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Yves G.
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0,5
Publiée le 30 décembre 2024
Afine est escort à Monaco. Il partage une villa sur les hauts de Nice avec trois amies, escorts comme lui, qui partent à Dubaï passer les fêtes de Noël. Resté seul, Afine traîne son ennui dans les rues silencieuses de la principauté, éclairées par les illuminations de Noël. Une de ses clientes, une plantureuse sexagénaire, l’emmène faire des courses, manger une glace, se baigner dans sa piscine. Afine croise une amie serbe qui s’est vu confier par des parents milliardaires la garde de Julia, une enfant de douze ans à peine.
Virgil Vernier ("Les Mercuriales", "Sophia Antipolis") est un réalisateur français proche de Bertrand Mandico ou de Yann Gonzalez qui entend réinsuffler un peu de magie dans notre quotidien désenchanté. Il revendique une esthétique kitsch et queer.
Son troisième film – dont rien ne vient expliquer le titre – est un croisement improbable entre le documentaire et le conte. Documentaire : il se déroule dans la principauté monégasque dont le luxe ostentatoire et triste déborde dans les ruelles pendant les fêtes de fin d’année. Conte : les parents de Julia se font construire une île pour s’y réfugier après une catastrophe écologique mondiale imminente.
Au risque de me montrer bien dur, je ne trouve rien à sauver dans ce cinéma-là. Ni la pauvreté du jeu des acteurs, ni l’indigence du scénario, ni la laideur des images mal éclairées.
Déjà un troisième film pour ce réalisateur que je ne connaissais pas, notamment car il s'illustre dans un cinéma assez confidentiel et atypique.
Ce nouveau long métrage, très bien noté par la presse spécialisée, ne déroge pas à la règle et permet de suivre les errances de plusieurs personnages désoeuvrés et livrés et à eux-mêmes, à l'occasion de fêtes de fin d'année, et plus particulièrement celles d'un jeune homme escort qui va se lier d'amitié avec une pré-ado au discours troublant.
Ma critique sera courte car, tout d'abord, le film l'est (1h17), et ensuite parce que je ne suis jamais vraiment parvenu à rentrer dans le film.
Constamment sur le fil entre fascination et ennui, le manque de cohérence et de liens entre les différentes scènes, le scénario minimaliste et les dialogue pas toujours inspirés m'ont empêché de profiter pleinement de l'expérience quasi sensorielle que le film me proposait, me rappelant parfois l'atmosphère onirique de Pacifiction.
J'ai toutefois apprécié la façon dont la principauté de Monaco est dépeinte, totalement déserte et désincarnée, à travers des images au grain très particulier, renforçant ainsi le vide intérieur et la solitude ressentis par son personnage principal.
Ce film au scénario assez minimaliste sur le parcours d’un excort girl dans la vie luxueuse de Monaco est assez décevant. On ne nous apprend pas grand chose de nouveau sur cet univers de faste et de luxe dans ce film qui ressemble finalement plus à un documentaire qu’à une fiction. Les interprètes n’apportent aucune plus value à ce film qui reste très moyen.
Bernard CORIC
(film visionné aux journées GNCR/ACRIF des 28 et 29/08/2024 au Mélies de Montreuil°
Il y a bien quelqu'un qui a validé ce titre assez opaque de 100 000 000 000 000 (Cent mille milliards) et un autre, ou le même, qui a signé son synopsis énigmatique et très différent de ce qui se présente à l'écran. Le film aurait pu aussi bien s'intituler Sous bon escort, avec son héros paisible et quelque peu solitaire, ou encore Cela finit de Monaco, puisque "l'action" est située dans la principauté. Sans être totalement hermétique, le film se caractérise par une ambiance très particulière, de tristes fêtes de fin d'année, dans des lieux souvent déserts et représentatifs d'une certaine idée déclinante du capitalisme. Le minimalisme du récit et ses quelques ellipses ne sont pas sans charme, un peu indolent, avec les rencontres et le quotidien d'un garçon séduisant qui semble désabusé ou alors détaché devant la munificence d'un monde qui semble dépossédé de toute âme et dont la caducité devient inéluctable. Cent mille milliards résonne comme une sorte d’œuvre pré-apocalyptique, cependant douce et sereine et de toute manière mystérieuse. Avec des dialogues un tantinet plus ciselés et davantage de liant dans sa narration, le film aurait pu prétendre à la fascination qu'il espère sans doute susciter, comme un long métrage de Weerasethakul, qui serait urbain et mélancolique.
Afine est un jeune escort qui s'ennuie lorsque ses trois collocataires partent en vacances. Il erre, dans Monaco, seul ou avec une jeune fille richissime de 12 ans. Dans un sublime écrin de lumières, ce petit film veut nous faire réfléchir sur notre époque, mais s'égare un peu trop pour vraiment convaincre. Trop de pistes à peine évoquées. Et le sublime Zakaria Bouti ne suffit pas.
Monaco, sa principauté , ses yachts, ses vielles dames habillées de léopard et surtout son ennui. Et le notre. Pendant les vacances de Noel un escort boy se retrouve fort dépourvu puisque ses copines qui pratiquent le même métier que lui sont parties, il partage alors quelques moments avec une petite Chinoise dont les parents sont absents. Un film d’un intérêt presque nul qui arrive même à enlaidir un bout de rocher qui l’est tout autant.
Une plongée ennuyeuse dans l'univers de la prostitution a Monaco. Un jeune maghrebin sans famille vit avec Plusieures escort girl et se prostitue mollement pour payer son loyer. Il ne fait rien n'a rien a dire et ne pense pas. Vide ill traine son ennui sans but obsede par l'argent des autres sur ce rocher sans vie. Les Dialogues sont creux et le tout d'une banalite affligeante
Un peu faiblard comme le personnage principal Alfine, spectateur distancé et vaguement amusé de la comédie humaine. L'insistance sur la nature bling bling des sociétés capitalistes ou en voie de l'être alourdit le film mais le trio inoui réuni pendant les fêtes de noël lui apporte beaucoup d'humanité, de grâce et de poésie.
Les films de Virgil Vernier, ultra-contemporains, ambivalents et touchants, sont surtout très beaux. Il tisse documentaire et imaginaire avec beaucoup de respect pour les gens (très réels) qu'il filme comme autant de héro d'un monde aussi scintillant que désenchanté. Je pense que c'est un cinéaste important qu'il faut soutenir en allant voir les films: vous ne perdrez pas votre temps! Ici, après tant d'autre lieux, on visite un Monaco de contraste entre oligarchie pure et le reste du monde, possible ou pas.. Sur la papier ça risque de paraitre conceptuel (et sans être poseur tout me semble bien réfléchi) mais le film est d'abord une plongée sensorielle et une histoire de rencontre.J'en sors juste alors je n'ai pas grand chose de très intelligent à dire, juste envie d'encourager à y aller car enthousiaste d'une telle proposition!!
Triste et long malgré ces 77 minutes. Je me suis ennuyé ainsi que mes voisins. Monaco est moche, très riche et sans goût mais ça ne m’intéresse pas en fait. Je perd encore 3 minutes pour vous éviter à votre tour de perdre votre temps.
Mou ennuyeux à moitié documentaire sur Monaco mais inintéressant voire frustrant et à moitié fiction sur un jeune escort que l’on suit dans sa routine quotidienne, on aurait envie de surprise mais rien à un point prétentieux.
100 000 000 000 000 - cent mille milliards est un titre singulier à l’image du film de Virgil Vernier. Dans le rôle d’Afine, escort pour femmes et parfois pour hommes, Zacharia Bouti est touchant de mélancolie et de pudeur. Il se présente une fois torse nu face caméra, l’érotisme du film s’arrête là, c’est inhabituel, un brin frustrant. Le film démarre avec les très crédibles échanges entre une poignée de jeunes travailleurs du sexe en quête de leur destin, on se dit que Vernier va réussir son film. spoiler: Hélas, le scénario se concentre ensuite sur la relation affectueuse qu’entretient Afine avec une riche Chinoise de douze ans sous la garde d’une amie, certes une trouvaille mais la mise en scène trop formelle fait alors quelque peu retomber le soufflé.
#100000000000000centmillemilliards #virgilvernier #zachariabouti Plus de critiques sur www.ericdugelay.comspoiler:
Magnifique CENT MILLE MILLIARDS, dans lequel Virgil Vernier poursuit son exploration onirique de la solitude et du désœuvrement à l’œuvre dans les non-lieux aseptisés et déshumanisés d’une jet-set à l’agonie
Cent mille Milliards est une œuvre profondément envoûtante, presque hypnotique. Les images, d’une beauté saisissante, évoquent une photographie vivante, où le grain sublime de la pellicule nous transporte dans un univers singulier. Ce Monaco vide, désertique, presque fantomatique, devient un décor frappant, un choc des mondes où se mêlent la vie, la détresse et une force brute. Pendant une heure, on est habité par la même énergie insaisissable que celle des personnages, un mélange d’étrangeté et de poésie. La relation qui se tisse avec cette fillette, à la fois troublante et fascinante, ajoute une profondeur inattendue. C’est un film percutant, un véritable choc visuel et émotionnel, un voyage touchant et perturbant.