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weihnachtsmann
920 abonnés
4 839 critiques
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3,5
Publiée le 10 avril 2024
Je pense en regardant ce film que Nicholson aurait tout à fait pu jouer ce rôle de fou illuminé. Il en a déjà joué pas mal. Le film est intriguant et assez prenant même si le début est très long à démarrer. Il n’y a pas vraiment de confrontation entre les deux car ils jouent leur partition chacun de leur côté mais la dernière partie est excellente. On arrête de jouer et on agit. C’est la force du film. Les rapides du Missouri sont terribles dans leur derniers retranchements !!
Merci Arte de nous faire découvrir de vieux films (oui, 50 ans, ça commence à faire vieux...) méconnus, surtout lorsqu'ils tournent autour d'un duel au sommet entre Marlon Brando et Jack Nicholson. Un western inhabituel et imprévisible, peut-être un peu trop tarabiscoté mais prenant.
Quelques années après "Little Big Man", Arthur Penn dynamite à nouveau le western en soignant l'étude psychologique des personnages, tournant le dos au manichéisme du genre. On est ici davantage en présence d'hommes et de femmes qui font ce qu'ils peuvent pour survivre dans un monde où l'ordre et la loi n'ont pas cours. Les dialogues sont également à l'unisson, notamment entre Tom et Jane, cette dernière n'hésitant pas à parler de sexe sans détour à l'homme qu'elle désire. Cette liberté de ton rend le film particulièrement attachant et le face à face entre les deux monstres que sont Brando et Nicholson passe finalement au second plan, le cinéaste n'étant pas adepte de la confrontation de testostérone. A noter que le casting est de haute volée puisque Harry Dean Stanton, Randy Quaid et Frederic Forrest jouent les comparses de Nicholson.
Western peu courant. Marlon Brando en personnage décalé est excellent. Nicholson fait lui aussi le job. Plutot bien, malgré quelques petites longueurs.
Grosse déception : j'aime les westerns, Arthur Penn j'aime aussi et là, je me suis copieusement ennuyé face à ce film volontairement déconstruit et, à mon avis, involontairement raté.
Un bon réalisateur avec de très bons acteurs, cela devrait faire un tabac et pourtant c'est un film qui m'a fait bailler. Je retiens néanmoins la prestation de Marlon Brando, vraiment génial dans son rôle.
On est bien loin de « Little Big Man », le précédent western d’Arthur Penn, comme si le réalisateur avait rendu les armes face aux cabotinages et autres caprices de la diva Brando. Le traitement a beau être déconcertant, il est surtout décousu et ennuyeux mais permet de découvrir un Jack Nicholson étonnamment soft.
Tom Cattle est un voleur de bétail. Pour couvrir ses activités, il achète un ranch. Mais, le propriétaire du ranch voisin a engagé un "mercenaire", Robert Clayton, afin d'éliminer les voleurs de bétails. Le moins que l'on puisse dire est que ce Missouri Breaks dynamite le genre western en en pervertissant tous les codes pour mieux démythifier un genre démarrant lentement son déclin. On sent l'influence du western-spaghetti : les personnages sont loin d'être de fiers Américains à la morale irréprochable, ils sont souvent crasseux et mal rasés, Arthur Penn aime à faire de longs plans muets montrant le lent écoulement du temps comme chez Leone, mais il y a surtout Robert Clayton, le chasseur de primes incarné par Marlon Brando. De mémoire de cinéphile, je n'avais encore jamais vu un tel personnage dans un film. Non content d'être complètement malsain, Clayton est aussi imprévisible et bon nombre de ses actions provoquent l'incompréhension la plus totale, notamment son accoutrement souvent absurde. Clayton est ici l'âme même du film : un personnage inquiétant et fou sûrement le seul à comprendre ses faits et gestes (à sa première apparition, il est accroché à son cheval sur le flanc gauche au lieu de se dresser sur sa selle) et aux mœurs sexuelles ambiguës (on peut le soupçonner à plusieurs reprises de tendances zoophiles). Face à lui, Jack Nicholson est excellent comme à son habitude et très charismatique en voleur de bétail décidant de se ranger par amour. Étrange et malsain mais ô combien original et intéressant dans l'évolution du genre western, The Missouri Breaks est un film à découvrir.
Un anti-western d’Arthur Penn avec deux monstres sacrés - Marlon Brando et Jack Nicholson - qui s’affrontent en rivalisant de cabotinage (Marlon Brando l’emporte d’ailleurs haut la main en ce domaine !) dans un univers en décadence qui fleure bon les années soixante-dix… Il y a de bons moments mais le rythme est beaucoup trop lent et le propos très dispersé. Le ton désenchanté – pour ne pas dire misanthrope - de Penn, que l’on retrouve tout au long de son œuvre, finit par lasser et la fin, très imparfaitement construite et qui n’apporte aucune résolution, arrive comme une délivrance. Une œuvre inégale et décevante.
Incroyable Marlon Brando dans ce western atypique et passionnant sorti en 1976. Sa prestation cabotine et hallucinée de tueur à gages légèrement dérangé – sa simple apparition à l’écran suffit à nous faire tordre de rire – éclipse quelque peu celle de son partenaire Jack Nicholson, pourtant beaucoup plus présent à l’écran et tout aussi excellent dans son rôle. Baigné d’une lumière superbe et de paysages magnifiques, ce film à la fois drôle, violent et plein de suspense nous embarque dans un remarquable jeu de dupes entre des personnages portant chacun une forte part d’animosité. Passionnant.
Rassemblant deux légendes du cinéma, je parle bien sûr de Marlon Brando et de Jack Nicholson, "Missouri Breaks" est un western très particulier malgré son histoire typique de l'Ouest américain. Grâce à ses personnages et à une mise en scène qui rappelle davantage un polar britannique qu'un western spaghetti, "Missouri Breaks" offre une ambiance originale qui permet de suivre le récit sans difficulté malgré le léger coup de vieux subit par le long-métrage après tant d'années. Scénario bien écrit qui laisse place à une certaine tension mais également à un enthousiasme devant les décors et les petites histoires, Arthur Penn a su créer un film simple et efficace en utilisant les moyens dont il disposait. Insistant bien et à juste titre sur le duel Brando/Nicholson durant une bonne partie du long-métrage, le réalisateur nous délivre un peu trop facilement de cette affrontement qui aurait mérité une fin plus spectaculaire après tant d'attente. Hormis ce point, il est difficile de trouver un défaut majeur à l’œuvre.
Tout d'abord c'est un western qui m'a assez surpris, en premier lieu dans la nature des rôles car on a pas du tout l'habitude de voir un acteur comme Marlon Brando faire le clown dans le genre de rôle qu'il a, ainsi la scène d'entrée de Brando donne bien le ton du film : c'est d'abord de la rigolade et une mascarade, cette touche d'humour contraste énormément avec le côté cruel de nos protagonistes, surtout chez Brando, lorsqu'il tue c'est à chaque fois de manière sordide aprés un "moment de délire". S'agit-il d'un western ? Oui, mais il comporte beaucoup de bizarreries, d'éléments auxquels on est pas vraiment habitués, Arthur Penn a adroitement brouillé les pistes. Marlon Brando et Jack Nicholson sont néanmoins trés bons. C'est un film que j'ai du mal à cerner, comme note indicative je met [12/20]. Pour conclure, est-ce que ce film d'Arthur Penn est un bon western ? NON. Est-ce un bon film outre le western en général ? OUI.
Tout est réuni dans ce film d'Arthur Penn pour ravir le spectateur, à commencer par la distribution, avec une confrontation entre Jack Nicholson, en total contre emploi et époustouflant de justesse, et Marlon Brandon, égal à lui même et plus encore : On adore le détester spoiler: et enfin (surtout) le voir mourir . L'idylle entre Jack Nicholson et Kathleen Lloyd tient elle aussi toutes ses promesses et, chose rare dans le milieu du western, est loin d'être ridicule. Enfin, les paysages du Montana sont fidèles à eux mêmes, offrant une sensation de liberté infinie, liberté contrariée par ce "régulateur" qui donne tout le caractère dramatique à cette oeuvre presque bucolique.