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Redzing
924 abonnés
4 297 critiques
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3,0
Publiée le 1 novembre 2020
Après 7 ans de prison pour double meurtre, François Leclercq revient dans sa ville natale du Nord. Il est bien décidé à se venger de ceux qui, après l'avoir adopté parmi les leurs, l'ont fait sombré dans une sinistre machination. Sorte de relecture du Comte de Monte Cristo, "Le Corps de mon ennemi" propose en réalité une intrigue de revanche assez simple. L'originalité (et l'intérêt) du film est son montage complètement déstructuré, qui mélange des flashbacks de diverses époques (jeunesse, ascension, et chute du héros) avec les images du présent. Une manière de dépeindre avant tout les relations entre notre protagoniste et une bourgeoisie hypocrite et sinistre, plutôt qu'un scénario linéaire. La critique de la bourgeoisie est donc très présente, mais toutefois un peu grossière. Henri Verneuil reste cependant un metteur en scène professionnel, jouant avec les zooms et une galerie de "gueules" du cinéma français des 70's pour captiver le spectateur. Et bien sûr, il exploite le charisme d'un Belmondo dans son rôle habituel de cogneur au grand sourire.
Un Belmondo un peu à part servi par un scénario bien écrit et une mise en scène adéquate (malgré un montage qui aurait pu être meilleur) qui dévoile peu à peu les motivations du héros. Moins drôle mais plus fort émotionnellement, ce film bénéficie aussi de la présence au générique de Bernard Blier (égal à lui même) et Marie-France Pisier (magnifique) qui entoure un Jean-Paul Belmondo moins Bébél que d'habitude (et parfois c'est une bonne chose).
Film psychologique et thriller politique. Certes pas le film le plus connu de la collaboration Verneuil - Belmondo et justement je vous conseille de le redecouvrir ! Pas de cascade, juste un film avec un scénario solide comme un roc et à la réalisation virtuose.
Voilà du costaud, même si ça fait son âge. Un scénario qui tient la route, une interprétation qui fera pas concurrence à la Royal Shakespeare Company mais qui fait ce qu'il faut, une réalisation moins inventive que celle d'un téléfilm France 3 mais sans faille aucune, et vous avez un film, qui est loin d'être mauvais en plus. C'est certes pas du travail d'artiste, mais c'est du solide travail d'artisan.
Le corps de mon ennemi c'est certainement pas ce qu'à fait de mieux ni Verneuil ni Belmondo (à tout faire je préfère encore Les Morfalous) ; le problème de Le corps de mon ennemi c'est son rythme sinon il faut avouer que l'histoire est bonne et se suit sans ennui ; au niveau du rythme ce n'est pas que Le corps de mon ennemi soit lent mais tout cela est tout même mené sans véritable entrain. C'est bien joué, les nombreux flashbacks sont bien intégrés au récit mais on aurait souhaité encore plus de mordant, Verneuil n'étant pas Chabrol sa description de la bourgeoisie et magouilles provinciales semble par moment caricatural. Le corps de mon ennemi se classe quand même dans le bon cinéma français des années 70.
Belmondo évite de tomber dans ses cascades caricaturales, servi par du scénario, du vrai, et de bons acteurs, des vrais.
Ce film qui est une ode à la vengeance en tant que plat qui se mange froid, se déguste avec passion et se termine en point d'orgue. Du Verneuil pur jus...