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nicole Wacrenier
6 abonnés
27 critiques
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1,0
Publiée le 29 décembre 2023
Désireuse d'alléger mes pensées plutôt tristes, attirée par les avis louangeurs ou amicaux, je suis allée voir "Dream Scenario", produit et joué par Nicolas Cage, réalisé par Kristoffer Borgli. Je sors d'un mauvais rêve.
Méchant petit film désespérant, Nicholas Cage est bon et tout autant exaspérant, mais moins que sa femme et ses prétendus amis. Les étudiants ont la même inconsistance que ceux du Testament québécois... En fait en rédigeant, je me rends compte que c'est l'époque que je déteste, et pas le film!
Film loufoque et déroutant dont on cherche désespérément le leitmotiv. A priori le phénomène de la cancel culture via les réseaux sociaux, avec une mise en scène sombre et complexe, qui n'a vraiment rien d'une comédie. On y va pour Nicolas Cage, on en ressort bien déçu.
L'idée d'un bon film... et puis rien. Dream Scenario est une déception car on pouvait en attendre beaucoup. Il en reste simplement une critique de la cancel culture en vogue dans les universités américaines. C'est salutaire, mais c'est trop peu.
Un scénario à la Spike Jonze, qui aurait mérité un meilleur réalisateur et une meilleur photo. Peut-être une exécution à la Gondry Un rôle sur mesure pour Nicolas Cage.
Un pitch elevator de fou mais cette idée géniale est sous-exploitée et c’est dommage car en l’exploitant mieux, on aurait eu un tout autre film. On voit la différence entre un « Dans la peau de John Malkovich » de Spike Jonze (1999) dans l’exploitation extraordinaire d’une idée hors du commun et celui-ci qui reste trop convenu. On sort frustré de la séance par ce que l’on aurait pu avoir.
Prof de fac transparent et père de famille falot, le personnage de Nicolas Cage devient une célébrité malgré lui lorsque il se met à hanter les rêves de son entourage, de ses étudiants et, semble-t-il, du monde entier. Pas d'explications fumeuses ou alambiquées de la part du réalisateur Kristoffer Borgli. Le phénomène irrationnel est à prendre tel quel et c'est tant mieux. Il introduit une parabole sur la célébrité sans talent, la notoriété indue, de celles qui se repandent généralement à travers les réseaux sociaux et ses influenceurs, les imbécillités télévisuelles, où bien souvent il suffit de paraitre pour exister. Nicolas Cage compose un intellectuel fébrile, "woodyallénien", dans l'incompréhension de l'admiration, voire des fantasmes (dans une scène plutôt vulgaire d'ailleurs), qu'il suscite. La fable de Borgli fera de ce Paul Matthews ahuri, à la fin et comme pour boucler la boucle, spoiler: un personnage honni, , sans plus de raisons que ce qui lui a valu son succès. Ainsi va la popularité des fausses gloires et autres impostures d'aujourd'hui. Tournant le dos à la farce et au spectaculaire, le réalisateur met en scène une comédie feutrée, jamais détachée de la bizarrerie qui introduit le sujet, une fantaisie sur le mode intimiste au point qu'on la trouvera finalement indolente et sans relief sur la forme, et manquant de causticité, de mordant sur le fond. On a le sentiment désagréable de se trouver devant un encéphalogramme plat qui, sous couvert d'une approche subtile revendiquée, nous plonge dans l'ennui d'un récit qui s'étire inutilement, n'ayant pas grand'chose à ajouter au postulat de départ.
Un homme ordinaire, professeur d'université, a la surprise de se retrouver dans les rêves de plusieurs de ses proches. Rapidement, le phénomène devient viral. Paul est reconnu comme une célébrité car tout le monde rêve de lui. Malheureusement, son alter ego onirique commence à avoir un comportement problématique : Paul devient la personne à abattre. En salle le 27 décembre.
spoiler: "Dream Scénario" part d'un concept original et franchement sympathique au premier abord : comment réagirait-on, au niveau sociétal, si tout le monde rêvait de la même personne ? J'ai beaucoup apprécié la première partie du film et notamment la sidération collective autour du phénomène, incompris mais médiatisé. Par contre, j'ai été moins séduit par le reste de l'intrigue. Les réactions dès lors que les rêves deviennent violents ne sont pas convaincantes et je jetterais toute la dernière partie au sujet des publicités dans les rêves, je ne comprends pas bien où le réalisateur souhaite en venir.
Il y a quelques mois, le réalisateur norvégien Kristoffer Borgli était retourné dans son pays pour tourner "Sick of myself", un film qui, loin d'être un chef d'œuvre, présentait quand même quelques qualités. Cette fois ci, c'est au Canada qu'il est allé tourner son premier film en langue anglaise, un film qui, lui, ne présente aucune qualité et qui est d'un ennui abyssal. Il faut dire qu'avec un scénario aussi débile, il ne fallait pas s'attendre à des miracles ! J'entends dire que Nicolas Cage est excellent dans ce film. Ah bon !
Un film plutôt passionnant sur l'inconscient collectif. Qu'arrive t-il quand on rentre dans les rêves des autres ? C'est ce qui arrive à cet humble professeur, interprété par le charismatique Nicolas Cage.....Je trouve l'analyse du process excellente, et qu'au fond on devine la morale, ( en tout cas je trouve là une réponse), "pour vivre heureux , vivons cachés".....Le film montre et prouve par A plus B que la situation peut dégénérer très vite, il y a un côté obscur en chacun, le désir devient répulsion, .....C'est du bon cinéma, qui improvise sur un thème Jungien, ....Pour ceux qui iront voir le film David Byrne est le leader d'un groupe beaucoup trop méconnu (les Talking Heads, je vous enjoins à le découvrir, pour ne pas mourir idiot)???Quand au Sprite 'c'est une boisson gazeuse, qui m'a laissé un souvenir éclaboussant dans un hôtel de NEW YORK, sur la 34ème rue;. Les deux infos sont précieuses à un certain passage, c'est pourquoi je les livre ainsi.....In fine, voilà un film très original, qui fait réfléchir sur notre relation aux autres, le moi, le ça, etc.....Et que je conseille volontiers.....Le genre de film qui ne laisse personne innocent.
"La frustration chronique est désormais une réalité pour le commun des mortels, surtout à l’ère d’Internet, un espace où les vérités se forment et se déforment sans raison. Dream Scenario est teinté de cette problématique, où un monsieur tout-le-monde est soudainement propulsé dans les fantasmes et les cauchemars de son entourage et au-delà. Une comédie satirique truculente ! Pas la plus aiguisée, mais portée par un Nicolas Cage possédé."
"Kristoffer Borgli nous donne assez de matières pour débattre autour d’un excès d’attention, l’antithèse de son film précédent, Sick of Myself. Pourtant, on lui attribuerait bien le même titre pour d’autres raisons. Le point de départ se situe dans un fait divers, devenu un phénomène d’actualité. Identifié et nommé plus tard comme la cancel culture, le cinéaste revient sur l’épisode médiatique qui a entraîné une vague de hashtags incendiaires sur les réseaux sociaux. Le cas d’un enseignant en éthologie à l’université qui a dû renoncer à son poste cache bien des surprises. Mais l’idée n’est pas d’en faire un biopic factuel, mais d’en transcrire le commentaire le plus cynique sur la société connectée actuelle."
"Le dormeur doit se réveiller, comme disait un certain prophète et la tâche s’annonce compliquée pour celui qui est rapidement comparé au fantôme nocturne d’Elm Street, Freddy Krueger, qui torture et assassine ces mêmes personnes qui l’ont déjà croisé au pays de Morphée. L’occasion de détourner les codes de l’horreur, bien connus des internautes. [...] Malgré une considération tardive, elle n’appartient plus à Paul, car l’image qu’il renvoie au pays des songes est devenue une malédiction dans le cauchemar qu’il vit éveillé. La désolidarisation de son entourage est aussi brusque et violente que les différentes mises à mort appliquées par la projection de Paul. Il est d’ailleurs assez frustrant de ne pas discuter davantage la réception de ces visions morbides, car la seconde partie de l’intrigue s’échine à enterrer le protagoniste sous une avalanche de haine, une étude souvent effleurée et rarement disséquée."
"Avec un comédien à la trajectoire en dents de scie, ce rôle était forcément taillé sur-mesure pour Nicolas Cage, qui affine son jeu comme pour demander l’approbation de son public. L’ascension et la chute seront les deux seuls chapitres de son histoire, de son dream scenario. On n’avait pas vu le comédien aussi poignant émotionnellement depuis Pig, comme quoi le rôle d’outsider qui intériorise sa détresse lui va comme un gant."
Avec Ari Aster à la production, il était évident que le spectateur se retrouverait devant un OVNI filmique. Un peu comme lorsque l'on s'apprête à voir un film du franco-chilien Alejandro Jodorowsky où l'on sait que l'on va être surpris, secoué, déstabilisé. Et c'est bien ce que l'on attend du cinéma,non ? Être interpellé, entrer dans un univers, se faire surprendre, cueillir... " Dream Scénario" démarre comme une métaphore absurde et drôle pour petit à petit, se transformer en fable cauchemardesque, réaliste, malaisante. Cette violente critique de la communication, des réseaux, de la manipulation de masse fait mouche. Ambitieux, ce petit film tient la route même si parfois quelques longueurs nuisent au rythme. Une vraie et belle proposition originale à l'arrivée.
Nicolas Cage est exceptionnel dans cette satire qui dénonce des maux de notre société : le jugement hâtif, la condamnation par les réseaux sociaux, la projection démesurée et injustifiée de ses peurs dans la réalité, … Dream Scénario le fait sous une forme originale mêlant une réalité cruelle à de courtes scènettes de rêves de plus en plus horrifiques dont la forme rappelle les films d’horreurs des années 90. La leçon est à la fois dure, caustique et marquante.