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    Adieu Philippine
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    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2015
    Dans la Nouvelle Vague, au milieu des Godard, Truffaut et Rivette, il y a eu Jacques Rozier. Souvent oublié, celui-ci distilla pourtant avec son premier long-métrage "Adieu Philippine" une des premières évocations de la guerre d'Algérie au cinéma. Tourné en 1960, le film ne sera d'ailleurs montré qu'en 1963 à cause de la censure. Souvent de façon subtile, le conflit et sa gravité peuple en filigrane les aventures de Liliane et Juliette, deux inséparables qui tentent par tous les moyens d'empêcher Michel de partir faire son service. À travers leur relation, Rozier déballe déjà les règles du triangle amoureux, bien avant "Jules et Jim". Sans technicité particulière, le cinéaste passe des mouvements parisiens aux côtes corses, cernant avec justesse la musicalité d'une époque. La bande originale alterne ainsi entre Elvis Presley et quelques-un des classiques du standard insulaire. Film maudit, une chronique tragicomique tissée entre Paris, la Corse et l'Algérie. À découvrir.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2018
    Cinéaste discret de la Nouvelle vague, Jacques Rozier signe avec "Adieu Philippine" un film léger qui rappelle les débuts de Godard mais avec un humour nettement plus accessible et une narration plus audacieuse. Dans son enchaînement de situations souvent banales, le film parait naviguer à vue alors qu'il est en fait d'une rigueur simple : deux grandes parties séparées par deux zones géographiques bien distinctes, un même trio gagné par des tensions sentimentales et un fil conducteur avec ce personnage de producteur risible joué par l'impeccable Vittorio Caprioli, qui finira par s'empêtrer dans les montagnes corses dans une scène d'une grande loufoquerie. Car c'est bien l'humour qui rend le film singulier, qui le distingue des autres cinéastes du mouvement, avec une extravagance qui ne fonctionne pas toujours – c'est le risque de ne pas miser sur un humour imparable – mais capable de nous faire franchement rire, que ce soit par exemple lors de la scène de la publicité de l'igloo répétée un nombre incalculable de fois ou bien suite au rire inimitable de Michel (Jean-Claude Aimini), qui fonctionne comme un running gag. Légèrement trop long et donc imparfait, "Adieu Philippine" fait néanmoins souffler un vrai vent de liberté, à la drôlerie décalée et à la sensualité émouvante.
    Loskof
    Loskof

    366 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 février 2015
    J'ai l'impression d'avoir vu un sous A bout de Souffle. On retrouve la même volonté de casser les codes,de faire différent frais, sauf qu'ici ça fonctionne moins. Et c'est dommage car il y a des moments vraiment forts, la relation entre les 3 personnes est très bien menées. On pourrait rétorquer que les personnages sont clichés mais moi j'y vois des portraits on ne peut plus vrais, avec le garçon qui ne voit pas les sentiments des filles, les séduits puis ne sait plus qui choisir. Et ces filles qui sont des filles, qui sont complices, se jouent du mec mais au final elles le veulent toutes les deux, en plus sont dans le bon ton tout le long, pétillantes. Mais à côté de ça j'ai vu certains effets qui m'ont complètement fait sortir du film. Là où Godard avait des personnages instables, en parfait accord avec sa réalisation, ici on a vraiment deux extrêmes. D'un côté une histoire sobre, simple, avec des personnages vrais. De l'autre une réalisation qui essaye tout, qui est hachée, multiplie les effets. et là ça me fait sortir du film car je ne vois pas l'intérêt. On a une belle histoire, pourquoi faire du superflus? Ce qui m'a vraiment achevé c'est l'enregistrement a posteriori des voix, car c'est (volontairement?) mal maîtrisé ici. Du coup on a des dialogues vrais, mais l'enregistrement est faux, c'est horrible, ça casse tout... C'est là qu'on voit que la nouvelle vague n'avait pas tout juste, tu ne peux pas faire un film expérimental avec une histoire si belle et si simple, car c'est la gâcher...
    Badr Ouali
    Badr Ouali

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 janvier 2011
    Excellent ! Le décor le jeu des acteurs. On se place en 1960 et le film est meilleur que ceux d'aujourd'hui. Le noir et blanc donne encore plus de plaisir, je suis tout simplement content d'être aller le voir !
    Magnifique !!!! <3333
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 938 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2023
    Plus de soixante ans après sa sortie, ce cinèma vèritè a toujours ce charme unique! Une des toutes premières « comèdies » de la nouvelle vague, avec un esprit de libertè total, d'èconomie et du regard sur le rèel! Les amours d'un jeune machiniste de la tèlèvision et ses dernières vacances avant son dèpart pour la guerre d'Algèrie! Un auteur s'est affirmè, dès ce premier long-mètrage, avec sa fraicheur de ton, son insolence, sa modernitè! Très tèmoin de son temps sur la politique et les jeunes de l'èpoque, on sent, dèjà, que Jacques Rozier n'accepte pas de se soumettre à quelques règles qui soient! La jeunesse y est dècrite avec un souci constant d'autenthicité, ce qui - hormis chez Pascal Thomas - est rare pour que ce film emblèmatique de la nouvelle vague mèrite votre attention! D'autant plus que l'acteur principal (avec ses faux airs de Horst Buchholz) est d'un naturel confondant! Le duo « d'amandes » lui rèsonnera longtemps dans nos mèmoires! Comme un accord parfait d'insouciance et de jeunesse...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    913 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 septembre 2022
    Voilà un film qui a pris un coup de vieux terrible. L'avantage c'est qu'on peut revivre ses années 60 si on y a vécu, sinon c'est naïf, ridicule et long. Ennuyeux et rébarbatif dans cette histoire d'amour où l'on a envie de dire: amusez-vous tous les trois mais laissez le spectateur tranquille.....
    ferdinand75
    ferdinand75

    450 abonnés 3 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2023
    Un film phare de la nouvelle vague, qui en reprend tous les standards , la jeunesses des 60's qui veut s'affirmer , la guerre d' Algérie en toile de fond, des jeunes filles qui veulent s'émanciper des carcans post guerre. Beaucoup de prise de vue dans rues, en extérieur, le style " nouvelle vague" . Mais le film a beaucoup vieillit , et la poésie n'est pas toujours au RDV. Quelques souvenirs intéressant de l' ORTF de cette époque ( où travaille le jeune homme). La dernière partie du tournage en Corse et est la meilleure , et tout particulièrement le passage au "Club Med" de PortoVecchio ( le 1er club en case ) ,avec des prises de vue " live " avec de vrais vacanciers , ambiance épicurienne et festive ,avec les vrais colliers de billes de plastique . Un témoignage énorme, "historique", nostalgie quand tu nous tiens. Faiblesse aussi des acteurs qui transmettent très peu , ce qui manque . Ils ne feront d'ailleurs pas grandes carrières
    Maqroll
    Maqroll

    131 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 octobre 2011
    Un des films mythiques de la Nouvelle Vague qui m’a, je dois le dire, un peu déçu…C’est bien sûr quasiment parfait techniquement et le propos apparaît clairement dès le début : c’est un film sur le cinéma, même et surtout à travers sa petite cousine, la télévision. C’est un film sur l’image, sur le son, sur la vie… C’est tout d’abord de la part de l’auteur une recherche incessante pour casser le rythme, pour surprendre et innover, pour être là où on ne l’attend pas. Mais Rozier est encore balbutiant dans cet art, loin de la maîtrise future qu’il aura dans Maine Océan. Ses effets sont parfois maladroits et puérils, à l’image de cette bande de gamins attardés que l’on suit sur les routes de Corse ou d’ailleurs… Il y a quand même de très bons moments de cinéma qui font que ce film garde une réelle valeur, même s’il a pris un solide coup de vieux en traversant les époques.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2023
    Premier long-métrage de Jacques Rozier, Adieu Philippine est l’une des œuvres emblématiques de la Nouvelle vague. Elle coche en effet beaucoup de cases caractéristiques de cette petite révolution cinématographique : équipe de tournage légère, décors naturels, acteurs non-professionnels, dialogues inspirés de la vraie vie, célébration de la jeunesse et des corps,… À travers cette histoire de trio amoureux, Rozier raconte sans détour l’atmosphère et les mutations de la société française des années 60 – guerre d’Algérie, naissance de la société médiatique, conflit de générations, émergence des loisirs de masse – tout en célébrant le voyage, la mer et les vacances : toute une partie du film se déroule dans une Corse aux paysages sublimes. Drôle, léger, mais avec une petite musique de fond tragique.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    42 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2018
    Un bon petit film bien représentatif de son époque et du courant de la nouvelle vague. Un "Free Cinéma" que Godard et quelques autres ne renieraient pas. Les acteurs jouent un peu comme des pieds mais les dialogues fait d'expressions révolue "si j'avais su j'aurai pas venu", la beauté de la photographie et l'odeur presque palpable de la mer méditerranée l'emporte largement sur le reste. Michel comme les 2 filles sont un peu caricaturaux du ciné de cette époque mais on s'y attache assez facilement. Je ne connaissais Jacques Rozier qu'à travers "les naufragés de l'ile de la tortue", plus moderne toujours aussi libre, en couleur cette fois avec un Pierre Richard hilarant. Son cinéma se résume peut être comme ça, des acteurs à l'aise qui respire la joie de vivre dans des paysages plus nature que béton. Si vous voulez lâcher prise, "Adieu Philippine" est fait pour vous
    LALALALALERE
    LALALALALERE

    13 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Sous prétexte de filmer l'atmosphère des années 60, Rozier en oublie le scénario. Les personnages vides et sans aucun intérêt produisent un ennui incommensurable. On se fout de cette histoire et des états d'âme de tout ce joli monde. Comme il faut que ça soit profond, la guerre d'Algérie vient en filigrane annoncer la gravité de l'entreprise. Pitoyable !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 avril 2008
    Ah!la promenade sur les grands boulevards!
    Ah!les petites routes corses qui conduisent à Liliane dansant les yeux face à la caméra!
    Quarante cinq ans apres, j'ai toujours vingt ans parce que ce cinéma c'est une potion magique.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 janvier 2015
    Je suppose que je n'ai pas besoin de décrire la nouvelle vague, ni d'expliquer ce qu'est un film de la nouvelle vague. " Pierrot le fou ", " Le mépris ", " A bout de souffle " (pas l'horrible film avec Richard Gerbe, non non), ce sont des films de la nouvelle vague, tout comme " Adieu Philippine ". Et même si on a eu des chef d'œuvre de la nouvelle vague, on a eu des beaux navets aussi, et entre les deux, on a eu des films qui auraient pu être marquant et qui valent quand même d'être vu, et c'est le cas du premier long métrage de Jacques Rozier qui n'a pas fait une grosse connerie avec son premier film, mais qui n'a fait que titiller de prêt tout ce qui aurait pu être intéressant et exploitable dans son film.

    C'est l'histoire d'un mec nommé Michel. Michel est un parisien, et comme tous les parisiens, il habite à Paris (pas bête). Il lui prend de partir prendre ses vacances militaires en Algérie pour rejoindre le front pour quitter son boulot confortable à la télévision. Il s'amuse à draguer des filles (deux en même temps, tu parles d'une morale !), il achète une voiture, il dîne avec Borat, il tourne des pubs pour Berlusconi, il ne danse pas le techa techa techa, il part en vacance, il jette les auto-stoppeurs de sa voiture, il part en Corse, il prend son bateau FIIIIIN ! Jetons nous rapidement dans le contexte important pour le film : 1960, guerre d'Algérie, indépendance du Tongo, du Mali, du Sénégal, et de tout pleins d'autres, Khrouchtchev président, naissance de Hugh Grant et décès de Clark Gable ( dans quel monde vit-on ), on a " Psychose " en Amérique et " La Vérité " en France.

    Et que vient faire " Adieu Philippine " là dedans ? Bonne question ami philosophe. Là où le film est très fort, c'est ce quasi paradoxe d'un sujet fort et important pour le film qui n'est pourtant jamais réellement évoqué. Le début du film impose le sujet : La guerre d'Algérie (qui à l'époque du tournage n'était pas finie). Du début jusqu'à la fin du film, la guerre d'Algérie n'est que très peu évoqué alors qu'elle est le point culminant de la vie de notre Michou qui s'en va en guerre. Que ce soit par le personnage lui-même par exemple dans la scène du spectacle aérien où il lui est prévu un grand voyage où il ne s'attarde pas dessus, ou alors entre les deux filles de son cœur en pleine discussion (Il va avoir de grosses chaussures pendant son service, c'est moche, les chaussures fines c'est mieux et bla bla bla on dévie sur la mode) et le passage le plus frappant c'est la scène du dîner où "Dédé" revient justement d'Algérie, et on s'en intéresse comme s'il était parti à Melun.

    La guerre d'Algérie est ancrée de façon omniprésente dans l'esprit des gens, mais personne ne semble y penser réellement si ce n'est Michel. (Sachant aussi qu'on était en pleine guerre, difficile de s'étendre sur le sujet de la guerre en elle-même aussi). Seul Michel est concerné par son départ en Algérie, c'est lui qui s'en rappelle et le rappelle aux autres, même si on peut compter quelques allusions comme la guerre de sécession, ou bien la mise à mort filmée dans laquelle Michel s'implique lui-même en passant devant la caméra. Le comportement de Michel change tout au long du film, de plus en plus atteint par ce qui est inéluctable : son départ. Et cela peut aussi être son départ au sens dramatique du terme, après tout le film s'appelle " Adieu Philippine ", Philippine représentant les deux nanas (presque supportables) avec lequel il aura tenté de s'évader quelques instants avant son service.

    Mais si le film peut paraître tout bien pensé, tout propre et tout bien comme ça, ça n'est pas le cas. Rozier n'est fait que planer à la surface de ses sujets tout au long du film. Alors certes, on a les taxis parisiens, on a les bistrots, les accordéons, les voitures achetées entre copains, les nanas avec les chapeaux de paille et les robes à fleurs, la ville et la campagne, oui on est bien au Paris des années 60, ça c'est beau, mais là où il y a erreur dans l'authenticité et la simplicité que veut donner le réalisateur à son film, c'est la qualité de ses acteurs qui n'en sont pas. Certains jeux sont tout simplement mauvais. On a même un peu de mal à s'attacher à Michel. Et outre le fait que Renaud semble doubler tous les personnages, certaines scènes sont mal coupées, certains doublages sont mal fait. Je ne doute pas qu'il y ait des choses remarquables dans ce film, mais il y en a aussi de très mauvaise, et ça jusqu'à la fin (nous jeter en pleine tronche à 300 Km/h le mot "FIN", est-ce bien raisonnable ?). Bref, sur la guerre d'Algérie, avec des personnages attrayants et attachants, on trouve mieux. Là on s'amuse, on voyage un peu, mais rien de bien prenant dans le fond, si bien qu'aussitôt fini, on ne se rappelle pas vraiment du film, rien n'est marquant, rien n'est traité, et on a un léger goût de vide en travers de la gorge.

    Bon Film :)
    marc sillard
    marc sillard

    3 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 juin 2023
    Ce film a dû être tourné en 1961. La guerre d'Algérie tendait vers sa fin. D'ailleurs ce n'est pas le thème principal du scénario, plutôt un prétexte à le conclure. Rozier, le metteur en scène, vient de mourir à un âge très avancé. Il a réalisé quelques films classés nouvelle vague. J'ai vu en outre son Maine Océan, drôle, bien observé, plus fignolé que celui-ci. Adieu Philippine annonce Rohmer, mais sans la finesse et la subtilité des dialogues. Les acteurs sont des amateurs, recrutés comme expliqué dans une interview de Truffaut, un maître de cette école. Il se trouve qu'au milieu des années soixante j'ai croisé Yveline Céry, une des deux Philippines. Elle nous montre ses talents de danseuse. On peut la comparer à la Brigitte Bardot de Dieu Créa la Femme. Pourtant on ne l'a jamais revue dans des films de cinéma, à ma connaissance. Ce qui m'a le mieux plu c'est la musique. Pas de yéyé pourtant en pleine expansion à cette époque, mais cha cha cha, mammbô, et même un authentique tango argentin, peut-être joué par l'orchestre de d'Arienzo, el rey del compas.
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