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Un visiteur
5,0
Publiée le 2 mai 2014
Je trouve ce film magnifique, si seulement j'aurais pu le voir à l'époque, alala Brigitte Bardot une femme qui as tout donnée, je n'est que 13 ans mais qu'est ce que j'aimerais retourner à l'époque de Brigitte Bardot pour allé encore et encore voir ses films au cinéma.
J'ai adoré tout les moments du films, du début à la fin ! Film à voir et à revoir !
Merci à ma mamie qui ma fais découvrir cette magnifique femme.
Un bon Clouzot mais franchement, j’ai un peu de mal avec Brigitte Bardot qui donne l’impression de rejouer encore et toujours son rôle de jolie fille sensuelle et incomprise.
L’histoire se passe entièrement dans la salle d’audience d’un tribunal d’assises. C’est un donc un procès filmé. Afin d’éviter les langueurs de l’ex « à vous de juger » émission contemporaine du film, Clouzot a l’idée d’illustrer par l’image les témoignages. C’est ainsi que la présentation de la personnalité de l’accusée nous plonge d’emblée dans la vie un peu morne d’une famille de la très provinciale ville de Rennes. Contraste entre 2 jeunes filles. La jolie Annie (Marie-José Nat), enfant sage, studieuse et serviable partage sa chambre avec sa sœur Dominique (Brigitte Bardot) paresseuse, fumeuse, mais au physique provoquant. Annie joue du violon. Elle est reçue au conservatoire de Paris et son petit ami (liaison très platonique) n’est rien d’autre qu’un apprenti chef d’orchestre : Gilbert Tellier (Samy Frey). Dominique la rejoint dans la capitale croyant y trouver le métier de ses rêves : travailler dans la mode, le luxe, le clinquant. Mais toujours aussi paresseuse et désordonnée, elle ne fait que errer de petit boulots en petits boulots. Jusqu’au jour où Gilbert rentre inopinément dans sa chambre et le découvre nue sous ses draps en train de tortiller des fesses à l’écoute d’un disque de variété. Pour lui, le musicien de musique classique, le garçon bien rangé, l’esthète raffiné, c’est une manière de coup de foudre bestial. Pour Dominique, c’est un benêt de plus à qui elle ne propose même pas une coucherie, portée qu’elle est vers les bellâtres ou les baiseurs patentés. Telle est la vérité simple de ce prélude. Après l’histoire se complique et c’est tout l’intérêt du film. Réalisé de façon parfois un peu théâtrale, l’œuvre n’en est pas moins captivante car elle nous montre la tentative ratée vers une élévation intellectuelle et artistique qui aurait pu sauver une jeune fille perdue. Pas de rédemption comme chez Bresson mais un drame humain, terriblement humain. Aucune fausse note chez les acteurs qui sont tous excellents y compris Brigitte Bardot qui joue là le rôle de sa vie avec une spontanéité confondante.
Clouzot a eu l'idée du film après s'être rendu à plusieurs Cour d'Assise et surtout en s'inspirant de l'affaire Pauline Dubuisson... Comme à son habitude un gros casting solide et expérimenté interprète son film avec en prime une Brigitte Bardot qui asseoit définitivement son statut de réelle bonne actrice ; après des années de rôles comiques et cruches elle avait déjà fait ses preuves dans "En cas de malheur" (1958) de Claude Autant-Lara mais c'est bien Clouzot qui lui offre son meilleur rôle... "La Vérite" est également, sans doute, le meilleur film judiciaire du cinéma français. Le scénario (de Clouzot lui-même) est d'une précision de tous les instants, décryptant le fonctionnement de la machine procédurale et en usant du flash-back comme la preuve irréfutable qui conduit le spectateur dans les méandres du procès. Ces méandres dont les joutes verbales entre Paul Meurisse et Charles Vanel sont les sommets dont il faut saluer les dialogues ; ils n'ont rien à envier aux diatribes des tribunaux. Clouzot construit son film de façon diabolique (oui facile celle-ci !), finalement l'ironie de fond n'a d'égal que le cynisme d'une justice où l'avocat reste un simple fournisseur de service. Les Etats-Unis ont leur "12 hommes en colère" mais nous on a "La Vérité", un chef d'oeuvre.
Ce qui frappe, c'est comme le dit un critique, la modernité de ce film qui n'a pas vieilli d'un pouce. Seul le célèbre chignon-choucroute de Bardot a pris un coup de vieux. Les acteurs, notamment Paul Meurisse et Charles Vanel, en avocats cyniques, sont extraordinaires, mais aussi le jeune Samy Frey. Bardot sort de ses rôle habituels de poupée pour s'élever jusqu'à la tragédie. On notera une certaine ressemblance entre la peinture de la faune du quartier latin et celle réalisée dans Les tricheurs par Carné deux ans plus tôt. On retrouve le même personnage de philosophe de comptoir qui était interprété par Laurent Terzief dans les tricheurs, bien que le comédien soit un peu moins bon. Samy Frey comme Jacques Charrier incarnent en revanche des caractères de jeunes bourgeois assez sages, par leur tenue vestimentaire comme par leurs comportements, qui sont confrontés à des femmes "libérées" mais finissent par se plier aux codes de leur milieu social. La vérité dénonce clairement le puritanisme et donne la parole à une jeunesse contestataire, du moins sur le plan des moeurs, qui préfigure mai 68. A ce titre, ce film est non seulement un chef d'oeuvre mais un véritable document sur les sixties.
Grand film de Clouzot, La Vérité relève des vérités, l'une, pour Brigitte Bardot, sublime, sa prestation, elle tient son grand rôle dramatique, elle explose son texte final. La seconde, c'est le film, un jugement fort amener par des excellents acteurs, notamment Paul Meurisse.
Un bon Clouzot, dont les principales qualités tiennent à celles de son scénario, l'atmosphère dégagée par le film avec la pesanteur du gaullisme moral, et la qualité de la direction d'acteur (Bardot a une réelle dimension dramatique ce qu'on ne retrouve pas, par exemple, dans un film comme Le Mépris). La portée humaniste du film est réelle; en effet, bien que Dominique ne rentre pas dans les cases que la société a créé pour elles, elle ne dispose pas moins d'un certain nombre de ses valeurs universelles. (comme l'amour). En revanche, la structure du film ne me semble pas d'une grande originalité, et c'est quelque peu théâtral.
En découvrant le cinéma d'Henri-Georges Clouzot,on a l'impression que celui-ci ne vieillira jamais,tant le ton y est toujours moderne,sarcastique et lucide. En toute logique,découvrir "La Vérité"(1960) est un immense bonheur. Sur la forme,il s'agit d'un film de procès,d'une précision diabolique,chaque élément étant étayé par une explication fondée. Sur le fond,Clouzot est extrêmement critique,à la fois envers le fonctionnement partial de justice française,et envers les mœurs français de l'époque qui ne pouvaient supporter les envies d'indépendance démonstratives d'une jeune femme. Passionnant. Brigitte Bardot a été le sex-symbol absolu des années 60. Femme de tête,d'une beauté renversante,libre,aguicheuse, sensuelle,amoureuse. Ce dernier adjectif est celui qui lui convient le mieux,tant elle fut portée par ses envies du moment. Le rôle de Dominique Marceau,c'est celui de sa carrière. Il suffit de la voir faire une plaidoirie émouvante au tribunal ou se taillader les bras pour comprendre qu'elle était aussi une grande actrice. Clouzot la poussa à bout dans cette histoire de passion amoureuse non partagée (elle tenta même de se suicider réellement) mais le résultat est parfait. La construction du film est remarquable,et dévoile ses enjeux au fur et à mesure des flash-backs. Formidables compositions des avocats Paul Meurisse et Charles Vanel passant leur temps à se contredire. Grand film.
La maîtrise de la réalisation de Henri Georges Clouzot n'est plus à démontrer , il nous le prouve une fois de plus ; un procès filmé de façon passionnante avec ces nombreux flash-back et bien sur le casting tout simplement exceptionnel .
Un drame passionnel intense, à surtout retenir pour la qualité de la prestation de ses acteurs, surtout BB bluffante et inoubliable, à qui Clouzot offre là un de ses plus grands rôles.
Mon Dieu qu'elle est belle! On pourrait même croire que le cinéma a été inventé pour elle, tant elle est photogénique! Elle, c'est Brigitte Bardot bien sur, et qui de mieux pour incarner la jeunesse et la provocation? Sur ce point, Clouzot a vue juste, là où son film peine plus, c'est dans la narration, qui est parfois trop lourde. Autrement c'est très réussi et aujourd'hui encore le film frappe pour sa modernité et sa liberté de ton.
MAGISTRAL! Il n'y a pas d'autre mot pour décrire ce chef d'oeuvre. Brigitte Bardot est prodigieuse -je ne pensais pas dire ça un jour- dans son rôle d'accusée qui se voit jugée plus sur ses moeurs que sur le meurtre qu'elle a commis. Le format du récit est particulièrement pertinent puisqu'il met en avant ce décalage, cette fracture qu'il y a entre la "vérité" de ces jeunes épris de liberté au mépris des convenances montrée dans la flashbacks, et la "vérité" de la vieille garde rétrograde empêtrée dans son intolérance et son bigotisme montrée dans les scènes de tribunal: les flashbacks sont vivants et vibrants et les scènes de procès sont statiques et rigides. Bien sûr les premieres semblent plus intéressantes, plus excitantes que les secondes à première vue mais les unes ne pourraient exister sans les autres; et puis les joutes verbales entre les deux avocats sont quand même savoureuses! Et cette fin tellement cynique est si belle et terrible: spoiler: après que le procès soit annulé à cause du suicide de l'accusée les 2 avocats ennemis jurés deux secondes plus tôt se retrouvent à discuter en vieux amis comme si de rien n'était, comme si cette vie qu'on avait exposée et décortiquée à la vue de tous n'avait plus la moindre importance.
Henry Georges Clouzot réalise ici la photographie d'une époque, toujours juste. L'histoire de cette femme jouer magistralement par Bardot est accompagnée par des second rôle tous très bons, mention spéciale à Paul Meurisse. Le spectateur est tenu en haleine tout au long du film, emmener, de façon progressive, vers un final qui sonne comme un coup de massue!
Comme d'habitude avec Clouzot, la mise en scène est éblouissante, le choix des acteurs excellent. Paul Meurisse, Charles Vanel, Louis Seigner, Samy Frey, Marie José Nat et Brigitte, tous au sommet de leur art !! le N&B et le début des années 60 ajoutent ce brin de réalisme et de nostalgie qui incitent à l'abandon total devant un grand film. L'aspect le plus intéressant, vu avec plus de 50 ans d'écart, c'est probablement l'étude de moeurs ; ce qui à l'époque était choquant pour la société -juges, journalistes, concierges, logeuses..-, à savoir la vie d'une jeune femme libre, est devenu totalement banal aujourd'hui. Reste une histoire d'amour qui finit mal, car basée sur la passion, les ambiguïtés et les incompatibilités sociales. Une petite remarque malgré tout : Bardot est le plus souvent sublime dans ce rôle, mais sa choucroute et sa voix parfois trop "bardotique" sont parfois insupportables.