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    Le Château dans le ciel
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    4,3
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    466 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 septembre 2015
    Un des plus grands chefs d'oeuvre de Miyazaki, non seulement par l'habituel soin apporté aux musiques et aux images, mais surtout par la construction des personnages, échappant pour certains au manichéisme qui habite souvent ce genre d'histoires.
    Éblouissant de bout en bout.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    un film absolument magnifique, une pure merveille pour ceux capable de s'émerveiller. C'est mon Miazaki préféré malgrés un méchant trop méchant.
    D'une beauté incroyable et d'une poésie sans pareil.
    je le conseil fortement.
    fandecaoch
    fandecaoch

    957 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 septembre 2015
    Le château dans le ciel : Un des premiers Miasaki et il faut dire qu’il avait déjà tous son génie, sa créativité et sa force. On retrouve son coté poète et mystérieux avec de l’humour et de l’action, et tous ça pour une aventure riche en émotion. Il a donc déjà instauré à l’époque tous ses codes qui feront de lui un réalisateur de dessin animé des plus uniques. Et la encore une fois, j’ai trouvé l’univers et l’histoire riche et captivante. Avec des personnages attachants des la premières secondes. Et c’est souvent des jeunes enfants et la, on va suive une jeune fille qui est tombe d’un dirigeable attaquer par des pirates car elle possède une pierre précieuse qui attise toute les convoitises. Elle va être recueillie par un garçon très débrouillard qui va la protégé coute que coute dans ce voyage extraordinaire. Donc voila, on est touche émerveillé et prit dans cette aventure avec un rythme toujours aussi soignée avec un humour sincère grâce aux personnages. Et bien sur, les musiques nous emportent et l’animation était déjà fort riche en détail et créativité, c’est du Miasaki. Donc voila, ce qui son fan de Miasaki seront pas dépaysé et les autres, laissez vous emporté.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    225 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2015
    Du réalisme historique dans les décors terrestres, référence à une Europe en pleine révolution industrielle, exploitant à fond les mines de charbon ; du merveilleux dans l'imagination du royaume de Laputa, eldorado perdu dans les nuages, inspiré d'un des voyages de Gulliver (Swift) ; de la science-fiction dans la conception de machines volantes, entre gros zeppelins et petites libellules mécaniques. C'est dans cette confluence de genres que s'épanouit le film et s'épanouira l'oeuvre de Miyazaki qui n'en était alors qu'à ses débuts. Tous les motifs, figures et idées chers au maître de l'animation sont déjà présents ici : le château, la petite princesse, la vieille femme à la fois inquiétante et bienveillante, l'aviation, les pirates, l'antimilitarisme, l'opposition entre nature et culture, l'utopie humaniste et écolo... Cette belle richesse thématique est emballée avec un sens de l'action très efficace (récit d'aventures captivant, bien monté et rythmé), une poésie planante, une chaleur humaine attendrissante, qui a la pureté de l'enfance, et une drôlerie aux accents burlesques. Le style graphique a certes un peu vieilli, mais le charme opère toujours, laissant rêveur, avec bonheur.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 12 août 2015
    Encore une fois Miyasaki nous livre une pépite de poésie. Le château dans le ciel est un compte d'aventure dans lequel deux enfants tentent de trouver Laputa, une cité volante. Avec des scènes absolument magnifiques où le cinéaste laisse le spectateur admirer les paysages qu'il a créé, accompagnés par la musique, il a su plus d'une fois dans ce film réveiller mon âme d'enfant, sans oublier les personnages attachants qui n'y sont pas pour rien non plus. Encore une fois Miyasaki créé un univers unique, composé de pirates, de pierres magiques, d'aéronefs vivants et de robots pour nous livrer une morale écologiste. L'animation est réussie. C'est beau, bien rythmé, drôle... Un must de l'animation.
    Kytetiger
    Kytetiger

    87 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2015
    Tenkû no shiro Rapyuta (1986) (Le Château dans le ciel

    Une jeune fille, capturée par des militaires et traquées par des pirates de l’air, tombe (littéralement) dans un petit village. Elle porte à son cou une pierre magique qui attise la convoitise.

    Le film commence avec la jeune fille Sheeta qui rencontre Pazu, un jeune garçon orphelin. Ils apprendront à se connaitre, Sheeta observant l’enthousiasme et la passion de ce jeune et étrange garçon rêvant de s’envoler à bord d’un avion à la recherche d’un mystérieux château flottant entre les nuages.

    En pratique, jusque-là, la structure et les éléments restent classiques. Une fois les pirates et l’armée arrivée je me suis laissé porter par l’agréable animation, encore très proche en essence de « Le Château de Cagliostro » de la série Lupin III (Edgar de la Cambriole) ou la série télévisée d’animation « Sherlock Holmes » (celui avec les canidés). Les déplacements sont exagérés, avec des mouvements larges et avec de grands battements dans les airs, tandis que l’action défie allègrement les lois de l’apesanteur, abusant d’explosion et de destruction. C’est distrayant.

    Mais spoiler: une fois Sheeta attrapée (à nouveau),
    c’est là que le film dévoile sa profondeur. Chacun des personnages dévoile son vrai visage, exposant ses objectifs et désirs. La poursuite de la richesse pour les uns, du pouvoir pour les autres, le tout avec la présence énigmatique d’un ancien robot.

    J’ai trouvé cette scène impressionnante, de par chaque révélations, et de ce que laissait entrevoir l’idée et la peur derrières la puissance ravageuse du robot et de la capacité du château.

    Une menace venue du ciel ? Des robots qui volent et plongent tels des avions de chasse dans un sifflement aigu ? Une puissance apocalyptique et dévastatrice utilisant une technologie mal maitrisée? La référence est claire.

    Nous découvrons donc par la suite le secret de ce monde antédiluvien disparu où la nature a repris ses droits, mais également attirants par ses secrets énigmatiques, tels un savoir ancestrales maintenu hors de portée de toute dégradation.

    Au final, ce qui m’a le plus attiré était le mystère et le lien entre Sheeta et cette fabuleuse civilisation, et le dessein de Muska ; tandis que le personnage de Pazu perdait de l’intérêt tout au long du film, étant de moins en moins intéressant, sa personnalité était très limitée, une sorte de simple pile allant toujours tête baissée en avant, bloqué sur une motivation positive et sans aucune intelligence ou réelle personnalité.

    Les musiques sont l’œuvre de Joe Hisaishi. Avec des thèmes forts et une bande son composées de mélodie forte et prenante. J’ai beaucoup aimé le thème accompagnant l’ouverture, racontant le passé tragique et le retour à un air préindustrielle, composé de plusieurs mouvements et sonorité. Superbe.

    Je pense que soit l’idée et la thématique étaient trop matures pour être racontées sous cette forme, ou que le ton expressément familiale retenait les rênes de la narration, que cela aurait pu être plus approfondit.

    8/10
    Le Cinema du Cinéphile
    Le Cinema du Cinéphile

    61 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2015
    Décidément, j'ai vraiment cette envie de vous parler de tous les films du grand Miyazaki, chose que je ne vais pas faire tout de suite, mais en revanche j'ai tout de même m'attaquer à celui qui a le mérite de garder une place au plus profond de mon coeur. Quoi de mieux, que de vous parler d'un de ses films cultes, à savoir donc " Laputa ", ou " Le Château dans le Ciel " si vous préférez. Acclamé par les critiques, " Le Château dans le Ciel " est de nos jours considéré comme un classique du genre, et je ne peut être que fière de ce succès clairement mérité. En effet, il s'agit probablement d'un des films d'animations ayant eu le plus d'impact parmi tous ceux qui m'ait arrivé de voir, à mes yeux il s'agit du meilleur film d'Hayao Miyazaki, et aussi d'un de mes films préférés rien que ça. Le scénario est monstrueusement génial, bon certes Miyazaki s'est beaucoup inspiré des Voyages de Gulliver en ce qui concerne son troisième, celui à Laputa une île volante correspondant à celle du film, mais peu importe il ne s'agit que d'inspiration, et non de copié-collé, et puis cela n'empêche pas à ce scénario d'être original. La raison pour laquelle je suis conquis par ce genre d'histoire, c'est qu'elle me donne envie de rêver et d'y croire, et c'est ce que fait Miyazaki, il maîtrise son oeuvre de bout en bout jusqu'à s'adresser à son spectateur. Parce que oui, il y a un message dans toute cette histoire, elle n'a pas complètement été écrite dans le but de divertir, mais dans le but de délivrer un message certes cliché de nos jours, mais au moins précis et nouveau pour un film datant de 1985 (le fait de critiquer l'incapacité de l'homme à utiliser une technologie avec sagesse). L'animation est à son habitude, c'est à dire d'une perfection inévitable chez Miyazaki, et dire que le film a trente ans et pourtant on a l'impression qu'il date d'hier. Les paysages tout comme les couleurs sont d'une beauté resplendissante, vraiment je ne trouve pas d'autres mots pour décrire ce que je venais de voir, après on y adhère ou pas à ce genre d'animation, mais dire que c'est moche serait vraiment faire preuve de mauvaises fois. Le Château dans le ciel est tout simplement magnifique, chaque plans dans lesquels il nous est montré reflètent de la poésie, avec en plus une musique magistrale qui colle parfaitement avec. Bizarrement, cette l'intérieur de cette île volante ressemble étrangement à l'univers de " Métropolis " du génie qu'était Fritz Lang, Miyazaki s'en est pas mal inspiré et cela se sent à l'image mais au moins il ne s'en vent pas, vu qu'il n'y passe pas autant de temps sur ces décors. Le design des robots, spoiler: qui sont les gardiens de ce château,
    rappel beaucoup celui du robot géant dans " Le Roi et l'Oiseau ", il n'en reste pas moins original et créatif, de plus ces robots apportent sans le moindre doute les passages les plus poétiques du film spoiler: (la séquence où Pazu et Sheeta sympathisent avec le seul robot encore en marche sur cette île fut un grand moment d'émotion, ça c'est de la poésie, qu'on n'a pas l'habitude de voir dans des films d'animations)
    . Le design des vaisseaux volants est extrêmement bien foutue, et laisse vraiment une trace dans le long-métrage de Miyazaki, en effet pour moi c'est du jamais vu pour l'époque et ça exprime grandement la passion aéronautique du réalisateur. Les personnages sont excellents, qu'il soient clichés ou non on ne peut pas dire du mal sur eux, car il y a vraiment tout pour qu'on puisse s'y attacher, ils sont drôles, sincères, émouvants et surtout ils ont une personnalité qui ne manque pas de développement. Les compositions de Joe Hisaishi ne se résument qu'à un mot, celui de " chef d'oeuvre ", magistral et encore le mot est faible, rien que pour ce travail Hisaishi se classe parmi mes compositeurs préférés, du grand travail que je n'oublierai jamais, c'est juste parfait. Vous pouvez ne pas accrochez à la bande originale, mais sérieusement je ne vois pas ce qu'il y a à reprocher, bon après chacun son avis, mais j'ai du mal à voir quelqu'un critiquer cette BO mémorable en une seule écoute. En conclusion " Le Château dans le Ciel " est sans conteste mon Miyazaki préféré, je ne m'en lasserai jamais, un de mes films d'animations préférés et un de mes films préférés.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 avril 2015
    Un film d'animation japonais magnifique! A voir pour ses images de qualité et son originalité!
    Extremagic
    Extremagic

    54 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mai 2015
    Le principal défaut de ce film est son manichéisme et je lui en veux énormément pour ça parce que sinon c'est parfait. Il y a tout : de la poésie, du rire, des larmes, tout. Les pirates sont énormes, les deux protagonistes attachants, mais le film montre son génie dans la dernière partie lorsqu'ils arrivent au château, c'est visuellement magnifique, Miyazaki a le don pour ça de faire rêver, mais vraiment, c'est juste beau à en pleurer, il suffit de voir une seule image (avec la musique d'Hisaichi) pour m'émouvoir aux larmes et quand t’arrive à ce niveau là c'est gagné, qu'est-ce qu'il y a à dire de plus. Alors malgré de petits détails qui font que ce Miyazaki n'est pas mon préféré comment ne pas admettre qu'il s'agit bel et bien d'un chef-d’œuvre.
    Victorine M
    Victorine M

    8 abonnés 232 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 septembre 2015
    Super film, je suis une fan des studios ghibli, mais le château dans le ciel est mon préféré de tous. Il mérite la moyenne des notes de la presse de 4.9/5, pour moi c'est un 5/5. Une histoire originale, des musiques magnifiques.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 octobre 2014
    Quel film! Des personnages profonds et hauts en couleurs! Une histoire fantastique! Des décors idyllique et une qualité de dessin par-fait! Et dire que ce film a 28 ans! N'est ce pas là la plus grande surprise et la plus grande satisfaction.
    90
    90

    15 abonnés 777 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2014
    Comme a son habitude, Hayao Miyazaki nous offre un très beau dessin animé ! La qualité du dessin, malgré l'age, est toujours aussi belle, le scenario est super mêlant humour, aventure, action et poésie et bien sur on s'attache vite aux personnages. Les doublages ( en Japonais ) sont vraiment excellent. Voila une très bonne aventure qui plaira aux enfants comme aux adultes, foncez !
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    70 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 octobre 2014
    Premier film du studio Ghibli, Le Château Dans Le Ciel est également l’œuvre préféré de son auteur, Hayao Miyazaki. Il faut dire que l’univers de ce grand cinéaste apparait ici dans toute sa splendeur et sa cohérence. Cette fable rétro-futuriste puise son inspiration dans la littérature européenne du 19eme siècle (Swift, Vernes, Stevenson…) ainsi que dans certains films d’animation (notamment Le Roi et l’Oiseau). Si, artistiquement Le Château Dans Le Ciel est un enchantement visuel de chaque instant, son intrigue s’avère un peu plus manichéenne et moins profonde que ce que Miyazaki proposera par la suite.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 septembre 2014
    "Le Château dans le Ciel" est pour moi le meilleur de tous les films d'animation de Miyazaki. Sorti à l'origine vers 1986 au Japon, il n'arrive en France qu'en 2003. Lorsque j'ai vu le film pour la première fois (étant assez jeune), il ne m'avait pas plu et m'avait même fait peur par moment. Mais quand je le revois maintenant, je ne peux que constater que ce film d'animation est une véritable perle.
    Malgré son grand âge (presque 30 ans), le film passe encore très facilement aujourd'hui. Je ne pourrais pas lui trouver de défauts: les personnages sont tous charismatiques (mention spéciale pour Dora qui est selon moi le meilleur personnage comique de toutes les créations de Miyazaki), le méchant est bien ficelé, et les personnages secondaires sont nombreux mais sont tous pertinents.
    Le scénario est bien trouvé et nous fait réfléchir sur l'héritage d'une société à une autre (et de sa mauvaise exploitation par les Hommes, qui ne pensent qu'à se détruire eux même) et sur la cupidité humaine, mais également sur le courage et l'innocence des enfants (Miyazaki préfère mettre en scène des enfants et ce n'est pas plus mal: le film s'adresse à la foi aux plus jeunes mais aussi aux plus âgés).
    L'histoire nous tient en haleine et nous garde des surprises jusqu'à la fin. L'animation est excellente (même si elle n'égale pas celle de Disney, mais les moyens ne sont pas les mêmes non plus). Miyazaki dit que ce film est son préféré: il y a incorporé de nombreux éléments aéronautiques (sa passion: tout le film se déroule quasiment dans les airs, à bord de gigantesques dirigeable blindés ou de vaisseaux-mouches. J'adore !) Les décors, les paysages de Laputa, tout est absolument magnifique, sans parler de la musique, composée et jouée par l'excellent Joe Hisaishi (qui fera de nombreuses autres bandes-sonores, notamment celle de "Princesse Mononoké" ou encore celle du "Voyage de Chihiro").
    "Le Château dans le Ciel" (malgré quelques petites longueurs) est un bijou de l'animation japonaise, léger et humoristique par moment (mais qui nous fait tout de même réfléchir). Surtout, c'est un film dont la portée est universelle; il peut se regarder à n'importe quel âge.
    Je le conseille vivement à ceux qui ne l'ont pas encore vu et ceux qui ne sont pas forcément attiré par l'animation japonaise, vous ne le regretterez pas !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Tout, dans ce film, est magnifique.
    C'est un poème qui dure deux heures, deux heures durant lesquelles le spectateur est en phase, perdu parmi ce rêve éveillé. entraîné avec la même légèreté que les véhicules montrés, on se laisse entièrement plonger dans cet univers steampunk mais lumineux.

    Les personnages, pourtant, peuvent paraître clichés au premier abord : Pazu, par exemple, archétype du héros miyazakien, toujours gentil et déterminé, ne penchant jamais du mauvais côté de la balance. Et pourtant, il a quelques défauts : spoiler: Par une habile manipulation du méchant, il laisse Sheeta aux mains des ennemis
    , et, dans le feu de l'action, oublie de recharger son fusil. Sheeta, quand à elle, est la seule princesse de la filmographie de Miyazaki qui ne soit pas une guerrière : contrairement à Nausicäa ou San, elle est ne sait pas se battre et ne souhaite que retourner à Gondoa, sorte d'allégorie naturelle, de paradis, dans le peu de temps où il est montré. Son innocence contraste avec Dola, la chef pirate, qui sert de femme indépendante et forte, personnage récurent chez Miyazaki. D'abord présentée comme spoiler: une antagoniste, elle devient attachante au fil du film, avec ses fils, qui servent à mettre une légère touche de comique.
    Mais si il y a dans ce film un personnage qui n'apparaît qu'une fois dans la filmographie du japonais, c'est Muska.
    Muska représente le méchant ultime, celui qui paraît gentil durant la première minute du film avant de se changer en manipulateur calculant tout ses coups de poker. Il est le personnage que l'on aime détester, l'antagoniste parfait. Son côté pervers est surtout exploité dans le milieu du film, quand il tente par plusieurs moyens polis de faire parler Sheeta. spoiler: Enfin, la touche de folie furieuse qu'il gagne avec la découverte de Laputa finalise cet excellent personnage. La sadisme dont il fait preuve dans la séquence de la salle du trône, apothéose du film, en fait l'un des meilleurs antagonistes jamais inventé. Et même sa mort est bien filmée : il perd son symbole, ses lunettes, sa vue, et l'ultime plan le montrant le dévoile perdu tandis que tout s’effondre autour de lui.
    Il y a peut à dire sur les personnages secondaires : le général est une caricature -simpliste, il faut l'admettre- du militaire obsédé par l'argent et la gloire, Papy Pom fait figure de mentor pour Pazu -nous offrant au passage encore une scène magnifique-, et les pirates servent à faire rire.
    Le scénario, quand à lui, est plus intéressant qu'il n'y paraît. Facilement, on peut le considérer comme une relecture de 'L'Île au Trésor", mais il n'en est pas. Miyazaki envoie un souffle antimilitariste et écologique dans cette fable se situant pourtant dans des temps modernes, quoique imaginaires. La quête paternelle pour Pazu, tenter de prouver que Laputa existe, est un peu simpliste. Mais au-delà de ces critères, le réalisateur pose plusieurs questions sur jusque où peut aller la folie de construction humaine, ou le pouvoir de l'armée, le puissance des services secrets, la technologie... spoiler: tout est résumé dans le poème poignant que dis Sheeta alors que Muska la met en joue et lui tire dessus dans la salle du trône. Les robots combattants sont un exemple de cette contre-technologie, malgré l'idée qu'une rédemption soit possible (le robot gardien des jardins)
    . Qu'es donc le scénario de ce film ? Une histoire belle, poignante, qui pose plusieurs questions sur nos sociétés sans que l'on s'en rende compte.

    Coté visuel, pratiquement chaque plan est un tableau. On le comprend dès le générique, cet enchevêtrement de vaisseaux volants allégoriques et tous des plus beaux. Tel le château, le film est planant, alternant plans magnifiques sur plans magnifiques. D'abord, juste après le générique, la chute de Sheeta nous fait sauter à pieds joints dans la poésie de ce monument : parfaitement accordés avec la musique de Joe Hisaishi -je vais y revenir-, ils sont beaux à faire pleurer. Et les moments de ce style se succèdent : spoiler: La descente en volant dans le puis de mine, La grotte aux cristaux, la détentions de Sheeta, la destruction du robot -magnifique, en prend en pitié cet être destructeur juste avant sa mort-, le survol de la vallée de Pazu, la découverte de Laputa, la salle du trône...
    Toutes ces séquences sont dessinées d'une main de maître, avec un sens du détail et du réalisme égal à celui de la poésie. On fait état également d'un symbolisme -cher à Miyazaki- omniprésent. Enfin, quelques détails bienvenus s'ajoutent à la liste, tel que spoiler: le moment où Pazu se brûle avec son café en arrière-plan quand Sheeta discute avec Papy Pom.


    On ne peut parler du château dans le ciel, ou de la filmographie de Miyazaki en général, sans parler de la musique composée par Joe Hisaishi. Belle. Triste. en un mot : Inégalée. Peut de fois dans le cinéma, la musique a été aussi belle et aussi raccord avec le film. Elle se tait quand on n'a pas besoin d'elle, mais revient de plus belle quand on a besoin d'elle. Le thème principal, repris dans le vent se lève, est excellent dans les deux films. Si la musique était inexistante, le film en aurait été gravement appauvris : il suffit d'imaginer les séquences citées au-dessus sans celle-ci.

    Alors, comment conclure sur "Le Château dans le Ciel" ? C'est un film à voir absolument, un monument du septième art. Pour le premier film produit par les studios Ghibli, il annonce déjà les chef-d’œuvres à venir, en étant plus haut que certains. Miyazaki témoigne ici de toute la beauté du cinéma et de l'animation, fait appel à nos sentiments, tout en restant dans un cadre ultra-réaliste dans un monde qui ne l'es pourtant pas. En découle une invitation à plonger dans ce monde, à compatir avec les personnages, à les aimer, les détester, et l'un des -si ce n'est le- plus grands films d'animation jamais fait.
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