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Jerem69tt
98 abonnés
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4,5
Publiée le 21 février 2016
Le huit clos, genre de base intéressant car nécessitant un vrai scénario, est ici au sommet de son art dans ce film de 1957 qui malgré son âge est incroyablement beau avec un noir et blanc somptueux rarement égalé au cinéma, dans une ambiance impeccable et rythmé. Mais la force de 12 hommes en colère est son scénario, ses dialogues et ses personnages dépeignant ainsi une multitude de caractères et comportements humain, reflétant des degrés d’intelligence variés. C’est habillement et sobrement mis en scène, parfaitement interprété et très intelligent avec notamment une palette de techniques d’argumentations parfaitement exploités et très bien mises en application. Le film arrive ainsi à faire réfléchir et porte une vraie critique de l’homme, de la réflexion et l’intelligence, du penser pour soi, du vivre en groupe et même du système judiciaire avec la peine de mort ou les avocats. Le plus dingue, c’est que cette critique est d’autant plus vraie aujourd’hui qu’à l’époque. Un film qui vaut le détour et qui n’a rien perdu.
Comment captiver avec que des dialogues, comment captiver dans un huis clos sans aucun flash back, ni réellement de suspens, comment tenir en haleine pendant une heure trente sans qu'il y ait la moindre baisse de rythme. Ce film est en l'exemple, j'ai absolument adoré, je rêve encore de ce film même plusieurs jours après son visionnage, henry fonda est exceptionnel, les mots me manquent pour parler de ce chef d'oeuvre !
Un huis-clos judiciaire efficace et redoutable d'efficacité. J'ai vraiment été bluffé par la maitrise qui ressort de ce film. Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Sidney Lumet arrive à passionner pendant plus d'une heure et demi devant une bande de jurés débattant sur l'innocence d'un suspect. Et ce qui frappe dans cette œuvre, ce qui me la rend aussi convaincante et immersive, c'est la précision atteinte par l'interprétation sans faille des acteurs ainsi que celle des dialogues ici diablement bien travaillés. Tout cela parait crédible, on y croit, on est prit dedans du début à la fin. En partie aussi et surtout, parce que ce brillant script, simple mais jamais simpliste, ne souffre d'aucun temps mort et que le rythme est géré comme une horlogerie suisse. Les enjeux sont d'autant plus forts quand on sait d'ailleurs que la peine de mort pour les mineurs était encore en vigueur à l'époque. A part ça la tension distillée par la mise en scène, avec ce climat caniculaire orageux et suffocant, ou les plans de plus en plus rapprochés des protagonistes, fait d'ailleurs bien son effet. Mais dans tout ça Lumet, même s'il ne prend jamais parti pour le suspect en ne révélant pas la vraie vérité quant à son éventuelle innocence (même si de mon point de vu il nous dit implicitement que le jeune est innocent en démontant une à une les charges contre ce dernier) ne fait pas que nous montrer une histoire judiciaire parmi tant d'autres, il nous pond aussi une véritable dénonciation, en mettant en exergue la désinvolture d'un jury et le fait qu'une personnalité peut conditionner un jugement, et remise en cause de toute une institution comme il l'a fait par la suite avec "Serpico". Et le résultat est irréprochable pour moi. Même si la prévisibilité du truc quant à l'aboutissement de la concertation peut gêner le suspense (tout cela se déroule comme on se l'attend au fur et à mesure de l'avancée du débat), pour ma part je ne lui en tiendrait même pas rigueur. D'ailleurs concernant cette fin je trouve ça bien de ne pas appuyer lourdement sur une ambiguité malvenue quant au gosse comme il coutume de faire dans les films de genre contemporains (même si elle reste présente), je n'était plus habitué à ça.
12 hommes en colère est l'exemple type du chef-d'oeuvre qui survit à n'importe quel revisionnage, un exploit d'autant plus incroyable pour un premier film. Sidney Lumet impose en un temps record une expérience forte grâce à un simple contexte pourtant commun mais dont le personnage principal rappelle l'enjeu qui vaut toute les peines de s'y intéresser: la vie d'un homme. L'évidence de l'issue au départ paraît si indiscutable que le grain de sable suffisant pour épargner une vie paraît inconcevable avant que l'on prenne le temps de s'y intéresser avec conviction. Le sort du sujet dépend tellement de points dérisoires et de la mentalité tellement sensible de chaque jurés que le moindre plan, le moindre mot devient propice à une analyse minutieuse alors que toute cette délibération ne dure qu'1h30 montre en main. Suffisant pour explorer les différents milieux sociaux que constitue ce jury, les faisant passer par les émotions les plus extrêmes comme les spectateurs, un voyage aux frontières de la nature humaine et un rappel à la valeur d'une vie.
Dire que ce film a plus de 50 ans !!!! Cette œuvre est d'une grande modernité et n'a pas pris une ride. Quelle intensité ! quel jeu d'acteur ! On étouffe immergé au milieu de ces douze hommes en colère. Un chef d'œuvre magistral à voir absolument.
12 hommes en colère est un huis clos haletant qui confronte la nature profonde de 12 hommes autour d'une affaire sordide. Certains ont un avis très (trop) arrêté sur le verdict, d'autres n'ont simplement pas cherché à comprendre plus mais un seul d'entre eux voudra tirer au clair une situation plus délicate qu'il n'y parait. Le film de Sidney Lumet est un télescope de l'âme humaine qui sonde les caractères de chacun lorsque des hommes ordinaires ont le pouvoir de décider d'un acte lourd de sens. Excepté une réalisation simple et un peu de manichéisme concernant 3 personnages, c'est un film réussi de bout en bout.
Première réalisation pour Sidney Lumet et aussi premier chef d’oeuvre. Après avoir officié pour la télévision, le voici fin près pour se lancer dans une longue carrière cinématographique, en témoigne ses nombreuses prouesses pour le cinéma (The Offence - 1973 , Serpico - 1974 & Un après-midi de chien - 1976). 12 hommes en colère (1957) est l’adaptation d'une pièce de théâtre écrite par Reginald Rose. Une œuvre mainte fois adaptée au cinéma (au moins cinq fois), mais personne n’est parvenu à atteindre le résultat qui nous est proposé par Lumet. Un jury de 12 hommes doivent statuer sur le sort d’un jeune garçon de 18ans accusé du meurtre de son père. Lors des premières délibérations, onze votent « coupable » et un seul d’entre eux vote « non coupable ». Or la décision doit être prise à l’unanimité pour quelle puisse être prise en compte par le juge. C’est donc à partir de là que le juré qui avait voté « non coupable » se retrouve face aux autres et doit parvenir à tout pour réussir à les faire changer d’avis, se justifier et les convaincre de son raisonnement. C’est alors qu’une étrange atmosphère se crée entre eux, chacun pensant avoir raison, le mystère plane au-dessus d’eux, quelle en sera l’issue ? Lumet nous offre un splendide huit clos, filmé en noir & blanc, où la tension est palpable à chaque instant. Henry Fonda, seul contre tous rivalise de stratagèmes et d’idées pour s’imposer face aux autres et pour parvenir à imposer ses convictions. Une œuvre exceptionnelle, puissante et qui a remporté l'Ours d'Or au Festival de Berlin en 1957.
12 hommes en colère est un excellent huis clos, moi qui adore les huis clos j'ai forcement apprécié celui ci, une base dans le cinéma du genre, un film porté sur les dialogues, 1h30 de dialogue, donc faut pas nous sortir un texte et une histoire à la noix, là il s'agit du jury d'une cour d'assises, 12 hommes donc chargés de délibérer si un jeune a oui ou non tué son père, 11 de ces hommes le déclare coupable et un non coupable, donc forcement la tension va monté et l'affaire va être décortiqué. Le film étant assez court ne subit aucune longueur, l'histoire est toujours captivante, le casting est très bon, même si j'ai vu le film en VF, j'aurais préféré une VO mais j'ai fais avec ce que j'ai pu, l'affaire est intrigante et très prenante, la réalisation est simple mais suffisamment efficace pour un huis clos et la mise en scène est très bonne également.
Une simple idée peut faire naître un grand film ! « 12 Hommes En Colère » en est l’exemple et Sidney Lumet l’a bien mis en scène. Plus qu’une illustration d’une délibération d’un juré, cette œuvre survole ses limites, s’attaquant ainsi à la meilleure des causes d’une cour : la Justice. Malgré la banalité des protagonistes, ancrés dans le stéréotype, cette diversité forte en caractère se retrouve complémentaire. On revisite alors l’enquête, déjà mené, or d’un œil frais et inerte à la situation sociale de l’accusé. Nous ne cachons rien quant au bon déroulé des raisonnements, en faveur du présumé coupable. Ce qui rythme cette séance à huis-clos, c’est bien entendu la collision des analyses. Chacun démarre son personnage, fébrile et exposé à la lecture visuel. Il fallait donc une évolution de caractère de ces derniers pour mieux appréhender la notion de jugement. Plus on est attentif, plus on se sent impliquer. Dès lors, la Justice peut naître, même si le chaos en est la base. On parle alors de liberté d’expression et de réserve. On identifie chaque juré dans un cadre précis, visant à apporter un point de vue à la fois personnel et innovant dans l’affaire qui se réécrit dans la pièce. Rien ne semble plus cohérent lorsque le fond est atteint par le sentiment de culpabilité. Il s’agit alors d’un affrontement verbal, mais le réalisateur ne néglige pas les mœurs pour appuyer son scénario, alternant le rebondissement dans un sens comme dans l’autre. La recherche de l’écoute et d’une décision commune fait l’objet d’un grand cinéma dont on ne peut s’en lasser un instant.
Le premier film de Sydney Lumet restera son plus grand chef d’œuvre à tout jamais. Adaptation de la pièce de théatre écrite par l'un des jurés de l'affaire, "Douze hommes en colères" est tout simplement une leçon de cinéma, impressionnant de part sa qualité, ce huis clos est tout simplement dépourvu de fioriture. Tout est efficace, les plans sont soignés et surtout les dialogues sont maitrisés sur le bout des doigts par le maitre, permettant ainsi à l'intrigue du film de ne jamais subir de temps mort. Le casting de choix donne une leçon de comédie, chacun des douze jurés ayant un grain de sable à mettre dans l'engrenage de ce qui semblait être une simple formalité au départ. En bref, un coup de génie orchestré par Lumet, un classique du cinéma, tout simplement immanquable.
Captivant ! Ce qui est intéressant dans ce film, c'est que l'on voit une belle palette de personnalités des jurés selon leur âge ou leur classe sociale. Le film "12 hommes en colère" montre bien que la place des jurés est délicate dans le système judiciaire américain. Leurs préjugés, leurs émotions par rapport à leur propre histoire, leurs indifférences, leurs personnalités peuvent bêtement faire basculer la vie d'un accusé. La prestation des douze acteurs est irréprochable. C'est un film pur, sans clichés durant lequel on ne s'ennui pas une seconde.
12 Hommes en Colère est un film essentiel à la pensée ! Les enseignements de ce long métrage sont primordiaux, les débats aussi animés soit-il sont tout bonnement étincelants et d'une intelligence remarquable. Le distribution est aussi de mise, la passion qui les habitent offrent une texture et un sens aux propos. Une oeuvre charnière à ma cinéphilie, un choc qui se réédite à chaque coup.
J'ai regardé ce film en streaming mardi dernier, espérant avoir une meilleure qualité. Je n'en fut que fortement déçu, nous sommes en 2019. On dirait qu'il a été filmé en 1957.