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4,5
Publiée le 7 avril 2020
Un film dense! Au-delà du procès qui permet à chaque protagoniste via sa propre voix mais aussi par les manipulations interprétatives des magistrats de faire naître sa vérité (sincère ou mensongère?), l'intrigue dresse des portraits complexes du sentiment amoureux, alternant pathétique, tragique ou didactique avec fluidité tout en aiguisant une critique acerbe des conventions hypocrites autant que de l'égocentrisme individuel jusqu'au final à l'inoubliable âpreté abrupte symbolisant la relativité de tout récit personnel en même temps que sa perception éminemment douloureuse. Au milieu de ce tourbillon, une Bardot superbe, évanescente.
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4,5
Publiée le 24 avril 2021
“La vérité” est un long-métrage d’Henri-Georges Clouzot qui s’inspire de la vie de Pauline Dubuisson, jugée en 1953 pour le meurtre de son ex-fiancé, qu'elle a tué après qu'il a rompu avec elle et s'est fiancé avec une autre jeune femme. Le film alterne les scènes le procès du personnage de Brigitte Bardot aux assises et sa vie de femme oisive et séductrice et sa liaison avec Gilbert, son amant assassiné. “La vérité” est un long-métrage au suspense judiciaire d’une extrême dureté. Le cinéaste utilise l’icône charnelle qu’est Bardot à l’époque et la rend pathétique à souhait. Tout pousse à croire qu’elle est coupable de ce pourquoi on l’accuse. La photographie, l’écriture et la justesse des rôles sont impeccables. Un film noir brillant avec une pointe d’ironie. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
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4,0
Publiée le 10 juin 2015
Ce film de Clouzot a la réputation d'avoir offert à BB son meilleur rôle - le revoyant aujourd'hui, je ne peux qu'abonder ! Elle y est magnifique assurément - de sincérité. Vanel (solide) et Meurisse (persifleur), pour la partie "prétoire" (les avocats - défense et partie civile), comme Louis Seigner (le président de la CA) sont excellents. Les rôles secondaires ne déméritent pas. Seules exceptions : le bellâtre Frey et la trop réservée Nat - fort décevants l'un et l'autre. Cela étant, "La Vérité", modèle de "film de procès", ne vaut pas que par sa distribution. La dramaturgie et la mise en scène sont de grande qualité ! Un « classique » qui a bien vieilli.
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4,5
Publiée le 1 avril 2021
Une nouvelle preuve que j’adore le cinéma de Clouzot, le grand maître du polar suspens français. Même si dans le cas de la vérité (inspiré de l’affaire Pauline Dubuisson) on est plus dans un film de procès ou l’avocat de la défense (Charles Vanel) joute verbalement avec celui de la partie civile (Paul Meurisse) alors que se joue la tête d’une jeune femme (Brigitte Bardot dans peut être son meilleur rôle)qui a tué son amant. La tension dans la salle est remarquable, le film alterne les séances de prétoires et les flashs back pour faire la lumière sur les faits et les circonstances. Ça joue merveilleusement bien, Clouzot tient parfaitement un récit intelligent, ambigu, qui montre que « la vérité » est une affaire de nuances et de point de vue. Bref c’est remarquable comme tous les films de son auteur que j’ai pu découvrir jusqu’à présent.
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3,5
Publiée le 7 avril 2020
Un engrenage passionnel mené de main de maitre par Henri-George Clouzot. Superbe étude de caractère de la passion, de la jalousie, de la possessivité, de la jeunesse. Et il faut avoir entendu au moins une fois Bardot hurler "vous n'avez jamais aimé" à la face de l'auditoire bourgeois qui compose l'assistance
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3,5
Publiée le 2 juillet 2020
Qu’il est difficile de faire naitre la Vérité aux assises ! Celle-ci est tellement multiple et imprégnée des valeurs morales de la société et des références personnelles de ceux qui sont censés soit la faire naitre soit fonder leur intime conviction. Alors lorsqu’une magnifique jeune fille (B.B.) oisive et sensuelle tue un de ses amants ; elle finit par être autant juger sur ce qu’elle est que sur ses actes. Ce qui fera dire lors du procès à la défense que la prévenue devrait être jugé par la jeunesse alors que Clouzot offre un plan sur un jury composé de vieux messieurs décrépis. La société puritaine, hypocrite, paternaliste de la fin des 50’s ne peut comprendre une partie de cette jeunesse qui souhaite s’affranchir des carcans ; et pas non plus ses femmes désirant disposer de leurs corps. Henri Georges Clouzot, lui que la Nouvelle Vague commence à trouver vieillot, dénonce une fois de plus dans un de ses films, le moralisme bourgeois. Oui, ce film semble daté dans sa mise en scène. Oui, ce scénario est implacable et la psychologie des personnages disséqués avec finesse ; même si la véracité de cette histoire d’amour improbable nous échappe avec les codes de l’époque ou d’aujourd’hui. Improbable car son fondement ne semble ni charnel, ni intellectuel… Ce film use de flash-back linéaires peu inventifs mais efficaces pour un film procès, genre en soit, qui ressemble alors fortement à « La fille au bracelet » sorti en 2019. Et la thématique abordée reste la même : une jeunesse incomprise par des adultes aux référentiels indaptés. Bilan d’un film pas déplaisant mais somme toute assez classique… et moins fort que « 12 hommes en colère » de Lumet, son prédécesseur. tout-un-cinema.blogspot.com
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4,0
Publiée le 24 mars 2020
Bon film que je découvre seulement. "Le couple" au centre de cette histoire, bardot au sommet de sa beauté et de son jeu de cinéma. Amour fusionnel passionnel au visionnement passionnant.
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3,5
Publiée le 18 novembre 2020
Quand une cour de vieux croutons juge une jeune femme sur des principes d'un autre âge, impossible de ne pas être du côté de l'accusée. Clouzot réussit dans cette oeuvre à montrer un amour impossible entre deux êtres trop différents pour vivre ensemble. Une jeune fille un peu fofolle qui aime s'amuser et un garçon possessif qui rêve de l'avoir pour lui tout seul et de la contrôler. On apprécie dans ce film la qualité des plaidoiries et les témoignages de l'entourage.
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4,0
Publiée le 14 février 2020
Je découvre petit à petit l’univers de Clouzot; hier avec « L’Enfer » (film par ailleurs inachevé), aujourd’hui avec La Vérité, et demain avec « Les Diaboliques ». Je suis en train de me laisser envoûter par son cinéma. Et Brigitte Bardot rend cela encore plus magnétique dans La Vérité, l’une des dernières oeuvres du réalisateur.
On y suit le procès d’une jeune femme tentant de se défendre d’une accusation de meurtre avec préméditation contre son amant Gilbert Tellier (joué par Samy Frey), tout en suivant le parcours qui l’a amené ici. Le film est donc rythmé entre scènes de tribunal, et souvenirs de Dominique Marceau (jouée par Brigitte Bardot). De part ses airs oisifs, son côté mendiant et sa sexualité débridée, Dominique Marceau représente LA parfaite coupable; peu crédible aux témoignages calomnieux. Nous faisons face à une forme d’abus de pouvoir, dans un procès où l’accusée n’a pas son mot à dire. Dominique finira par décider de son propre sort, ne voulant pas le laisser dans les mains d’une bourgeoisie puritaine.
Après réflexion, « La Vérité » ne fait pas seulement le procès de Dominique Marceau, mais bien celui de la société bourgeoise, hautaine et hypocrite des années 50/60. Malgré une liberté scénaristique, Henri-Georges Clouzot s’est largement inspiré de l’Affaire Pauline Dubuisson, et y dépeint ici une guerre haineuse entre vieille génération et jeunesse de la Nouvelle Vague rêvant d’indépendance.
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5,0
Publiée le 26 septembre 2017
Parfois drôle, mais évidemment tragique, politique, d'une maîtrise formelle époustanflante, et filmé dans un Paris bohême de rêve, La Vérité est probablement l'un des plus grands films du cinéma français. Chef d'oeuvre.
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5,0
Publiée le 6 octobre 2020
Film vu à l'Institut Lumière de Lyon dans le cadre du programme "Rétrospective FaceB". Version restaurée et ressortie en numérique le 8 novembre 2017. C'est un véritable chef-d'œuvre. Brigitte Bardot a été poussée par le réalisateur au-delà de ses limites. Les dialogues sont magnifiques, les acteurs extraordinaires, le scénario est prenant et parfaitement crédible. On est plongé dans une atmosphère pesante, avec toutefois des pointes d'humour. Je trouve que dans la manière de filmer, hormis le noir&blanc, c'est assez moderne, et donc pas sclérosé du tout ! Vraiment bravo ! On en redemande, du cinéma comme çà !
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4,0
Publiée le 20 juin 2010
Pas le film de Clouzot le plus connu mais tout aussi réussi que les autres. Tout en nous plongeant dasn les années 60 le film n'a pas vraiment vieilli. Les acteurs sont tous excellents, même Bardot une fois n'est coutume. Le film nous tient en haleine même si la fin est un peu décevante. Un bon film tout de même du réalisateur de Quai des orfèvres, du Salaire de la peur, des Diaboliques et du Corbeau.
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3,0
Publiée le 3 avril 2019
Un des films les plus estimés d'Henri-Georges Clouzot. Et, pour ma part, celui que j'ai le moins aimé. En effet, même s'il est essentiel de remonter le cours des événements, je trouve que cette "Vérité" se perd dans des longueurs la desservant automatiquement. Certains aspect du couple en question sont évoqués alors qu'ils n'ont que peu d'importance pour le procès. L'autre tendon d'Achille du film, et je n'en démords pas, c'est son duo d'acteurs principaux. Soyons honnêtes les gars, Brigitte Bardot n'a jamais été une remarquable actrice. Sa beauté a toujours compensé un jeu très incertain. Et Sami Frey manque sérieusement de présence. Belmondo aurait largement mieux convenu. Même si Clouzot ne s'était pas montré satisfait des prises avec lui. Mais bon, le film a quand même ses qualités hein. A commencer par une mise en scène extrêmement soignée. Clouzot n'ayant jamais été un manche. A laquelle on ajoute un caractère implacable envers les personnages, quels qu'ils soient. Et, un duo d'avocats impeccablement interprété par Paul Meurisse et Charles Vanel. C'est un bon Clouzot, mais pas un grand. D'autres films du cinéaste remportent bien plus largement mes faveurs.
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3,5
Publiée le 1 juillet 2012
Film de procès à la française, bien fait mais un peu appliquée, sans l’originalité, l’inspiration personnelle des meilleurs Clouzot, dont on reconnaît pourtant la misanthropie et une forme de démystification, dans le regard sur la comédie de la justice (la scène finale entre Vanel et Meurisse dit tout à cet égard). Le grand intérêt du film est surtout son témoignage sur une époque, la bascule entre les années 50 et 60. Clouzot nous montre une société puritaine, hypocrite et corsetée, sous surveillance constante, des logeuses, des concierges, des magistrats… Le personnage de Bardot et son milieu est l’emblème d’une forme de féminité et d’érotisme, d’une jeunesse sous l’éteignoir mais remuante. On pense évidemment en voyant « La vérité » à l’explosion de 68 qui n’était plus très loin.