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titusdu59
59 abonnés
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4,0
Publiée le 12 novembre 2011
Quelques temps après "Le salaire de la peur", Clouzot retrouve Vanel et sa femme Vera Clouzot pour un film à suspense, "Les diaboliques", adapté du livre "Celle qui n'était plus", du tandem Boileau-Narcejac. Dès le début, la note est donnée, notamment avec le ton ténébreux et irrespectueux de Meurisse, et à cause duquel son amante et sa femme, cardiaque, vont tenter de le tuer. La besogne étant faite, elles le coulent dans la piscine de l'école dans laquelle elles travaillent. Porté par des acteurs très talentueux, en particulier Vanel et Meurisse, et sublimé par la mise en scène précise et angoissante de Henri-Georges Clouzot et son noir et blanc somptueux qui ne fait que rajouter de l'âpreté et une ambiance oppressante au récit, "Les diaboliques" a largement sa place dans le Panthéon des œuvres les plus effrayantes. Très convaincant.
Henry Georges Clouzot, nous montre encore une fois ses capacités à mener un suspense insupportable, au-delà de toute l'imagination. Tout ce monde bien calé dans des décors quotidiens, servi par des acteurs grandioses conduit à un cauchemar éveillé sans précédent dans l'histoire du cinéma. Seul Hitchcock parviendra à atteindre une telle perfection dans l'effroi distillé avec parcimonie ainsi que les rebondissements imprévisibles. Ce film restera le meilleur en matière d'horreur et d'intrigue policière.
Redoutablement efficace sur le fond que sur la forme, ce petit bijoux français n'a rien à envier aux très bons polars d'Alfred Hitchcock. En effet, partant d'un postulat de départ, simple et efficace, ce récit nous narre l'histoire de deux institutrices qui décident d'assassiner l'homme d'amour qu'elles ont finis par haïr. Le réalisateur nous mène sur une piste inconnue, dans laquelle tout peut arriver jusqu'à même croire aux fantômes.. dans une France d'après guerre. Un classique à l'esthétique noir et blanc lécher, des acteurs impeccables avec une mention spéciale pour l'homme tyrannique (Noël Roquevert) ou encore la regrettée Vera Clouzot. Un petit chef d'oeuvre du cinéma français à dévorer les yeux fermées!
Grand classique du cinéma français d’après guerre et pour cause ce film est un chef d’œuvre pour son genre. Un scenario implacable, la fin m'a vraiment pétrifié c'est le mot. Clouzot n'a rien à envier à Hitchcock, il est le maitre du suspens français, sans oublier d'excellentes actrices qui sont pour beaucoup dans la réussite du film. Il a bien sur inspiré plein d’œuvres par la suite y comprit à notre époque mais reste inégalé .
Un film autour du très classique triangle amoureux, magnifié par d'excellentes actrices campant des rôles diamétralement opposés. L'intrigue est servie par un suspense haletant dans le cadre d'une innocente école pour garçons. Un chef d'oeuvre reconnu comme tel.
Avec *Les Diaboliques* sorti en 1955, Henri-Georges Clouzot signe un thriller intriguant, angoissant et parfaitement maîtrisé de bout en bout ! L'histoire de deux femmes liées pour le meilleur et pour le pire à un homme au tempérament violent. L'une est sa femme, l'autre est son amante. Dans une pression commune, les deux identités opposés vont se joindre une dernière fois dans l'élaboration d'un meurtre qui mettrait fin à la tyrannie de ce directeur d'école. Mais lorsque le corps disparaît mystérieusement, les choses dégénèrent ...
C'est une parole donnée aux femmes que réalise Clouzot avec *Les Diaboliques* (adapté du roman *Celle qui n'était plus* de Pierre Boileau et Thomas Narcejac). Au cœur de cette préméditation meurtrière qui mettrait fin aux violences quotidiennes d'un mari alcoolique, ce duo que tout oppose entre Christina Delassalle (Véra Clouzot) et Nicole Horner (Simone Signoret), se voit cohabiter et s'entraider le temps d'un grand chemin dangereux et étrange. Une bouteille d'alcool imbibée de somnifère; une grande nappe; une baignoire remplie; et une enclume sont les seules objets qui permettront au duo enfin libéré de pouvoir mettre fin au règne sombre d'un être masculin omniprésent.
Toutes deux enseignantes dans l'école de leurs homme commun, leurs caractère n'est pas pour autant similaire : Nicole est une femme forte, sûr d'elle et n'a aucunement peur du meurtre. Quant à Christina, la tension et l'horreur la submerge encore plus lorsque le corps de Michel Delasse (Paul Meurisse) disparaît. C'est d'ailleurs cette non-transparence des sentiments de la part de Nicole qui permettra à Henri-Georges Clouzot de développer son récit dans la plus grande tranquillité et nous faire ressentir la plus grande des angoisses. Entre les apparitions mystiques du ''défunt directeur'' aux yeux des enfants; le corps qui laisse place à un simple briquet ou le mystérieux costume de Michel Delassalle qui arrive à l'école dans l'indifférence totale, Clouzot monte son récit d'étage en étage grâce à une mise en scène autant percutante lorsqu'il filme des choses simples que lorsqu'il filme l'angoisse à l'état pure.
Cette scène finale est édifiante tant le noir et blanc sert cette ambiance nocturne où chaque ombres mouvantes représentent une réel menace. L'absence de musique et de son marquent cette déambulation de Christina à travers les couloirs crispants de l'école endormi. Il n'y a plus personne à qui s'adresser, Christina est seule avec ce qui l'attend derrière le bureau du directeur. Clouzot maîtrise le suspens comme jamais dans une simplicité à la fois évidente, et profondément frappante !
Une tension sourde, omniprésente et pourtant sournoise qui ne se dévoilera complètement que dans les derniers instants du film. Pour un final angoissant et hitchcockien à souhait. A l'époque ça a du faire son petit effet ! H.G. Clouzot passe maître dans l'art de tisser un suspens froid et pesant, puis de le faire monter crescendo. Preuve en est l'absence totale de bande son, artifice fainéant largement répandu pour susciter peur et angoisse, auquel Clouzot préfère la névrose de plus en plus exacerbée de Christina, ou bien les longs couloirs sombre du pensionnat. Autre bon point du metteur en scène : l'inversion des schémas classiques du film policier puisqu’ici, les meurtrières mènent l'enquête de leur propre méfait. Le duo d'actrices est exceptionnel et rappelle par certains côtés un autre tandem de Clouzot tout aussi fameux, celui du Salaire de la peur : une personnalité forte et dure se révélant dans l'adversité qui prend l'ascendant sur celui de son/sa comparse qui s'y soumet par manque de caractère.
Un ancien film très vieillissant qui ne pourra pas satisfaire tout le monde. Après l'histoire tient plutôt la route même s'il manque un peu de rythme, mais le gros point fort est la fin qui est totalement inattendue.
Un film parfait! Une intrigue qui n'a pas vieilli et l'on a toujours des frissons dans le dos ! Deux grandes actrices. Simone Signoret endosse à la perfection cette faussaire! Saisissant, envoutant et quelle fin! Le suspense est au rendez vous!