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    La Vérité
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    dougray
    dougray

    207 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2017
    On ne louera jamais assez le génie d’Henri-Georges Clouzot, réalisateur à la réputation de tyran qui a offert au cinéma français quelques-unes de ses pépites ("Les Diaboliques", "Le salaire de la peur" ou "Quai des Orfèvres", pour ne citer qu’eux). Son sens aigu de la mise en scène et son cynisme sont sans équivalents… et "La Vérité" (inspiré de l’affaire "Pauline Dubuisson") est une nouvelle démonstration de son talent. Le film cumule les grandes idées. Tout d’abord, sa construction, avec un récit en flashback rendu cohérent grâce au fil rouge que représente le procès de l’héroïne. Cette façon de procéder a, depuis, fait bien des émules mais elle insuffle une énergie considérable à l’histoire et se voit transcender par le soin apporté aux plans. Elle permet, également, de creuser les personnages… dont l’écriture est, du reste, un modèle du genre. Comme souvent chez Clouzot, personne n’est tout blanc, ni tout noir. De la meurtrière à sa victime, en passant par les témoins et les avocats, on ne peut qu’être admiratif du souci du réalisateur de faire de chacun un être complexe, contradictoire et, surtout de refuser d’imposer qui que ce soit comme sympathique ou antipathique. Il ne juge, d’ailleurs, pas ses personnages (seulement la société !) et va même jusqu’à faire comprendre les agissements de l’avocat de la partie civile qui, dans ce genre de film est, en principe et à l’instar du Procureur, le salaud de l’histoire. C’est, une fois de plus, l’obsession de Clouzot qui est au centre du film, à savoir la nature humaine et sa grande imperfection. Il place, cependant, ce discours pessimiste dans le contexte d’une France corsetée, où on préfère de juger les mœurs que les actes. Son héroïne n’est, donc, pas tant honnie pour son meurtre que pour la débauche qu’elle caractérise aux yeux de la bonne société puritaine. C’est l’autre talent de Clouzot qui, quoi qu’aient pu en dire les critiques de la Nouvelle Vague, était souvent avant-gardiste sur les sujets de société (voire, notamment, l’évocation dénuée de critique ou de moquerie de l’homosexualité dans "Quai des orfèvres" et "Le salaire de la peur" ou encore la critique des dénonciations anonymes dans "Le Corbeau" en pleine Occupation). "La Vérité" peut, également compter sur des dialogues extraordinaires qui confinent au sublime lors des joutes verbales entre les deux avocats campés par Paul Meurisse et Charles Vanel (fantastiques l’un comme l’autre). Le "ce n’était que la troisième ou quatrième fois que vous ratiez votre suicide. Décidemment, vous ne réussissez que vos assassinats" est un coup de maître… parmi tant d’autres ! Il faut dire que le casting est époustouflant puisque, outre les deux ténors précités, on retrouve un Sami Frey à la fois attendrissant et détestable en petite ami jaloux, Marie-José Nat en sœur haineuse, Louis Seigner en Président de Cour d’Assises, Jean-Loup Reynold en ami aux envolées suicidaires… Et puis, il y a Brigitte Bardot, star mondiale et icone glamour de l’époque, qui s’offre, sans doute son meilleur rôle et, accessoirement, une crédibilité d’actrice inespérée sous l’égide de Clouzot. En assumant son image sulfureuse, elle transcende son personnage et s’avère époustouflante, ni plus ni moins. Son extraordinaire beauté et sa candeur crédibilisent les réactions des hommes à son contact. "La Vérité" est, donc, un grand film qui traite d’un sujet pas si évident et se permet un propos pas forcément facile à entendre en 1960, le tout emballé dans un superbe paquet cadeau, via la mise en scène.
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2021
    Avant-dernier film de fiction d'Henri-Georges Clouzot, "La Vérité" s'inspire de l'histoire de Pauline Dubuisson, condamnée en 1953 pour le meurtre de son ex-fiancé. Par rapport à son sujet, le cinéaste a réussi son pari. Il dépeint en effet une France désespérément figée dans ses moeurs ainsi qu'une jeune femme littéralement jetée en pature. En revanche, au niveau de la forme, Clouzot ne signe pas son film le plus transcendant. Le cinéaste propose en effet un simple procès entrecoupé de flashbacks. Mais le riche scénario ainsi que l'interprétation des acteurs rendent le tout passionnant. Brigitte Bardot livre sans aucun doute l'une de ses plus mémorables prestations de comédienne. Mais c'est plutôt du côté des avocats qu'il faut chercher encore plus de virtuosité. On reste épaté devant Charles Vanel et surtout Paul Meurisse, en impitoyable avocat de la défense. Un film efficace.
    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 726 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2020
    Un film dense! Au-delà du procès qui permet à chaque protagoniste via sa propre voix mais aussi par les manipulations interprétatives des magistrats de faire naître sa vérité (sincère ou mensongère?), l'intrigue dresse des portraits complexes du sentiment amoureux, alternant pathétique, tragique ou didactique avec fluidité tout en aiguisant une critique acerbe des conventions hypocrites autant que de l'égocentrisme individuel jusqu'au final à l'inoubliable âpreté abrupte symbolisant la relativité de tout récit personnel en même temps que sa perception éminemment douloureuse. Au milieu de ce tourbillon, une Bardot superbe, évanescente.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 169 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 avril 2021
    “La vérité” est un long-métrage d’Henri-Georges Clouzot qui s’inspire de la vie de Pauline Dubuisson, jugée en 1953 pour le meurtre de son ex-fiancé, qu'elle a tué après qu'il a rompu avec elle et s'est fiancé avec une autre jeune femme. Le film alterne les scènes le procès du personnage de Brigitte Bardot aux assises et sa vie de femme oisive et séductrice et sa liaison avec Gilbert, son amant assassiné. “La vérité” est un long-métrage au suspense judiciaire d’une extrême dureté. Le cinéaste utilise l’icône charnelle qu’est Bardot à l’époque et la rend pathétique à souhait. Tout pousse à croire qu’elle est coupable de ce pourquoi on l’accuse. La photographie, l’écriture et la justesse des rôles sont impeccables. Un film noir brillant avec une pointe d’ironie.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Roub E.
    Roub E.

    729 abonnés 4 820 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 avril 2021
    Une nouvelle preuve que j’adore le cinéma de Clouzot, le grand maître du polar suspens français. Même si dans le cas de la vérité (inspiré de l’affaire Pauline Dubuisson) on est plus dans un film de procès ou l’avocat de la défense (Charles Vanel) joute verbalement avec celui de la partie civile (Paul Meurisse) alors que se joue la tête d’une jeune femme (Brigitte Bardot dans peut être son meilleur rôle)qui a tué son amant. La tension dans la salle est remarquable, le film alterne les séances de prétoires et les flashs back pour faire la lumière sur les faits et les circonstances. Ça joue merveilleusement bien, Clouzot tient parfaitement un récit intelligent, ambigu, qui montre que « la vérité » est une affaire de nuances et de point de vue. Bref c’est remarquable comme tous les films de son auteur que j’ai pu découvrir jusqu’à présent.
    cinono1
    cinono1

    253 abonnés 1 984 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 avril 2020
    Un engrenage passionnel mené de main de maitre par Henri-George Clouzot. Superbe étude de caractère de la passion, de la jalousie, de la possessivité, de la jeunesse. Et il faut avoir entendu au moins une fois Bardot hurler "vous n'avez jamais aimé" à la face de l'auditoire bourgeois qui compose l'assistance
    CH1218
    CH1218

    152 abonnés 2 754 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2023
    « La Vérité » fait partie des très grandes réussites d’Henry-Georges Clouzot. Un film tourné en 1960, d’une incroyable modernité et à la mécanique remarquable avec, en prime, une Brigitte Bardot dans sa meilleure interprétation.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juillet 2020
    Qu’il est difficile de faire naitre la Vérité aux assises ! Celle-ci est tellement multiple et imprégnée des valeurs morales de la société et des références personnelles de ceux qui sont censés soit la faire naitre soit fonder leur intime conviction. Alors lorsqu’une magnifique jeune fille (B.B.) oisive et sensuelle tue un de ses amants ; elle finit par être autant juger sur ce qu’elle est que sur ses actes. Ce qui fera dire lors du procès à la défense que la prévenue devrait être jugé par la jeunesse alors que Clouzot offre un plan sur un jury composé de vieux messieurs décrépis. La société puritaine, hypocrite, paternaliste de la fin des 50’s ne peut comprendre une partie de cette jeunesse qui souhaite s’affranchir des carcans ; et pas non plus ses femmes désirant disposer de leurs corps. Henri Georges Clouzot, lui que la Nouvelle Vague commence à trouver vieillot, dénonce une fois de plus dans un de ses films, le moralisme bourgeois. Oui, ce film semble daté dans sa mise en scène. Oui, ce scénario est implacable et la psychologie des personnages disséqués avec finesse ; même si la véracité de cette histoire d’amour improbable nous échappe avec les codes de l’époque ou d’aujourd’hui. Improbable car son fondement ne semble ni charnel, ni intellectuel… Ce film use de flash-back linéaires peu inventifs mais efficaces pour un film procès, genre en soit, qui ressemble alors fortement à « La fille au bracelet » sorti en 2019. Et la thématique abordée reste la même : une jeunesse incomprise par des adultes aux référentiels indaptés. Bilan d’un film pas déplaisant mais somme toute assez classique… et moins fort que « 12 hommes en colère » de Lumet, son prédécesseur.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    bladgik
    bladgik

    82 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2020
    Bon film que je découvre seulement. "Le couple" au centre de cette histoire, bardot au sommet de sa beauté et de son jeu de cinéma. Amour fusionnel passionnel au visionnement passionnant.
    Agnes L.
    Agnes L.

    119 abonnés 1 460 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2020
    Quand une cour de vieux croutons juge une jeune femme sur des principes d'un autre âge, impossible de ne pas être du côté de l'accusée. Clouzot réussit dans cette oeuvre à montrer un amour impossible entre deux êtres trop différents pour vivre ensemble. Une jeune fille un peu fofolle qui aime s'amuser et un garçon possessif qui rêve de l'avoir pour lui tout seul et de la contrôler. On apprécie dans ce film la qualité des plaidoiries et les témoignages de l'entourage.
    Maite.ferhat
    Maite.ferhat

    56 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    Je découvre petit à petit l’univers de Clouzot; hier avec « L’Enfer » (film par ailleurs inachevé), aujourd’hui avec La Vérité, et demain avec « Les Diaboliques ». Je suis en train de me laisser envoûter par son cinéma. Et Brigitte Bardot rend cela encore plus magnétique dans La Vérité, l’une des dernières oeuvres du réalisateur.

    On y suit le procès d’une jeune femme tentant de se défendre d’une accusation de meurtre avec préméditation contre son amant Gilbert Tellier (joué par Samy Frey), tout en suivant le parcours qui l’a amené ici. Le film est donc rythmé entre scènes de tribunal, et souvenirs de Dominique Marceau (jouée par Brigitte Bardot). De part ses airs oisifs, son côté mendiant et sa sexualité débridée, Dominique Marceau représente LA parfaite coupable; peu crédible aux témoignages calomnieux. Nous faisons face à une forme d’abus de pouvoir, dans un procès où l’accusée n’a pas son mot à dire. Dominique finira par décider de son propre sort, ne voulant pas le laisser dans les mains d’une bourgeoisie puritaine.

    Après réflexion, « La Vérité » ne fait pas seulement le procès de Dominique Marceau, mais bien celui de la société bourgeoise, hautaine et hypocrite des années 50/60. Malgré une liberté scénaristique, Henri-Georges Clouzot s’est largement inspiré de l’Affaire Pauline Dubuisson, et y dépeint ici une guerre haineuse entre vieille génération et jeunesse de la Nouvelle Vague rêvant d’indépendance.
    valdostyle
    valdostyle

    30 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 décembre 2021
    Super film Bardot loin de la bimbo sans jeu. Un des meilleurs films anciens a voir. Une vraie expérience
    Nicolas S
    Nicolas S

    38 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 septembre 2017
    Parfois drôle, mais évidemment tragique, politique, d'une maîtrise formelle époustanflante, et filmé dans un Paris bohême de rêve, La Vérité est probablement l'un des plus grands films du cinéma français. Chef d'oeuvre.
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    17 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2014
    Un bon Clouzot, dont les principales qualités tiennent à celles de son scénario, l'atmosphère dégagée par le film avec la pesanteur du gaullisme moral, et la qualité de la direction d'acteur (Bardot a une réelle dimension dramatique ce qu'on ne retrouve pas, par exemple, dans un film comme Le Mépris). La portée humaniste du film est réelle; en effet, bien que Dominique ne rentre pas dans les cases que la société a créé pour elles, elle ne dispose pas moins d'un certain nombre de ses valeurs universelles. (comme l'amour).
    En revanche, la structure du film ne me semble pas d'une grande originalité, et c'est quelque peu théâtral.
    Kévin L.
    Kévin L.

    15 abonnés 316 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2014
    Henry Georges Clouzot réalise ici la photographie d'une époque, toujours juste. L'histoire de cette femme jouer magistralement par Bardot est accompagnée par des second rôle tous très bons, mention spéciale à Paul Meurisse. Le spectateur est tenu en haleine tout au long du film, emmener, de façon progressive, vers un final qui sonne comme un coup de massue!
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