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    Grand Paris
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Grand Paris" et de son tournage !

    Cannes 2022

    Le film a été présenté à l'ACID au Festival de Cannes 2022.

    Un habitué de la banlieue parisienne

    Martin Jauvat a grandi à Chelles, en Seine-et-Marne, située à une vingtaine de kilomètres de Paris, à laquelle elle est connectée par deux lignes de transport : le RER E et la ligne Transilien P. Grand Paris, comme ses courts-métrages, met en scène le territoire de la Grande Couronne pavillonnaire. 

    À force de s’ennuyer dans le RER, il s'est mis à rêver de ce qui se passait derrière les palissades du Grand Paris Express : "Et si, en creusant, quelqu’un faisait la découverte archéologique du siècle ? Et si c’était moi ? Et si ça enchantait un peu mon quotidien blasé, comme une écharde de magie dans la peau du réel ?"

    À la croisée des genres

    Martin Jauvat a toujours été attiré par le cinéma américain. Ses références vont du Nouvel Hollywood aux films de Spielberg, Coppola, Tarantino, en passant par les comédies de Judd Apatow : "Les références au cinéma de genre américain de mon enfance, quand elles s’incarnent dans le décor inattendu de la banlieue pavillonnaire, me plaisent énormément parce qu’elles réunissent, dans une équation singulière, des éléments a priori contradictoires". Avec Grand Paris, il tenait à mêler les tonalités, comme il l'a fait dans ses courts-métrages, dans un registre qu'il appelle le "mélancomique" : "un ton léger, parfois burlesque, voire grotesque, mais toujours prêt à laisser affleurer la fulgurance d’un sentiment, d’une émotion".

    Autodidacte

    Grand Paris est le premier long-métrage de Martin Jauvat, qui a réalisé auparavant des courts autoproduits : "Je crois que mon incapacité à me faire accepter dans une école de cinéma m’a directement poussé à faire des films, avec une énergie décuplée par la frustration et la honte. J’ai beaucoup souffert, sur le moment, de ces « échecs », j’ai vécu de longues périodes de doute plutôt désagréables, mais j’ai l’impression avec le recul que c’était un mal pour un bien. Parce que du coup j’ai éprouvé une certaine nécessité, une urgence dans mon désir de passer à l’acte, à pratiquer coûte que coûte, contre vents et marées".

    Devant et derrière la caméra

    Réalisateur de Grand ParisMartin Jauvat en tient également l'un des deux rôles principaux. Il n'avait aucune expérience dans la comédie, si ce n'est de brèves apparitions dans ses court-métrages. C'est en donnant la réplique à Mahamadou Sangaré lors de ses essais que Jauvat s'est pris au jeu : "je commençais à y prendre goût, j’aimais beaucoup le cocktail de nos deux énergies, la façon dont nos réparties s’entrechoquaient, et la complicité, intuitive, qui est vite devenue évidente. Et puis, quand j’ai appelé Mahamadou pour lui dire que je lui donnais le rôle, sa première réaction a été 'Et toi, tu joues Renard ?' Cette spontanéité hyper altruiste, de pur plaisir de jeu, a fini de me convaincre."

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