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    Zénithal
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Zénithal" et de son tournage !

    Un court métrage à l'origine

    À l'origine de Zénithal, il y a le court métrage culte de Jean-Baptiste Saurel, La Bifle, réalisé en 2012 et sélectionné à la Semaine de la Critique cette même année : "La Bifle date d’un monde révolu. Il était inspiré par mes complexes d’adolescent : les vestiaires de foot, une puberté tardive… Ce court métrage était d’abord une façon de me moquer de moi-même et d’exorciser mes inhibitions de jeune garçon. Zénithal est la suite de cette histoire, 10 ans plus tard."

    "Le monde a changé et le film propose une réflexion plus profonde sur la place de l’homme dans la société et parmi les femmes. Il cristallise mes doutes, mes faiblesses, que ce soit sur la sexualité, le couple, nos fantasmes et nos comportements. Il continue de questionner la masculinité avec humour, sans complaisance pour les hommes, avec cette idée directrice que le dialogue homme-femme doit continuer de transformer la société", confie le metteur en scène.

    Influences variées

    Côté références, Jean-Baptiste Saurel cite Quentin Tarantino pour les dialogues, Tsui Hark et Stephen Chow pour les scènes de combat, John Carpenter pour l'horreur ou encore Robert Rodriguez et les séries B pleinement assumées. Il précise : "Il y a aussi les rom-coms américaines, qui parviennent assez simplement à questionner la masculinité. Je pense aux films que Judd Apatow a produits, comme Sans Sarah rien ne va, I love you man ou SuperGrave."

    "Adam Mac Kay et Will Ferrel auront aussi été une grosse inspiration par leurs comédies décomplexées qui connectent l’humour à un fond plus sociétal. Et qui proposent là aussi des figures masculines qui savent se tourner en dérision."

    Retrouvailles

    Retrouver Vanessa Guide et Franc Bruneau dans les rôles qu’ils avaient déjà incarnés dans le court métrage La Bifle relevait de l'évidence pour Jean-Baptiste Saurel : "Zénithal est la suite de leur histoire, et c’était une évidence de les retrouver. J’ai écrit en pensant à eux, et en m’inspirant de leurs qualités naturelles. Il et elle sont revenus avec plus de maturité et d’expérience, et ça a beaucoup enrichi leurs personnages."

    Nouveau méchant

    Alors que le maître du kung-fu Ti-Kong – joué par Thevada Dek – est, d'une certaine manière, mis à la retraite au début de Zénithal, un nouveau méchant apparaît à travers le personnage de Michel. Jean-Baptiste Saurel note : "J'ai écrit le personnage comme une sorte d'incel, figure que nous avons récemment vu apparaître, particulièrement aux États-Unis — des hommes motivés par une frustration sexuelle qui se transforme en actes de violence. Michel est rempli de tristesse, de haine, et ses failles émotionnelles sont énormes."

    "Il est d’une grande puérilité, bloqué dans des humiliations lointaines. Il devient le chef d’une secte composée d’hommes malheureux qui n’ont pas eu l’affection qu’ils espéraient. Il y a des mauvaises personnes dans cette secte, bien sûr, mais il y a aussi des hommes qui ont eu de mauvaises expériences ou une éducation incomplète, et qui cherchent à tisser des liens. A comprendre qui ils sont. C’est aussi une idée importante du film, ce dialogue nécessaire entre les hommes, un dialogue qui doit permettre de réparer et d’avancer."

    Métaphores visuelles

    Jean-Baptiste Saurel a constamment essayé d’inventer des détails et des métaphores visuelles pour nourrir les thèmes du film. Il précise : "Par exemple, il y a ce moment où les membres de la secte essaient de taper sur une piñata en forme de clitoris pour en faire jaillir des bonbons (baptisées les cliña-tas par l’équipe déco). C’est à la fois très visuel et ça dit beaucoup sur l’ignorance de certains hommes, cette impuissance et cette peur qu’ils ont de ne pas comprendre comment ça marche."

    Le côté humain

    Sur le plateau, Jean-Baptiste Saurel voulait être entouré de gens qui n’étaient pas nécessairement des vétérans du métier, mais plutôt des personnes avec qui il se sent bien. Le metteur en scène confie : "J’ai beaucoup privilégié le côté humain. Par exemple, je n’avais pas fait de film avec Yann Maritaud auparavant, et j’ai décidé de travailler avec lui – pour ses talents de chef opérateur bien sûr – mais aussi parce que c’est un homme qui a une masculinité très douce et apaisée. Ma scripte était aussi très vigilante sur les thèmes abordés. C’est de ça dont j’avais besoin sur le tournage. Des gens de ma génération, sensibles, qui se posent les mêmes questions que moi."

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