Avis sur Paradis

Dès fois je me dis que certains films devraient être vu par tout le monde (car d'utilité public). "Paradis" fait partie de ceux-là.

Ce documentaire nous place au cœur d'un village qui lutte pour sa survie face à plusieurs incendies géants. L'Etat Russe a décrété qu'il n'interviendra pas en cas d'incendie dans certaines zones du pays. Peu importe si elles sont habitées ou non. On suit donc pendant le temps du film, la vie des habitants d'un village de Lakoutie en Sibérie, livrés à leur sort et qui tentent désespérément de sauver leur mode de vie et leur habitat.

Les images sont magnifiques et terrifiantes à la fois. L'expérience du cinéma (voir ca sur grand écran) rend le tout très immersif. Enfin, le courage de cette population complètement démunie et abandonnée par les pouvoirs publics m'a profondément touché. Le changement climatique est une réalité catastrophique pour beaucoup d'habitant dans le monde.

Si le sujet de départ est intéressant : les incendies en Sibérie sur fond de réchauffement climatique, la menace qu'ils représentent pour la population Yakouthe laissée sans l'aide du gouvernement Russe en raison du budget nécessaire jugé trop élevé, le résultat final est particulièrement décevant.

Suffit il de filmer vaguement les populations, leur village, la barrière de feu ( impressionnante) pour traiter le sujet ? la réponse est non.

"Paradis" n'offre aucun point de vue généalogique de la problématique traitée et interroge sur le sérieux de ce genre de travail.

Durant l'été 2021, dix-neuf millions d'hectares - soit environ la superficie d'une trentaine de départements métropolitains français - sont partis en fumée dans le nord-est de la Sibérie. Le documentariste Alexander Abaturov est parti en Iakoutie, à Shologon, un village perdu dans la taïga pour filmer l'attente anxieuse de la population devant l'incendie qui vient et les tentatives maladroites des autorités locales, privées par Moscou de tout soutien, de le stopper.

L'affiche du film pouvait laisser augurer un film dantesque, presqu'hollywoodien, dans lequel quelques hommes courageux, n'écoutant que leur bravoure, se dresseraient seuls et sans moyens face à des murailles de flammes et en viendraient à bout à force d'audace et d'ingéniosité.

Mais "Paradis" - au titre bien antinomique - n'est pas une superproduction hollywoodienne mais un documentaire à hauteur d'hommes. Il filme une réalité autrement prosaïque : non pas des murailles de flamme, mais un ciel orangé de plus en plus obscurci par les cendres en suspension, et un air de plus en plus irrespirable, même pour les spectateurs confortablement installés dans les fauteuils moelleux d'une salle parisienne.

"Paradis" est un film écologique qui montre les dégâts causés par le réchauffement climatique. C'est aussi un film politique qui dénonce la carence des autorités russes à protéger leur territoire et leurs populations, abandonnées à elles-mêmes. C'est surtout un beau film humain qui montre une région du monde reculée, peuplée par une population aux traits nettement asiatiques, parlant un curieux idiome, le iakoute, une langue turcique, et affichant face au danger qui vient un calme stoïque.

Le seul défaut du film est celui que j'avais déjà pointé devant le précédent documentaire d'Alexander Abaturov sorti en 2019, "Le Fils", sur la formation des troupes d'élite russes : son manque de pédagogie qui empêche de comprendre le contexte des événements et d'éclairer leur déroulement.

Durant l’été 2021, une vague de chaleur, accumulée à une sécheresse exceptionnelle, provoque d’importants incendies dans le nord-est de la Sibérie. Dans cette région reculée de la Yakoutie, les villageois sont abandonnés par leur gouvernement et doivent se battre seuls, face à des remparts de flammes.

Alexander Abaturov nous entraîne en plein coeur de la Taïga où l’on découvre l'existence des “zones de contrôle” (à savoir, des territoires éloignés et/ou peu habités, volontairement délaissés par les autorités en cas d’incendie si le coût, pour les éteindre, dépasse celui des dommages estimés). Dans cette région de la Yakoutie, ces zones représentent plus de 80% du territoire (!), avec tous ces laissés-pour-compte contraints de devoir se débrouiller par eux-mêmes, avec les moyens du bord.

Sans l’aide du gouvernement, les villageois ne peuvent compter que sur eux-mêmes mais face à l’ampleur que représentent les incendies de 2021, ils ne peuvent pas lutter contre. C’est David contre Goliath, 19 millions d’hectares sont partis en fumée durant cet été là et 90% des incendies provenaient de ces fameuses zones.

Le réalisateur russe dresse à la fois le portrait courageux et déterminé de ces villageois et dénonce l’inaction du gouvernement. Écologique et politique, le film dénonce mais laisse néanmoins un arrière goût d’inachevé.

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Il y avait tellement mieux a faire ! Si c'était pour nous initier aux combats contre le feu, pourquoi ne pas nous expliquer la progression du feu sur les cartes ? Si c'était pour nous initier aux délabrements de l'administration russe, pourquoi ne pas nous en dire plus sur le fonctionnaire qui vient superviser et qui repart ? Si c'était pour nous montrer la vie quotidienne dans ces contrées reculées de Sibérie, pourquoi se contenter de nous montrer une automobile qui fait des ronds de nuit sur la glace ?

Une œuvre puissante qui m a bouleversé.
Abaturov a suivi ses habitants d un village à l extrême est de la Sibérie menace par un feu d ampleur historique.
Totalement abandonné par l etat russe qui a instauré une loi ou les zones de contrôle ou il y a peu d d'habitants et qui menace pas l etat russe n est pas obligé d intervenir,laissant une population livre à elle-même .
Des hommes et des femmes du village vont se battre nui et jour pour repousser cette enfer.
Un beau message avec une dernière scène assez émouvante.

Dans ce documentaire, on assiste à la vie quotidienne de ces villageois aux confins de la Sibérie qui sont sous la menace quasi permanente des incendies. Le réalisateur décrit bien leurs efforts et leur courage pour lutter contre ce fléau récurent qui met en cause leur existence. Il montre bien dans ce film l’abnégation de ces habitants qui, délaissés par leurs pouvoirs publics, ne peuvent compter que sur eux-mêmes en pleine solidarité. C’est fort bien démontré dans ce documentaire bien réussi.

Bernard CORIC

La planète brûle et le spectateur assiste au massacre grâce à ce film documentaire aux images sublimes qu’est Paradis. Filmé en Sibérie aux côtés des habitants d’un village vivant en bordure d’un bois confrontés à des incendies, le film montre comment ils luttent contre les flammes et contre l’inaction de la Russie qui n’intervient pas si les coûts pour éteindre l’incendie sont supérieur aux coûts des dégâts. Mais la vraie question que pose le film : combien coûte la bonne santé de la planète ?

Ce film est à voir absolument au cinéma, afin de profiter au mieux de ses décors naturels magnifiques sublime par la beauté humaine de ses participants

Le feu est présent aux quatre coins du globe. Difficile d'appréhender ce que représentent des milliers hectares partis en fumée. Plus difficile encore de réaliser ce que cela peut impliquer pour les populations concernées. Paradis nous présente une communauté livrée à elle-même, abandonnée par l'état russe, face à l'infernale menace du feu.
Le geste courageux du film s'efface - aucune esbroufe de la part du réalisateur- pour nous faire rencontrer ces villageois bouleversants. Cette proximité et cette empathie envers ces gens qui luttent nous donnent un film remarquable, filmé sur plusieurs mois. Paradis nous offre un double exemple poignant de la puissance du cinéma documentaire et de la résistance d'une communauté face à la consumation du monde.

Film necessaire, comme beaucoup de documentaires sur la nature ou le derèglement climatique !
Incroyable de voir des hommes jeunes ou moins jeunes lutter de toutes leurs forces avec des moyens dérisoires pour sauver leur village . On n'évoque même pas l'existence de canadairs ou de bombardiers d'eau ...