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    La Fiancée du pirate
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    Caine78
    Caine78

    6 015 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2019
    LE film ayant consacré Nelly Kaplan comme une réalisatrice importante de la fin des 60's, sa dimension très post-soixante-huitarde se ressentant sensiblement. Oui, parce que « La Fiancée du pirate », c'est quand même un vrai cinéma anarchiste, n'hésitant pas à appuyer là où ça fait mal à une époque où le féminisme n'était pas encore franchement à la mode. Je n'ai pas tout aimé : cette vengeance m'a paru parfois bancale, pas toujours maîtrisée ni toujours totalement cohérente dans son raisonnement, du moins dans la première partie. La répétition guette, cette logique de narration pouvant donner l'impression d'un enchaînement de scènes se ressemblant souvent. Ce serait toutefois clairement passer à côté d'une mécanique très bien huilée, ne respectant pas grand-chose et faisant souffler un vent de liberté régénérant, tapant fort sur la phallocratie absolue dominant alors dans la société à travers ce patelin peu fréquentable. Tous des ordures, certains plus que d'autres, désirant absolument la même chose, se noyant dans une respectabilité à laquelle ils ne croient eux-mêmes pas un seul instant. C'est cru, incisif, ayant l'habileté d'éviter tout manichéisme en imaginant une héroïne n'ayant rien d'angélique (euphémisme), cette « vendetta par le sexe », prenant tout son sens au fil des minutes (notamment lors d'un dénouement réjouissant et pour le coup particulièrement bien amené), l'ordre établi en prenant aussi joyeusement pour son grade : l'église et surtout la police... Belle alchimie également au niveau du casting : si Jean Parédès est probablement celui retenant le plus l'attention, tous son excellents, Bernadette Lafont offrant probablement sa prestation la plus marquante dans un de ces rôles troublant l'esprit du spectateur pas mal de temps après le visionnage. Il y aurait pas mal d'autres choses à écrire sur une œuvre n'ayant finalement pas tant vieilli que ça, en évoquant d'autres tout en traçant son chemin : sur les choix musicaux, sur ce regard assez mordant de façon générale, le mieux est donc encore de vous encourager à le découvrir, nul doute que ce ton très cinglant ne plaira pas à tout le monde, mais au moins ne laissera t-il personne indifférent. Salutaire.
    Alasky
    Alasky

    284 abonnés 3 081 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2020
    Satire sociale en mode champêtre, sur fond de cinéma libertaire des années 60. Ce film a beaucoup vieilli mais les thématiques traitées restent relativement actuelles, et l'histoire reste captivante grâce à l'ambiance et le jeu de tous les acteurs, Bernadette Lafont en tête.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 janvier 2013
    De l'impossible écriture : si écrire n'est que l'ineffable désignation du mot juste et de la phrase exacte, écrire sur l'écriture (cinématographique, littéraire ou théâtrale) ouvre alors le champs des possibles à quelques solutions élégantes. La fiancée du pirate : en voilà une affaire! C'est bien dans cette deuxième écriture sur ce que l'autre ne peut pas formuler que l'on approche la chose d'un peu plus près et ce quelque chose là a une de ces audaces!
    Cette représentation du réel sous forme d'objet filmé s'ouvre sur l'heure (les cloches de l'église) et le lieu (le village Tellier) accompagnant l'entrée du bouc sur le domaine. Ben voyons! dira l'émissaire, broutant l'imposture de cet espace-temps.
    Ce village, monde en réduction, nous proposera les figures archaïques du pouvoir, les représentants du bon sens et de l'ordre moral : le maire, la propriétaire, l'épicier et sa femme, le pharmacien, le prêtre et l’ouvrier. Et au bord du village, à l'orée du bois, à la frontière entre extérieur et intérieur, en marge du système : l'étrangère, la sorcière, la romanichelle, la salope, la putain : Marie. Véritable conscience lucide au milieu des forme pré-établies, elle sera celle par qui le scandale arrive, dans son véritable sens : ce qui fait trébucher dans une simple énonciation. Qu'est ce qu'elle est bonne, la garce!
    Cette figure isolée produit un travail de dénégation par une propédeutique de la langue. Ainsi dans les noms qu'elle utilise, l'adjoint, le facteur, la tisane, l'épicier, la goulette, l'esclave, elle disqualifie ce qui n'a été que quantifié. Le pharmacien n'est qu'un obséquieux pervers sans diplôme, tout juste bon à vendre des tisanes ("Ben et la t.v.a cher monsieur! Hein! Qu'est-ce que vous en faite?")
    L'exploiteur lesbien, l'adjoint ripou, le garde champêtre frustré, voyeur et fétichiste, l'étroitesse de l'épicier pervers... le film ne serait qu'une dénonciation sociale, " porte-drapeau d'une révolte contre l'ordre établi et l'hypocrisie des conventions bourgeoises" mais c'est bien en deçà du protocole cinématographique que le film travaille. On n'aurait encore débusqué une lapine vertigineuse qu'il faudrait pouvoir l'écrire. Car il y a bien là des traces d'opérations méta-cinématographiques d'un film qui proposerait un film, une mise en abîme de la représentation en transformation. Par trois fois au moins la transformation explicite de la narration propose un retournement vers le spectateur, comme l’œil d'une conscience cinématographique se retournant vers lui-même. (la scène du maquillage, le cinéma ambulant au café, l'affiche finale). "Pour toi je passerai des films formidables, des films comme t'as jamais vu."
    Il ne s'agira plus alors "des clichés grossiers de la France rurale, des traits grossis de cette société arriérée" mais d'une audace vertigineuse à désigner, le village mental du spectateur, à dénoncer le bourbier de la conscience collective. Car ce sont bien ces mêmes bouffons caricaturaux qui sont au sein du dispositif de la narration, représentants du bon goût et de la bonne histoire, et participant au parcours génératif de la signification. "J'adore les jolis documentaires, j'espère qu'il y a un joli documentaire." Nous voir exulter devant Marie à quatre pattes, cambrée et culotte à l'air frottant le sol, absorbée au travaux de la ferme et lucide quant à son dispositif nous fera mieux comprendre notre incapacité à gérer l’événement cinématographique.
    Car cette beauté fulgurante, ce charme qui ravage tout, ce moment de la fébrilité repose sur tout autre chose que des fonctions statiques et figées. Là où tous se bornent à coller à l'image, la puissance de l'actrice propose une distanciation."C'est trop près pour moi!" Entre des schémas organisateurs, des fonctions classificatrices, des échanges statiques de marchandises, le personnage se réapproprie le réel, use d'une telle imagination créatrice qu'elle sublime le quotidien. Quand les sommités du village propose une classification, un linéaire et des étiquettes, elle met en œuvre une dynamique, du complexe et un assemblage insolite. La réinterprétation des objets du monde moderne inaugure une poétique surréaliste de la mort dans l'établissement d'un hommage funèbre nouveau. Tous viendront décharger, jusqu'au fusil du garde champêtre, dans son monde. "Quelle salope!"
    Ce n'est que plus tard, lorsque la forme figée et rigide sera alors fixée dans son nouvel intérieur, que les sons seront gelés et mis en boite, qu'elle transposera son œuvre dans la nature, placera les enregistrements des consciences dans l'église et déconstruira sa cabane par le feu en laissant au soin des imbéciles inadaptés de détruire ce qui pouvait encore leur rester après son absence "Regardez ces saloperies, là-bas!", c'est à dire les ferments d'une imagination nouvelle.
    C'est alors le départ promis par la chanson, à la limite du stationnement nomade, où l'actrice, sans chaussure, entre sur la route cinématographique de la représentation devant un ultime panneau indicateur "ce soir Dimanche à 20h00, la fiancée du pirate" tandis que le spectateur, un peu crétin et obsédé, sort du film.
    pierrre s.
    pierrre s.

    350 abonnés 3 235 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2018
    Réalisatrice qui m'était totalement inconnue, Nelly Kaplan signe avec La fiancée du pirate, un film agréable sur lequel souffle aujourd'hui encore un vent de liberté.
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 383 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 septembre 2018
    Avec ce film on ne sait pas trop sur quel pied danser?
    En effet le film semble avoir mal vieilli et cela lui donne une mauvaise image, au sens propre, je trouve.
    D'un autre côté, c'est très réaliste. On a vraiment l'impression de se retrouver dans un petit village de campgane bien paumé, glauque.
    Mais avec sa clique de notables et quelques personnes bizarres, comme cette Marie.
    Bref on ne sait pas trop si c'est un bon ou un mauvais film.
    Au début, en tout cas, c'est plutôt la seconde option qui semble l'emporter.
    Malgré l'interprétation de P. Lafont, secondée par des seconds rôles plus ou moins connus, le début n'est pas très bon.
    C'est seulement au bout d'un moment qu'on se rend compte où la réalisatrice veut nous emmener.
    La fin est donc beaucoup mieux que le début.
    C'est naif, mais très réaliste, collant à la réalité au maximum. Un film comme on en voit pas souvent.
    bsalvert
    bsalvert

    320 abonnés 3 460 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mai 2011
    De grands acteurs, une histoire mais le film reste long.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    917 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 mai 2020
    La fiancée a un statut à assumer. BL est parfait dans son rôle de femme à qui rien ne résiste et opiniâtre.
    Les hommes sont lâches et veules. Cette femme dérange mais fascine. On a cette mise en scène qui reflète bien cette hiérarchie
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2018
    Œuvre culte de la toute fin des années 60, La fiancée du pirate est un objet qui continue de fasciner. Tour à tour foutraque, grotesque, irrévérencieux, drôle, dramatique, militant, ce film de Nelly Kaplan n'est pas sans évoquer les univers de Buñuel et Mocky, à la sauce féministe. Bernadette Lafont, dans un rôle mythique de femme vengeresse d'une liberté absolue mais captive d'un milieu rural à la violence omniprésente, est époustouflante, comme l'ensemble des acteurs qui l'entoure. Totalement délirant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 octobre 2018
    Film culte et atypique, de Nelly Kaplan qui y raconte « l’histoire dune sorcière des temps modernes qui n’est pas brûlée par les inquisiteurs, car c’est elle qui les brûle." ! Un rôle magistralement interprété par Bernadette Lafont. Il était fait pour elle !
    helene de trois
    helene de trois

    17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2019
    Un petit bijou d'humour et d'intelligence. Étonnamment actuel. Au carrefour de Peau d'Ane et des Valseuses, MAIS résolument féministe. Ne passez pas à côté !
    Zadigo
    Zadigo

    17 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 octobre 2019
    En campagne, dans les années supposées 70. Pour se venger des gens du village après la mort (accidentelle ou pas) de sa mère puis de son animal de compagnie, une jeune femme, Marie, qui n'a connu que misère et abus, décide de s'affranchir de sa condition et de se prostituer. Progressivement elle accumule de l'argent de la part des mêmes personnes qui les ont méprisées, elle et sa défunte mère.
    Sur le papier, l'histoire suscite l'intérêt. Sur le papier seulement car excepté le dernier quart d'heure, qui inclut un truculent dénouement, la mise en scène, le jeu d'acteurs, la scénarisation sont trop caricaturaux, et les personnages peu crédibles tant excessifs (on se croit parfois dans une mauvaise pièce de théâtre...).
    Certes l'idée est bonne (celle d'une vengeance réussie où la morale l'emporte), le contexte tout à fait plausible (milieu rural miséreux et misérable), mais la forme est traitée légèrement, voire à la va-vite pour une grande partie du film, Quant au jeu d'acteur de Bernadette Lafont qui incarne le personnage complexe de Marie, il manque de subtilité et de richesse.
    Bref, je trouve qu'on peut s'en passer.
    Evelyne D.
    Evelyne D.

    2 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 novembre 2023
    Je m'attendais à plus d'allant et un scenario mieux construit. Seul Sergi Lopez apporte quelque dynamisme à son rôle, les jeunes semblent effacés heureusement qu'on a des grands traits pour les reconnaitre comme le musicien cowboy étranger, le peintre, le jardinier queer divorcé, et quand à l'actrice principale et réalisatrice, elle semble porter avec lourdeur le poids de sa vie et ne réagir que dans des scènes non filmées , elle dit par ex j'ai réfléchi et du coup j'ai décidé, mais il aurait été intéressant de connaitre les motivations
    Glumdops
    Glumdops

    7 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2018
    Par le biais des mesquineries et des bassesses d’un petit village, Nelly Kaplan nous brosse un portrait acide et acerbe de la société. Bernadette Lafont au sommet de son art.
    Hotinhere
    Hotinhere

    419 abonnés 4 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mars 2021
    Une fable insolente et glaçante, qui fit scandale à l'époque, dénonçant l'hypocrisie, la misogynie et l'ordre établi sévissant dans la France profonde, portée par un superbe casting, notamment Bernadette Lafont géniale dans son rôle de sorcière facétieuse.
    Corinne76100
    Corinne76100

    29 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 mars 2024
    Film qui a mal vieilli. Très bonne interprétation de Bernadette Lafont. Mais bcp de clichés et de lourdeurs.
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