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inspecteur morvandieu
14 abonnés
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2,0
Publiée le 18 février 2024
Jadis père indigne, aujourd'hui vieillard énigmatique et ambigü, Maurice réapparait sans raison apparente et prend pernsion chez son fils ainé, lequel voue pourtant à son géniteur une rancune tenace. Anne Fontaine explore les relations tendues entre les deux hommes, entre un père qui ne cherche ni excuse ni repentance à son abandon de famille, et un fils qui semble en porter depuis toujours le fardeau. Insensiblement, le mystère familial se dévoile, tandis que la réalisatrice entame une réflexion plus ou moins implicite sur l'importance de la fonction de père. Anne Fontaine ne porte pas de jugement sur l'attitude de l'un ou de l'autre, au point que Michel Bouquet est désormais cet homme auquel on reconnait le droit d'avoir tourné le dos à ses responsabilité familiales, au point que le ressentiment de Charles Berling et son traumatisme lointain n'empêchent pas un caractère sinistre, celui du directeur de clinique et de bourgeois qu'il est devenu. Film austère par son formalisme intimiste et sombre, film intelligent par son contenu psychologique, "Comment j'ai tué mon père" est emblématique d'un certain cinéma français "en quête de sens": grave et figé jusqu'à l'affectation, et donc pas franchement divertissant.
Un père, chercheur en Afrique, revient chez son fils, gérontologue réputé, après « 20 ans et 3 cartes postales »... Le fils vit dans son petit monde bourgeois dans lequel son père, jusqu'à présent absent, va mettre son grain de sable... Michel Bouquet, dans le rôle du père, accapare l'écran à chacune de ses apparitions; le visage facétieux, le sourire narquois et le regard scrutateur, sa longue silhouette traverse ce petit monde bourgeois figé avec une élégance et une classe rares. Charles Berling incarne le fils, pour qui le retour du paternel laisse entrevoir plus de complications que de chaudes retrouvailles, avec une rigidité adéquate. Et que dire de Natacha Regnier, tour à tour femme et belle-fille, dans un rôle de faire-valoir de son mari dans ce milieu huppé; elle est le symbole incarné de l'innocence et de la naïveté. Anne Fontaine, avec ce trio exceptionnel, nous entraîne dans des relations familiales, et principalement père-fils, ambiguës et intenses qui fourmillent de répliques acerbes(« mais c'est horrible d'être le fils de quelqu'un comme toi... C'est comme sortir d'un foutre froid »). Elle nous invite dans un climat qui alterne les sentiments: détachement, haine, amour... Elle s'amuse à nous faire passer de l'un à l'autre et nous balade dans les moindres recoins de l'âme humaine.Tout le monde n'en ressortira pas indemne... Mais qu'est-ce que c'est bon!!!Une oeuvre sublime et forte.
Ce film m'a apporté beaucoup de choses au niveau personnel. J'ai bien aimé les thêmes abordés et la façon dont ils ont été traités: de façon intelligente et sensible, en subtilité. En plus les acteurs sont bien. Que demandez de plus?
Comment j'ai fais pour pas m'endormir serait plus judicieux dans mon cas. Ce film n'a aucun rythme, c'est mou et on attend qu'il se passe quelque chose en vain... On est dans le cliché type du film franchouillard qui se veut tellement profond qu'il en sonne creux. Les personnages le sont tout autant, et voir certains ici s'extasier devant ce néant restera pour moi un grand mystère. A moins que le fait de voir des acteurs froncer les sourcils et parler à voix basse dans la pénombre soit pour vous un moment cinématographique à la fois grandiose, touchant et profond, sinon je vous conseille vivement d'éviter ce film aux vertus soporifiques.
Anne Fontaine nous plonge littéralement dans les difficiles relations entre parents et enfants , ou comment les enfants peuvent se sentir abandonner , et le choix d'un pere de vivre sa vie , plutot que de se sacrifier . Tous les acteurs sont tres bons , on est vraiment pris du debut a la fin.
L'histoire du film est-il un long fantasme de Charles Berling? la fin est quelque peu déroutante, mais là n'est pas le propos. Est-on le produit de notre filiation? le manque d'amour fait-il de nous des personnages si détachés? Michel Bouquet est excellentissime, dans le rôle de ce père qui revient au bout de tant d'années, et tente de se rapprocher de ses fils qu'il a abandonnés. Pardon?jugement?manipulation? au spectateur de juger. La froideur est le fil rouge de tous ces personnages en quête d'amour (excepté celui de Stéphane Guillon, qui amène quelques respirations au film), et qu'on a donc du mal à aimer. L'ambiance est pesante, le drame parait monter en puissance. Quelques beaux moments d'acteurs, des dialogues écrits...mais il faut tenir jusqu'au bout sans décrocher... et ça manque d'émotion. Du coup, c'est un peu vain