Drôle et amère critique des dessous du monde audiovisuel. Pour sa première réalisation, Guillaume Canet nous offre un spectacle inconstant mais efficace.
Des personnages secondaires tout en couleur, une dernière demi-heure pour le moins déroutante, une BOF sympatoche...
Bref, si vous n'idolatrerez sans doute pas ce film, regardez le...
Coup d'essai, coup de maître, comme j'ai entendu dire sur ce film ! En effet, pour son premier film, le talentueux monsieur Canet cartonne, créant des personnages à plusieurs facettes, mais également, et surtout, une jolie critique de la télé poubelle qu'on nous serre à la pelle ! L'envers du décor est ici montré de manière hilarante, délirante ! Berléand, formidable salaud, Canet, sympathique bouffon ou encore Kruger, bien mieux ici que dans Troie, nous font passer un grand moment, avec humour et intelligence !
Quelle maturité pour un 1er film ! L'histoire de l'idole que tout le monde aimerait vivre arrive à un petit jeune, en l'occurrence Guillaume Canet. Ce dernier admire Monsieur Berléand et ne demande qu'à faire partie de son monde, mais à quel prix ! Voilà tout l'intérêt du film qui montre l'envers du décor...
Guillaume Canet fait ses débuts à la réalisation avec ce sympathique premier film sur les méfaits du star system télévisuel. Il nous livre un portrait sous acide de la petite lucarne pertinent mais parsemé de quelques longueurs. La durée de 110 minutes s'avère un peu longuette tandis qu'un format de 90 minutes aurait mieux convenu à l'objet, lui offrant de plus le rythme qui lui manque quelques fois.
Dommage car Canet a de très bonnes idées visuelles (de nombreux plans inspirés) et est tout aussi talentueux sur le fond. Il arrive à nous livrer une vision originale et décapante d'un sujet de trop nombreuses fois traitéés sur le grand écran.
Bref, Canet est un auteur de cinéma, un vrai au sens noble du terme. Tout le film baigne dans un formidable humour caustique et pince sans rire, un côté politiquement incorrect très assumé et si rare dans le paysage français. Cet humour revigorant est porté par François Berléand qui enfin hérite d'un (grand) premier rôle, idéalement entouré par canet, himself, et sa compagne Diane Kruger.
Mais malheureusement mon idole possède tous les défauts du premier film. Au bout d'une heure, Canet vient de poser avec une grande générosité toutes ces idées. Son histoire fait du surplace et se dilue dans quelques scènes caricaturales et inutiles (cf daniel prevost). On regrette aussi la fin en queue de poisson.
Malgré tout, Canet capte l'attention et on attend son second film avec impatience.
On a toujours pris Guillaume Canet pour un de ces petits merdeux arrivistes et sans grande intelligence qui peuplent le cinéma actuel. Eh bien on a eu tord et on a pris une sacré claque avec Mon idole. Ce gars est passé dans mon esprit de nuisible à génie. Mon idole c'est un film rare parce qu'il est incroyablement intelligent : Canet montre à tous qu'il a compris comment ça fonctionne, pas seulement le cinéma mais toute l'existence, c'est une oeuvre lucide, brillante et cynique parce qu'intelligente. L'effet que ce film produit ? C'est le même effet que quand l'animateur (inqualifiable) se fracasse la nuque contre la table, vous avez la tête qui tourne et un peu mal tout d'un coup : vous sortez sonné de tant de clairvoyance. Je m'incline bien bas monsieur Canet et sachez que si le monde ne tremble pas de ses révélations, il est quand même très surpris et vous élèvera au rang d'idole.