Avis sur Nouvelle Vague

Dans le genre film hyper-clivant, difficile de trouver mieux que Nouvelle Vague. Je vais pas faire le type qui a tout compris, c'est sûrement pas de cette manière qu'il faut aborder un film comme celui-là. Comment alors ? Comme une symphonie exaltante d'images et de sons, inexplicablement bouleversante, élégie de la nature face à l'homme et son capitalisme. On peut crier à l'arnaque, au foutage de gueule paresseux, on peut aussi se laisser bercer par ce cinéma révolté, phénoménal, quelque chose d'autre, un autre cinéma. Godard n'est pas prétentieux, il le dit, il avait un canevas qui faisait un film de 3 minutes et il devait remplir pour faire 1h30, avec tout ce que ça se comporte de révolutionnaire et de violent. Et puis il y a cette phrase : "ne vous en faites pas, c'est de moi", où Godard joue avec sa propre signature, cloue le bec à ses détracteurs, scelle son génie. On a le droit de ne pas aimer, un tel film n'est de toute façon pas fait pour être aimé du plus grand nombre, mais pour ceux qui l'aiment, Nouvelle Vague a une valeur inestimable.

J'admire Jean-Luc Godard pour ses grands films tels que A Bout de Souffle ou Pierrot le Fou ( ou encore pour une oeuvre plus expérimentale comme Numéro Deux ). Seulement voilà : Nouvelle Vague est un film totalement ennuyeux, à la mise en scène léthargique et pédante. Une sorte d'essai qui tourne à la masturbation intellectuelle dès le premier quart d'heure. Alain Delon, comme souvent, fait de l'esbroufe et sa camarade de jeu paraît bien fade. Godard nous assome de cartons et de citations ( il cite notamment Rimbaud, mais pour quelles raisons ? ). L'idée du film est pourtant géniale : une femme sauve un homme de la noyade ; plus tard, le sosie de cet homme la sauve à son tour...Une histoire d'amour malheureusement ampoulée et prétentieuse ( je n'aime pas dire cela de Godard car c'est trop facile et dangereusement évident, mais là trop c'est trop ! ). Un film introspectif qu'il me tarde d'oublier tant il m'a emmerdé. La nouvelle vague est révolue depuis près de vingt ans, et aujourd'hui le disque est rayé. Rayé. Rayé...

Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon Jean-Luc Godard nous aurait quitté depuis un moment. Avec «Nouvelle Vague» il commence clairement à s'essouffler, et si du grand n'importe quoi que constitue son film émergent parfois des phrases sublimes et des images admirables, ce n'est que trop rarement. On peut saluer sa rigueur, mais tout autant blâmer son hermétisme excessif, ou pour être plus précis la prépondérance du procédé sur l'essence artistique. «Nouvelle Vague» est exactement la caricature de l'art de Godard, et l'on peut dire qu'il tend une perche énorme à ses détracteurs (non sans ironie). Au bout d'une dizaine de minutes je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire, tant les clichés du film « pseudo-intellectuel-chiant » semblaient parfaitement mis en oeuvre : ce qui nous est montré est peu compréhensible, le tout débité par des acteurs au sérieux imperturbable. On pense parfois à un certain théâtre contemporain abscons et pseudo-élitiste, avec mise en scène absurde et dialogues hilarants malgré eux (« est-ce que vous avez déjà été piqué par une abeille morte? » répété jusqu'à l'usure). On est submergé par une loghorrée verbale incessante et souvent exaspérante, et le cinéaste apparaît ainsi plus que jamais sénile : ses acteurs déclament dans leur coin, marmonnant des phrases inintelligibles sur un ton sentencieux et pédant des plus agaçants. Godard radote sérieusement, ça en devient inquiétant. Surtout que la mise en scène manque parfois d'envergure pour contrebalancer les défauts du film. Malgré tout une bonne partie de l'ensemble est digne d'intérêt, d'une beauté evanescente et fragile, surtout que la musique d'accompagnement est charmante, la photographie superbe et le cadrage remarquable. Non, Godard n'est pas un poseur vain et futile, mais il a pris un sérieux coup dans l'aile. Toutefois relativisons, dans le genre Godard n'est pas le seul : Resnais («Muriel») ou Antonioni («Profession: Reporter») sont eux aussi difficiles d'accès et parfois « chiants » sans être pour autant dénués de talent. Evitons les accusations faciles. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/

Si Nouvelle Vague semble moins instable que Passion, et à part de belles images, Godard s'enfonce toujours dans son néant artistique et scénaristique. Qu'on le laisse dans son monde et un jour il se rendra compte que le cinéma n'est pas fait pour lui ( et qu'il ne veut pas de lui ? ).

L'un des meilleurs films de Godard si on aime Godard!

Suicidaire. Kamikaze. Là Godard est pour de bon passé de l'autre côté. Tout dans le film se passe ailleurs. Pas absence d'action mais une hyper-action dans l'absence.

Sur que si on veut découvrir Godard, ce n'est pas avec ce film-là qu'il faut commencer ! Critique non dissimulée du capitalisme en alignant citations littéraires et digressions hermétiques, "Nouvelle Vague" a tout du film snob et bourgeois qu'il ne prétend pas être et donc tout pour se faire détester par le plus grand nombre. Bon. Et pourtant, ce Godard 90 possède formellement quelques moments de pur cinéma (cadrages, lumières, travellings...) dont la puissance poétique fini par faire son travail sur la longueur... Delon, qui semble n'être qu'un passager du film, met son charisme au service du maître de Rolle dans un double rôle énigmatique, tout en humilité ("je fais pitié"). Et Godard filme sur son visage des possibilités romanesques comme venues d'anciens films ( Melville, Antonioni, Visconti...) et crée un personnage-citation, qui va, qui vient et qui revient dans ce film avec mystère et élégance, telle un vague qui n'en fini pas.

Film beaucoup trop tristounet, un peu dans la lignée de Détective et surtout sans l’espièglerie de Soigne ta droite, Godard refait le coup de Johnny Hallyday avec Delon, il prend une figure de proue pour l’étouffer complètement, et ça vire à l’auto-caricature, même si on retiendra deux-trois réflexions.

Sans doute le Godard que j'aime le moins, comme d'habitude il y a des scènes excellentes, mais elles sont vraiment rares, et dur alors d'y trouver de l'intérêt. Godard est l'un de mes réalisateurs préférés, mais là je ne vois pas du tout ce qu'il a bien voulu faire, ou faire croire qu'il faisait.

Encore plus que "Passion", "Nouvelle vague" n'a strictement rien à raconter, pas même de thèmes à aborder. Pas de récit, pas de personnages, juste des images et des phrases qui s'assemblent pour former un "truc" incompréhensible.

Si j'ai mis trois étoiles à "Passion" du même auteur, c'était pour répondre à certaines critiques un peu primaires (pas toutes !) lancées à l'égard d'un bon opus made in Godard (0 pour cinq spectateurs, voilà qui était quelque peu abusif !). Sauf qu'avec "Nouvelle Vague" réalisé en 1990, je ne peux m'empêcher d'exprimer mon mécontentement profond devant un monument de masturbation intellectuelle, en fait l'un des films les plus prétentieux (si ce n'est le plus prétentieux) qui m'ait jamais été donné l'occasion de voir. Visiblement, ce grand cinéaste que j'admire tant avait comme dirait l'autre "pété un plomb", se sentant apparemment élu d'une mission divine, se prenant pour le messie de l'art moderne. Entre deux plans de nuages durant plusieurs minutes, le réalisateur fait réciter d'innombrables tirades à des personnages signifiant un état d'esprit assez proche du oh-regarde-comme-je-suis-intelligent-et-doué-bon-dieu-que-c'est-excitant-d'être-supérieur-aux-autres. Ces quelques discussions pseudo-philosophiques passées, le snobisme reprend du poil de la bête en nous gavant de citations latines faisant office d'intertitres et interprétables à d'autres degrés de lecture comme une retranscription de mythes bibliques racontés avec un sentiment d'auto-satisfaction relativement puant. Alain Delon a bien dû s'y plaire, lui qui se raconte à la troisième personne parce qu'il est "un acteur et pas un comédien". Ses excès de mégalomanie absolument détestables avaient il y a une vingtaine d'années apparemment contaminé le cerveau de mon ami Jean-Luc qui heureusement ne finira pas comme son ancêtre spirituel crucifié par les autorités. Pourtant, verbalement, il l'aurait bien mérité et cela lui aurait peut-être permis de se remettre en question afin de ne plus inspirer quelques élitistes acceptant d'avaler un tas d'âneries pour ensuite écrire des papiers insensés prenant de très haut tous ceux qui ne suivraient pas leur avis. La caricature du film d'intello chiant et méprisant.

un grand cru godardien sur l'un des mythes fondateurs de la littérature et du cinéma américain.

"Nouvelle Vague"... "Nouvelle Vague"... Ah "Nouvelle Vague" ! "Nouvelle Vague" c'est le film français le moins compréhensible mais... Non ça va j'arrête, j'avoue... Je n'ai pas pu finir ce film que je qualifierai (sauf votre respect monsieur Godard) de délire intellectuel prétentieux ennuyeux et ô combien agaçant... J'aime Godard... J'aime "Le Mépris", "Pierrot le Fou"... Mais "Nouvelle Vague"... je n'arrive pas à comprendre le pourquoi du comment, ces interminables longues phrases parfois en voix off qui n'ont aucun sens, "-Le jour va tomber. -La nuit va se lever. -Non la nuit tombe aussi. -Peu importe." "Le positif nous est déjà donné. Il nous incombe encore de faire le négatif..."... ... Bref, c'est difficile d'aborder un tel film... Le plus honorable c'est qu'il ait allé au bout de son délire... C'est qu'il sait donner de la poésie au cinéma, sûrement mieux que quiconque en France. C'est qu'il a conscience de ce qu'est le cinéma, c'est qu'il pense cinéma, il sait filmer et parvient à nous transmettre de sublimes plans... C'est pour ce courage artistique que je lui attribue un 2/5... Mais ce délire intellectuel absurde est, il faut bien l'avouer, au bout d'un certain temps (20 minutes environ) ridicule et très très très agaçant...
-Ce soir on regarde "La Nouvelle Vague" ! -Non ! Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ?! J'ai rien fait pour mériter ça ! T'as pas le droit de me faire ça !!

Alain Delon, ignoré de la Nouvelle vague, aura eu "son" Godard. Il erre épisodiquement, d'abord hagard puis en costume d'homme d'affaires, dans un film incompréhensible. Totalement incompréhensible. Même en consultant les présentations qu'en font différents médias -certains évoquent une référence à l'Ancien et Nouveau Testament- le film de Godard reste hermétique et insondable. Rébarbatif aussi, y compris dans la forme.
Si, généralement, le cinéma de Godard -tout au moins celui des années 60- aussi complexe soit-il, aiguise la curiosité par son anticonformisme et ses audaces, son humour souvent et son extravagance, "Nouvelle vague" est un pensum devant lequel je ne trouve ni intérêt ni plaisir de cinéphile.

Un récit haché et incohérent de scènes brèves, des mots, des sons et des musiques qui se chevauchent, des personnages incertains qui s'apostrophent ou monologuent, des commentaires littéraires et critiques sortis de l'érudition de l'auteur: le film est un essai embrouillé où s'ébauchent, peut-être, une satire du capitalisme et, parallèlement, des considérations sur le couple, où passent inaperçues les probables références cinématographiques de Godard.

Stop ! Il y a un moment où il faut que ça s’arrête. Je peux me faire tuer pour avoir dit que je n’ai pas aimé ce film du début à la fin, mais il vient un moment où il faut arrêter de se prendre pour le cinéphile qui a compris le film, parce qu’on ne l’a tout simplement pas compris, mais comme Godard l’a réalisé, il est impossible de le critiquer. Je ne reprendrai pas quelques expression malveillantes qui vont jusqu’à dire, non sans ironie profonde : « Pour faire court, si vous avez compris ce film ne prenez pas le volant ! ». Certes, il est facile (et même très facile) de dire que ce film de Jean-Luc Godard est prétentieux, pompant, voire ennuyant. Sauf que la masturbation intellectuelle a atteint son paroxysme dans ce film. A bout de souffle est un chef d’œuvre du cinéma français. Le Mépris l’est tout autant. Mais Nouvelle Vague est une sorte de parodie du film chiant critiqué par les « non-cinéphiles ». Je ne laisse jamais personne critiquer un bon film. Je mets souvent en avant les effets techniques, l’émotion dégagée par les acteurs, les références honorables, la beauté de tel ou tel plan… Mais là, que répondre à quelqu’un qui vous dit « c’est chiant » ? On ne peut qu’admettre. Pour moi, le cinéma doit être partagé entre art et divertissement. Le cinéma ne doit pas être un art d’intellectuels prétentieux et hautains, il doit pouvoir dégager une forte émotion tout en divertissant. C’est pourquoi Nouvelle Vague m’a fortement déplu, que Godard m’a déçu énormément en devenant l’intello parodique, au même titre qu’Alain Delon, plus hautain que jamais, qui joue le rôle principal du film (Qui plus prétentieux qu’Alain Delon ?).