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    Jeune et innocent
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    3,9
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    Gablivildo62
    Gablivildo62

    4 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2023
    Bon thriller d'Alfred Hitchcock tourné en 1937. L'histoire raconte la course poursuite entre un innocent accusé de meurtre et la police. L'innocent est aidé dans sa fuite par la fille du chef de la police. L'intrigue est bonne. On se demande jusqu'au bout comment cela va se dénouer. On ne s'ennuie pas.
    Ricco92
    Ricco92

    227 abonnés 2 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 février 2022
    Suite aux échecs commerciaux de Quatre de l’espionnage et d’Agent secret, Alfred Hitchcock a choisi de revenir à un domaine qui lui avait apporté le succès à savoir une course-poursuite où un homme accusé à tort cherche à prouver son innocence. Jeune et innocent est donc une des multiples déclinaisons des 39 Marches qui ont parsemé sa carrière. Le cinéaste signe donc une œuvre extrêmement légère qui contraste avec la noirceur d’Agent secret. Il cherche avant tout à divertir son spectateur quitte à se moquer allègrement du réalisme des situations (on a rarement vu une enquête criminelle aussi bâclée de la part de la Police) ou des décors (il est très visible que la gare ferroviaire est d’un ensemble de maquettes). Cet aspect léger se ressent également par sa traditionnelle apparition à l’écran qui est très certainement la plus longue qu’il ait faite pour un de ses films (si on excepte son apparition uniquement vocale dans Le Faux Coupable) et celle où il joue le plus la comédie avec celle de Chantage. Même si le film reste une parenthèse assez légère, Jeune et innocent possède en germes des éléments que l’on retrouvera dans les futures œuvres du Maître spoiler: (le gros plan sur les oiseaux rappelant évidemment Les Oiseaux, le sauvetage d’Erica suspendue dans le vide qui est filmé comme le sera celui d’Eve dans La Mort aux trousses…)
    et offre un des plus beaux plans de sa filmographie spoiler: (qui, en plus, annonce un autre très célèbre reprenant le même principe : celui de la clef dans Les Enchaînés) avec le sublime travelling permettant au spectateur de trouver le meurtrier
    . Ainsi, cette œuvre lui permettant de retrouver la petite fille de la première version de L’Homme qui en savait trop devenue adolescente (Nova Pilbeam) est assez divertissante mais est tout de même difficilement classable parmi ses principaux chefs-d’œuvre.
    gotein
    gotein

    8 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2021
    Tres joli film d'Hitchcock jeune, sur un sujet qu'il va aborder maintes fois. L'innocent que tout le monde pourchasse et qui n'est aidé par une jeune fille qui seule croit à son intégrité. Ici tout fonctionne bien, on ne s'ennuie pas une seconde et on a droit à une prouesse technique finale remarquable. Le seul bémol c'est le jeune couple si la jeune actrice s'entire honorablement, le jeune acteur est très fade et finalement et on croit pas tellement à leur histoire d'amour baissant. Dommage.
    selenie
    selenie

    6 291 abonnés 6 192 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2021
    Avec ce film le réalisateur-scénariste s'amuse en mêlant les genres, à la fois quête initiatique, aventure polar et romance avec une légèreté omniprésente malgré le drame sous-jacent. Le scénario est un peu facile mais participe au côté comédie de l'histoire, ainsi l'accusé s'évade de façon plutôt ubuesque, sans compter la fête d'anniversaire qui mêle angoisse et fantaisie, jusqu'à ce final granguignolesque et même expédié. Si le dénouement est tiré par les cheveux, il n'en demeure pas moins que Hitchcock en profite pour réaliser un travelling génial qui traverse la salle de bal jusqu'à arriver sur un musicien un gros plan. Le plus intéressant reste la dimension féministe du film, pour une fois le réalisateur ne filme pas son héroïne comme une blonde froide et sophistiquée voir même glamour, cette fois il s'agit d'une jeune femme qui assume le rôle de mère alors qu'elle est la soeur aînée auprès d'un père qu'on devine veuf, elle est intelligente, maline et s'avère plus perspicace que les subordonnées de son père. Notons que Hitchcock se resservira de certaines de ses idées dans ses futurs chefs d'oeuvres... Un bon moment.
    Site : Selenie
    BamboMF
    BamboMF

    76 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2020
    Sorti en novembre 1397, Young and innocent est l’un des derniers films britanniques réalisés par Alfred Hitchcock. Son exploitation française (dont le titre est la traduction littérale : jeune et innocent) ne se fera étonnamment que 41 ans plus tard, soit en 1978 !

    L’histoire débute par le cadavre d’une femme rejetée par la mer sur une plage. Un jeune homme, Robert Tisdall, la découvre en premier et court chercher du secours. Dans cet intervalle, deux jeunes baigneuses arrivent, qui interpréteront définitivement la précipitation du jeune homme comme une fuite après le meurtre. Arrêté, Robert Tisdall constate la légèreté de son avocat, et décide de s’enfuit avant le début du procès pour trouver par lui-même les preuves de son innocence. Il sera aidé par la fille du commissaire, au début malgré elle, puis par un vagabond à qui le véritable meurtrier avait remis son imperméable.

    Jeune et innocent regorge d’excellentes idées cinématographiques. Si le cri des jeunes filles à la découverte du cadavre est remplacé par celui des mouettes, ce procédé rappelle sans conteste la découverte du cadavre par la concierge dans Les 39 marches, dont le cri était remplacé par le sifflet à vapeur d’une locomotive. En revanche, on appréciera la chute du véhicule dans un trou de mine. Et surtout le long travelling de la scène finale, où la caméra traverse une piste de danse pour finir en gros plan sur une paire d’yeux dont le tic confondra le meurtrier, est une véritable prouesse technologique, qui plus est dans les années 30. Notons aussi comment par des actions anodines, le réalisateur évoque une ellipse temporelle : l’extinction d’une ampoule puis la levée de stores sur le jour extérieur par l’enquêteur permettent aussitôt de comprendre qu’une nuit complète est passée sur l’interrogatoire.

    Hitchcock multiplie également les scènes d’humour, comme lorsque le héros s’enfuit avec les lunettes de myopie de son avocat, le faisant longer le mur de la salle de procès, ou lorsque deux policiers cherchent difficilement une place pour s’installer sur une cariole transportant des cochons, le fermier justifiant que la place est prévue pour un nombre limité de cochons à son bord.

    Le thème de l’innocent que les apparences accusent est extrêmement récurrent chez le réalisateur, et donne ici l’occasion d’opposer gens de pouvoir et désargentés, anciennes et nouvelles générations.
    GéDéon
    GéDéon

    87 abonnés 519 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 janvier 2023
    En 1937, Alfred Hitchcock réalise ce film narrant les déboires d’un homme (Derrick de Marney) accusé à tort d’un crime qui se fait aider par la fille du commissaire en charge de l'enquête (Nova Pilbeam). Si l’on suit avec plaisir cette comédie policière bien ficelée, il faut reconnaitre que le scénario comporte quelques facilités. Mais le dénouement final avec cet incroyable traveling mérite toutes les louanges. A noter que cette scène a nécessité deux jours de répétition. Bref, une œuvre notable même si elle n’atteint pas les sommets du suspense.
    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 avril 2020
    Après l’échec commercial de Sabotage, en 1936, Alfred Hitchcock revient à ses origines en réintégrant les studios britanniques de Gainsborough Pictures, près de dix ans après en être parti, mais travaille pour la première fois sans son producteur attitré depuis Les Cheveux d’or (1927), Michael Balcon.
    A seulement 38 ans, celui que l’on n’appelle pas encore « le maitre du suspens » en est déjà à son 21ème long-métrage. Sur un ton plus léger et blagueur que ceux de ses précédentes productions, Hitchcock renoue avec un thème qui lui est cher, résumé d’ailleurs en deux mots dans le titre du film, celui du faux coupable contraint de prendre la fuite. Dans Jeune et Innocent (1937), le cinéaste entraine donc le spectateur dans un road movie à travers l’Angleterre, en suivant le voyage mouvementé et illicite de Robert Tisdall et Erica Burgoyne, dont cette dernière est, qui plus est, la fille du commissaire qui traque le couple. On retrouve ainsi plusieurs des ressorts propres aux codes hitchcockiens : le couple en cavale, la blonde élégante et la quête de l’innocence face à une accusation injuste. Mais en même temps qu’il emprunte à plusieurs de ses précédents films, Hitchcock laisse également préfigurer certains films à venir, notamment à travers la scène d’oiseaux inquiétants. Toutefois, il serait sage de nuancer cette hypothèse, car de là à dire que l’idée des Oiseaux existait déjà dans l’esprit d’Hitchcock, il n’y a qu’un pas de géant.
    De plus, comme il l’a fait dans Les 39 Marches deux ans plus tôt (même s’il vaudrait mieux éviter de comparer les deux films ne pas faire pâlir Jeune et Innocent), Hitchcock offre un incipit énigmatique qui enclenche immédiatement le piège dans lequel le spectateur se fait prendre, au même titre que le personnage principal. Enfin, malgré l’engrenage dramatique dans lequel le couple se retrouve entrainé, l’atmosphère est très détendue, avec un humour parfois burlesque proche de celui de Chaplin. Il faut dire que le dandy en cavale ne semble pas très inquiet pour son sort lorsqu’on voit son humour à tout bout de champ, quitte à se mettre en danger. Quant au flegme britannique, il est très (trop) bien mis en valeur, notamment au cours d’une séquence festive dans une riche demeure anglaise. Précisons d’ailleurs que les distributeurs américains ont supprimé ce passage pour préserver le rythme, et sont même allés jusqu’à renommer le film afin de transmettre la place centrale de l’intrigue à Erica, interprétée par Nova Pilbeam. L’actrice n’en est pas à sa première collaboration avec Hithcock, puisqu’elle a joué le rôle de Betty dans L’Homme qui en savait trop (1934). Néanmoins, dans Jeune et Innocent, la blonde hitchcockienne se démarque des autres par une fébrilité exagérée et une bienveillance naturelle qui tranche avec le caractère de glace de ses consœurs. Finalement, le couple De Marney – Pilbeam est assez décevant, tant par l’image candide qu’il reflète que par les interprétations légères et frivoles du binôme.
    En 1937, la période anglaise de la carrière d’Hitchcock est dans son crépuscule, et le départ du co-scénariste Charles Bennett pour les Etats-Unis approche un peu plus le cinéaste de l’autre côté de l’Atlantique. Les faiblesses de Jeune et Innocent s’expliquent peut-être par ce regard tourné vers le continent américain, mais également par les difficultés financières que rencontre Gainsborough Pictures durant cette période. Ces aléas entrainent même l’interruption du tournage pendant quelques jours, afin de procéder à un changement de plateau qui exaspère Hitchcock.
    La multitude de décors soigneusement travaillés est l’une des qualités artistiques de ce long-métrage, de la grange isolée à la mine abandonnée, même si les miniatures et maquettes visibles lors de plusieurs plans à la gare sont un frein à la crédibilité et laissent planer un doute sur l’implication du cinéaste dans ce film. Où est-ce une manière d’insinuer que les personnages sont ses jouets ? L’autre qualité indéniable de Jeune et Innocent est technique, grâce à l’un des travellings les plus mémorables de sa filmographie. Tournée dans la salle de bal et aboutissant à la révélation du meurtrier, cette prouesse technique et scénaristique a nécessité deux jours de tournage et le réquisitionnement de la plus grande grue d’Angleterre sur une longueur de 40 mètres et pendant près d’une minute et trente secondes. Toujours soucieux du détail, Hitchcock entraine le spectateur vers le criminel au tic nerveux si particulier, un élément d’identification qui n’est pas sans faire penser la phalange manquante dans Les 39 Marches. Mais si le réalisateur fait preuve d’une grande ingéniosité au cours de cette scène finale, l’épilogue reste bâclé dans un dénouement surréaliste et invraisemblable, spoiler: le criminel perdant complètement ses moyens et hurlant son crime face à une foule désabusée.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 376 abonnés 4 189 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 mars 2020
    “Jeune et innocent” s’ouvre sous une pluie battante où un couple se dispute et se termine sur le regard noir de l’homme. Dans la scène suivante, le femme est retrouvée morte sur une plage. C’est un jeune homme qui la trouve et qui court chercher des secours. Mais deux femmes voient à leur tour le corps et l’homme en train de fuir. L’homme sera alors le coupable idéal pour les autorités. Bien qu’il clame son innocence, il sera conduit en procès. Ce procès, il compte ne pas y assister et préfère fuire pour trouver le véritable coupable. Il sera aidé par Erica, la fille du commissaire. Voici un thème qui est chère à Alfred Hitchcock, celui de l’innocent accusé à tort. Entre suspense et humour, “Jeune et innocent” est une oeuvre maîtrisée et bien filmée. Le cinéaste n’hésite pas à soulever les faiblesses de l’homme et nous faire remarquer la force des forces. Malheureusement, la piètre performance des acteurs nuit considérablement aux atouts de l'oeuvre.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Fabien S.
    Fabien S.

    555 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2020
    Un chef d'oeuvre méconnu d'Alfred Hitchcock sur l’innocence d'un jeune homme accusé pour un meurtre par erreur.
    jean-marie r
    jean-marie r

    4 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 janvier 2020
    Magnifique. C'est vraiment de la très belle ouvrage. Hitchcock est déjà un maître. Humour, fraîcheur, suspense, valeurs familiales, droiture dans une société plutôt débonnaire malgré le contexte criminel et la situation a priori cauchemardesque du personnage principal, courage des héros, pleins de jeunesse, et bien sûr histoire d'amour. Le personnage de la jeune fille est superbe.Une interprétation excellente. Le plan séquence de la fin est célèbre, c'est du grand art, un morceau d'anthologie. Une maîtrise et une qualité de la réalisation impressionnantes. C'est un film que je préfère presque aux grands films d'Hitchcock de la période hollywoodienne.
    Charlotte28
    Charlotte28

    125 abonnés 2 013 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 octobre 2019
    Malgré un casting inégalement réussi et quelques facilités scénaristiques, tous les questionnements de Hitchcock sont visibles en germe, ainsi que son humour, et son génie. Une intéressante esquisse!
    Legid
    Legid

    36 abonnés 572 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 septembre 2017
    Le thème de l'innocent accusé qui doit prouver son innocence est un thème cher à Hitchcock, exploité plusieurs fois. (La 5e colonne, Le faux Coupable)
    Bien avant ces films sus-cités, Jeune et innocent reprenait cette trame. Et si ce film est plutôt sympathique, il est moins maîtrisé. Si la réalisation et le suspens si caractéristiques du maître sont déjà bien présents, c'est le scénario trop léger qui fait défaut. L’enquête, si elle reste intéressante, se résume à un voyage d'un point A à un point B pour retrouver une personne ou un objet menant au coupable. La fin est d'ailleurs particulièrement expéditive : le coupable est identifié... et c'est fini !
    Bine évidemment, le film est à remettre dans son contexte où les spectateurs n'étaient pas abreuvés de scénario retords et malins des thrillers actuels.
    Jeune et Innocent est donc un bon film de Hitchcock mais qui accuse maintenant le poids des années et doit être resitué dans son contexte pour l'apprécier à à sa juste valeur. Il mérite en tout cas le coup d’œil pour sa maîtrise formelle d'un réalisateur qui commençait à se faire un nom.
    Estonius
    Estonius

    3 404 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2017
    C'est très série B, eu égard aux moyens employés et au casting. De plus l'intrigue policière est farfelue spoiler: (l'assassin vole une gabardine pour utiliser la ceinture comme arme du crime, puis refile le vêtement à un clochard qui collabore en se souvenant d'un indice miracle et du tic nerveux de son donateur)
    . Ça aurait pu donner n'importe quoi, d'autant que les facilités de scénarios pleuvent ! Mais c'est du Hitchcock et c'est parfaitement maitrisé y compris dans la direction d'acteurs et dans la narration entrecoupée de coups de théâtre, de suspense mêlé d'humour (cf la scène de l'anniversaire chez la tata) jusqu'au dénouement complétement improbable mais qu'Hitchcock transcende dans un plan séquence de folie.
     Kurosawa
    Kurosawa

    588 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2015
    Même s'il n'est indiscutablement pas un des meilleurs films d'Hitchcock, "Jeune et innocent" reste tout à fait remarquable dans la façon dont son récit est mené et plaisant de par l'entente entre les deux principaux comédiens. Plutôt léger malgré un enjeu de taille, le film avance par une succession de péripéties, lesquelles sont amorcées par de subtils détails (un paquet jeté par la fenêtre, un ticket retrouvé dans un imperméable). Il n'empêche que le suspense s'accentue dans la dernière demi-heure et atteint paradoxalement son paroxysme dans une scène non déterminante pour la résolution de l'intrigue, celle de la mine. Quant à la conclusion, elle est un peu trop simple à mon goût et se révèle bien moins convaincante que la manière dont nous est dévoilée le véritable coupable, dans un plan-séquence vertigineux en travelling latéral et en plongée se concluant sur un très gros plan. Le film vaut donc pour l'efficacité de son montage et pour une mise en scène qui, à défaut d'être constamment brillante, offre quelques moments impressionnants.
    Benjamin A
    Benjamin A

    714 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mai 2017
    Alors qu'il est accusé à tort d'un crime qu'il n'a pas commis, un jeune homme va s'échapper et, tout en étant poursuivi par la police, tout faire pour retrouver le vrai coupable.

    Peu avant son départ pour Hollywood, Hitchcock signe ses meilleurs films britanniques (auxquels on peut notamment rajouter Frenzy, qu'il tournera en fin de carrière) dans la période allant de L'homme qui en savait trop jusqu'à La Taverne de la Jamaïque. Il ajuste et trouve son style qui le rendra célèbre au pays de l'oncle Sam dans les années 1940, ici c'est le thème de l'homme innocent accusé à tort que l'on retrouve et qui verra d'abord plusieurs éléments jouer contre lui et trouvera sur son chemin l'aide d'une jeune et belle blonde...

    Sans être un Hitchcock vraiment mémorable, c'est tout de même un plaisir que de visionner Jeune et Innocent. Le maitre est plutôt efficace, il fait preuve d'un bon nombre de bonnes idées (le clignement des yeux, quelques touches plus légères etc) et comme souvent, il se moque gentiment de la police et de son incompétence. Finalement, il ne se concentre pas forcément sur l'intrigue mais sur les personnages, leurs relations et des éléments semblant parfois anecdotiques tels les repas de famille ou la fête avec les enfants. Il orchestre tout cela avec brio, mettant bien en avant des moments de vies plus anodins, malgré la dangerosité qui entoure le couple principal.

    Derrière la caméra et, tout en gardant son efficacité, il se permet quelques fulgurances de grande qualité à l'image du travelling final lors de la scène de bal. Il nous immerge dans les campagnes anglaises et insiste parfois sur de savoureux détails, montrant les moeurs et coutumes à l'image des repas de famille ou dans le bar lorsqu'il recherche un témoin clé. De belles manières, il met parfois plus en avant ces éléments que des potentiels multiples rebondissements ou fausses pistes et le mélange prend parfaitement, dégageant un réel charme. Devant la caméra, sans être mémorables, les acteurs font plutôt bien le boulot, notamment la jeune et jolie Nova Pilbeam.

    Finalement Hitchcock continu dans une certaine lignée et, si on atteint pas la maestria de (entre autres) Les 39 Marches, Jeune et Innocent se révèle plaisant, agréable et orchestré avec un réel brio par un maître qui ne tardera pas à exporter son talent aux USA.
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