Avis sur 10 jours du côté du mal

Je pourrais faire un copier-coller de ma critique de "10 jours du côté du mal" tellement c'est la même chose. Une intrigue à laquelle on ne comprend rien du tout (d(ailleurs il y a deux intrigues) une profusion de personnages dont les rapports avec les intrigues sont pour le moins abscons. C'est donc en matière de scénario du charabia. Il est néanmoins étonnant que le film se suive, sans doute à cause du flegme de l'acteur principal (Nejat Isler) et de la présence de superbes femmes (difficile de craquer devant le charme et l'espièglerie de Ilayda Akdogan… et tant pis si ça énerve quelques pisse-vinaigre qui voient des mitous partout.

"10 Days of a Bad Man" fait suite à "10 Days of a Good Man" sorti à peine quelques mois plus tôt. On retrouve le charismatique Nejat Isler dans la peau de cet ancien avocat devenu détective privé qui se voit confier une autre mission ou plutôt deux. Pour les mener à bien, il refait appel à la rayonnante Pinar avec qui la relation va ponctuer le récit. À vrai dire, on dirait que l'histoire a été écrite autour du développement de cette relation et que la mission ne sert que « d'accompagnement ». J'ai trouvé cette nouvelle enquête pas du tout passionnante ou engageante avec des enjeux mal établis. Comme dans le premier, c'est assez décousu avec pas mal de choses secondaires inutiles. Si Uluç Bayraktar peut compter sur la grande personnalité de son personnage principal, c'est loin d'être suffisant et cette suite est bien en dessous du précédent...

Voilà un bon film, avec une intrigue subtile rappelant les enquêtes de Colombo. Le principal problème pour le spectateur français est sa méconnaissance des patronymes turques. On a du mal à déterminer si les personnages parlent d'une ville, d'une personne, d'un homme ou d'une femme. Même les noms qu'ils donnent aux animaux domestiques sont étranges. Ce qui complique la compréhension de l'intrigue et rend nébuleux le dénouement de l'enquête. On notera au passage de belles maisons à Istanbul et des paysages désertiques étonnants dans l'arrière pays. À voir pour s'ouvrir à d'autres productions plus exotiques.