Le scénario est bien prometteur, le début de carrière de réalisateur dans un film muet pour Alfred Hitchcock commence bien avant les chef-d’œuvre du parlant, son suspense est garantit jusqu’à la fin. La musique est indissociable sans être indispensable, l’ajout de son moderne apporte une touche de romantisme dans cette intrigue dramatique, ça donne du rythme à une époque faisant partie du musée d’histoire du cinéma. Un genre éphémère et révolu, pas de tension palpable ni d’émotion ressentie, l’essentiel se lit dans le visuel.
Premier vrai film de maître du suspens qui reprend le mythe londonien de Jack l’éventreur, "The Lodger : A Story of the London Fog" montre déjà beaucoup d'éléments qui formeront avec les années la marque de fabrique d'Alfred Hitchcock. Sorti dans les années 20, ce film muet qui raconte les meurtres successifs d'un certain Vengeur qui agit dans la noirceur de Londres déçoit. Bien que sa mise en scène soit encore imprégnée de l'expressionnisme allemand, "The Lodger : A Story of the London Fog" se remarque surtout par son scénario lent et peu accrocheur. Ne proposant qu'une percé affreusement lente dans le récit en ne nous révélant que des indices peu utiles à la compréhension de l'énigme, Hitchcock lutte pour dénicher son fil conducteur qui se dissimule ennuyeusement jusqu’au dénouement final. De son côté, Ivor Novello, dont les prestations sont souvent louées, se démarque de ses collègues mais forcément dans le positif. Donnant souvent l'impression de surjouer plus qu'il ne devrait, l'acteur gallois alourdit l'atmosphère et désintéresse vite le spectateur qui tente désespérément de trouver un autre compagnon de voyage, en vain. Pour faire court, "The Lodger : A Story of the London Fog" permet de découvrir les blondes d'Hitchcock, les faux coupables, l'influence pas toujours bénéfiques de la police...bref tous les thèmes de prédilection du futur Sir britannique. Ce sont pour ces raisons d'ailleurs que la déception est si grande à l'arrivé de "The End". Levant le rideau sur un scénario peu immersif au rythme cassé, ce premier vrai film laisse entière place à ses descendants.
Il y a déjà dans ce film les éléments que le réalisateur utilisera durant toutes sa carrière, il lui reste à rajouter de l'humour et à peaufiné sa technique.
Ce film culte doit être vu au moins une fois dans sa vie. Alfred Hitchcock a encore réalisé une belle performance avec ce film original et qui montrera la voie à d’autres réalisateurs dans le future. Un film original, et connu de tous qui fait encore parler de lui aujourd’hui. 15 / 20.
1927, 3ème film pour Alfred Hitchcock, qui nous démontre déjà avec The Lodger toute sa maitrise du 7ème art. Par une phrase redondante, il installe un suspense, avec de la pâte à biscuit, il nous conte une histoire d 'amour déçue ( le film est bien entendu muet ), avec son philtre bleu pour les extérieurs, il donne le réel sentiment d'oppression et de peur que ressentirait chacun à se promener dans une ville aussi glauque que le Londres qu'il nous dépeint,... Et par des plans astucieux qui ne dévoilent jamais l'identité de l'assassin, il laisse planer le doute jusqu'à la fin, jusqu'au Twist-ending inattendu mais génial. Simple, intriguant, envoûtant, avec un Ivor Novello excellent, on ne voit pas le temps passer, Hitchcock nous offre son premier grand film !
Il s’agit du troisième film d’Alfred Hitchcock sorti en 1927. Alors qu’un tueur en série sévit dans Londres en assassinant de jeunes femmes blondes, un étrange locataire (Ivor Novello) s’installe chez la famille Bunting. La fille des pensionnaires (June Tripp) s’intéresse au mystérieux inconnu. Ce cinéma muet doit nécessairement être replacé dans son contexte, à une époque où le burlesque prévalait. Malheureusement, avec cette histoire de suspicion, le réalisateur britannique ne parvient pas à insuffler un grand suspense à son intrigue. Malgré tout, le thème de l’innocent accusé à tort et celui de la critique de la police sont déjà présents. Bref, une œuvre qui possède déjà la marque de fabrique du réalisateur britannique.
Considéré comme le premier véritable film d'Hitchcock, "The Lodger" porte déjà l'empreinte du génie du réalisateur. Sa maîtrise du suspense était déjà unique et son goût des scènes mémorables présentes comme le montrent la séquence du lynchage ou encore la première apparition du "Lodger". L'éclairage, qui n'est pas sans rappeler l'expressionnisme, est magistralement utilisé pour accentuer ces deux aspects tout comme l'est l'ambiguïté qui ressort de l'interprète principal Ivor Novello. Et Hitchcock fait apparaître minutieusement ses effets et ses rebondissements pour rendre son film prenant du début jusqu'à la fin. Ce film peut être considéré comme un véritable coup de maître.
"The lodger" est considéré comme le premier film d'Hitchcock caractéristique de son style. Alors faire un film à suspense à l'époque du muet, c'est un pari audacieux, et on aurait pu penser que le film serait peu intense. Et pourtant, la mise en scène de Hitchcock est très fluide, et les jeux d'ombre, presque expressionnistes, donnent une atmosphère plutôt inquiétante, mais en même temps intrigante aux faubourgs ainsi sublimés de Londres. Effectivement, le film a vieilli, mais il n'en reste pas moins intéressant, et même doublement, dans la mesure où on découvre le maître du suspense à des débuts. En plus il nous gratifie d'un petit twist fort étonnant, pour boucler ce petit thriller plus moderne qu'il ne semble l'être.
Malgré encore une traduction française navrante, pour The lodger, voici l’histoire d’un assassin en série de femmes blondes qui terrorise Londres en en massacrant une chaque mardi. Dans le même temps un jeune homme ombrageux prend pension dans une maison tenue par un couple âgé et leur fille, ravissante jeune femme blonde, qui semble le fasciner et lui rendre d’ailleurs son attirance, malgré qu’elle soit fiancée au flic chargé justement d’appréhender le serial killer. Tel est le décor de base d’un des premiers films d’Alfred Hitchcock, un muet de 1926, présenté comme le premier digne de ce nom par l’artiste lui-même, à l’époque petit réalisateur tributaire des exigences financières des studios britanniques. Le génie en graine d’un futur grand cinéaste compense largement la pénibilité d’une image et d’une lumière de bien piètre qualité, comparativement aux films américains ou russes muets de la même époque. Car la science de la mise en place des personnages ambigus, des apparences alambiquées, des doutes permanents et des intenables hypothèses signent déjà le style et l’inexorable montée d’un scenario qui atteint son but.
Les débuts d’Hitchcock puisqu’il s’agit de son 3ème film. Toutes les obsessions sont déjà là , les blondes, les innocents faussement accusés ,les menottes,… Par contre on voit que les moyens sont dérisoires et on est loin , très loin de la perfection atteinte par Murnau , Lang ou Eisenstein. Il restait donc beaucoup de chemin à parcourir pour Alfred qui se rattrapera par la suite et de brillante manière. On arrive à suivre l’intrigue malgré l’obstacle du muet et c’est là l’essentiel. A noter la première apparition d’Hitchcock dans un de ses films. La musique très enlevée est peu appropriée au genre.
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0,5
Publiée le 10 mai 2021
Considéré comme un classique par la plupart des gens simplement parce que c'est le premier film à suspense d'Alfred Hitchcock. Malheureusement The Lodger est presque totalement dépourvu de finesse d'exécution. Inspirée des meurtres de Jack l'Éventreur l'histoire est centrée sur une famille qui recueille un jeune homme mystérieux au milieu d'une série de meurtres dans la ville. C'est un film peu engageant et lent qui traîne en longueur à mesure que la famille commence à soupçonner le jeune homme d'être le tueur. Le suspense augmente au fur et a mesure de l'histoire mais pas le nôtre. Le film s'accélère gentiment dans les vingt dernières minutes grâce à quelques rebondissements et à un petit ami détective jaloux mais ce n'est pas suffisant pour sauver le film car il est trop tard...
Pour son second film, "Hitch" fait déjà preuve d'un grande assurance et d'une maitrise certaine du récit. Il sait déjà comment manipuler le spectateur (le locataire, coupable ou innocent ?) et tente des innovations (le plan où le plafond devient transparent). Certains thèmes sont déjà là (l'innocent accusé à tord). Le film me rappelle Fenêtre sur cour: soupçon porté sur le locataire ou sur le voisin et dans les deux cas le mystère policier sert avant tout de prétexte pour étudier les personnages, d'ailleurs à aucun moment on ne voit le véritable tueur dans The Lodger.
Le dernier film muet d'Alfred Hitchcock « Te Lodger: A story of the London fog » est un vrai coup de maître. L'histoire parle du « Vengeur » de Londres qui tue les jolies filles blondes. Le film est adapté d'un roman. Les personnages sont tous très enigmatiques pour le spectateur. En effet il se demande qui a bien pu tuer toutes ses jeunes filles. Le film est vraiment peu connu du grand public et il craie au maximum « la terreur » qui va être mise en place dans les films suivants du réalisateur. Le film n'a pas vieilli car sont sujet est très actuel le film démontre les gens mal dan sleurs peau et un peu bizarre. Un pur film mithyque a voir et a revoir sans modération. Du grand cinéma et du grand Hitchcock.
Superbe. Hitchcock considerait que "The Lodger" était son premier vrai film. Et pour cause, tout y est déjà: le sens du rythme et du suspense, les fausses pistes, la froideur, la perversion, les metaphores sexuelles... L'influence de l'expressionnisme allemand est criante et s'adapte à merveille dans cette reconstitution londonienne. Et puis on peut s'amuser à repérer, dans ce film de 1926, des images et thématiques que l'on retrouvera dans "Le Faux coupable", "Psychose", "Vertigo", "Les 39 Marches", "Frenzy", etc.