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    Une journée particulière
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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juin 2015
    Quel beau film ! Politique, sentimental ; il fût primé aux César et au Golden Globe et en compétition à Cannes. Un lieu, une action, une journée (le 8 mai 1938) ; un film proche du théâtre.
    La critique est un mix de celle du très bon blog chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.fr et de celle d’Anne Violaine Houcke
    « En pleine période fasciste italienne, nous assistons à la rencontre de deux êtres que tout semble séparer. À Rome, le 8 mai 1938, Hitler rencontre Mussolini. Tous les Romains ont déserté leurs habitations pour aller assister à la cérémonie. Dans un grand immeuble, Antonietta, en bonne mère de famille nombreuse (conformément à l’endoctrinement mussolinien : un mari tout ce qu’il y a de plus machiste et six enfants), est contrainte de rester à la maison pour s’occuper des tâches ménagères alors qu’elle serait bien allée voir le Duce comme tout le monde. Le hasard va la mettre en contact avec un homme esseulé qu'elle a aperçu dans un appartement de l’autre côté de la cour. Il s’agit de Gabriele, un intellectuel homosexuel qui, pour cette raison, a été exclu de la radio nationale où il était présentateur et est menacé de déportation.

    Voici un des derniers soubresauts de l'âge d'or du cinéma italien avec un des très grands films de Ettore Scola (qui entre Nous nous sommes tant aimés et Affreux sales et méchants juste avant et Les Nouveaux Monstres à venir était en pleine ébullition créative). Le film s'ouvre sur les images d'archives de l'accueil triomphal de Hitler en Italie, visite qui sert d'arrière plan pour un récit plus intimiste. Le scénario confronte deux formes de solitude et d'exclusion, brisée par le régime fasciste de Mussolini. Sophia Loren tout d'abord, mère de famille (de 6 enfants, le 7e valant une prime aux famille de "famille nombreuse) qui entre un mari indifférent et autoritaire qui la trompe, les tâches ménagères et les enfants a des journées aussi remplies que pénibles et monotones.
    La première scène dans l'appartement où elle réveille tout le monde (et où Scola réutilise les procédés visuel de Affreux, sales et méchants quand la caméra parcoure l'appartement en faisant découvrir progressivement la famille trop nombreuse dans ce lieu exigu) est saisissante avec un Sophia Loren totalement méprisée par son entourage pratiquement au rang de domestique, il faut voir son mari carrément s'essuyer les mains avec sa robe de chambre et elle de lui lancer "Tu as besoin de te moucher aussi ?". On imagine facilement l'usure que provoque ce genre de moment vécu au quotidien, les traits tirés et le charme de Sophia Loren totalement annihilé illustrant bien la chose.
    Le hasard provoque la rencontre avec Gabriele, son voisin lui aussi resté chez lui ce jour là et pour cause. Homosexuel montré du doigt et ayant perdu son travail de chroniqueur radio, il vit la même sentiment d'exclusion et d'enfermement que Loren dans la société Mussolinienne exaltant la toute puissance de la figure masculine et virile. La différence étant que son statut d'intellectuel lui permet d'être conscient de sa situation alors que Sofia Loren la subit de manière détachée, résignée sur son sort. Leur rencontre permet de partager progressivement leurs douleur et de montrer deux facettes de l'Italie non fasciste, la gauche intellectuelle représenté par Gabriele et les gens simple contraint de suivre le mouvement comme Antonieta qui admire malgré tout la prestance du Duce.
    Scola livre un film d'une puissance dramatique bouleversante, chaque moment heureux étant immédiatement suivi d'un brutal retour à la réalité (sans parler des chants fascistes omniprésent en fond sonore comme une chape de plomb). Ainsi un café partagé amicalement se voit tempéré par une concierge qui épie les héros, le semblant d'intrigue amoureuse atténué par la magistrale scène ou Gabriele révèle son homosexualité et le final où après un moment de tendresse Antonieta retourne à sa prison tandis qu'un sort plus terrible encore attends Gabriele. Performance éblouissante d'une Sophia Loren poignante et attachante tandis que Marcello Mastroianni dévoile sa facette la plus fragile avec le talent qu'on lui connaît. Il faut dire que les répliques de Mastroianni sont souvent très drôles, même si derrière l’humour perce bien souvent une certaine amertume. C’est ainsi qu’à propos de lui-même, et des médisances de la concierge, il déclare : « Je ne crois pas que le locataire du 6e soit antifasciste, c’est plutôt le fascisme qui est antilocataire du 6e. » Ettore Scola démonte la rhétorique du régime à travers l’ironie de Gabriele, qui s’amuse de la naïveté d’Antonietta et la conduit à faire remonter à la surface les vérités qu’elle se cache. Une vraie maïeutique de l’ironie, en somme.
    La mise en scène traduit avec brio la lutte qui se joue entre le désir de liberté des personnages et les contraintes qui pèsent sur eux, la tension entre une volonté de légèreté et la chape de plomb posée sur leurs existences par le régime. Les mouvements d’Antonietta et Gabriele composent malgré eux comme une danse de séduction, car ils sont contraints de maintenir la distance (pour éviter les médisances de la concierge notamment) tout en cherchant sans cesse à l’abolir. Tout au long du film, la caméra se meut sans cesse, glisse le long des parois de cet immeuble à l’architecture fasciste, observe à travers les fenêtres, s’approche des personnages, passe d’un espace à un autre : elle semble nous dire que dans ces immeubles, on est toujours sous le regard de l’autre ; mais ce faisant, elle effectue, comme les personnages, un ballet ininterrompu, comme si tout arrêt risquait d’être définitif. Si la mise en scène joue sans cesse sur le proche et le lointain, elle tire surtout un remarquable parti de la verticalité de l’immeuble. C’est sur le toit en effet que les deux protagonistes parviendront enfin à s’échapper pour vivre un bref instant de liberté, au milieu des draps blancs flottants au vent contre un ciel d’un bleu pur. Exit le drapeau noir qui avait fait la transition entre les images d’archives et le début de l’histoire dans l’immeuble. La fin du film répondra en miroir à cette sorte d’échappée onirique par la descente aux enfers accomplie par Gabriele, observé en plongée par Antonietta alors qu’il descend les escaliers en spirale, accompagné de deux sbires en costume sombre. Le plan passe alors en contre-plongée, pour nous montrer Antonietta, minuscule derrière sa fenêtre, fausse princesse emprisonnée dans sa tour. »
    Un incontournable
     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2015
    "Una giornata particolare" est un très beau film signé Ettore Scola, superbement mis en scène, que se soit dans la façon de gérer l'espace ou de filmer les visages des deux principaux acteurs. Ici, la dénonciation du fascisme passe habilement par la circularité du décor, avec des appartements qui communiquent mais avec des habitants qui ne se parlent pas. Entre ceux qui sont confortés dans leur idéal fasciste et d'autres exclus par le régime, la fracture est nette. Cependant, le temps d'une journée, les deux parties vont se réunir, se connaître, discuter et se déchirer. Une rencontre entre deux personnages(Antonietta et Gabriele) qui est aussi celle de deux immenses acteurs (Sophia Loren et Marcello Mastroianni), filmés avec une tendresse qui ne peut laisser insensible. Pourtant, le film trouve sa limite dans son scénario, qui dévoile un programme connu d'avance et qui donc ne réserve que peu de surprises concernant les secrets des personnages. De manière générale, le film touche par sa sensibilité, sa simplicité et sa conclusion terrible mais inévitable.
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    63 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2015
    Réalisé par un cinéaste emblématique d’une des périodes les plus prolifiques et talentueuses du cinéma italien, « Une journée particulière » fait de nos jours, et à juste titre, figure de classique du cinéma. Ettore Scola signe ici, avec deux monstres sacrés du cinéma italien (Sophia Loren et Marcello Mastroianni), un film poignant dont l’action a lieu pendant la période fasciste, alors que Hitler vient visiter Rome et qu’un défilé est organisé pour sa venue. Deux êtres profondément meurtris par la vie vont se trouver, se rejeter, se lier puis se séparer le temps de ce défilé. Tout est traité avec une douceur et un côté intimiste très sensible ; le long-métrage demeurant de bout en bout, de par l’interprétation de ses deux comédiens principaux et le travail de Scola, un film magnifique et émouvant (impossible de ne pas passer par tous les états d’esprits possibles). Que l’on parle spoiler: de la scène de l’escalier où Mastroianni crie à tort travers qu’il est un homosexuel en termes très crus, ou de la scène finale très sombre où le personnage de Loren va se coucher et retrouver du même coup la prison qu’est sa vie quotidienne
    , derrière chaque plan, chaque scène, chaque séquence se cache une critique très dure de la société italienne des années 1940 et 1970. Le réalisateur y condamne notamment le machisme et l’homophobie (encore largement répandu de nos jours dans les sociétés occidentales) et l’intolérance face à la différence. Savoir que ces maux existent encore en 2015 montre combien ce film reste hélas ! moderne malgré son âge de 40 ans. Grand film.
    mac guffin
    mac guffin

    1 abonné 84 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2015
    Un très beau film, dans la lignée douce-amère des plus belles comédies à l'italienne (même si l'on est plutôt ici du côté du drame).
    Une intrigue presque en temps réel, une idée, simple mais efficace, de rythmer cette journée par la bande-son du régime fasciste, ce qui donne un contrepoint à la fois ironique et tragique à chaque scène.
    Le vrai réquisitoire contre l'Italie fasciste réside néanmoins dans la description de ces petites gens oppressées et, comme le dit Antonietta, humiliées par le régime. La femme au foyer est réduite à un faire-valoir, indigne de tout mérite, tandis que le personnage de Gabriele se voit refuser le droit d'être lui-même.
    Délicat, tout en subtilité, Scola amène les deux personnages à se découvrir, à se livrer chacun sur ses blessures ou ses failles. Leur duo est magnifié par une superbe photographie, et une utilisation du décor particulièrement intelligente (les scènes sur la terrasse).
    Evidemment, difficile de ne pas souligner la prestation bouleversante du duo mythique du cinéma italien, les deux acteurs dans un contre-emploi apparent qui n'oblitère pourtant pas leur charisme. Marcello reste ce séducteur solaire, ici malgré lui, et Sophia, femme au foyer usée par la vie, déborde néanmoins de sensualité.
    Un très beau moment de cinéma made in 70's.
    pietro bucca
    pietro bucca

    53 abonnés 1 208 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 septembre 2015
    La belle Sophia restée a la maison est l'épouse d'un faciste pour qui "famille et patrie" a énormément de sens. Elle s'éprend d'un homosexuel pour qui la manifestation du jour n'a pas beaucoup d'interet..... Assez lourd et visiblement "bien" orienté comme il faut. On croule sous les blablas sans dessus dessous .... Affreux,sales et méchants est pour moi d'un tout autre calibre. Et pas qu'un peu.
    Black-Night
    Black-Night

    167 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mai 2015
    Une Journée Particulière est un film pas mal. Mon premier film du réalisateur italien Ettore Scola avec une première semi-déception car n'ayant pas vraiment été emballé par ce métrage. Il fût par ailleurs présenté en compétition officielle au 30ème Festival De Cannes en 1977 sans recevoir de prix, mais il recevra l'année suivante en 1978 le César du meilleur film étranger, prix non démérité je le reconnais.
    L'histoire se déroule à Rome le 6 Mai 1938, jour de la présentation d'Hitler au peuple italien. Tous les habitants d'un immeuble assistent au défilé du Duce Mussolini et d'Hitler sauf deux personnes, une femme mère au foyer d'une famille nombreuse et un célibataire homosexuel tous les deux exclus de la fête fasciste qui se rapprochent l'un de l'autre et se rencontrent. Un amour impossible va naître entre eux avec l'Histoire pour toile de fond.
    Bien que je ne l'ai pas spécialement apprécié, le film maîtrise son sujet et possède de nombreuses qualités. Le côté réaliste est présent déjà sur l'ouverture du métrage qui est composé d'images d'archives sur l'arrivée d'Hitler en Italie, mais aussi tout au long de ce film où la rencontre sur cette journée de nos deux personnages principaux se fera sur fond de retransmission radiodiffusée de la parade militaire. Ces éléments accentuent très clairement le contexte historique ainsi que le réalisme du film, mais je trouve personnellement que cette présence de la radio durant toute la durée du métrage est pénible, car au final elle prend la tête.
    Tourné quasiment sous la particularité de la technique du huis-clos plutôt maîtrisé, je trouve quand même qu'il y a un peu à redire sur la réalisation. Il nous offre tout de même malgré tout pour ce film dit d'appartement, de bons plans d'extérieurs avec d'assez beaux travellings. Les plans d'intérieurs sont bons mais avec des imperfections parfois dans la réalisation.
    Le film est un peu mou, lent, et limite répétitif, bien que je ne me suis pas tant ennuyé que cela, mais pour moi le propos n'a pas été démontré de manière plus forte, plus concise, ça manque de consistance et de force dans les scènes pour que le rendu final envoie le pâté mérité. La fin est très dure cependant.
    Du fait de l'encombrement de la radio, une bande son très peu présente si ce n'est de bons morceaux au début et à la fin, pas grand-chose à en dire.
    Heureusement que notre duo d'acteur / actrice Marcello Mastroianni et Sophia Loren sont tous deux excellents en livrant de belles prestations devant la caméra de Scola. Le reste du casting est bon sans être extra avec John Vernon, Françoise Berd.
    Considéré comme un classique du film italien des années 70, ce que je ne peux nier. En revanche j'en reste indubitablement assez déçu tout de même sans qu'il soit pour autant un film mauvais, avis personnel.
    Ma note : 6/10 !
    Jonathan M
    Jonathan M

    111 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mai 2015
    Je n'y crois d'abord pas. Sophia Loren et ses cernes grotesques, la gardienne fasciste d'une laideur infâme et le pire, la radio made in Mussolini qui donne mal à la tête sur un bon 3/4 du film. Le couple ne fait pas fusion. Trop à ce soucier du détail, Ettore Scola fini par en oublier l'essentiel. Finalement, on se demande ce qu'il veut raconter : l'amour impossible? Le déni d'une classe populaire pour le régime autoritaire? Une femme cocu qui rêve d'évasion? Un peu tout çà oui, mais c'est trop mal fait pour y croire.
    Ghibliste
    Ghibliste

    65 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mai 2015
    "Une Journée Particulière" est un joli film d'Ettore Scola. Un huis-clos émaillé de quelques rares scènes d'extérieur et introduit par des séquences historiques de la visite d'Hitler en 1938 de l'Italie de Mussolini. Comme on pouvait s'y attendre, les deux acteurs principaux - Marcello Mastroiani et Sophia Loren - portent le film sur leurs épaules, non sans classe et sans talent. Globalement, le film est lent mais relativement captivant grâce à la très bonne réalisation d'Ettore Scola et à quelques ressorts comiques du genre subtils... Mais c'est la scène spoiler: d'amour entre nos deux héros
    que tout oppose qui est selon moi le sommet de ce drame émouvant, mais tout de même un peu long et prévisible par moments. Beaucoup de charme.
    landofshit0
    landofshit0

    250 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 mai 2014
    Enfant Scola à participé à cet journée activement puisqu'il il a défilé pour la venue d'Hitler en Italie. C'est donc lors de cette journée que ce déroule ce film. Deux personnages esseulé dans un immeuble vide de ses habitant,(tous ont été au défilé) vont se rapprocher. Le couple Sophia Loren,Marcello Mastroianni et encore une fois réunit au cinéma,il n'y a pas de raison de s'en plaindre vu qu'il fonctionne. Si ce huit clos laisse passer les émotions de ces personnages il n'en reste tout de même pas moins long et mollasson.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 janvier 2014
    Une ambiance particulièrement bien construite et des acteurs époustouflants.
    A voir et revoir.
    jimmyc
    jimmyc

    138 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2013
    Voici" l 'oeuvre" de Ettore Scola dénonçant le fascisme de manière admirable ....

    Rome, le 8 mai 1938. Hitler vient de renforcer son alliance avec Mussolini. L’Italie vit sa seizième année de fascisme, fuite en avant vers la guerre et toujours plus d’autoritarisme .. Plan rapproché sur un ensemble d’immeubles modernes regroupés autour de une cour vidée et de leurs locataires, partis assister à la cérémonie du Duce .. Tous, sauf Antonietta, mère de famille nombreuse, et Gabriel, homosexuel consigné par la police dans son appartement. Elle est une épouse et mère dévouée, Lui est présentateur radio exclu pour être ce que il est ... Les deux absents de la fête fasciste vont faire connaissance puis se rapprocher...."Une journée particulière" de Ettore Scola, est un film très puissant et subtile . Sublime Sophia "Antonietta"Loren utilisée ici à contre-emploi , star sensuelle de l’Italie glamour, joue une femme prématurément vieillie, victime à sa manière de l’idéologie extrémiste jusque à cette rencontre avec Gabriel qui lui offrira l 'opportunité de révéler enfin sa fatigue pour cette oppression continue ..
    Marcello Mastroianni, s'écarte de la même manière de ses rôles habituels de homme à femmes ..et incarne un personnage élégant, fragile et possédant une grande sensibilité ..Les deux protagonistes vont enfin s'exprimer librement lors de cette journée volée, sur leurs conditions de vies bien évidement mais également sur l 'aspect politique qui s'immisce de manière constante dans les échanges .La radio de la concierge chante ses hymnes et marches militaires fascistes et qui parvenant à leurs oreilles ,brisent pensées et espoirs .Mais l 'espoir n 'est que illusion en cette période sombre ..Durant ce moment partagé lors de cette journée si particulière ils s'évaderont à leur manière oubliant les peurs pour se consacrer au moment présent .A l 'issue de cette parenthèse Gabriel sera arrêté ,alors que Antonietta retrouvera ses devoirs conjugaux ..Le cinéaste communique aux spectateurs le sentiment que tout est prison ,le pays ,le quartier ,les murs et signe là son plus grand message sur la représentation du mal dans toute sa splendeur ....
    Une oeuvre puissante et riche ...
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    43 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 août 2013
    Alors que le fascisme règne en Italie, une rencontre particulière pour une journée particulière se crée. Le genre de rencontre qu'on ne fait peut-être qu'une fois dans sa vie et qui laisse une trace indélébile en mémoire... Ce que va connaître Antonietta le temps d'une journée. Malencontreusement ? Quoi qu'il en soit, ça laisse une trace (bien que déchirante). On assiste à la rencontre surprenante de deux personnes à qui tout semble séparer, puis ça part d'un malentendu ce qui rend le scénario facétieux – au vu de la crédulité d'Antonietta – tout en étant dramatique car la complicité s'installe spoiler: et les sentiments ne sont pas partagés ; ce n'est qu'une rencontre passagère qui ne donnera sur rien
    et c'est en cela que le film est beau. spoiler: Ou comment la différence peut être un frein à l'amour
    . Mis à part le scénario, sa grande force sont les échanges complices entre les deux protagonistes. Sophia Loren est émouvante, elle fait de la peine, et Marcello Mastroianni est dans un rôle à contre-emploi. Les deux du moins, ils cassent leur image : de sex symbol pour Sophia Loren, et de tombeur de ces dames pour Mastroianni.
    Julie M.
    Julie M.

    29 abonnés 157 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 juillet 2013
    Chef-d'oeuvre à l'état pur. On ne peut imaginer ce film avec d'autres acteurs. Sophia Loren et Marcello Mastroianni, sont au sommet de leur art, d'une maturité et d'une justesse hors du commun.
    Parkko
    Parkko

    135 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juillet 2012
    Le 6 Mai 1938 Adolph Hitler et Benito Mussolini se rencontrent à Rome. L'immeuble d'Antonietta se vide tandis qu'elle reste pour s'occuper de l'appartement de sa famille. Mais surprise, elle n'est pas la seule à ne pas être allé assister à la rencontre, un de ses voisins, Gabriele, est également présent.
    Ce qui est magnifique dans ce film c'est qu'Ettore Scola filme la rencontre de deux êtres humains qui sont les exclus d'un système, qu'ils s'en rendent compte ou non - et en ça le personnage de Sophia Loren est magnifique -. Deux laissés pour compte qui ne sont pas reconnus à leur juste valeur dans la société mussolinienne.
    A mesure qu'ils se découvrent, le spectateur entend en off l'allégresse d'une foule déchainée ainsi que le discours de Mussolini, Ettore Scola ne faisant ici que souligner le fait qu'ils sont des oubliés et que cette journée particulière n'est qu'un oasis bref et furtif dans leur vie quotidienne.
    Ettore Scola regorge d'idées de mise en scène, mais ce n'est jamais fait de façon ostentatoire. Tout est discret et ne cherche qu'à accompagner son scénario de façon intelligente. L'homme sait aussi parfaitement diriger ses deux acteurs. Sophia Loren et Marcello Mastroianni sont ici dans deux rôles loin de leur habitude mais ils sont absolument parfaits et les simples gros plans sur le visage de Sophia Loren suffiraient à rendre ce film génial.

    Bref, Une journée particulière est un film magnifique, bouleversant d'humanité, simple et passionnant. Ettore Scola filme quelques heures de la vie de ses protagonistes, qui font de cette journée, une journée particulière.
    adicte
    adicte

    54 abonnés 700 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2012
    Un duo d'acteurs excellents, une mise en scène grâcieuse et une touche de nostalgie font de ce film un très beau moment de cinéma. Touchant, grave et amer, avec, cerise sur le gâteau une Sophia Loren et un Marcello Mastroianni qui donnent une épaisseur et une vraie dimension dramatique à un moment de vie banal, chez des gens tout à fait ordinaires.
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