Derniers Avis : Flic ou voyou - Page 4

Depuis "Le cerveau" de Gérard Oury en 1969, Jean-Paul Belmondo l'ex-chouchou de la Nouvelle Vague a choisi son camp, délaissant progressivement les films dits ambitieux sur le plan artistique au profit de polars recyclant son personnage de trublion loufoque de "L'homme de Rio". A la décharge de l'acteur le plus populaire du cinéma français des années 1970 avec Louis de Funès, on peut noter que ses quelques tentatives du moment dans le cinéma d'auteur comme "Le voleur" de Louis Malle (1967) ou "Stavisky" d'Alain Resnais (1974) se sont soldées par de cuisants échecs commerciaux mais aussi critiques. Il n'en fallu pas plus pour enlever à Bebel tout scrupule quant à la répétitivité des scénarios le conduisant vers le mitan des années 1980 à devenir une caricature outrancière de lui-même. C'est malgré tout la crème des réalisateurs grand public de l'époque qui se succèdent pour permettre à l'acteur de déployer ses facéties et mimiques agrémentées de ses incontournables cascades. Oury, De Broca, Verneuil, Labro, Deray, Zidi ou Lautner se relayent donc derrière la caméra pour alimenter la geste "belmondienne". "Flic ou voyou" dialogué par Audiard n'est pas le plus infamant de la série. Même si le propos n'est pas toujours d'une légèreté aérienne, nous sommes en présence d'une production soignée avec Henri Decae à la photographie et Philippe Sarde à la composition, servie par une pléiade des meilleurs seconds rôles du moment, de Michel Galabru à Marie Laforêt en passant par le trop méconnu Georges Géret ou Michel Beaune. On peut donc passer un bon moment spoiler: à revoir les déambulations de ce flic de la police des polices venu remettre de l'ordre dans le monde des casinos de la Côté d'Azur qui fricote de trop près avec les institutions régaliennes (un commissaire corrompu vient d'être assassiné)
. Il est toutefois recommander d'espacer les séances pour que la supercherie marketing de la démarche devenue trop évidente ne gâche le plaisir.

Le cinéma populaire des 70's en pleine forme, avec un J-P Belmondo en mode Bébel qui se régale des dialogues signés Audiard tandis que Lautner met le tout en boîte avec son efficacité légendaire. C'est divertissant, très drôle et pas crédible pour un sou mais bon sang, qu'est ce qu'on s'amuse et c'est le seul but du film. Pour les films plus profonds signé Lautner-Audiard, il faut voir ceux avec A. Delon au casting. Là, c'est du pur fun avec cascades, bons mots, acteurs exquis et déluge de belles voitures. Une certaine idée du cinéma qui n'a pas survécut mais qu'il est toujours bon de retrouver de temps à autre. D'autres critiques sur

Belmondo en pleine forme, bien entouré de "tronches" du cinéma français de l'époque (Peyrelon, Brosset etc), des dialogues sarcastiques signés Audiard, une musique mémorable...un des films les plus représentatifs de Belmondo de cette période, avec la volonté de divertir mais avec un scénario plus solide que dans Le Guignolo par exemple...

Flic ou voyou est un film assez intriguant, surfant sur la vague des flics justiciers aux méthodes expéditives, type inspecteur Harry, George Lautner se distingue en donnant une dimension ultra-sympathique. Servi par une volée de dialogues aiguisés d'un Michel Audiard en grande forme, Bébel s'en donne à coeur joie du début à la fin et réalise probablement la meilleure de ses performances de cabotin, usant de sa gouaille légendaire ! La galerie de personnages secondaires est très variée, interprétée par des habitués qui mettent en valeur Belmondo : Bosset, Beaune, Gérard ... alors que d'autres apportent une nuance juste à l'image d'un J-F Balmer froid et inquiétant, d'une Marie Laforêt tout en élégance et en sensualité. L'action est de tous les instants et sert avec persuasion un scénario solide, bien que les invraisemblances y soient légion. Flic ou voyou est donc un film populaire réussi, passé à la postérité dans la catégorie des essentiels de Jean-Paul Belmondo, de Michel Audiard et des principaux polars français des années 70.

Bebel, Galabru, Balmer et les autres. Que des pointures pour un film aussi sympa que le fut en son temps "Les tontons flingueurs". Bon! les méthodes du commissaire divisionnaire et non pas : l'inspecteur, Borovitch, ne sont pas plausibles dans la police française, même à l'époque du film. Décalquer des voyous, brûler des hôtels douteux, baffer à loisir des collègues même véreux, c'est une limite que les mollasses actuelles ne franchiraient pas. Les interminables procès qui s'en suivraient, occuperaient la justice pendant trois mille ans et pendant ce temps-là les voyous continueraient le commerce du sexe, de la drogue et des jeux clandestins... Techniquement le film est une réussite et les manœuvres anti-truands de notre Bebel national restent savoureuses et interprétées avec un zeste d'humour poilant inimitable. Le sort réservé aux ripoux et à la canaille dans ce film : -" je ne dis pas que c'est juste, je dis que ça soulage... ".

Evidemment, ce film a été taillé sur mesure pour Belmondo mais quel casting à ses côtés ! Heureusement, le comédien n'en fait pas trop côté cascades et il serait aujourd'hui radié à vie de la Police s'il ne faisait que le dizième des actions délictueuses qu'il commet dans ce film d ! Mais c'est justement ça qui est drôle et on a plaisir a voir tous ces maffieux se dézinguer les uns les autres et Bébel compter les points ! Et à le voir aussi séduire la belle et richissime Edmonde, jouée superbement par la regrettée Marie Laforêt. Le scénario est un modèle du genre, avec de l'humour, et bien des auteurs de polars actuels feraient bien d'en prendre de la graine. Bref, on ne se torture pas les méninges et les 125 mn que dure ce film s'écoulent comme un long fleuve qui ne serait pas tranquille. Lautner avait parfois des difficultés à faire de l'audience. Ici, c'est le jackpot avec près de 4 millions d'entrées. Normal, c'est une petite merveille.
willycopresto

Du tout bon Bebel. Un super classique avec des dialogues et des répliques comme on en fait plus.

Flic ou Voyou, de Georges Lautner, est sans doute l'un des films les plus emblématiques de la carrière de Jean-Paul Belmondo, l'éternel Bébel qui de son charisme de feu crève l'écran et relègue les autres au second plan. Dans ce policier sorti fin des années 70, il incarne Antonio Cerutti, malfrat de seconde zone maniant agilement le pétard et la rhétorique. Avec son charisme indéniable, il signe une interprétation digne de ce nom, Michel Galabru ou Marie Laforêt ne pouvant qu'obtenir la palme du meilleur second rôle. L'enquête policière du film n'est par contre pas du même niveau, tombant dans une certaine banalité, au point de déboucher sur des scènes qui n'ont d'utilité que leur rôle d'intermédiaire. Trop moyen, au vu de la prestance de son premier rôle, Flic ou Voyou ne pourra espérer sortir des placards que lors des dimanches pluvieux.

Se faisant passer pour un truand , le commissaire Stand Borowitz infiltre le milieu et découvre l' identité de policiers de mèche avec la pègre . Et ... C' est tout pour le scénario . Si " Flic ou voyou" a était le grand succès commercial de 1979 , c' est pas pour le scénario qui ' est qu'ici un prétexte mais bien sur pour .... BELMONDO , succès garanti rien que pour ce nom ! Car a cet époque c'est LE roi du box office ( avec Delon )la guerre des gangs a Nice et du cinéma commercial ( " Le magnifique" , " L' alpagueur" ," Le guignolo " ," Le professionnel " , " L' as des as" ," Le marginal" ...) . " Flic ou voyou" est taillé sur mesure pour Bebel , entre gouaille et distribution des coup de poings . Il est très bien servi par Georges Lautner a la caméra et Michel Audiard aux dialogues qui deglinguent ( Audiard et Lautner ont déjà travailles ensemble sur pas de mal de chef d' oeuvres : Le cultissime " Les tontons flingueurs" par exemple . Et bien sur , comme toujours avec Belmondo , des seconds rôles brillants : Claude Brosset et Georges Gérer qui se font la guerre des gangs a Nice mais aussi Michel Galabru a contre emploi en commissaire mangeur de croissants , Charles Gérard en pote de Bebel , ou Michel Beaune en patron d' un bar et Venantino Venantini que nous voyons le temps d' une bagarre dans le dit bar ! Mais le meilleur est Jean Francois Balmer en ripoux !!Ajoutons des cascades ( La poursuite en auto école !) , une love Story avec une romancière ( Marie Laforêt ) , une ado fugueuse ....et vous obtenez la première collaboration Belmondo/Lautner qui fera un malheur au box office . Le trio Belmondo/ Audiard /Lautner se reformera pour " Le Guignolo " bien moins réussi et " Le Professionnel " ... En bref , " Flic ou voyou " est un savant dosage de cascades , de gags et de repliques irrésistibles ( merci Michel Audiard !!) .Un film d' action efficace 100% Bebel avec répliques Audiardiennes a la clef ! A voir pour les fans de Belmondo .

Un très bon film qui se regarde toujours, avec un Belmondo fidèle a lui même et des dialogues d'Audiard qui évidement valent le détours. A voir.

Un Lautner sur le milieux des ripoux. Un Belmondo dans la moyenne,.. sans plus.

Il y a là quelques bons moments typiquement belmondesques. Le scénario n'est cependant pas des plus compréhensibles et tous les gags ne sont pas réussis.

Un film enlevé avec un Bébel des grands jours, les dialogues sont extra. Des successions de cascades en pagaille, des seconds rôles emmené par JPB tout aussi excellent. Certes le scénario n'est pas très épais mais on prend du plaisir aux enlevés lyriques de ces personnages haut en couleur...

Le tandem Galabru-Belmondo régale et donne une certaine allure a ce film. Une bonne enquête qui ne s'essouffle pas. Un très bon film!

Belmondo fait du Bebel, et nous régal dans ce petit polar bien sympa réalisé par Georges Lautner avec une pléiade de seconds rôles assez savoureux! A (re)voir.