Tenkû no shiro Rapyuta (1986) (Le Château dans le ciel
Une jeune fille, capturée par des militaires et traquées par des pirates de l’air, tombe (littéralement) dans un petit village. Elle porte à son cou une pierre magique qui attise la convoitise.
Le film commence avec la jeune fille Sheeta qui rencontre Pazu, un jeune garçon orphelin. Ils apprendront à se connaitre, Sheeta observant l’enthousiasme et la passion de ce jeune et étrange garçon rêvant de s’envoler à bord d’un avion à la recherche d’un mystérieux château flottant entre les nuages.
En pratique, jusque-là, la structure et les éléments restent classiques. Une fois les pirates et l’armée arrivée je me suis laissé porter par l’agréable animation, encore très proche en essence de « Le Château de Cagliostro » de la série Lupin III (Edgar de la Cambriole) ou la série télévisée d’animation « Sherlock Holmes » (celui avec les canidés). Les déplacements sont exagérés, avec des mouvements larges et avec de grands battements dans les airs, tandis que l’action défie allègrement les lois de l’apesanteur, abusant d’explosion et de destruction. C’est distrayant.
Mais
une fois Sheeta attrapée (à nouveau),
c’est là que le film dévoile sa profondeur. Chacun des personnages dévoile son vrai visage, exposant ses objectifs et désirs. La poursuite de la richesse pour les uns, du pouvoir pour les autres, le tout avec la présence énigmatique d’un ancien robot.
J’ai trouvé cette scène impressionnante, de par chaque révélations, et de ce que laissait entrevoir l’idée et la peur derrières la puissance ravageuse du robot et de la capacité du château.
Une menace venue du ciel ? Des robots qui volent et plongent tels des avions de chasse dans un sifflement aigu ? Une puissance apocalyptique et dévastatrice utilisant une technologie mal maitrisée? La référence est claire.
Nous découvrons donc par la suite le secret de ce monde antédiluvien disparu où la nature a repris ses droits, mais également attirants par ses secrets énigmatiques, tels un savoir ancestrales maintenu hors de portée de toute dégradation.
Au final, ce qui m’a le plus attiré était le mystère et le lien entre Sheeta et cette fabuleuse civilisation, et le dessein de Muska ; tandis que le personnage de Pazu perdait de l’intérêt tout au long du film, étant de moins en moins intéressant, sa personnalité était très limitée, une sorte de simple pile allant toujours tête baissée en avant, bloqué sur une motivation positive et sans aucune intelligence ou réelle personnalité.
Les musiques sont l’œuvre de Joe Hisaishi. Avec des thèmes forts et une bande son composées de mélodie forte et prenante. J’ai beaucoup aimé le thème accompagnant l’ouverture, racontant le passé tragique et le retour à un air préindustrielle, composé de plusieurs mouvements et sonorité. Superbe.
Je pense que soit l’idée et la thématique étaient trop matures pour être racontées sous cette forme, ou que le ton expressément familiale retenait les rênes de la narration, que cela aurait pu être plus approfondit.
8/10