« Allez, les filles, on se remotive, on lâche rien ! »
Durant les 20 premières minutes, nous suivons l’enfance et l’adolescence, en mode familial trash, de Marinette Pichon, première star féminine du foot français, ex-recordwoman du nombre de buts en sélection nationale, plusieurs fois joueuse de l’année aux Etats-Unis et en France.
Suite de scènes entrecoupées, avec quelques flashbacks, sans parfois de réelle cohérence chronologique, Marinette est filmé de la même façon, alternant les plans fixes et la caméra en mouvement qui suit les mouvements de la joueuse, sur le terrain et dans sa vie. Film de femmes, ce biopic met en évidence le talent de la réalisatrice et scénariste Virginie Verrier et des actrices Garance Marillier, qui décline à merveille toute la palette des émotions d’un simple regard, et Emilie Dequenne en mère courage. Notons qu’Alban Lenoir, acteur caméléon, est assez convaincant en ordure paternelle.
A travers la vie de Marinette Pichon, c’est aussi l’histoire balbutiante du foot professionnel chez les filles en France qui nous est narrée, avec ses aléas, les cachets de misère, la sous-médiatisation le sexisme et, déjà, la concurrence entre elles, sans concession, jusqu’à la découverte du statut professionnel du championnat étasunien.
Un film mieux construit qu'il n'y paraît, privilégiant le réalisme au mélo, une réussite pour une histoire dense.