La Vérité
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TTNOUGAT

635 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 23 août 2014
Il ne faut pas bouder son plaisir même si les mentalités ont changé et qu'un tel procès n'aurait aujourd'hui aucune vraisemblance donc aucune raison d'exister. Ce film est extrêmement fort, on en sort k o à cause principalement des propos percutants de Meurisse et de Vanel. Ce n'est qu'en reprenant nos esprits que les critiques se font jour. Durant deux heures Brigitte Bardot nous tient sous son charme, c'est pour moi son rôle le plus complet qui lui permet de montrer toutes les facettes de son talent. Son personnage est intéressant , le contexte veut qu'on la prenne pour une ''moins que rien'' alors que les images la décrivent comme une jeune fille sincère, écervelée certes mais ne méritant pas de telles humiliations pour en fait des ''enfantillages''. Sami Frey est excellent mais c'est Vanel qui force notre admiration grâce à un jeu plus nuancé que l'avocat de la victime. Il est plaisant de retrouver de nombreux jeunes acteurs qui deviendront célèbre et d'admirer par exemple la tête de Jackie Sardou en concierge aussi vaniteuse que stupide. Couzot aime forcer les notes, c'est ce que le public de son vivant a tant aimé. Il ne s'occupe de rien d'autre, la confrontation finale au tribunal entre Dominique et sa soeur est une des séquences les plus caractéristiques de son cinéma.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 8 décembre 2017
La vérité, c’est que BB n’a jamais été aussi désirable qu’en Dominique Marceau. Tout mâle assis dans la salle de cinéma avec moindrement un peu de charme aurait pu connaître le sort de Gilbert Tellier. Le drame avec Brigitte Bardot, c’est qu’on met en scène le symbole avant le personnage. Certains ont eu la gentillesse de relever ses talents de tragédienne dans ce film. Accordons-lui quelques moments plus convaincants, mais les larmes sont de toute évidence celles des maquilleurs. Sami Frey est tout aussi limité et inégal. Pour sa part, Marie-José Nat démontre de réels talents d’actrice. Le meilleur en fait se passe au tribunal. Les avocats ont de l’aplomb et l’ambiance de la cour, pleine à craquer, est justement orchestrée. Le récit démontre bien que nous ne sommes qu’à la sortie de l’ère judéo chrétienne et que les préjugés sont encore très féroces envers ceux qui cherchent à s’en libérer. La crise sociétale qui se pointe est illustrée ici par la guerre relationnelle tumultueuse que se livrent les deux sœurs aux profils psychologiques bien différents. Issues d’une famille des plus rigides, l’une rentre parfaitement dans les rangs, l’autre les rompt avec une désinvolture à faire retrousser les soutanes. À la fin de la première journée des audiences, Dominique Marceau renverse les rôles. C’est elle qui accuse. On coupe court à son cri du cœur contre l’incompréhension et l’hypocrisie en l’expulsant de la cour. C’est par son absence et l’annonce de sa mort le lendemain matin qu’elle réussit à se faire entendre.
gimliamideselfes

3 222 abonnés 3 979 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 octobre 2015
Bon ça fait quelques temps que j'ai ce film et là envie soudaine de le voir... J'aime beaucoup les films de procès, avec une pensée toute particulière pour Autopsie d'un meurtre et celui-ci ne déroge pas à la règle. Alors on est très loin du film de Preminger, d'ailleurs le film me laisse un goût en bouche que je ne saurai définir...

En fait dès le début alors même qu'on présente Bardot comme une tueuse immédiatement je me suis pris d'empathie pour elle, je sais pas, ça se sentait qu'elle n'avait rien fait de "mal", ou du moins qu'elle n'était pas le monstre décrit. Alors forcément la pudibonderie la cour aide à apprécier le personnage qui veut juste vivre, c'est-à-dire être libre, aimer sans se faire emmerder. On voit d'ailleurs quelques petites piques à l'ordre moral établi qui sont plutôt ben senties. On sent que le film date d'avant mai 68. Et du coup forcément je regarde le film avec mon oeil de type qui vit en 2015 et forcément tout ce que fait Bardot ne semble pas choquant... (alors est-ce-qu'on peut le déplorer, c'est un autre sujet).

Cependant je comprends totalement ce désir de liberté de Bardot, cette envie d'aller dans la Capitale, de vivre un peu ici et là, de fréquenter des gens parfois peu fréquentables, de sortir, etc.

Et tu sens qu'elle ne ment pas, tu sens qu'elle est trop vraie pour mentir que c'est un être uniquement composée de désirs et d'émotions.

Bref je me suis totalement attaché au personnage, sans pour autant qu'il ne m'émeuve réellement, bien qu'il est ait des scènes vraiment très belles, notamment sur la fin.

Mais outre le portrait de Bardot il y a cette réflexion sur le système judiciaire, ces avocats qui se respectent beaucoup avant les plaidoiries et qui s'écharpent pendant avant de repartir du tribunal ensemble... Et pourtant tous les deux semblent sincères en attaquant et en défendant l'accusée. Quelque part ça m'a mis un peu mal à l'aise, tout ceci et c'est sans doute la thèse du film n'est qu'une tartufferie, une vaste farce où finalement on n'a aucune véritable preuve pour ou contre Bardot (enfin j'entends les preuves de ses moeurs) on a juste des témoignages et que tout ceci ne serait être finalement que le procès d'une génération par des anciens incapables de comprendre ou qui on oublié ce que c'est que d'être jeune et d'avoir envie d'être libre.

Bref c'est très bien écrit, c'est très ambigüe, Bardot est réellement excellente, je ne l'ai pas vu dans beaucoup de films (le Mépris mais je ne suis pas certain de l'avoir vu ailleurs) et elle est aussi belle que naturelle qu'à fleur de peau. Et ça c'est beau parce que ça fonctionne totalement.

Mais limite j'en aurai voulu plus, plus de scènes de procès où l'on voit la mascarade, mais aussi Bardot tendue comme un string, au bord des larmes n'en pouvant plus.
NomdeZeus
NomdeZeus

108 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 décembre 2014
Un film moderne et habillement construit, alternant les scènes de procès et les flashbacks pour expliquer le geste désespéré d’une jeune femme abattant son ancien amant. A mon sens la prestation la plus convaincante de Brigitte Bardot sur grand écran, sans doute inspirée par le talent incroyable des acteurs lui donnant la réplique (Paul Meurisse et Charles Vanel en tête). Un très bon film de plus à mettre au crédit d'Henri-Georges Clouzot.
Val_Cancun
Val_Cancun

61 abonnés 764 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 18 mai 2015
Le dixième long-métrage d'Henri-Georges Clouzot est l'un des premiers en France à proposer une mise en scène sous forme de flashbacks, à la manière de "Citizen Kane" par exemple.
En effet, "La vérité" (1960) est un film de prétoire, on suit le procès pour meurtre de Dominique Marceau (Brigitte Bardot, dans l'un de ses rares rôles dramatiques), entrecoupé de séquences racontant son existence passée, qui tentent d'expliquer comment on en est arrivé là.
On remarque que les scènes tournées au tribunal sont très statiques (plans fixes, champs/contrechamps), par contraste avec les flashbacks, dans lesquels Clouzot fait étalage de la virtuosité et de l'inventivité de sa mise en scène. On assiste ainsi à l'opposition entre une France petite bourgeoise corsetée, figée dans ses certitudes et sa morale hypocrite, et la jeune génération certes oisive et désabusée, mais vivante, traversée par le désir de s'amuser et de s'affranchir de valeurs dépassées et contraignantes.
Le procès de la jeune femme est surtout celui de son mode de vie : on tolère très mal à l'époque les aspirations à l'indépendance, à la liberté et à la jouissance (sexuelle, mais pas uniquement) de la gent féminine.
L'écriture souligne superbement la vitalité de cette jeune génération, qui dispose de son propre langage, fleuri et novateur (gros travail sur les dialogues, où l'argot est omniprésent, même si justement il peut paraître terriblement daté à nos oreilles actuelles!).
Dans "La vérité", Clouzot n'épargne pas non plus le système judiciaire français, qui apparaît partial et sclérosé, consanguin dans la façon dont les deux avocats, ennemis le temps du procès, conversent juste après dans une indifférence abjecte face à cette jeune vie détruite.
Un mot pour finir sur l'interprétation, globalement très bonne (Sami Frey, Louis Seigner, Meurisse et Vanel...), même si la prestation de BB est plus controversée (encourageante mais imparfaite). Sa présence au casting s'imposait avant tout par le symbole qu'elle représentait alors.
Le seul reproche que je ferais à "La vérité", c'est sa dimension manichéenne, même si la nature même de cette charge pamphlétaire le nécessitait sans doute.
dejihem
dejihem

144 abonnés 685 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 24 mars 2020
Décharge rageuse au pistolet de BB contre Samy Frey comme autant de répliques ravageuses de procès ou le sous-texte est une charge contre la société pudibonde et sectaire tenue par tous les mâles blanc de plus de cinquante ans. Dialogues, mise en scène, jeu des acteurs : tout y est exceptionnel. Pas étonnant que ce film ait inspiré Hitchcock et Kubrick.
Et viva Arte ce 23 mars pour la diffusion. Je suis sorti du confinement pendant plus de 2 h.
Antoine D.
Antoine D.

44 abonnés 343 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 12 mai 2018
L’histoire est racontée sous forme de flash-back, on jongle entre le procès de Dominique et sa vie avant.
L’intensité dramatique est présente dans tout le film tout en faisant réfléchir sur les mœurs de la société de l’époque.
Paul Meurisse et Charles Vanel en avocat sont superbes et nous plonge dans la vie de Dominique. Grâce à Clouzot, Brigitte Bardot joue un un nouveau rôle, finit les cruches, bonjour l’actrice dramatique.
Le film est une très grande réussite, parfois drôle, parfois émouvant, parfois intense mais touchant et captivant tout le long.
Eselce

1 507 abonnés 4 240 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 7 mars 2015
Je suis loin d'être un fan de BB. Son jeu et sa voix ont tendances à vite m'agacé mais je reconnais qu'elle joue assez bien dans ce film, très lent et ayant pris un coup de vieux certain aujourd'hui, surtout dans ses scènes et ses longueurs administratives du tribunal pour reconstituer les faits et discuter avec l'accusée. C'est vite monotone mais le dernier quart d'heure est génial et très réaliste dans son jeu et ses dialogues. C'est la scène à retenir et à voir du film.
lilybelle91
lilybelle91

72 abonnés 914 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 3 septembre 2014
Un bon drame formidablement bien mis en scène et bien interprété même par une Brigitte Bardot qui n'était pourtant pas une grande comédienne !
JoeyTai
JoeyTai

22 abonnés 453 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 20 mai 2024
Grand film qui repose d'abord sur un excellent scénario, mais également sur d'impressionnantes interprétations, tant pour les premiers que pour les seconds rôles. Mais c'est bien sûr Brigitte Bardot qui porte le film sur ses fines épaules. Sa prestation est magistrale, que ce soit en jeune dévergondée ou en tragédienne sur les bancs de l'accusation. Le montage fait habilement alterner scènes de prétoire, bars et piaules minables, maintenant constamment notre attention. Attirés l'un par l'autre dès le premier instant, Dominique et Gilbert, qui est chef d'orchestre, s'aiment comme chiens et chats, ne parvenant pas à établir une relation supportable entre eux, pour ne pas dire vivable. Les incessantes crises de jalousie et les envahissantes répétitions de Gilbert, tout comme la désinvolture et l'égocentrisme de Dominique, rendent leur relation aussi passionnelle qu'étouffante. Cette conception de l'amour heurte de front la bonne société des années 1950-60, qui juge Dominique autant sinon plus pour sa légèreté que pour son geste fatal. Les scènes du procès sont particulièrement réussies et bien jouées, notamment par Meurisse et Vanel qui se livrent un combat impitoyable avant de se réconcilier sitôt l'affaire éteinte. Sans doute le plus beau rôle de Brigitte Bardot.
chrischambers86

14 918 abonnés 12 663 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 25 mars 2020
Un film remarquable qui tente de dèmasquer les mècanismes de la justice à travers l'histoire rèelle de Pauline Dubuisson! Cette oeuvre de Henri-Georges Clouzot permit surtout de mettre en valeur Brigitte Bardot, accusèe de meurtre, dans une excellente interprètation dramatique, bien loin de son image de sex-symbol et des films surannès de Roger Vadim. "La vèritè", c'est aussi un tournage difficile et très compliquè quand on connait les mèthodes de Clouzot, le rèalisateur ne mènageant pas vraiment sa comèdienne dans un climat lourd que l'on imagine! Bardot trouve ici son meilleur rôle, avec celui de Yvette Maudet dans "En cas de malheur". Au final, un drame amoureux avec une B.B belle et cruelle, complexe et charnelle, faible et inconsciente! On notera la soliditè et le mètier des seconds rôles : Paul Meurisse en procureur, Charles Vanel en avocat de la dèfense! Oscar du meilleur film ètranger...
tixou0

737 abonnés 2 013 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 juin 2015
Ce film de Clouzot a la réputation d'avoir offert à BB son meilleur rôle - le revoyant aujourd'hui, je ne peux qu'abonder ! Elle y est magnifique assurément - de sincérité. Vanel (solide) et Meurisse (persifleur), pour la partie "prétoire" (les avocats - défense et partie civile), comme Louis Seigner (le président de la CA) sont excellents. Les rôles secondaires ne déméritent pas. Seules exceptions : le bellâtre Frey et la trop réservée Nat - fort décevants l'un et l'autre. Cela étant, "La Vérité", modèle de "film de procès", ne vaut pas que par sa distribution. La dramaturgie et la mise en scène sont de grande qualité ! Un « classique » qui a bien vieilli.
René Xavier Rosnoblet
René Xavier Rosnoblet

3 abonnés 11 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 28 mai 2024
La Vérité, véritable chef-d'oeuvre ! Clouzot a su extirper la substantifique moelle de l'icône du cinéma français. Brigitte Bardot, dirigée à merveille, a donné le meilleur d'elle-même jamais égalé par la suite. Un film que l'on ne se lasse pas de revoir.
inspecteur morvandieu
inspecteur morvandieu

48 abonnés 3 162 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 14 janvier 2024
Aux assises, on débat du caractère passionnel du meurtre qu'a commis la belle Dominique. Pourquoi et dans quelles conditions a-t-elle abattu son amant? On le saura au terme d'une série de flashback évoquant tout autant les fluctuations amoureuses entre Dominique et Gilbert que la personnalité de l'accusée.
Tandis qu'on juge -sévèrement- le comportement de la jeune femme, Clouzot, lui, juge très brutalement la société dont le débat judiciaire reflète ici le moralisme, l'intransigeance et, même, la méchanceté. Et face à la Cour, hostile, Brigitte Bardot figure rien moins qu'une victime expiatoire. Le récit de son existence, la spontanéité et la liberté (surtout sexuelle) de Dominique offensent le conformisme de ses juges. Et Clouzot de suggérer en quoi les penchants suicidaires de Dominique expriment son étouffement dans une société aliénante.
C'est un rôle marquant pour Bardot, moins d'ailleurs grâce à ses relatives qualités d'actrice que par sa modernité et son propre statut de vedette scandaleuse qui correspond très bien au rôle. C'est le bon choix de Clouzot. En revanche, la mise en scène de ce dernier est bien moins convaincante. Déjà, le procédé scènes de procès-flashback est une méthode courante, voire franchement usée. Et puis, indépendamment de l'histoire entre Sami Frey (très prometteur) et Bardot, une histoire qu'on peut trouver sentimentalement et dramatiquement assez quelconque, le cinéaste s'en remet à quantité de clichés. Sociaux d'abord, dans cette opposition réductrice entre une jeunesse aux moeurs plus ou moins dissolues et son ainée ennuyeuse, figée. Clichés cinématographiques ensuite, comme on le voit dans les scènes de procès où Louis Seigner incarne, comme attendu, un président cassant, où Paul Meurisse et Charles Vanel sont des avocats brillants qui se renvoient des formules spirituelles trop bien écrites, trop bien dites, pour faire vraies. Et les témoins qui s'expriment à la barre reproduisent à leur tour les formes communes de leur fonction au cinéma, le cinéma de la "qualité française".
Le propos de Clouzot est estimable et fondé, mais manque absolument de spontanéité et de liberté, d'audace narrative. En somme, Clouzot dénonce le conformisme par un cinéma académique, un cinéma dédaigné par la Nouvelle vague dont le "A bout de souffle" de Godard, tourné l'année avant, souligne indirectement les archaïsmes.
Alolfer
Alolfer

150 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 8 avril 2023
Bouleversant ! Telle est la définition de ce film ! Un des meilleurs films français ! Une Brigitte Bardot excellente qui excelle dans un rôle dramatique totalement bouleversant. Une histoire très dramatique qui peut en émouvoir certains. Le scénario est extrêmement bien écrit, et n'a aucun défaut dans sa construction. Comme je l ait dit juste avant, Brigitte Bardot est exceptionnelle mais les autres acteurs sont tous incroyables et detestables par certains. Un film où il faut saluer les performances des acteurs et des actrices !

Bien sûr, il faut se mettre dans le contexte de l'époque pour rentrer dans la "violence" des avocats et des personnages, mais cela rend le personnage de Dominique totalement "seul contre tous" . Excellent !
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