Avis sur Que Notre Joie Demeure

Très poignant. Filmé avec beaucoup de sobriété. Un véritable témoignage sur nos différences qui ne sont que prétexte et sur le pardon.
Merci pour ce film qui propose une véritable ouverture sur nos propres religions, interrogations et quand on connaît la finalité de ce martyre (l'amitié qui s'est créée entre la soeur du Père hamel et la mère de celui qui s'est radicalisé)...on ne peut qu'espérer... :)

Ce film, librement inspiré de l'assassinat du père Hamel par Adel Kermiche en juillet 2016 dans l'église de Saint Étienne du Rouvray est une véritable claque cinématographique.

Le père Hamel et Adel Kermiche sont tous deux superbement interprétés ainsi que tous les acteurs.

Dans une première partie du film sont décrites la foi, la générosité, l'incroyable charité du père Hamel, sa vie tournée vers les autres...

Dans une deuxième partie sont décrits les frustrations, les incompréhensions, l'embrigadement d'Adel Kermiche, son repli identitaire.

Il n'y a pas la moindre trace d'"islamophobie", on voit le père Hamel converser amicalement avec un homologue imam.

Il n'y a aucune scène "gore" dans ce film, aucune scène explicitement violente. Le spectateur est censé connaître le sort horrible réserve au père Hamel, le film est pudique à cet égard.

Le contexte géopolitique est rappelé.

Ce film est un message d'espoir pour femmes et hommes de bonne volonté.

Près de 8 ans après les faits, nous sommes nombreux à nous souvenir de l’attentat terroriste perpétré à Nice le 14 juillet 2016. Mais qui se souvient de l’attentat de l’église Saint-Étienne de Saint-Étienne-du-Rouvray intervenu en pleine messe 12 jours plus tard et qui se traduisit par la mort du père Jacques Hamel ? Sans doute beaucoup moins de monde ! Beaucoup moins de monde, mais il y a au moins une personne qui n’a jamais oublié cet évènement tragique, elle qui, dès le 27 juillet 2016, lendemain de l’assassinat, s’était rendue à Saint-Étienne-du-Rouvray pour prier dans l’église du village et s’était jurée de consacrer un film à l’évènement. En effet, il se trouve que cette personne, Cheyenne-Marie Carron, est réalisatrice de cinéma et qu’elle a tenu la promesse qu’elle s’était faite en nous proposant "Que notre joie demeure". Suite de la critique sur . https://www.critique-film.fr/critique-que-notre-joie-demeure/

Lorsque l'on va voir un film avec un sujet comme celui-ci, on a toujours des aprioris. Eh oui, là Cheyenne Carron traite d'un sujet très sensible en relatant les derniers jours du père Jacques Hamel, assassiné dans son église par un jeune islamiste. Ah bah oui, un sujet comme celui-là, ça calme tout de suite, surtout qu'on n'est pas dans de l'action à la Jimenez et que ça laisse donc plus de place à des dialogues qui peuvent potentiellement s'avérer problématiques. Mais on se demande surtout comment ce sujet va être traité. Et après une scène d'introduction avec une tirade des plus mièvres, on reste un peu sur nos gardes en se demandant si tout le film ne va être comme ça. Et c'est un peu le cas pour quelques scènes qui vont suivre avec un discours assez manichéen : le père est mis en scène comme étant le parfait catholique, en hébergeant même des sans-abris qu'il trouve sur le bord de la route ! Effectivement, malgré l'authenticité des acteurs qui peuvent même parfois faire penser à un épisode de "Strip-Tease", j'ai trouvé la première partie avec le prêtre un peu longuette, c'est très cathocentré forcément avec le film qui montre le prêtre soigner les maux de tout le monde quand il ne joue pas au psy avec un gay ; enfin, ça donne un peu l'impression que c'est une retranscription fantasmée de sa vie (même si c'est également important de dresser cette image du prêtre gentil et sans défense pour obtenir une fin d'autant plus frappante, parlante et violente). Et puis le film devient de plus en plus intéressant en laissant justement tomber ce manichéisme avec la seconde partie. Car oui, le film est divisé en deux : le point du vue du prêtre puis celui de l'islamiste. Et c'est franchement très bien rendu car, dans le premier point de vue, des questions, encore une fois, pas faciles à traiter ni à entendre d'ailleurs, sont posées comme celle de pardonner ou non un acte d'une telle violence et d'une telle barbarie et puis dans la seconde, on passe à des conversations entre l'islamiste, sa mère et sa sœur qui sont, encore une fois très intéressantes. Eh oui car les deux femmes ne sont pas islamistes, simplement religieuses, ce qu'a du mal à accepter l'adolescent qui va très vite monter en pression mais surtout s'embringuer lui-même dans un mouvement qui va très vite le dépasser. Ce qui est vraiment intéressant, c'est que le film montre l'endoctrinement mais avant tout par soi-même, comment peut-on tomber aussi bas en se bourrant le crâne avec des idées aussi réactionnaires, débiles mais surtout dangereuses. Et puis enfin, j'ai également beaucoup apprécié la manière dont a été retranscrit l'attentat en question, le film évite de tomber dans les écueils du voyeurisme en privilégiant encore une fois les dialogues. Si "Que notre joie demeure" n'est donc pas un film évident à écrire, ce n'est pas non plus un film évident à regarder mais reste quand même très important et mérite d'être vu !

Un film sobre et fort qui suit les derniers jours du Père Jacques Hamel et de son jeune assassin. Autour de ces deux personnes, les beaux portraits de ceux qui les entouraient. Vu dans un cinéma d’art et d’essai.

Film très bien réalisé 2 parcours antinomique qui se croise ou chacun vois dieu à sa façon mais où l issue reste dramatique

S'approprier un sujet très récent, sensible politiquement pour en faire une œuvre d'art relève d'une gageure que Cheyenne Caron relève avec courage et brio. Elle sublime la réalité pour transmettre autant de messages d'espoir que de prophéties sur l'ineluctabilité de la gangrène terroriste dans le tissu français.
Si quelques passages auraient mérité des coupes pour rendre le message plus percutant, le film s'en tire avec tous les honneurs de profondeur et de pudeur. Les choix de montage scenaristiques sont efficaces et donnent à l'ouvrage de la puissance. A voir de toute urgence

Une approche juste, vraie, délicate et attentionnée, loin des polémiques. et qui met en lumière un vrai pb de société.

Saisissant et bouleversant ! On plonge dans le contraste de la bonté paisible et du tourment, de l'ouverture à l'autre et du repli sur soi, de l'espérance et des désespoirs... Mais pourquoi et comment cette folie humaine ?

J'ai vu ce film samedi 27 avril.
Tout le monde se souvient de l'assassinat du Père Hamel en 2016.
La réalisatrice de ce film a pris le parti de nous faire vivre les derniers jours de la victime et de son assassin. Une approche qui sort des sentiers battus et qui fait mouche.
Réalisation sobre avec au cœur de la réflexion le cheminement vers un pardon possible...
À l'issue de la projection Mme Hamel, sœur du prêtre, a livré son témoignage. Saisissant.
Filez voir ce film si vous trouvez une salle car visiblement boycotté par le concert et les distributeurs...
1 séance en métropole lilloise la semaine de sa sortie.

Vraiment, bravo !
Ce film est très beau, bien fait,
J'en ai pleuré d'ailleurs...

Vous transmettez beaucoup d'émotion et de vérité à travers ce film !

Excellent film. La scène avec le père Hamel dans sa cuisine discutant avec les trois soeurs racontant leur vocation est magnifique et vaut à elle seule de voir le film. Très bons acteurs

Du très beau cinéma, tout en délicatesse et en justesse... Les personnages sont extraordinairement naturels et touchants, "on vit avec eux" comme m'a dit une amie spectatrice. Aucun jugement dans le regard, seulement le désir d'entrer en communion avec les deux trajectoires humaines qui se rencontrent (d'abord le prêtre dans la première moitié du film, puis son jeune meurtrier dans la deuxième, avant le drame final). Ça marche à fond et on en sort sans voix... Avec des questions, et pas de réponse toute faite. Du très bon cinéma.