et l’acteur Clark Gable, à tel point que ce dernier ne menace de quitter le projet si son ami Flemming ne prend pas le relai. Cukor quitte donc la réalisation et laisse la place à Flemming. Sur le tournage du Magicien d’Oz, c’est King Vidor qui termine de boucler les dernières séquences, notamment celle où Judy Garland chante « Over the Rainbow ». Jusqu’à la mort de Flemming, Vidor n’a jamais révélé sa participation et a toujours refusé que son nom soit crédité au générique, conscient que la quasi-totalité du travail a été faite par son prédécesseur.
    Pour interpréter l’héroïne Dorothy, les producteurs jettent dans les premiers temps leur dévolu sur Shirley Temple, première enfant star à avoir reçu une si grande renommée internationale. Mais l’échec des premières auditions et le refus de la 20th Century Fox de céder sa star enfantine ont raison de sa participation. Finalement, la production se rabat sur Judy Garland, alors âgée de 16 ans et déjà sous contrat avec la MGM depuis 1936, avec l’espoir de lancer la carrière de la jeune actrice, qui ne compte alors que deux courts-métrages et un film quasiment inconnu.
    Dans le rôle de la Méchante Sorcière de l’Ouest, personnage antagoniste de l’histoire, Blanche-Neige et les Sept Nains a également eu une influence déterminante. Initialement, le producteur souhaitait copier le côté glamour et sexy de la sorcière ennemie de Blanche-Neige, malgré l’avis contraire de la MGM. Cette réticence n’empêche toutefois pas l’arrivée de Gale Sondergaard, lauréate de l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle en 1936, considérée par le producteur comme la plus fidèle à l’image voulue de la Méchante Sorcière de l’Ouest. Mais son physique sexy ne plait pas au studio, qui impose un maquillage différent pour l’enlaidir. Refus de l’actrice qui quitte le projet et cède sa place à Margaret Hamilton, actrice occasionnelle qui est déjà apparue dans quelques rôles pour gagner des revenus supplémentaires à ceux de sa profession d’institutrice dans la vie civile.
    Enfin, pour interpréter les personnages qui accompagnent Dorothée dans son aventure, la MGM propose d’abord à Ray Bolger le rôle de l’Homme en fer. Mais l’acteur, déçu, finit par convaincre le président du studio que l’Epouvantail est le rôle qui lui irait le mieux. C’est Buddy Ebsen qui obtient d’abord le rôle de l’Homme en fer. Mais un jour, le maquillage en aluminium posé sur son visage lui provoque des difficultés à respirer et il est conduit aux urgences. Le verdict est sans appel : l’acteur a inhalé de l’aluminium et doit être placé en convalescence. La Fox confie alors au studio l’un de ses acteurs, Jack Haley, pour le remplacer. Ce dernier arrive sur le tournage en ignorant le sort de son prédécesseur et profite d’un maquillage en pâte d’aluminium qui n’éveillera jamais ses soupçons. Enfin, Bert Lahr, connu pour son allure comique, est engagé pour interpréter le Lion peureux.
    Le tournage débute dans un rythme exigeant, lors de journées commençant à 5h du matin et se terminant parfois à 20h. Les costumes lourds et inconfortables gênent les acteurs, et Judy Garland est contrainte de supporter les volontés du réalisateur qui va jusqu’à lui administrer des amphétamines pour qu’elle conserve son énergie. De plus, Margaret Hamilton évite de justesse le pire lors de sa première scène, où les flammes la brûlent partiellement. Heureusement, le retrait immédiat de son costume en cuivre permet d’éviter une catastrophe encore plus grande car le matériau lui aurait rongé le visage sous l’effet de la chaleur. Après six semaines de convalescence, l’actrice finit par revenir sur le tournage, qui prend fin en mars 1939. Une première version de 120 minutes est jugée trop longue et des séquences jugées trop effrayantes avec la Méchante Sorcière de l’Ouest sont supprimées.
    Malgré plusieurs écarts pris par rapport au roman original, l’histoire reste sensiblement la même. Dorothy est une petite fille vivant dans une ferme du Kansas. Au cours d’une tornade, elle se retrouve transportée au pays d’Oz. Pour pouvoir rentrer chez elle, elle doit se rendre au palais d’Emeraude où vit le magicien. Sur sa route, elle rencontre trois personnages atypiques qui se joignent à sa quête, mais doit aussi affronter la Méchante Sorcière de l’Ouest.
    Depuis la parution du livre en 1900, les analyses et interprétations de l’histoire de Baum ont été vivement débattues, et le sont encore aujourd’hui. La thèse la plus célèbre est celle de Henry M. Littlefield, en 1964, qui vise à comparer le Pays d’Oz à la situation économique des Etats-Unis à la fin du XIXème siècle, et à faire de l’œuvre de Baum une allégorie du populisme américain à cette époque. Dans les années 1890, le pays affronte une violente crise financière où le manque de stock d’or entraine de nombreuses faillites et autant d’endettements de fermiers. En 1892, le Parti populiste est créé et défend l’adoption du « bimétallisme » pour que l’argent soit utilisé en plus de l’or, permettant ainsi d’alléger les dettes des agriculteurs. Quatre ans plus tard, le candidat démocrate William Jennings Bryan fait de cette réforme son cheval de bataille lors de l’élection présidentielle de 1896, mais échoue face au républicain William McKinley. Pour Littlefield, le lion peureux à la recherche de son courage est en réalité William Jennings Bryan, qui cherche à aider le peuple américain déboussolé (Dorothy), les fermiers (L’épouvantail) et les ouvriers (L’homme de fer). Ensemble, ils marchent jusqu’au palais d’Emeraude du magicien d’Oz en suivant la route de brique jaune (l’or). Mais à leur arrivée, le magicien d’Oz se révèle malheureusement être un imposteur, comme beaucoup d’hommes politiques de cette époque marquée par la corruption. Cette thèse est également consolidée par la couleur des chaussures de Dorothy. Si elles sont d’un rouge éclatant dans le film (les studios MGM voulaient montrer aux spectateurs les capacités du Technicolor), les elles sont en fait argentées dans l’histoire originale de Baum. Le Magicien d’Oz serait donc un éloge du bimétallisme de la part de Baum, dont on sait d’ailleurs qu’il fut un fervent supporter de Bran lors des élections présidentielles américaines de 1896. Mais cette thèse est encore largement débattue de nos jours puisque dans l’introduction de son conte, Baum assure que « l’histoire du Magicien d’Oz a été écrite pour le seul plaisir des mômes d’aujourd’hui ». Où se situe la vérité ?
    Quoiqu’il en soit, depuis sa sortie, Le Magicien d’Oz est devenu une référence incontournable dans la culture populaire américaine, qui a inspiré de nombreuses créations culturelles postérieures. Nommé dixième meilleur film de tous les temps par l’American Film Institute et intégré dans de multiples autres classements par cette même organisation, ces hommages démontrent la place de ce conte musical, féérique et onirique dans la culture populaire américaine.
    Sur le devant de la scène, l’interprétation de Judy Garland est convaincante, en particulier lors des scènes musicales. La plus connue de toutes a fait connaître au public la chanson « Over the Rainbow », maintes fois reprises et réutilisée depuis. C’est la première chanson du film alors qu’elle est l’une des dernières à avoir été écrite par Harold Arien, mais surtout la première du classement des cent plus grandes chansons du cinéma américain. Symbolisant les rêves et les espoirs de la jeunesse à travers l’espérance d’un monde meilleur et plein de couleurs de la part de Dorothy, un « arc-en-ciel », elle a été provisoirement coupée au montage, avant d’être finalement réintégrée. La symbolique d’idéal et de rêve des couleurs vives et chatoyantes sont au cœur du film et sont mises en valeur par le Technicolor. L'ouverture du film en sépia renforce la vision peu radieuse du monde dont Dorothy cherche à s’échapper. Orpheline, elle ne se sent pas à sa place et ne pense pas avoir le soutien de ses proches. La majorité des personnages du monde réel a ensuite sa place à Oz, sous d'autres apparences, pour garder le lien entre le rêve et la réalité. Et le passage du sépia à la couleur souligne l’entrée dans le monde rêvé et chanté par Dorothy, le pays « au-delà de l'arc-en-ciel ». Le choix du Technicolor trichrome de l’époque a incontestablement été motivé par des raisons commerciales. En effet, cette technologie a été mise au point en 1928, et bien que le premier film en couleur trichrome, Des arbres et des fleurs, réalisé par les studios Disney, arrive sur les écrans en 1932, le premier vrai succès de ce procédé révolutionnaire est le premier long métrage d'animation des mêmes studios : Blanche neige et les sept nains, sorti en 1938. En fait, Des arbres et des fleurs a été une sorte de laboratoire d’expérimentation pour préparer le terrain du film Blanche-Neige. Pour la MGM, il est donc nécessaire de s'adapter et de concurrencer Disney pour espérer éblouir le public. Et le recours au Technicolor trichrome n’est pas la seule arme dont va se servir le studio pour promouvoir le film.
    En effet, dès janvier 1939, soit trois mois avant la fin du tournage, un char à l’effigie du film défile lors de la traditionnelle parade des roses à Pasadena, en Californie, un évènement rassemblant en moyenne un million de spectateurs et apportant ainsi une grande visibilité au long-métrage. L’attente est si grande de la part des adolescents que lors de la première new-yorkaise du film le 17 août, à la gare du Grand Central Terminal, 10 000 fans accueillent Judy Garland dans une euphorie générale qui provoque une émeute. Il faut compter pas moins de 250 policiers pour maitriser le mouvement de foule et rétablir l’ordre. Et lors de l’avant-première du film au Théâtre du Capitole, ancien lieu où étaient diffusées pour la première fois la plupart des premières des films MGM, 15 000 personnes font la queue pour découvrir Le Magicien d’Oz, faisant de la sortie du film l’une des plus réussies de l’époque.
    Mais face à la concurrence d’Autant en emporte le vent, sorti la même année, difficile de rentabiliser le budget de 2,6 millions de dollars, le plus important de la MGM jusqu’alors. L’exploit est tout de même accompli, avec des recettes estimées à plus de 16 millions de dollars à la fin de l’année.
    Lors de la cérémonie des Oscars de 1940, Autant en emporte le vent est le grand favori avec pas moins de treize nominations. Et même si Le Magicien d’Oz n’est pas en reste avec cinq nominations, l’équipe du film ne se fait pas de faux espoirs, surtout que Victor Flemming est nommé dans la catégorie du meilleur réalisateur pour Autant en emporte le vent, ce qui ne laisse guère de doute sur la préférence des critiques. Finalement, Le Magicien d’Oz décroche les Oscars de la meilleure musique de film et de la meilleure chanson originale pour « Over the Rainbow ». Le film sauve donc l’honneur même s’il est dommage de réduire sa performance à sa création musicale.
    Grâce au Technicolor, ce conte musical n’a visuellement pas pris une ride. La mise en scène est exceptionnelle grâce à des costumes époustouflants et très travaillés, des décors surréalistes, des couleurs chatoyantes, des musiques inoubliables et des morales cultes au sens intemporel. Cet ensemble soigné et féérique forme un univers à part entière, connu de nombreux enfants et adultes. La voix de Judy Garland est une merveille à écouter lors des scènes musicales et il se dégage globalement une bonne énergie, mais qui a parfois tendance à partir dans tous les sens. Les interprétations sont exagérées et à trop vouloir faire dans le film enfantin, la MGM a livré une adaptation franchement très naïve et parfois un peu bébête. Au final, un long-métrage agréable à regarder pour les enfants, mais qui risque d’avoir du mal à attirer l’intérêt des adultes.
    Lucas
    Lucas

    9 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juin 2022
    Les chansons rendent le film moins bien. C'est un film avec des super décors, des super costumes, des super couleurs. Mais, sans prévenir, les personnages se mettent à chanter. Sinon le film est bien.
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